mardi 29 octobre 2013

Ils ont retrouvé le gout de la liberté

«Je suis très ému parce qu’après trois ans il était temps quand même ! Je ne pensais pas qu’ils allaient passer encore la Noël, c’est une très bonne chose, Dieu a fait son travail, on dit merci notamment à notre Seigneur». Ce sont les propos du père de l’ex otage français Thierry recueillis par libération.fr

 La nouvelle fait depuis quelques heures la une de tous les médias étrangers. Les 4 otages français enlevés à Arlit au Niger le 16 septembre 2010 ont été libérés et ont atterri à l’aéroport de Niamey ce jour. Ils ont retrouvé le gout de la liberté. Cet heureux dénouement est le fruit de la patience et de l’Espérance.

Interrogé par la presse, le président nigérien Mahamadou Issoufou a déclaré : «Depuis l’enlèvement des otages il y a trois ans, le Niger s’est employé aux conditions de leur libération. Aujourd’hui, c’est chose faite. On s’en félicite».

Bref présentation des otages libérés.  Daniel Larribe (en haut à gauche sur la photo) est aujourd’hui âgé de 60 ans. Il travaillait à la mine d’Aréva à Arlit. Il a été pris en otage avec sa femme Françoise Laribbe libérée quelques mois plus tard ainsi que deux autres otages, le Togolais Ahonado Alex Kodjo et le Malgache Rakotoarilalao Jean-Claude. Marc Férét a 44 ans et travaillait pour Vinci (en haut à droite sur la photo). Pierre Legrand a aujourd’hui 28 ans (en bas à droite sur la photo). Il travaillait à Arlit pour Sogea Satom une filiale de Vinci tout comme Thierry Dol 30 ans qui vient de la Martinique par son père marié à une Burkinabè (Burkina Faso).

C’est une grande joie pour nous tous d’apprendre leur libération aujourd’hui et nous rendons grâce à Dieu. Rien n’est impossible à Dieu.

Au moins 35 morts dans le désert nigérien près de la frontière algérienne

Maradi, 29 octobre 2013 : Au moins 35 nigériens en route pour l’Algérie
 
Au moins 35 nigériens en route pour l’Algérie sont morts dans le désert de soif et de la faim. Leur véhicule était tombé en panne. A l’heure actuelle au moins 35 corps sans vie en majorité des enfants et des femmes ont été retrouvés. Selon le récit des rescapés, le convoi composé de deux véhicules est parti d’Arlit à la mi-octobre pour Tamanrasset en Algérie. L’un des véhicules est tombé en panne et le second est reparti vide pour chercher des pièces de rechanges. Mais comme c’est souvent le cas dans le désert, l’attente a été très longue et pénible sans doute sous une chaleur atroce sans l’ombre d’aucun arbre. Les passagers se sont repartis en petits groupes à la recherche d’ombres ou d’une oasis pour se réhydrater.

Un groupe qui a réussi à rejoindre Arlit après 5 jours de marche a donné l’alerte mais il était déjà trop tard. Le désert est devenu un théâtre de drame silencieux. Il est très courant que des trafiquants, des passeurs abandonnent des migrants en plein désert. Il existe des gares clandestines de départ. Les migrants qui arrivent de toute l’Afrique sont « gardés » dans des « ghetto » par les passeurs des anciens migrants qui n’ont pas su rallier l’Europe et qui sont devenus des seigneurs du trafic.

Les paroisses de la mission catholique dans le Nord du Niger notamment à Arlit et Agadez essaient d’aider les migrants en leur apportant un peu de réconfort moral et spirituel, de la nourriture, de l’eau, des soins pour certains malades, de l’assistance pour ceux qui se retrouvent en prison,... Les prêtres doivent s’occuper de ceux qui remontent vers la Lybie ou l’Algérie et s’occuper de ceux qui descendent après avoir été refoulé. Mais la demande est plus forte que les moyens disponibles.

