vendredi 24 juin 2016

Nigéria: Father John Ideyi retrouvé mort après son rapt par des bandits dans le diocèse d'Otupko.

Le corps sans vie du Père John Adeyi kidnappé le dimanche 24 avril 2016 par des hommes armés dans l’Etat de Benué a été retrouvé d’après les informations relayées par les médias nigérians mercredi. Il était le vicaire général du diocèse d’Otukpo dans l’Etat de Bénue.  Les ravisseurs avaient exigé le paiement de rançon de 2 millions de nairas pour le libérer. Cette libération n’a pas été effective malgré le paiement de cette rançon rapport le site en ligne naij.com

Au Nigéria et ce depuis plusieurs années déjà, les enlèvements avec demande de rançon sont devenus permanents. Les ravisseurs exécutent les otages si les rançons demandées ne sont pas intégralement payées. Selon la famille du Père Adeyi, ses ravisseurs réclamaient 25 millions de nairas soit 80.000 euros. Le diocèse d’Otupko dont Mgr Michael Apochi est l’Evêque se situe dans la Province Ecclésiastique d’Abuja au centre du Nigéria. 
Serge Xavier Oga



mercredi 22 juin 2016

Appel à solidarité en faveur de la population de la région de Diffa

Zénabou Mataram, rescapée du village de Ngartoua attaqué le 23 septembre 2015 par boko haram
Les milliers de nigériens de la région de Diffa sont dans une situation alimentaire extrêmement précaire en ce moment. Cette situation est la conséquence de la dernière attaque de boko haram sur Bosso le 3 juin 2016. Cette situation des populations hôtes et refugiés a été au cœur d’une rencontre mercredi à Niamey et a réuni au cabinet du Premier ministre, l’Etat du Niger et ses Partenaires Techniques et Financiers. Au cours de cet échange, le Niger a lancé un appel solennel à tous les pays amis, à ses partenaires et à la communauté humanitaire à l’accompagner dans la gestion de la situation dans la région de Diffa. Cet appel à solidarité fait suite à la dernière attaque meurtrière de la secte Boko Haram à Bosso. Au cours de cette attaques 24 militaires nigériens, 2 militaires nigérians et 55 combattants boko haram sont morts dans les échanges de coups de feu et les civils ont déserté la localité en direction d’autres contrées plus sures. 

Il ressort de cette situation humanitaire, qu’à la date d’aujourd’hui, plus de 280.000 personnes sont déplacées dans la région soit 40.000 ménages. Elles ont besoin d’une assistance urgente dans la région de Diffa. Les besoins alimentaires qui concernent au moins 135.400 personnes sont estimés à 3 milliards 214 millions de francs CFA. A cela, il faut ajouter les besoins en eau, hygiène et assainissement pour un coût de plus de 50 millions de francs CFA. Toutes ses personnes manquent d’abris, de moustiquaires, … Ces besoins ne prennent pas en compte l’extrême nécessité d'une assistance en intrants agricoles pour les populations hôtes aussi dans le besoin. 

Pour toutes ses personnes, il y a devoir de la communauté internationale à leur venir en aide. 

Sur le terrain, la Caritas vient de lancer un troisième programme d’aide d’urgence. Intitulé « Secours d’Urgence aux ménages déplacés préventifs internes et ménages hôtes dans la région de Diffa », cette aide de la Caritas vise à contribuer à l’amélioration des conditions de vie des ménages déplacés préventifs internes, et au rétablissement des moyens d’existence des ménages hôtes. : 15 250 personnes constituées de 1000 ménages déplacés préventifs internes, 1000 ménages hôtes de Diffa et 500 jeunes filles et garçons de Diffa vont bénéficier de l’appui de Caritas dans les communes de Mainé Soroa, Diffa et Chetimari. L’aide va couvrir seulement 4 mois de leurs besoins alimentaires. En ce moment sur le terrain les équipes de la Caritas débute la phase d’identification des bénéficiaires.

