dimanche 30 mars 2014

La politique en Afrique: Exigence d'une philosophie de l'humain, Une réflexion de Vincent KIYE

La politique en Afrique relève d’une philosophie de ces pères qui abandonnent leurs fils. C’est autour de cette problématique que je voudrais articuler cette réflexion qui se veut le cri d'un fils abandonné par son père.
Il vous arrive certes, comme moi, de lire régulièrement dans les journaux comment nos chefs d'Etats africains et des chefs des gouvernements s’en vont régulièrement en Europe pour les soins médicaux ; pour une intervention chirurgicale, quel qu’en soit le cas que pour un malaise quelconque, laissant derrière eux, leur peuple souffrant des graves maladies et mourant dans des maisons par mangue d'argent, faute de salaire insuffisant ou inexistant. J’avoue que les journaux ne nous racontent pas tout si ce n’est l’essentiel. Le contraire peut-il un jour, être possible, que les chefs d’Etats occidentaux viennent aussi se faire soigner ici en Afrique ? Quand est-ce que le président Hollande, Obama viendront-ils en Afrique pour les soins médicaux? Ils le font peut-être pour venir consulter, non pas les médecins africains mais le sol et le sous-sol du continent.
Avec cette façon de faire, quelle image de leurs pays, nos chefs d'Etats donnent-ils en Occident, ces pays dont ils président le destin.
Trahisons!
 A qui laissent-ils ces hôpitaux africains qui ne leur inspirent pas confiance, s'ils ne peuvent pas les rehausser au standing des hôpitaux européens pour s'y faire soigner un jour? Comment comprendrez-vous cette politique des nos dirigeants africains? Quelle conclusion tirez-vous de leur façon de faire? Quelle image de nos éminents et vaillants intellectuels donnent-ils à l’étranger, s'ils ne peuvent pas se confiez à eux tant pour les soins médicaux que pour leur confier leurs enfants qu’ils envoient toujours étudier à l’étranger? Quelle valeur accordent-ils à nos médecins, à nos systèmes d'éducation en Afrique? Quelle image de l'homme africain présentent-ils à l'étranger, cet homme qu'ils laissent mourir à la maison, en Afrique lorsque eux s'en vont cherchez le salut en Occident? Peut-on encore parler de la dignité de l'homme africain devant les Occidentaux qui voient nos chefs d'Etats nous mépriser, nous abandonner à notre propre sort? Quelle conception de l’homme africain ont-ils, quel regard portent-ils sur l’homme africain?
Un véritable chef ne meurt pas à l'étranger sinon au milieu de son peuple. Combien de nos chefs traditionnels sont morts à l'étranger? Nous pensons quant à nous, que le vrai développement en Afrique doit partir du regard sain et positif que nous porterons sur les autres et voudrons par ce fait, mettre en exergue ce qui pourrait constituer un accélérateur pour le développement intégral en Afrique.
Depuis toujours, l’invitation à une prise de conscience n’a cessé d’être un refrain à toute réflexion sur le devenir meilleur du continent africain. Nous pensons quant à nous que l’heure a sonné pour nous de faire cette diagnostique que nous concevons comme une exigence du renouveau de la conception de l’autre que le pape François évoque lorsqu’il parle de l’eucharistie qui fait grandir l’ouverture  aux autres. Ainsi, souligne-t-il,  que « La « façon de regarder et de considérer les autres » est en effet « un indice qui nous dit si nous vivons bien l’Eucharistie, ou si nous ne la vivons pas très bien [1]» Le développement de l’Afrique osons-nous le dire, se doit de partir d’un regard sain que nous portons sur l’autre comme valeur indéfectible dans le processus du progrès intégral, lequel regard, ouvre sur les autres et crée un univers axiologique insondable. Qu’il me soit loisible d’évoquer ce fait dans le monde occidental, notamment en France que j’intitule sous ici l’anthropologie politique occidentale