Hormis les nigériens, des hommes, des femmes et des enfants originaires du Nigéria, du Cameroun, du Burkina Faso, du Bénin, du Mali, de la RDC, du Libéria, … convergent presque quotidiennement vers le Nord du Niger pour tenter de rallier l’Europe. Et des centaines voire des milliers de migrants ont perdu la vie dans le désert.

lundi 14 octobre 2013

Fin de l'assemblée pastorale diocésaine de Maradi

"Famille chrétienne, Eglise domestique, vis ta foi et va annoncer l’Evangile". C’est l’objectif 2013-2014 retenu à l’issue de l’assemblée pastorale diocésaine qui a eu lieu  du 7 au 13 octobre 2013 à Maradi. L’assemblée a regroupé des délégués laïcs, prêtres, religieux et religieuses de toutes les paroisses du diocèse : Maradi, Birni N’konni, Tahoua, Arlit, Tchirozérine, Agadez et Zinder.

L’assemblée de cette année a été un temps privilégié pour l’Eglise Famille qui est à Maradi de rendre grâce à Dieu pour tout ce qu’elle a vécu pastoralement tout au long de l’année pastorale écoulée et  une occasion pour de nouvelles orientations pour l’année pastorale qui commence.
Chaque paroisse a présenté le bilan de l’année écoulée et formulé de nouvelles actions pour l’année pastorale nouvelle.

Situation de la famille chrétienne dans le diocèse :Dans les paroisses du diocèse, la situation est presque la même. Il existe des couples mariés religieusement, des couples  mariés selon la coutume mais qui pour plusieurs raisons n’ont pas régularisé leur mariage à l’Eglise. Il y a aussi des couples mixtes : le mari est musulman et la femme catholique ou l’inverse.
Il y a donc un travail pastoral à promouvoir. Les couples ont besoin d’être évangélisé en profondeur pour être des lieux de vie, d’amour, de paix, de joie et d’espérance. Plusieurs actions seront proposées durant toute l’année pastorale afin que la famille devienne "le premier environnement dans lequel la foi éclaire la cité des hommes" (Pape François,  Encyclique La lumière de la foi, P 74).

Cette assemblée a été une occasion pour les nouveaux prêtres et religieuses affectés dans le diocèse de prendre la mesure de la mission et des défis à relever.
Nous vous rappelons que vous pouvez suivre régulièrement quelques vidéos du diocèse en cliquant sur le lien http://www.dailymotion.com/diocesemaradi#video=x15xipz

jeudi 10 octobre 2013

Consolidez vos relations fraternelles avec les musulmans

"Consolidez vos relations fraternelles avec les musulmans", demande le pape François aux évêques de la Conférence épiscopale régionale du Nord de l’Afrique (CERNA) qu'il a salués au terme de la synthèse en français de sa catéchèse du mercredi. La CERNA regroupe les évêques catholiques d'Algérie, de Libye, du Maroc, de Tunisie et du Sahara occidental.

"Bienvenue chers francophones, a dit le pape en italien avant d'être traduit en français. Je salue en particulier les évêques de la Conférence épiscopale régionale du Nord de l’Afrique et je les encourage à consolider leurs relations fraternelles avec les musulmans".

Le pape a aussi salué les Français et les Canadiens : "Je salue aussi les pèlerins de plusieurs diocèses de France, ainsi que ceux du Canada accompagnés de Mgr Bouchard, évêque de Trois-Rivières".

Il a invité les francophones à invoquer l'Esprit Saint, qui crée la communion : "N’ayez pas peur de prier l’Esprit Saint, afin qu’il fasse de chacun un homme et une femme de communion, toujours prêt à annoncer avec joie, à tous et partout, l’Évangile du Salut ! Bon séjour à Rome ".

Anita Bourdin

Finances du Vatican : l'option transparence prend force de loi


ROME, 9 octobre 2013

Pour les finances du Vatican, l’option transparence lancée par Benoît XVI (motu proprio du 30 décembre 2010) et complétée par des mesures du pape François prend aujourd’hui force de loi : la " loi XVIII" du 8 octobre 2013, approuvée par la Commission pontificale pour l’Etat de la Cité du Vatican.

Elle est présentée par un communiqué en italien de la Salle de presse du Saint-Siège, puis expliquée par Mgr Dominique Mamberti - en italien -, tandis que le P. Federico Lombardi s.j. a répondu à ce sujet aux questions de la presse, également en italien. La loi est entrée en vigueur le 8 octobre.

