mercredi 26 juin 2013

Dialogue Inter religieux au Niger, organisation à Maradi d'un atelier de renforcement de capacités

Du 12 au 24 juin 2013, la Conférence des Évêques Catholiques du Niger en collaboration avec Catholic Relief Services a organisé à Maradi et quelques jours plus tard à Niamey un atelier de renforcement de capacité du Comité pour le Dialogue inter religieux.

A Maradi, l’atelier ouvert par l’Évêque a connu la participation de 35 acteurs du dialogue Islamo-Chrétien venus de tout le diocèse. Ils étaient des imams, des volontaires musulmans et catholiques de Caritas Développement Niger, des agents de la pastorale sociale, des enseignants des écoles missions du diocèse à pencher durant les 3 jours sur plusieurs aspects du dialogue Islamo-chrétien.

Cet atelier avait pour objectif de donner aux 35 participants catholiques et musulmans une connaissance et une capacité de base sur l´édification de la paix ; de leur permettre d’identifier et de structurer un programme d´action pour promouvoir la paix à travers le dialogue inter religieux.

Au cours de la première journée, le père Delphin Nyembo Mbaka et le Père Ibrahim Gerard Seydou membres de la Commission Diocésaine chargée des Relations Islamo-Chrétiennes ont présenté le bureau de la commission et les actions entreprises. Le second panel intitulé Justice en Catholicisme a permis d’aborder la Justice selon l´Enseignement Social de l´Eglise Catholique.

Au cours de la deuxième journée, les participants à l’atelier ont planché sur plusieurs thèmes notamment : la Justice Sociale en Islam pour améliorer leur compréhension. Ils ont ensuite travaillé sur l’identification et l’analyse des Conflits. Ils ont pu comprendre comment est-ce que la religion peut créer/promouvoir les conflits ? Comment est-ce que nous pouvons utiliser la religion pour résoudre les conflits ?

Au cours de la dernière journée, l’atelier a entre autres thèmes abordé une analyse des connecteurs et diviseurs pour la paix. Le travail de groupe a permis de trouver des réponses à plusieurs questions : Que considérez-vous comme les choses qui connectent les uns et les autres ? Que considérez-vous comme diviseurs et sources de tensions.

Les 35 participants ont ensuite travaillé sur quel genre de société voulons-nous que nos enfants et petits enfants héritent en 2030. Les réflexions ont permis de dégager une vision commune : « Chrétien et Musulman transforme ton milieu de vie pour une société fraternelle où règne la justice et la paix ».

Avant de se quitter, les participants se sont donné un objectif d’ici 2014 et un calendrier d’activités. Ils souhaitent l’éveil des chrétiens et des musulmans dans le diocèse de Maradi. Comme activités, il est prévu une caravane de la paix dans le diocèse de Maradi, la conception d’un programme d’éducation à la paix au sein du système d’enseignement catholique, …

L’atelier a connu à son ouverture la participation de Monseigneur Ambroise Ouédraogo, du Président du Conseil de Ville de Maradi Mr Moctar Kassoum et d’un représentant du Sultan de Kastina.

lundi 24 juin 2013

"Personne ne nous volera notre espérance" Témoignage d’un prêtre de Homs en Syrie

Syrie : vendredi 21 juin 2013
Afin de répondre au nouvel appel de Mgr Kassab (voir la vidéo http://youtu.be/2gSYdQ7bp_I ), archevêque de Homs, l’AED (Aide à l’Église en Détresse) relance une campagne d’aide d’urgence en faveur des familles qui vivent encore dans la ville.
Un prêtre jésuite* décrit aujourd’hui à l’AED la situation désespérée au milieu des bombes et des violences : « les réfugiés sont de plus en plus nombreux à trouver de l’aide dans le centre fondé par votre Œuvre ». Il poursuit en parlant des « nombreuses explosions » des semaines précédentes dans son quartier à Homs, à proximité de son église. « Samedi 8 juin, une voiture piégée a tué onze personnes, dont cinq membres de notre paroisse ».
Il évoque un prêtre et de ses 74 paroissiens qui vivent en état de siège dans la vieille ville de Homs, où la plupart des églises, mosquées et autres édifices historiques ont été réduits en cendres. Les denrées alimentaires et les médicaments y sont rares : ils dépendent donc des colis d’aide qui leur sont envoyés.
En dépit de cette situation dramatique, les chrétiens de Homs gardent espoir : « Nous sommes pleins d’espérance. Les cloches de l’église sonnent toujours pour annoncer la messe et tous y viennent. Personne ne nous volera notre espérance et notre joie. »
Depuis le début du conflit, l’AED a versé un million d’euros pour financer de nombreux projets d’aide à la population syrienne, mais aussi aux Syriens réfugiés au Liban, en Jordanie et en Turquie.
Pour Marc Fromager, directeur de l’Aide à l’Eglise en Détresse, « la situation s’aggrave chaque jour pour la population syrienne. Cet été, en raison de la dégradation des conditions d’hygiène, nous prévoyons des épidémies et une pénurie d’eau potable. C’est pourquoi il est nécessaire de leur venir en aide, car leur survie en dépend. »
L’appel vidéo de l’archevêque de Homs (1’15) : http://youtu.be/2gSYdQ7bp_I
L’appel vidéo des évêques de Syrie (1’11) : http://youtu.be/bHtLqnUbjMs
Pour faire un don :
http://www.aed-france.org/projets/s...
*qui préfère rester anonyme

