mardi 27 septembre 2016

Niger: 21 décès dus à la fièvre de la vallée du rift.

52 cas dont 21 décès, c’est le bilan de l'épidémie de la "fièvre de la vallée du rift" qui sévit en ce moment dans les districts sanitaires de Tchintabaraden et de Tassara dans la région de Tahoua, à l’ouest du Niger. C’est le ministère de la santé qui a rendu public ce bilan en fin de semaine passée. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, la fièvre de la Vallée du Rift (FVR) est une maladie virale touchant principalement les animaux mais pouvant aussi contaminer l'homme. L'infection peut provoquer une pathologie sévère tant chez l'animal que chez l'homme. Les morts et les avortements dans les troupeaux infectés par la FVR entraînent aussi des pertes économiques substantielles. Elle est contagieuse et se transmet de l’animale à l’homme par piqûres de moustique, la manipulation des animaux malades, au cours de l'abattage ou de la découpe, durant les mises-bas, l'élimination des carcasses ou des fœtus des animaux morts, la consommation du lait frais non bouilli provenant d'animaux infectés.

La fièvre de la Vallée du Rift est guérissable si le malade est pris en charge rapidement. Chez l’homme, cette fièvre se caractérise par une poussée de fièvre, des vomissements ou des saignements de nez et encore des douleurs articulaires et musculaires. Chez les animaux, l’épidémie se manifeste par de la fièvre, des difficultés respiratoires, une hyper salivation, des saignements au niveau du nez, des yeux et de l'anus, le lait de certains animaux ayant avorté contenant de sang. Chez l’homme, pour optimiser les chances de guérison, le malade doit être pris en charge rapidement dès l’apparition des symptômes.

Actuellement les patients atteints sont pris en charge dans les centres de santé de Tchinta et de Tassara. Aussi, une caravane de sensibilisation sillonne les villages des deux départements touchés pour donner aux populations l’information sur les mode de contamination et les mesures préventives à observer pour contenir l’épidémie. Il est urgent d'apprendre aux populations les signes de cette maladie sur l’homme et l’animal. Il est recommandé aux populations d’éviter les contacts avec les animaux infectés et de limiter les déplacements des animaux de zones affectées.

Serge Xavier Oga



Mgr Roger Houngbédji devient archevêque de Cotonou

Mgr Laurent Lompo Archevêque de Niamey a participé le samedi 24 septembre 2016 à la messe de l’ordination épiscopale du nouvel archevêque de Cotonou Mgr Roger Houngbédji. C’est sur l’esplanade du Palais des congrès de Cotonou que la cérémonie d’ordination a lieu. Cette cérémonie était présidée par le Cardinal Adrien Sarr, Archevêque émérite de Dakar (Sénégal), en présence de Mgr Brian Udaigwe, nonce apostolique près le Bénin et le Togo et Mgr Antoine Ganyè.

Le nouvel archevêque de Cotonou Mgr Roger Houngbédji est né en le 14 Mai 1963 à Chada-Co-Anagodo, dans le diocèse de Porto-Novo au Bénin. Il était de la famille dominicaine de l’Ordre des Prêcheurs et était en mission en Côte d’Ivoire avant sa nomination. Son devise est Caritas in veritate « l amour dans la vérité ». L’archidiocèse de Cotonou a été érigé le 14 septembre 1955. Le Bénin actuel s’appelait alors Dahomey. Il compte 104 paroisses, 361 prêtres diocésains, 53 prêtres religieux, 65 religieux et plus de 507 religieuses. Le diocèse de Cotonou est divisé en cinq vicariats de secteur géographique et deux vicariats de service. Il a 14 écoles maternelles catholiques, 28 écoles primaires catholiques, 22 collèges catholiques et un petit séminaire,…

Le nouvel archevêque du diocèse de Cotonou est le premier archevêque ordonné dans le diocèse. Par le passé, les archevêques de Cotonou était des évêques d’un autre diocèse. Mgr Roger Houngbédji succède sur le siège de Cotonou à Mgr Antoine Ganyé 77 ans dont la démission pour limite d’âge canonique de Mgr Antoine Ganyé a été accepté par le pape François. 