Consolidation des mesures déjà prises
La loi consolide les mesures prises depuis Benoît XVI dans cinq directions, indique la salle de presse: la prévention et la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ; la vigilance et la réglementation des organismes qui ont une activité professionnelle de nature financière ; la collaboration et l’échange d’information de la part de l’Autorité d’Information financière au niveau interne et au niveau international ; des mesures contre les sujets qui menacent la paix et la sécurité internationale ; la déclaration de transfert d’argent en espèces, au-delà des frontières (à partir de 10.000 euro).

Les mots d’ordre sont " prévention" et "lutte" contre les activités illégales dans le domaine financier et monétaire, notamment contre le blanchiment et le financement du terrorisme, conformément aux critères internationaux et notamment aux recommandations du "Groupe d’Action Financière" et de l’Union Européenne.

Définition et compétences de l’Autorité d’Information financière
La loi clarifie et consolide la fonction, le pouvoir et les responsabilités de l’Autorité d’Information Financière (AIF, instituée par Benoît XVI).
Pour la salle de presse, c’est donc "une contribution à la stabilité et à l’intégrité du secteur au niveau global". Ce que Mgr Mamberti exprime ainsi : " Ce parcours a atteint aujourd’hui un stade particulièrement avancé et permet par conséquent de regarder avec satisfaction l’engagement déployé, dont le but fondamental est de contribuer de façon effective à la croissance de la Communauté internationale, au sein de laquelle le Saint-Siège est appelé à jouer un rôle de guide et d’exemple.

Autrement dit les mailles du filet juridique et législatif s’affinent pour ne rien laisser passer, ou, pour prendre des comparaisons informatique et médicale : le Vatican élabore des anti-virus (prévention) et des antibiotiques (lutte) pour ces dérives de la finance qui pourraient s’insinuer dans ses murs.

Et ces normes ne s’appliquent pas seulement à l’institut financier du Vatican (Institut pour les œuvres de religion, IOR), mais à toute l’Administration du patrimoine du Siège apostolique (APSA) et tous les dicastères ou organes du Vatican.

Un travail fait rapidement et à 90 %
Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège fait remarquer que ce nouveau pas met en adéquation la législation de l’Etat de la Cité du Vatican et celle du Saint-Siège. L’étape précédente de ce processus avait été constituée par le motu proprio du 8 août 2013, instituant un Comité de sécurité financière.

Mais il y a un premier point de ce motu proprio qui parlait aussi des fonctions de l’AIF : un "vide" est maintenant comblé dans la révision du système législatif et une définition plus détaillée qui décrit les fonctions des différents organismes.

Après le décret d’août, la commission approuve maintenant la loi "de façon définitive et complète", fait-il observer.

Sur le site de l’Etat de la Cité du Vatican, le texte de la loi a été publié en italien ce 9 octobre de façon "complète" : il est "très long et très ample", et "reprend les modifications de la première loi 127", de Benoît XVI (30 décembre 2010).

Avec cette loi, le processus mis en place est quasi « complètement mis à jour » aussi « sur la base des observations et de l’approfondissement mené avec Moneyval », explique le P. Lombardi : Moneyval a été « un catalyseur très important ».

Il évoque un « système construit assez rapidement mais assez complexe »: « une partie très importante de cette loi » est consacrée à l'AIF, à sa « définition », mais aussi à celle du « récent Comité de sécurité financière ».

"Avec cette loi, on est à 90% du travail normatif dans ce domaine en chantier : il reste encore quelques zones à compléter, mais le gros du travail est fait", estime le père Lombardi.

Après la loi de 2010, il y a eu "des pas importants", notamment dans le domaine "pénal" et des "procédures " et des "sanctions administratives", conclut-il, et cette loi "complète" le système : ce qui compte "c’est l’édification d’un système cohérent", dans la ligne des "observations de Moneyval ".
Anita Bourdin

lundi 7 octobre 2013

Tragédie de Lampédouse : « Laissons pleurer notre cœur »

Prière silencieuse place Saint-Pierre pour les naufragés
ROME, 6 octobre 2013 (Zenit.org) - « Laissons pleurer notre cœur » : le pape François a invité la foule à s’unir à lui à trois reprises lors de l’angélus de ce dimanche 6 octobre, place Saint-Pierre.

