52 cas dont 21 décès, c’est le bilan de l'épidémie de la "fièvre de la vallée du rift" qui sévit en ce moment dans les districts sanitaires de Tchintabaraden et de Tassara dans la région de Tahoua, à l’ouest du Niger. C’est le ministère de la santé qui a rendu public ce bilan en fin de semaine passée. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, la fièvre de la Vallée du Rift (FVR) est une maladie virale touchant principalement les animaux mais pouvant aussi contaminer l'homme. L'infection peut provoquer une pathologie sévère tant chez l'animal que chez l'homme. Les morts et les avortements dans les troupeaux infectés par la FVR entraînent aussi des pertes économiques substantielles. Elle est contagieuse et se transmet de l’animale à l’homme par piqûres de moustique, la manipulation des animaux malades, au cours de l'abattage ou de la découpe, durant les mises-bas, l'élimination des carcasses ou des fœtus des animaux morts, la consommation du lait frais non bouilli provenant d'animaux infectés.
La fièvre de la Vallée du Rift est guérissable si le malade est pris en charge rapidement. Chez l’homme, cette fièvre se caractérise par une poussée de fièvre, des vomissements ou des saignements de nez et encore des douleurs articulaires et musculaires. Chez les animaux, l’épidémie se manifeste par de la fièvre, des difficultés respiratoires, une hyper salivation, des saignements au niveau du nez, des yeux et de l'anus, le lait de certains animaux ayant avorté contenant de sang. Chez l’homme, pour optimiser les chances de guérison, le malade doit être pris en charge rapidement dès l’apparition des symptômes.
Actuellement les patients atteints sont pris en charge dans les centres de santé de Tchinta et de Tassara. Aussi, une caravane de sensibilisation sillonne les villages des deux départements touchés pour donner aux populations l’information sur les mode de contamination et les mesures préventives à observer pour contenir l’épidémie. Il est urgent d'apprendre aux populations les signes de cette maladie sur l’homme et l’animal. Il est recommandé aux populations d’éviter les contacts avec les animaux infectés et de limiter les déplacements des animaux de zones affectées.
Serge Xavier Oga