Comme archevêque et pasteur, il devient le berger des fidèles de l'archidiocèse de Cotonou pour les conduire vers des prés d'herbe fraîche mais il sera régulièrement sollicité chaque fois que nécessaire pour décrisper la tension politique comme l'ont fait ses prédécesseurs sur le siège de Cotonou. 
Serge Xavier Oga

mercredi 21 septembre 2016

Déjà 256.000 migrants en six mois au Niger

Encore cette année, le nombre de migrants en transit par le Niger a déjà dépassé les prévisions. Suivant le bulletin du mois d’aout du Bureau de la coordination des affaires humanitaires au Niger (OCHA), en seulement six mois, entre le 1er février et le 22 août 2016, le Niger a vu plus de 347.700 migrants franchir son sol en direction de la Libye ou de l’Algérie ou l’inverse. Dans ce lot, plus de 256.000 migrants ont poursuivi leur route. Parmi eux, plus de 197 000 ressortissants de pays tiers. Ce flux dépasse les prévisions du gouvernement et des partenaires humanitaires qui tablaient entre 80.000 et 100.000 migrants qui transiteraient par le Niger cette année. 

Selon l’Organisation Mondiale pour les Migrations OIM, 237647 migrants sont sortis du Niger en six mois en direction de la Libye. Par cette même route, ils sont 70.418 à avoir fait le chemin inverse c’est-à-dire de la Libye vers le Niger. Du coté des mouvements vers l’Algérie, c’est 18.615 migrants qui sont entrés dans ce pays contre 21.082 qui sont revenus vers le Niger via Arlit. Au total 256.262 migrants sont sortis du Niger via l’Algérie et la Libye contre 91.500 qui sont revenus de ces deux pays.

A Agadez dernière grande ville avant l’assaut du désert, les migrants sont partout. Ils rallient d'abord Agadez par les cars de transport de passagers et attendent dans la ville avant de trouver un pickup pour le périlleux voyage vers l’Algérie ou la Libye. Ils sont "parqués par les passeurs dans les "ghetto" et attendent patiemment de tenter leur chance. Ressortissants de l’espace CEDEAO Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest, ils ont le droit de circuler librement au Niger mais leur rêve final est d’atterrir en Europe via les embarcations clandestines. 

Selon l’OIM, les principaux pays d’origine des migrants sont : le Nigéria (23%), le Niger (18%), la Gambie (16%) et le Sénégal (14%). Il faut noter que 10% des migrants nigériens sont des femmes. Elles vont en Algérie pour mendier. S'agissant des hommes, ils vont en Libye pour travailler et nourrir la famille rester au village mais les nigériens originaires des régions de Zinder, Tahoua, et Maradi ne sont pas connus pour leur rêve de l'Europe via les routes clandestines. Aussi, 90% des migrants identifiés cette année se dirigent vers la Libye au rythme infernal de 5 000 personnes par semaine.
Serge Xavier Oga

Rentrée des classes dans les lycées au Niger.

Après trois mois de congés, les élèves des lycées publics et privés du Niger ont renoué avec le chemin des classes pour l’année scolaire 2016-2017. La rentrée au eu lieu le lundi 19 septembre 2016. Cette année encore, la région de Diffa s’est préparée à l’instar des autres régions du pays mais dans un contexte toujours caractérisé par des déplacements de populations liés à l’instabilité sécuritaire dans la région et autour du bassin du Lac Tchad.

Niger: Sept militants de l'opposition libérés de prison dimanche 16 septembre

Soumana Sanda ancien ministre de la Santé et membre du Moden Lumana Africa, parti présidé par Hama Amadou arrivé second à la dernière élection présidentielle du Niger, est sorti dimanche dernier de la prise de Say où il était détenu. Il a été libéré au même moment que six autres personnes détenues pour les mêmes raisons. Ils avaient été arrêtés le 14 novembre 2015, jour de retour à Niamey de Hama Amadou qui a fui le Niger pour la France après avoir été mis en cause dans un présumé trafic de bébés. Les sept opposants étaient poursuivis pour "attroupement armé et non armé " ,"trouble à l’ordre public", et "incitation à la violence". Après sa sortie de prison, interrogé sur les ondes de Radio France Internationale, Soumana Sanda a déclaré qui se portait "bien et toujours en pleine forme" et que sa bataille pour la démocratie " n’est pas altérée". 