Une fois pour demander avec lui « Seigneur augmente en nous la foi », une fois pour prier en silence en mémoire des naufragés morts près de Lampédouse, et une fois pour acclamer avec lui le « Seigneur des miracles » : un tableau du Christ en croix vénéré au Pérou, près de Lima, dont les Péruviens de Rome avaient porté une reproduction en pèlerinage jusque place Saint-Pierre.

Après l’angélus, le pape a déclaré, en se recueillant et en invitant à la prière silencieuse : « Je voudrais rappeler avec vous les personnes qui ont perdu la vie à Lampédouse, jeudi dernier. Prions tous en silence pour nos frères et sœurs : femmes, hommes, enfants… Laissons pleurer notre cœur. Prions en silence».

Le pape a envoyé son aumônier personnel, Mgr Konrad Krajewski, sur place pour « apporter sa solidarité et se rendre compte directement des besoins humanitaires ».

Le bilan – encore provisoire en raison du mauvais temps – est de 155 rescapés, 111 morts, 252 disparus. La recherche des corps, notamment dans l’épave, par 40 m de fond, reprendra dès que les conditions météo le permettront.

Déjà, lors du voyage du pape François à Lampédouse, le 8 juillet dernier, les habitants de l’île avaient demandé : « Nous voulons accueillir des vivants : plus de morts ! »

Quant aux survivants, ils tombent sous le coup de la loi italienne Bossi-Fini de 2002 sur l’immigration clandestine et l’asile. Mais le maire de Rome, Ignacio Marino s’est déclaré prêt à les accueillir.

Samedi, une trentaine d’entre eux ont été conduits à l’aéroport pour la cérémonie en hommage aux victimes, présidée par le curé de l’île, don Antonio Nastasi, en présence de Madame le Maire, Giusi Nicolini.

Anita Bourdin

mardi 1 octobre 2013

"Pour une théologie à l’aube de la reconstruction de l’Afrique."

(Une approche analytique de l'homélie de Mgr Alexis TOUABLI à l'occasion d'ouverture de année académique au CFMA.)

Depuis la nuit des temps, l’impératif du développement des sociétés humaines a toujours exigé une réelle prise en compte de deux paramètres de l’existence humaine dont l’aspect théorique et pratique du savoir ou de la ...connaissance. C’est tout l’enjeu de l’homélie de Mgr Alexis TOUABLI, évêque d’Agboville à l’occasion de la messe d’ouverture de l’année académique 2013-2014, invitant les étudiants en théologie au CFMA à une cohérence entre les connaissances théologiques dont ils sont bénéficiaires dans ce Centre et l’exigence de la reconstruction du Temple de Dieu que représente l’homme, la société et l’Eglise en Afrique. 

S’inspirant de deux textes prévus pour la liturgie de ce lundi de la 25ème semaine des temps ordinaires année C portant l’un sur la reconstruction du Temple et l’autre, c’est-à-dire l’évangile, sur le sens de l’emplacement d’une lampe sur le lampadaire, Mgr Alexis TOUABLI articulera son sermon de cette ouverture de l’année académique au CFMA sur les exigences d’une cohérence entre les connaissances théologiques et l’engagement du missionnaire sur le champ pastoral ou le terrain de la mission. Deux grandes figures de l’histoire de l’église, tant en pastorale qu’en théologie dont Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars et l’éminent théologien Karl Rahner, serviront de point de départ à l’homélie du père Evêque ; conviant ainsi les étudiants en théologie et futurs pasteurs de l’église en Afrique, à travailler de manière à faire leur, les convictions spirituelles du saint curé d’Ars et les compétences théologiques de Karl Rahner, une des figures de proue pour la théologie de notre temps. 