Messe d'au revoir au Père Ibrahim Seydou Gérard Dadi

Les paroissiens de Maradi ont dit au revoir hier dimanche 23 juin 2013 au Père Ibrahim Seydou Dadi Gérard après 3 ans de mission. L’émotion était grande au cours de la messe dominicale. La dernière homélie dominicale du Père ne fut pas un discours d’adieux mais un appel à reconsidérer l’essentiel de notre vie chrétienne dans notre marche à la suite du Christ.
Au moment des annonces le président du Conseil Paroissial au nom de la toute la paroisse a rendu un hommage appuyé au Père pour tout ce qu’il a accompli durant les 3 années de mission à Maradi. Plusieurs groupes de la paroisse ont offert un lot de cadeaux au Père. La section de Maradi de l’Association Islamique du Niger lui a décerné au cours de cette messe un témoignage de satisfaction pour tous les efforts déployés dans le cadre du dialogue islamo chrétien. En effet, sur demande de l’évêque de Maradi, le père Ibrahim s’occupait aussi depuis son arrivée dans le diocèse des questions de dialogue islamo chrétien qui au Niger est une priorité pastorale.
Prenant la parole, le Père Ibrahim a remercié tous les chrétiens avec qui il a fait ses premiers pas de missionnaire. Il a demandé pardon à tous et chacun pour tout ce qui n’a pas été bien fait.
A son supérieur et à l’Evêque, il leur a demandé de prier pour lui. Mais avant, le Curé de Maradi le Père Illa Samaïla lui a dit merci pour son courage et son dévouement au travail.
Très ému, Mgr Ambroise Ouédraogo a remercié le père pour l’œuvre accompli. « Ce n’est jamais facile pour un évêque de laisser partir pour d’autres missions un de ses prêtres. La mission future du Père Ibrahim aidera l’église de Dieu qui est au Niger dans sa relation  avec l’islam, dans son dialogue avec les hommes et les femmes qui ne partagent pas notre foi mais avec qui nous avons tous un même désir, un même besoin et une même espérance d’amour » a déclaré l’évêque avant d’adresser à Dieu en cette circonstance une prière spéciale pour la mission présente et future du père afin qu’il soit toujours le pont entre chrétien et musulman.
Rappelons qu’au cours de cette messe, le Père a baptisé Faith un bébé de la communauté née le mois passé.
Le Père Ibrahim Seydou Dadi est depuis trois ans prêtre dans la Congrégation du Très Saint Rédempteur. Il est originaire de Dogondoutchi et était en mission à la Cathédrale Notre Dame de Lourdes de Maradi depuis son ordination. Le Père a été rappelé par ses supérieurs pour poursuivre à partir de la rentrée prochaine des études à Rome. Il a pris le départ ce lundi matin de Maradi.

mardi 18 juin 2013

Belle fin d'année à l'école maternelle de Zaria à Maradi

Comme il est de tradition chaque année, les élèves de l’école Mission Catholique Zaria de Maradi se sont retrouvés vendredi matin 7 juin 2013 pour fêter la fin d'année.  Ils étaient beaux, belles les élèves en ce matin, vêtus de leurs plus beaux habits accompagnés de leurs parents à prendre d’assaut la cour de l’école pour se dire au revoir après 9 mois de dure labeur.  La cérémonie a débuté à 8h30 par le mot de bienvenue de la sœur Clarice CABO directrice de l’école. Les enfants se sont lancés ensuite sur le podium aménagé pour la circonstance pour exécuter un chant de bienvenue. Les enfants et leurs encadreurs ont travaillé cette année sur le thème de développement durable et éducation. Comme ils ont su bien le dire, « il n’y a pas de développement durable sans éducation de base de qualité pour toutes et pour tous ». Les enfants ont présenté des sketchs sur l’éducation, l’instruction, la paix, les bonnes manières  dans la vie quotidienne, …
Après les différentes prestations, les enfants ont partagé un goûter commun  composé de jus, du yaourt, des beignets crevettes, des biscuits.