Serge Xavier Oga

Retrait de l'autorisation de tournage de la correspondante de TV5 au Niger

L’accréditation de la correspondante au Niger de la télévision francophone TV 5, a été retirée. La journaliste française Nathalie Prévost qui vit au Niger depuis une quinzaine d’année a été informée de cette mauvaise nouvelle par la ministre de la communication dans une correspondance en date du 21 juin 2016. La ministre Amina Moumouni dans la correspondance a dit être dans le regret d’annoncer à l’intéressée "le retrait de l’autorisation de tournage" avec effet immédiat. Cette accréditation couvrait la période du 25 octobre 2015 au 25 octobre 2016.

La ministre de la communication reproche à Nathalie Prévost « le non-respect de l’esprit et de la lettre des textes régissant la presse notamment l’ordonnance n° 2010-035 du 4 juin 2010 portant régime de la presse au Niger ».

Nathalie Prévost est au Niger en 2005. Elle a d’abord travaillé comme formatrice au sein de l’Association Contrechamps. Elle s’est occupée de la formation des journalistes nigériens dans différents domaines. Elle a décidé de prolonger l’aventure en reprenant son travail de journaliste cette fois-ci comme correspondant de plusieurs médias étrangers dont TV 5 Monde depuis l'été 2014. 

Examens du BEPC 2016 : 119.111 candidats en lice

Les épreuves écrites du brevet d’études de premier cycle BEPC ont débuté ce matin sur toute l'étendue du territoire national. Ils sont cette année 119.111 candidats dont 52 936 filles soit 44,44% à plancher sur les différentes épreuves. Les candidats sont répartis dans  375 centres à travers le pays.

lundi 20 juin 2016

Journée Mondiale des Réfugiés : solidarité et soutien du Niger aux refugiés vivant sur son sol

Refugiées nigérianes aidées par Caritas à Diffa 
Le Niger célèbre ce jour lundi 20 juin 2016, la Journée Mondiale des Réfugiés. A cette occasion, le ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Bazoum Mohamed a livré un message radio télévisé hier soir, message dans lequel, il a rappelé que le Niger a souscrit aux instruments internationaux en matière de protection des réfugiés et n’a jamais failli à ses engagements pour assurer la protection des populations réfugiés. Le Niger accueille sur son territoire plus de 60.000 réfugiés maliens dans la région de Tillabéry, Niamey et Tahoua. Dans le Sud Est, ce sont au moins 100.000 nigérians qui ont trouvé refuge dans la région de Diffa. A ce nombre, il faut aussi ajouter les nigériens déplacés internes qui ont été obligés de quitter leurs villages suites aux exactions de boko haram. 
Les populations nigériennes malgré leur dénuement ont ouvert leur porte et ont accueilli tous ses réfugiés. Dans son message, le ministre Bazoum Mohamed leur a rendu hommage. Il a précisé que cette marque de solidarité qu'incarnent les populations nigériennes, tire sa source dans traditions nigériennes et de la pratique d'un islam, facteur de pacification et de cohésion sociale. Le ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses a en outre demander à tous les nigériens d’avoir une pensée pour les habitants de la région de Diffa qui payent aujourd'hui un très lourd tribut face aux multiples attaques de boko haram. Bazoum Mohamed a ensuite réitéré l'engagement ferme du Président de la République Mahamadou Issoufou, à ne ménager aucun effort pour soutenir les populations et à assurer leur sécurité. Le ministre a par ailleurs ajouté que le Niger s'est fermement engagé à continuer à soutenir les réfugiés pour qu'ils se sentent chez eux en attendant leur retour dans leurs foyers d’origine. Bazoum Mohamed a rappelé aux réfugiés leurs devoirs à demeurer loyaux à l'égard du Niger, leurs obligations à se soumettre aux lois, règlements et autres normes en vigueur au Niger. 
Il faut préciser enfin que selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, un être humain sur 122 est réfugié ou déplacé interne, Ainsi donc, 60 millions de personnes dans le monde disposent du statut de réfugié ou pourraient en jouir suivant la Convention de Genève relative au statut de réfugié. Ce nombre traduit si besoin est que le monde se porte très mal.
Serge Xavier Oga