Dans une dynamique d’une théologie contextuelle, Mgr ramènera la symbolique de la lumière ou de la lampe de l’évangile en Luc 8, 16-18 aux connaissances théologiques qu’acquerront les étudiants du CFMA, lesquelles connaissances doivent servir de lumière pour l’homme, pour la société et pour l’église en Afrique pour sa libération effective. De-même que « Quand on a allumé une lampe, on ne met pas une caisse par-dessus, on ne la cache pas sous un lit, mais on la met sur un lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière » (Luc 8,16) ainsi doivent servir les connaissances théologiques des étudiants appelés à profiter au maximum possible des enseignements dispensés dans cette forêt sacrée qu’est le Centre de Formation Missionnaire d'Abidjan, CFMA en sigle pour une bonne reconstruction de l’homme, de la société et de l’église en Afrique. Ainsi, enchaînera le père Evêque, « celui qui revient du bois sacré, lieu de ressourcement, ramène des vertus attendues pour ceux qui sont restés au village. » telle doit être le sens de la formation au CFMA, accessible à certains mais profitable à tout le monde. 

Evoquant le constat malheureux de cette église d’Afrique tant du hier que d’aujourd’hui qui recourt sans cesse à l’Occident pour répondre aux exigences de la pastorale en Afrique même pour les moindres choses, Mgr Alexis a fait remarquer que l’église en Afrique ressemble sans cesse à deux figures de l’évangile. Celle de l’homme du récit du bon samaritain en Luc 10, 25-37, dont l’espoir de survie est incertain sinon tourné vers le hasard. La deuxième figure est celle de l’aveugle de l’évangile qui attend toujours que quelqu’un d’autre vienne le jeter dans la piscine quand l’eau bouillonne. Plutôt que de projeter le devenir meilleur de l’Eglise en Afrique à des inattendus passives, fit savoir Mgr Alexis, la reconstruction du Temple de Dieu en Afrique que représente l’homme, la société et l’église en Afrique est aussi et surtout une question des nouveaux types de rapports entre l’évangile et la vie des sociétés, entre les connaissances théologiques et la praxis sur le plan pastoral. Les futurs pasteurs que sont les étudiants en théologie d’aujourd’hui se doivent d’intégrer l’utile et le nécessaire dans leur être théologien, être témoin du Christ dans leurs engagements pastoraux et ainsi, porteurs d’une espérance sans cesse renouvelée qui les configure au Christ. La vraie reconstruction du Temple de Dieu en Afrique caressée de « poumon spirituel pour une humanité qui semble en crise de foi et d’espérance » , doit être à rechercher dans une démarche qui consiste, dira Benoît XVI « à former des consciences droites et réceptives aux exigences de la justice pour que grandissent des hommes et des femmes soucieux et capables de réaliser cet ordre social juste par leur conduite responsable ». 

Au regard de cet exigence de formation et d’une bonne formation pour la reconstruction de l’Afrique, nous osons croire quant à nous que les étudiants en théologie du CFMA devront aussi faire leur, cette conviction selon laquelle « Etre intelligent ce n'est pas nécessairement réussir à l'examen ou à un concours quelconque. C'est surtout être capable de concevoir une réalité dont la valeur de vérité soit l'adéquation à l'objet. » 

En définitive, nous osons dire de façon laconique que l’homélie de Mgr Alexis TOUABLI fut une invitation à une cohérence entre les études théologiques ou les connaissances théologiques et la reconstruction de cette Afrique vue de tous les horizons comme une Eglise en détresse. La libération, mieux la reconstruction de cette Afrique dépend alors des bonnes résolutions que devront prendre les étudiants en théologie, bénéficiaires d’un patrimoine théologique incontestable pour le devenir meilleur de la société, de l’homme et de l’Eglise en Afrique. Mgr Alexis a convié les étudiants à profiter au maximum possible des études afin de s’avérer des pasteurs crédibles qui lient l’utile au nécessaire, donnant ainsi à l’homme Africain, à la société et à l’Eglise en Afrique de se tenir debout. C’est à cette seule condition qu’ils pourront, à l’exemple de Cyrus dans Esdras, 1, 1-6 eux aussi et chacun à son niveau, reconstruire le Temple de Dieu que représente l’homme, la société et l’Eglise en Afrique. 

Etudiant Missionnaires d’Afrique