De l’anthropologie politique occidentale

J'ai toujours été marqué de l'attention que la France mieux l’Etat français porte envers ses ressortissants lorsqu'un seul est tombé dans les mains des ravisseurs en Afrique ou en Syrie. L’impression que les médias nous donnent reste celle d’une « nation française » qui se mobilise à travers les médias pour la libération de son fils ; et lorsqu'il est libéré, sauf erreur de ma part, le chef de l'Etat Français lui-même vient l'accueillir aux pieds de l'avion comme pour lui témoigner de son patriotisme, de son affection et de sa sympathie. Ce ne sont pas des pièces à convictions qui manquent pour confirmer cette vérité. Le dernier en date serait le cas du prêtre français Georges enlevé au nord Cameroun. Chose rare en Afrique et peut être même inexistant. Combien de nos nations africaines connaissent les nombres de leurs ressortissants dans tel ou tel pays étranger ? D'où, la nécessité de réformer l'homme africain dominé par les appétits du pouvoir, pour lui imprimer le sens de l'autre.
Je réalise que jusque là nous sommes toujours en retard et que notre développement ou le décollage de l'Afrique serait à situer avant tout et de façon logique au niveau du regard sain que nous devons porter sur les autres que j'appelle ici, la philosophie de l'humain comme cette philosophie centrée sur l'être humain, le moteur de tout développement. Ainsi, l'autre ne sera plus une menace mais plutôt un partenaire existentiel, un partenaire du développement. C'est à cette seule condition que nous pourrons réduire l'afflux des africains à la CPI pour une "civilisation de l'amour" dont parlait le pape Paul VI, pour bâtir une nation des frères. Dieu ne nous a-t-il pas donné l’exemple en prenant notre condition humaine afin de nous relever ? Qu’en fut-il de la mission du Christ si ce n’est un retour radical sur l’homme pour le relever et le tenir debout.
Je vous remercie !
Fraternellement,
vincentkiye@yahoo.fr
Tél. 00225 03 47 45 92



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[1] Pape François, Audience générale du mercredi 12 février 2014 à la place Saint-Pierre, texte tiré de http://www.zenit.org le 13/02/2014.


jeudi 6 mars 2014

Homélie de la messe des Cendres : Il y a quelque chose ne va pas en nous: il faut se convertir

ROME, 5 mars 2014 (Zenit.org) - Le carême est l’occasion de « se réveiller, de sortir de la torpeur », de « revenir à Dieu » car « quelque chose ne va pas bien en nous, dans la société, dans l’Eglise » et chacun a « besoin de changer, d’opérer un tournant, de se convertir », exhorte le pape François. Il fustige les luttes de pouvoir et il invite à choisir une culture de la sobriété et de la gratuité.

Le pape a présidé la messe des Cendres au cours de laquelle il a béni et imposé les cendres, ce 5 mars 2014, à 17h, en l’église Sainte-Sabine, à Rome.

Le mercredi des Cendres étant traditionnellement aussi la première « station » de carême, le pape a présidé la procession pénitentielle de l’église bénédictine Saint-Anselme, avant de se à Sainte-Sabine.

L’attention au frère, début de la conversion

La présence des femmes dans les lieux de décision de l'Eglise ne suffit pas

Le Conseil pontifical pour les laïcs a entrepris une réflexion en profondeur

ROME, 5 mars 2014 (Zenit.org) - La femme « peut et doit être plus présente dans les lieux de décision dans l’Eglise », affirme le pape François.
Dans son entretien publié par le Corriere della Sera et La Nacion ce 5 mars, le pape fait cependant observer qu’il s’agit là d’une « promotion de type fonctionnel » et que cela ne fait pas tellement « avancer » les choses.
Il souligne donc le « besoin de penser plutôt que l’Eglise est « féminine depuis l’origine ».
Il cite le grand théologien suisse Hans Urs von Balthasar : « Le principe marial guide l’Eglise à côté du principe pétrinien. La Vierge Marie est plus importante que n’importe quel évêque et que n’importe quel apôtre. L’approfondissement théologal est en cours. Le cardinal Rylko, avec le Conseil des laïcs, est en train de travailler dans cette direction avec de nombreuses femmes expertes dans différents domaines ».
Anita Bourdin

mercredi 5 mars 2014

Message du pape François pour le Carême en 2014, Il s’est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté (cf 2 Cor 8, 9)