7 gendarmes tués dans l'attaque du camp de Nguagam

Sept gendarmes décédés, quatre blessés graves, c’est le bilan de l’attaque jeudi 16 Juin 2016, des éléments du groupe terroriste Boko Haram contre un poste de la gendarmerie nationale assurant la sécurité du camp des réfugiés de N'Guagam dans la région de Diffa. Le bilan a été rendu public par le ministère de la défense nationale dans un communiqué transmis à la presse. Le communiqué précise que l’aviation nigérienne a neutralisé plusieurs éléments de boko haram et a détruit une importante quantité de matériel. Un ratissage des forces terrestres est en cours dans le secteur. En cette douloureuse circonstance, le ministre de la Défense Nationale au nom du Président de la République, du gouvernement et du peuple nigérien, a présenté ses condoléances les plus émues aux familles des disparus et à l'ensemble des Forces de Défense et de Sécurité, et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

vendredi 17 juin 2016

La région d'Agadez sous les eaux

La région d’Agadez a connu le mardi 14 juin 2016 de fortes précipitations. La région a été arrosée de 80 millimètres d’eau soit plus des ¾ des précipitations annuelles attendues. Cette année, le cumul des précipitations attendues devraient avoisiner les 130 millimètres pour toute la saison de pluies. Après donc ces précipitations précoces, plusieurs localités ont été inondées dont Agadez et Ingall. Les eaux ont endommagé des routes et la circulation sur le seul axe reliant Niamey à Agadez a été interrompue. Dans plusieurs localités, les maisons sont effondrées. Selon les autorités locales, des centaines d’animaux ont été emportés par les eaux. Dans la ville de Ingal à environ 100 km d’Agadez, on dénombre provisoirement plus de 150 personnes sans abris des suites effondrement de leur maisons.



Boko Haram a attaqué ce jeudi le camp de Ngouagam

Quelques heures après le passage d’une importante délégation officielle composée de quatre ministres, des représentants résidents des agences des Nations au Niger, le camp de Ngouagam a été la cible d’une attaque des éléments de Boko Haram. Le camp situé à une quarantaine de kilomètres de la ville de Diffa accueillait des déplacés internes nigériens et des réfugiés nigérians qui ont fui les exactions de boko haram. 
Ce jeudi donc, la délégation était venue témoigner de la solidarité nationale et internationale envers les personnes déplacées. Dans le camp, la délégation avait procédé dans la matinée à une distribution de vivres avant de poursuivre sa visite puis elle est repassée par le même camp sur la route de son retour vers Diffa. Peu après ce passage, dès le coucher du soleil, les combattants de Boko Haram sont venus attaqués les paisibles populations. Pour le moment aucun bilan n’est disponible.
Après l’attaque meurtrière de Bosso le 3 juin 2016, le Tchad, le Niger, le Nigéria et le Cameroun s’apprêtent à lancer une offensive terrestre pour neutraliser les combattants de boko haram qui depuis mai, multiplient les attaques contre les civils et les militaires. Il est fort probable que dans les jours à venir les armées du Niger et du Tchad franchissent la frontière pour neutraliser les bases des combattants qui utilisent le Nigéria comme base arrière.

Serge Xavier Oga

jeudi 16 juin 2016

34 corps sans vie retrouvés à nouveau dans le désert nigérien

Dans un communiqué rendu public hier, le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses a annoncé avoir retrouvé le corps sans vie de 34 migrants dont 20 enfants près d’Assamaka, le dernier gros village nigérien avant la frontière algérienne. Les migrants d'origine subsaharienne sont morts sans doute de soif après avoir été abandonnés par leurs passeurs. 

Assamaka, une petite bourgade désertique nigérienne peuplée d'environ 400 personnes est située à seulement 35 km d’In Guezzam, la première ville frontalière algérienne. Elle est devenue malgré elle une étape importante pour les migrants qui voyagent vers l’Europe via l’Algérie. A l'approche de cette cité perdue, les passeurs abandonnent nuitamment les migrants en leur indiquant les lumières des villes algériennes qui paraissent à porter de vue. Les migrants marchent toute la nuit et dès le levée du jour, disparaissent les lumières. Il leur est impossible de tenir et au bout de quelques heures, ils se déshydratent et meurent faute d'eau et sous un soleil de plomb.