Soumana Sanda, ministre de la Santé de 2011 à 2013 et président de la coordination régionale du Moden Lumana de Niamey et ainsi que six autres détenus dans la même affaire, ont été condamnés le mardi 12 juillet 2016 à dix mois de prison ferme et deux mois avec sursis par le tribunal de grande instance de Niamey. Durant sa détention, l’ex ministre de la Santé avait été élu député. Son nouveau combat serait dit-on dans son entourage, de retrouver son siège à l'assemblée nationale. 
Serge Xavier Oga

Compassion et Prière des Évêques aux forces de défense et de sécurité

Après l'attaque qui a coûté la vie à sept soldats nigériens dans la région de Diffa le jeudi 8 septembre 2016, les évêques du Niger et leurs communautés s’associent pleinement à la douleur des proches et des familles et présentent leurs condoléances à toute la nation et aux parents des militaires disparus à travers un message rendu public à Niamey. Dans ce message, Mgr Laurent Djalwana LOMPO, Archevêque de Niamey et Mgr Ambroise OUEDRAOGO, Evêque de Maradi unis à leurs communautés chrétiennes, souhaitent "un prompt rétablissement aux blessés" et prient Dieu "pour que notre pays retrouve paix et quiétude".

mercredi 14 septembre 2016

Message de fraternité des evêques du Niger à l'occasion de l'Aïd al-Adha

A l’occasion de la fête de Tabaski 2016, les Evêques du Niger ont envoyé aux frères et sœurs musulmans un message de bonne fête. Dans ce message, les Evêques du Niger, Mgr Laurent Djalwana LOMPO, Archevêque de Niamey et Mgr Ambroise OUEDRAOGO, Evêque de Maradi unis aux communautés chrétiennes à s’unir à la fête de la Tabaski et à manifester leur amitié à toute la communauté musulmane du Niger. Les Évêques ont rappelé "qu'à tous la foi d'Abraham qui n'a pas hésité à mettre sa confiance en Dieu et à lui offrir en sacrifice ce qu'il avait de plus cher. À cause de sa foi en Dieu, Abraham notre ancêtre commun fut comblé de bénédiction et de grâces". Mgr Laurent Djalwana LOMPO et Mgr Ambroise OUEDRAOGO ont aussi imploré la bénédiction de Dieu, le Bon, le Clément, le Miséricordieux de descendre plein de bienveillance sur les familles et la Nation Nigérienne tout entière. L’Aïd al-Adha est la fête la plus importante de l'islam après l’Aid El Fitr qui marque la fin du Ramadan. Au Niger, cette fête est aussi synonyme de pardon, de partage et de générosité envers les plus pauvres et les nécessiteux.
Serge Xavier Oga



Communiqué du Ministère de la Défense Nationale : sept soldats et trente assaillants tués dans deux attaques terroristes à Toumour

Dans un communiqué du Ministère de la Défense Nationale lu hier mardi 13 septembre 2016 à la télévision nationale par le porte-parole du ministère de la Défense, sept militaires sont morts sur le champ d'honneur et trente terroristes tués suite à deux attaques dans la région de Diffa. La première attaque a eu lieu le jeudi 08 septembre 2016. Durant une patrouille des Forces de défense et de sécurité, un véhicule a sauté sur un engin explosif improvisé (IED) à 13 kilomètre à l'Est de la localité de Barwa dans la région de Diffa. Deux militaires sont morts et deux blessés enregistrés. Les deux attaques ont été attribuées à la secte boko haram.

Toujours dans le même secteur dans la matinée du lundi 12 septembre 2016, une patrouille des Forces de défense et de sécurité est tombée dans une embuscade tendue par des éléments du groupe terroriste boko haram à six kilomètres de la localité de Toumour, une localité située à 65 km Nord-Est de Diffa précise le communiqué du ministère de la défense. La prompte réaction des militaires nigériens les renforts de la Force bilatérale (Tchad-Niger) a permis de neutraliser 30 combattants de boko haram. Durant cette opération 5 militaires sont morts et 6 ont été blessés et sont en soins à l’hôpital régional de Diffa. Deux terroristes ont été capturés vivants, une importante quantité d'armes et de munitions récupérées et les opérations de ratissage sont en cours dans le secteur. Les obsèques des soldats tombés ont eu lieu hier mardi à Diffa.

En ces circonstances douloureuses, le Ministre de l'Intérieur, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et Religieuses, assurant l'intérim du Ministre de la Défense Nationale a présenté au nom du Président de la république, du Gouvernement et du peuple nigérien, ses condoléances les plus émues aux familles des disparus et souhaite prompt rétablissement aux blessés.

Il faut préciser que c’est la deuxième fois en l’espace de sept jours que ce secteur de Toumour a été visé par les combattants.
Serge Xavier Oga