Chers frères et sœurs qui me lisez,
vous vous demandez certes, pourquoi j’ai voulu ouvrir cette page d’informations par cet oiseau portant une fleur dans
son bec. C’est à
dessein ! Faisons alors un voyage avec Schleiermacher au pays de
l’interprétation pour
en saisir le sens!
Les amis de la
sagesse, appelés aussi philosophes nous révèlent en effet que la réflexion
herméneutique est au cœur de l’existence humaine. La quête du sens, l’effort
d’interprétation et de compréhension sont devenus un impératif existentiel que
la vie humaine est devenue elle-même herméneutique, c’est-à-dire un processus
qui consiste à interpréter et à comprendre le réel possible. Car, dit-on, tout est signe,
tout est langage, tout est discours et par surcroît exige une interpréter. C’est dans ce sens que je m’engage à
vous révéler le sens de cet
oiseau portant cette fleur. Il s’agit d’une colombe qui porte une fleur dans
son bec symbolisant la bonne nouvelle pour l’Eglise du Niger.
La bonne que vient
vous annoncer notre colombe est celle d’une journée de fraternité-rencontre et
d’amitié que nous avons eue ici à la Fraternité Lavigerie d’Abidjan, trois
anciens stagiaires du Niger réunis autour d’un prêtre du Niger. Il s’agit de
Georges Arockia, un Sma qui a fait son stage à Doutchi, de Vincent KIYE (Miss.
d’Afrique) qui a fait son stage à Birnin
N’Konni et de Gratien Kmbale (Miss. d’Afrique) qui a été à Zinder tous,
stagiaires entre 2010-2012.
Nous avons voulu
célébrer la pentecôte autour de nos deux frères le père Eric et le P. Emile, tous
deux prêtres du diocèse de Niamey au Niger, présentement aux études à l’UCAO en
Côte d’Ivoire. Malheureusement le Père Emile Somné n’a pas pu être avec nous
suite à un empêchement, mais a tenu malgré tout, à venir nous rejoindre un jour
après, c’est-à-dire le lundi après la pentecôte, pour honorer cette fraternité.
Quelle joie de nous retrouver sur une terre étrangère ? Oui, la mission
nous unit !
Ce fut pour nous une occasion de témoigner aux
autres confrères de la communauté comment nous vivons unis au Niger et vous
invitons par ce fait, à garder la mèche allumée c’est-à-dire à travailler
toujours de façon à consolider cet esprit d’unité entre les permanents au sein
de l’Eglise Catholique au Niger mais aussi entre les permanents et les fidèles
comme cela a toujours existé. Bravo à la
cohésion des permanents au sein de l’Eglise du Niger. Par cette cohésion, nous
concrétisons ainsi, la prière de notre Seigneur Jésus : « Qu’ils soient
tous Un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi. » « (Jn
17, 21)
Mais de quoi
échangeons-nous en cette demi-journée là, jour de la pentecôte? Nous avions
commencé par saluer l’organisation des rencontres de chaque jeudi à
l’Archevêché de Niamey, un réel cadre de
retrouvaille et de nous connaître, les sessions pastorales diocésaines en
chaque début de l’année pastorale au cours desquelles nous élaborions les
projet pastoraux, les différentes formes des rencontres avec les musulmans
et religions traditionnelles, la vie des
communautés de base etc. tout cela redynamise la fraternité sacerdotale,
renforce la cohésion fraternelle et crée des nouveaux types de relations au
sein de l’Eglise locale du Niger de sorte que ceux qui nous voient vivre unis,
disent : « Voyez comme il est beau pour des frères de vivre ensemble
et d’être unis. » Nous en sommes sortis, au terme de nos différentes
expériences de stage, édifiés et renouvelés.
En pleine
chaleur du Sahel, accueilli par les vent et poussières, nous avions tenu bon,
grâce à la cohésion fraternelle qui adoucissait sans cesse, la chaleur du
Niger. Je puis dire à ce jour, qu’une bonne fraternité rend l’insupportable,
supportable. Merci à tous, à toutes et à chacun d’avoir donné du sien pour que
nos différents séjours au Niger soient agréables.
De
gauche à droite sur la photo : Vincent
KIYE (Miss. D’Afrique), P. Eric MEDAGBE(Diocèse de Niamey), Gratien KAMBALE
(Miss.d’Afrique) et Georges AROCKIA (Sma). |
Cette rencontre
eut lieu à la Fraternité Lavigerie d’Abidjan, le Centre de formation de
théologie pour les Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs). Sur la photo, la chapelle de la Fraternité Lavigerie
d’Abidjan et le batiment communautaire où toute la communauté se rassemble pour
les activités communautaires. Ce (Réfctoire, salle des réunions, bibliothèque,
cuisine et salle des jeux.)
Que voulons-nous
dire par la mission nous unit ?
Sans craindre
d’être contredit, j’atteste que la vie missionnaire fait de nous des fils et
filles d’une même famille. L’expérience vécue au Niger m’a fait goûter à la
joie de former une communauté internationale avec les frères d’autres nations
et de me sentir aimé, compris et soutenu par eux. C’est là le témoignage vivant
et fort de l’Evangile.
Cette rencontre
voulue et souhaitée avec nos deux aînés avait aussi pour but de traduire que
lorsque nos autorités nous envoient pour le stage apostolique, c’est réellement
pour apprendre à aimer. A aimer le pays qui nous accueille, le peuple, la
langue, la culture, l’Eglise locale de manière à former avec eux, une nouvelle
famille. Et chaque fois que je parle avec mes deux amis avec qui j’ai fait le
stage au Niger, tous deux me témoignent chacun à sa façon, qu’ils ont comme
moi, aimé le Niger. Merci Père Eric et Père Emile pour votre témoignage de vie
à notre endroit pendant notre séjour au Niger. Vous avez, dois-je le dire haut
et fort, contribué de façon spéciale à notre formation lors des différentes
rencontres que nous avions eues avec vous, à Doutchi quand nous passions pour
aller à Niamey, au foyer Samuel à Niamey où le Père Emile fut formateur. Que
Dieu nous gardes et nous protèges. Amen.
Nous espérons
avoir d’autres occasions encore de retrouvaille entre Nigériens. Sai Anjima.
Tout est
grâce !
Etudiant
Miss.d’Afrique
Fraternité Lavigerie
d’Abidjan
Côte d’Ivoire