Fin mai, les corps de huit orpailleurs ont été retrouvés autour d’une voiture au Nord d’Arlit dans le même désert près de la frontière algérienne. Eux aussi étaient morts de soif.
Serge Xavier Oga


samedi 4 juin 2016

Au moins 30 soldats nigériens morts dans une attaque de boko haram à Bosso

L’attaque de Bosso vendredi 3 juin 2016 par les éléments de boko haram dont nous parlions dans notre précédent papier a fait au moins trente-deux morts dont 30 soldats nigériens et 2 soldats nigérians. Ce triste bilan a communiqué du ministère nigérien de la défense. 

La ville de Bosso a été attaquée à plusieurs reprises depuis le 6 février 2015. Elle est située en face de Malam Fatori (Nigéria) localité encore aux mains des combattants bokoharistes. Cette attaque intervient au moment où la force régionale composée du Tchad, du Niger, du Cameroun et bien sur du Nigéria s'apprête à lancer une offensive commune et coordonnée contre les disciples de Aboubakar Chekau. Cette nouvelle attaque va sans doute accélérer la contre offensive sous régionale car le temps n'est plus à la défensive. Les nouvelles incursions des islamistes sont favorisées par le retrait des eaux de la Komadougou Yobé, la seule rivière qui office de frontière virtuelle, ce qui leur permet une excursion rapide en terre nigérienne et un repli rapide vers le Nigeria. Le mode opératoire de Boko Haram est toujours le même. Vendredi soir à Bosso, les combattants de Shekau sont venus dans la nuit à bord de plusieurs véhicules lourdement armés au cri de "Dieu est grand" avant de commettre l'irréparable et de s'enfuir au Nigéria voisin. Le 27 mai 2016, l'armée nigérienne avait neutralisé une dizaine de combattants de boko Haram dans la ville de Bosso.

Serge Xavier Oga

L'armée nigérienne a repris Bosso après une brève incursion de boko haram

Les combattants de boko haram qui ont pris brièvement Bosso ce vendredi 3 juin la ville de Bosso, ont été délogés de la ville selon un journaliste local. Sur sa page facebook, le confrère qui travaille pour une chaîne privée de télévision a affirmé que les militaires sont retournés dans la ville qui se vide de ses habitants. D'après ses sources, les militaires nigériens surpris par le nombre des assaillants se sont d’abord stratégiquement repliés avant de repartir à l’assaut des positions prises par l’ennemi.

L’inquiétude grandit en ce moment au sein de la population dans la région de Diffa. Depuis quelques jours, les incursions meurtrières des combattants islamiques se multiplient. Le 31 mai dernier, le village de Yébi près de Bosso a été une nouvelle fois attaquée. Au moins 6 civils ont été massacrés et plusieurs blessés. Il faut préciser que le 19 mai, le même village avait été attaqué. Le 27 mai, l’armée nigérienne a repoussé une attaque d’une de leurs positions à Bosso toujours les combattants de boko haram. Il s’agit visiblement de nouvelles offensives des combattants qui vivent en toute liberté de l’autre côté de la frontière en l’absence de l’armée nigériane. La région de diffa accueillent en ce moment sur une cinquantaine de kilomètres plus de 100.000 personnes en majorité des réfugiés et des déplacés.

Ce matin sur sa page facebook l’Espace des Acteurs pour la Paix demande de prier pour Bosso :
"Urgent la population de la commune de bosso ont passer la nuit en brousse parce que boko haram ont pris la ville de bosso pendant plus de 4 heurs du temps la nuit ils ont fouilles est sont parti avec beaucoup des chose plusieur blesses et mort vos prière a la region de diffa".

Il faut préciser que la ville de Bosso est située en face de Malam Fatori au Nigéria. Les deux localités sont seulement séparées par la rivière Komadougou Yobé. Malheureusement l’armée nigériane a déserté depuis longtemps Malam Fatori aux insurgés de Boko Haram.

Serge Xavier Oga