La fête a pris fin par ce mot si petit mais si important pour tout ce qu’ils ont fait, et ont été  pour eux :
  Ça commence dans la musique avec un                   M
  Ça scintille comme une étoile avec un                     E
  Ça dessine un chemin de rêve avec un                     R
  Sur les ailes d’une colombe prenait le                      C
  Dans la bouche d’une guitare prenait le                    I
C’est un mot qui soudain se chante et qui vous dit   MERCI, MERCI, MERCI, MERCI 

Dans l'après midi, les élèves du primaire se sont retrouvés à leur tour pour se dire au revoir et vive les vacances.

lundi 17 juin 2013

Parution de l'ouvrage du Père Pascal Sorgho, ancien stagiaire à la Paroisse d'Agadez

Secrets de l'Amour de Saamtaba dit le « calomniateur »
 L’épreuve du deuil touche tous les hommes de tous les milieux sans exception à un moment donné de leur vie. Le vécu de cette épreuve peut être plus ou moins fort, ou difficile selon les relations entretenues avec les personnes décédées. Cette expérience se vérifie pour ceux qui ont perdu un être cher et qui acceptent difficilement le vide, l’angoisse que crée son absence : peur, manque, vide, incompréhension, culpabilité, regret, remord, refus d’admettre la réalité de la mort, notre propre finitude. Autant de sentiments qui refont surface dans les rêves, les souvenirs, l’imagination.
On se demande pourquoi les humains nourrissent autant de sentiments ? Quels rapports les hommes entretiennent-ils avec les morts ? Comment surmonter l’épreuve du deuil et vivre en paix, avec ces personnes qui nous sont chères mais qui ne vivent plus ? Autant de questions que se posent tant d’hommes et de femmes.
L’amour vécu à un degré plus ou moins fort entre le vivant et le mort, n’est-il pas la source de cet accueil difficile du deuil ? Or, nous savons que « de tous les liens que nous tissons et qui nous unissent les uns aux autres, ceux fondés sur l’amour sont les plus permanents. Ces liens d’amour ont le moyen de demeurer même par-delà la mort, et de vaincre ainsi l’épreuve du temps et de l’espace qui sont les limites normales dans lesquelles nous évoluons ».
C’est dans cette perspective que l’auteur aborde l’expérience commune à tous les hommes, le deuil. A tous ceux et celles qui ont perdu un être cher et qui sont encore désemparés, et à ceux qui feront la douloureuse expérience de cette épreuve un jour, « Secrets de l’amour » affirme que tout ne finit pas avec la mort.
Courage et rendez-vous donc dans le livre pour découvrir les secrets de la relation nouvelle qui traverse la mort elle-même. A travers des proverbes africains, dans un style humoristique, simple et plein de foi, nous apprenons que les bien-aimés ne sont pas morts, car, « l’amour vrai ne meurt jamais et ne passera jamais ».

Père Nicolas ISSIFI AYOUBA, C.Ss.R.

* le livre paru dans la catégorié Nouvelle a été édité par Harmattan Burkina http://harmattanburkina.com et coûte 4700 F CFA soit 11 euros.

Le Père Pascal Sorgho a d'abord été stagiaire de 2005-2006 à Agadez. Il a été ensuite envoyé dans la même paroisse après son ordination de 2008-2009.

dimanche 9 juin 2013

Monseigneur Laurent Djalwana Lompo ordonné évêque auxiliaire de Niamey

Monseigneur Laurent Djalwana Lompo a été officiellement ordonné Evêque auxiliaire de Niamey ce matin dimanche 9 juin 2013 au Palais du 29 juillet à Niamey. La célébration a rassemblé plus de 3000 fidèles catholiques, amis, parents et sympathisants venus de tous les horizons. Elle a connu la participation de plusieurs Evêques de la Conférence Burkina Niger, de prêtres d’ici et d’ailleurs, de religieux, de religieuses, d’anonymes venus manifester leur soutien. C’est Mgr Michel Christian Cartatéuguy, archevêque de Niamey qui a présidé la cérémonie entouré deux autres évêques consécrateurs Mgr Séraphin François Rouamba Archevêque de Koupéla, Président de la Conférence Episcopale Burkina Niger et Mgr Ambroise Ouédraogo Evêque de Maradi.