Chers frères et sœurs,

Je voudrais vous offrir, à l’occasion du Carême, quelques réflexions qui puissent vous aider dans un chemin personnel et communautaire de conversion. Je m’inspirerai de la formule de Saint Paul : « Vous connaissez en effet la générosité de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté » (2 Co 8, 9). L’Apôtre s’adresse aux chrétiens de Corinthe pour les encourager à être généreux vis-à-vis des fidèles de Jérusalem qui étaient dans le besoin. Que nous disent-elles, ces paroles de saint Paul, à nous chrétiens d’aujourd’hui ? Que signifie, pour nous aujourd’hui, cette exhortation à la pauvreté, à une vie pauvre dans un sens évangélique ?
La grâce du Christ


Le jeûne… pour donner soif et faim de Dieu et de sa parole

Le jeûne a pour but de donner soif et faim de Dieu et de sa parole. Il n’est pas seulement un geste de pénitence, mais aussi un geste de solidarité avec les pauvres et une invitation au partage et à l’aumône.

« L’abstinence de viande ou d’une autre nourriture, selon les dispositions de la conférence des Evêques, sera observée chaque Vendredi de l’année, à moins qu’il ne tombe l’un des jours marqués comme solennité ; mais l’abstinence et le jeûne seront observés le Mercredi des Cendres et le vendredi de la Passion et de la Mort et de notre Seigneur Jésus Christ. » Can.1251, code de droit canonique.

Sont dispensés du jeûne, les personnes de plus de 60 ans, les jeunes de moins de 18 ans accomplis et les femmes enceintes.

Qu’est-ce que le Carême ?

Le Carême est le temps de préparation à la fête de Pâques, cœur de la foi chrétienne, qui célèbre la résurrection du Christ.

Le Carême commence le Mercredi des cendres - mercredi 5 mars 2014 - et s’achève le Samedi saint au soir, veille de Pâques - samedi 19 avril 2014.

La Semaine sainte - dernière semaine de Carême - qui commence avec le dimanche des Rameaux, commémore la Cène, la Passion et la mort du Christ sur la Croix. Le Samedi saint au soir et le dimanche de Pâques, les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ.
Un temps de conversion

Bénin : visite du card. Tauran au Bénin, rencontres officielles, dialogue interreligieux

ROME, 4 mars 2014 (Zenit.org) - Le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, est actuellement en visite au Bénin (2-5 mars 2014).

Un communiqué de ce dicastère indique qu'il rencontrera le président de la République M. Thomas Boni Yayi et le ministre des Affaires étrangères M. Nassirou Bako Arifari.

Son séjour aura également un caractère interreligieux : il rencontrera les membres des commissions épiscopales régionales pour le dialogue interreligieux, les évêques catholiques du Bénin et les représentants des diverses religions.

mardi 4 mars 2014

Devant l'échec du mariage, accompagner sans condamner

ROME, 3 mars 2014 (Zenit.org) - L’Eglise est appelée à « sentir la souffrance » de ceux qui ont vécu l'échec de leur mariage, à les « accompagner », à « marcher avec eux » et à « ne pas condamner », souligne le pape : « Que d’amour, que de proximité devons-nous avoir pour nos frères et sœurs qui ont connu l’échec de l’amour dans leur vie… »

Lors de la messe du 28 février 2014 à Sainte-Marthe, le pape a commenté l’Evangile du jour (Mc 10,1-12), où les docteurs de la loi cherchent à piéger Jésus pour « Lui ôter son autorité morale ». Les pharisiens se présentent avec le problème du divorce : « leur style est toujours le même : la casuistique, le petit cas… est-ce licite ou pas ? » « "Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ?". Et Jésus répond en leur demandant ce que dit la loi et leur expliquant pourquoi Moïse a fait cette loi ainsi. Mais il ne s’arrête pas là : de la casuistique, il va au centre du problème et il renvoie aux jours de la Création. »