mardi 3 mai 2016

Célébrons la fête du travail à travers quelques encycliques

" Rerum novarum " (1891) : Il s’agit d’une encyclique très moderne du pape Léon XIII. Le souverain pontife aborde les thèmes du travail et du salaire, des nouvelles idéologies, de la propriété privée et du rôle de l'État, du droit d'association des travailleurs et des droits de la famille. 

" Quadragesimo Anno " : Elle a été publiée par le pape Pie XI (1931) à l'occasion du 40ème anniversaire de " Rerum novarum ". Elle reprécise les sujets abordés par Léon XIII dans un contexte marqué par le communisme de l’URSS et la crise financière de 1929. Pie XI met aussi l’accent sur le principe fondamental de subsidiarité.

" Pacem in terris " (1963) et " Mater et Magistra " (1961) : Jean XXIII assigne un nouveau rôle aux laïques. Ces deux encycliques spécifient la méthodologie de la doctrine sociale de l'Église à travers trois triptyques : "voir, juger, agir ". Sans détour Jean XXIII aborde les nouveaux défis comme la socialisation, le colonialisme, le développement des peuples ; le" bien commun universel ",…

" Populorum Progressio " : En 1967, Paul VI émane écrit cette encyclique pour donner la vision officielle de l’Eglise sur la question fondamentale de développement humain et la notion chrétienne de progrès donnée par le pape Paul VI en 1967. Paul VI évoque la gravité du problème du développement et appelle à une action solidaire et urgente pour le résoudre : "La question sociale est devenue mondiale. Les peuples de la faim interpellent aujourd’hui les peuples de l’opulence. L’Eglise tressaille devant ce cri d’angoisse" 

" Octogesima adveniens ". Elle traite de questions nouvelles comme les communications sociales, le rôle de la femme, la dégradation écologique, l'urbanisme, les discriminations. Le pape y condamne les fermetures particularistes comme le nationalisme et le non-accueil des immigrés,..

" Laborem exercens " En 1981, Jean Paul II parle du travail humain en passant en revue les différents documents du magistère traitant du travail, depuis l'Encyclique Rerum novarum de Léon XIII. Il souligne la spécificité de Laborem exercens qui traite du travail humain, en mettant l'homme au centre de toutes choses . « (…) L’homme se définit par le travail, qui est sa raison d’être et dont la fin est la domination de la terre en laquelle il trouve sa dignité, sa ressemblance au Créateur, en un mot sa divinisation. Il s’agit de l’homme «  fait à l’image, à la ressemblance de Dieu lui-même, dans l’univers visible et établi dans celui-ci pour dominer la terre, l’homme est donc dès le commencement appelé au travail… Le travail porte la marque particulière de l’homme et de l’humanité… et cette marque détermine sa qualification intérieure, elle constitue en un certain sens sa nature même.  »

" Sollicitudo rei socialis " Elle a été publiée en 1988, pour commémorer le vingtième anniversaire de " Populorum Progressio ". Cette deuxième grande encyclique sociale de Jean-Paul II, est le fruit d’une expérience et des observations du pape au cours de ses voyages à travers le monde. Le pape constate l’augmentation de la différence entre riches et pauvres. Pour définir le développement humain, Jean-Paul II renvoie à la définition de Paul VI : « Pour être authentique, le développement doit être intégral, c’est-à-dire promouvoir tout homme et tout l’homme ».

" Centesimus Annus " : Elle célèbre le centenaire de l'encyclique Rerum Novarum. En se plaçant à la suite de Léon XIII, le pape Jean Paul II rappelle la doctrine sociale de l'Église. Jean-Paul II refuse « la primauté des choses matérielles sur l´Homme ». Il invite à une éthique dans l'économie tout en reconnaissent l'aspect positif du marché et de l'entreprise privée à condition que celle-ci s'oriente vers le bien commun. A travers Centesimus Annus, Jean Paul II a précisé la pensée catholique sur l’économie de marché qui doit être au service du développement humain. 

"Caritas in veritate" : En 2009, cette première encyclique sociale du pape Benoît XVI est ancrée sur  la question du développement. Benoît XVI insiste et rappelle combien la pratique de la charité est l’expression par l’Eglise de sa foi en Dieu et dit la vérité de l’homme tant celui-ci a besoin d’amour. Benoit XVI dans cette encyclique plus longue que les autres, interroge sur le sens de l’homme et de la solidarité. 

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