La cérémonie a commencé par un mot d’accueil de Mgr Michel Cartatéguy : « Bénis soit le Seigneur pour le don généreux qu’il vient de faire à notre église en nous offrant dans sa bonté un évêque auxiliaire en la personne de Mgr Laurent Lompo premier prêtre nigérien a assumé cette noble et lourde responsabilité».

L’acte de nomination signé le 16 janvier 2013 par le Pape Emérite Benoît XVI a été ensuite lu à l’assemblée. Dans l’homélie qu’il a prononcée l’archevêque de Niamey en citant de vénéré mémoire le Pape Jean Paul II a invité l’heureux élu à l’école de l’humilité : « L’épiscopat est davantage un service qu’un honneur. Et s’il est aussi un honneur il l’est lorsque l’évêque successeur des apôtres sert dans un esprit d’humilité évangélique à l’exemple du Fils de l’homme ». Et il a ajouté : « l’humilité évangélique est un abaissement volontaire. L’humilité n’est pas une faiblesse mais c’est au contraire faire preuve de grande force intérieure qui nous fait agir comme le Christ le désire. L’humilité n’est pas non plus un complexe d’infériorité mais un regard qui nous fait considérer l’autre plus grand que soit ». Dans les entrailles du palais du 29 juillet comble et attentif, le célébrant principal exhorte celui qui désormais va assurer avec lui la charge de Niamey : « Heureux seras tu Laurent si à travers ton ministère épiscopal tu mets ces choses en pratique ». Mgr Michel a fini son homélie par un proverbe malawite toujours emprunt d’humilité en guise de conseil à son jeune confrère : « si tu t’agenouilles, tu mangeras avec les autres mais si tu te tiens debout, tu ne mangeras rien ».

Les évêques présents ont ensuite imposé la main après la litanie des saints. Monseigneur Laurent a reçu l’évangile qu’il a présenté aux fidèles sous leurs ovations. Après les prières solennelles, l’évêque auxiliaire a reçu les attributs qui font de lui un évêque suivant les règles de l’église catholique : anneau pastoral, la mitre, la crosse, …

Vêtu de son habit d’ordination sur lequel trônent plusieurs croix d’Agadez, la mitre sur la tête et la crosse en main, Mgr Laurent Lompo a sillonné les allées du Palais du 29 juillet pour saluer toute l’assemblée. Son sourire reflétait son émotion et la joie qui l’animait. Ses armoiries sont composées d’une calebasse tenue par deux mains qui représente ses origines gourmancé et qui contient la nourriture pour la vie ; la parole de Dieu sous forme de livret ouvert qui est le commencement et la fin de toute chose ; une couleur brune représentant le Niger un pays sahélien où domine le sable et une croix signe de son don total au Christ. Sa devise est : « il y a plus à donner qu’à recevoir » (Ac 20,35).

Après la communion, prenant la parole, le tout nouvel évêque auxiliaire de Niamey a salué tous ceux qui de prêt ou de loin ont permis la réussite de l’événement. Il a aussi salué ses confrères dans l’épiscopat venus nombreux le soutenir. S’adressant à ces camarades de promotion au séminaire, il leur dit : « continuer à me soutenir pour que l’esprit de simplicité qui régnait entre nous puisse être toujours. Même évêque à la mitre et à la crosse, je reste et resterai pour vous le sahélien du Niger comme vous aimiez m’appeler ».

A toute l’assemblée en français, haoussa, zarma, gourmancema et peul, il dit : « la valeur d’un évêque ne se trouve pas dans la mitre qu’il porte mais dans sa capacité à être humble plein d’amour relationnel et dans sa capacité à dialoguer avec les autres ». Auparavant, il a exhorté l’assemblée à la prière et à l’unité : « là où il y a l’amour, la patte d’une fourmi suffit pour nourrir plus de 1000 personnes mais là où il n’y a pas l’amour, un éléphant tout entier ne peut pas nourrir deux personnes ».

Mgr Laurent Lompo est né le 1er Janvier 1967 à Koulbou dans la paroisse de Makalondi. Il a été ordonné prêtre le 20 septembre 1997 à Niamey. Il est le premier prêtre nigérien à être sacré évêque et est dans l’ordre le 5èmeévêque du Niger après Hyppolite Berlier, Guy Romano, Michel Cartatéguy et Ambroise Ouédraogo.