vendredi 15 février 2013

Décès du Père Gilbert Yougbaré de la Paroisse de Maradi

Dieu a rappelé dans sa demeure éternelle hier 14 février 2013 le Père Gilbert Yougbaré  à Maradi. Né vers 1976 au Burkina Faso, Gilbert a été ordonné prêtre dans la Congrégation du Très Saint Rédempteur le 7 juillet 2012 à Ouagadougou. Il a été ensuite envoyé en mission à la cathédrale de  Maradi au Niger.

C’est lui qui présidait encore la messe des cendres de ce mercredi et dans son homélie il a demandé aux fidèles de faire de ce moins de Carême, une occasion de revenir vers le Seigneur, une occasion de partage, d’extrême humilité. « Je vous demande trois choses durant ce mois de Carême : le partage, la pénitence et la prière » nous disait-il mercredi soir.
Jeune prêtre, Gilbert avit le talent de la communication et savait réactualiser le message du Christ. Ses homélies étaient toujours en 3 points. Il ne parlait pas couramment Haoussa et un jour après son homélie en français, un fidèle demanda en pleine assemblée au Curé de reprendre en Haoussa pour tout le monde les mots que venaient de prononcer le jeune prêtre. C’est un don que Dieu a donné à la paroisse de Maradi. Son passage a été courte à Maradi et on peut le résumé en trois points : efficacité, simplicité, humilité.
Sa devise était aussi en trois points : « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur ! » (Cf. Mc 6, 50 ; Cf .Jn 6,20).
Il s’était endormi et a rejoint dans la simplicité la demeure éternelle.
En cette occasion douloureuse, l’équipe du blog présente ses condoléances aux fidèles de la paroisse de Maradi, aux Pères Rédemptoristes de la de la Vice-Province d’Afrique de l’Ouest, à sa famille de Tibga au Burkina Faso,…

L'enterrement aura lieu dimanche matin à Maradi. Que Dieu fasse briller sur lui la lumière sans fin et que son âme repose en paix. Nous rendons grâce à Dieu pour ce moment passé avec lui.
 

jeudi 14 février 2013

Mgr Ambroise Ouédraogo participe en Allemagne à la campagne de Carême 2013 de Misereor contre la faim


Mgr Ambroise Ouédraogo participe cette année à la Campagne de Carême 2013 de Misereor en Allemagne en compagnie de Messieurs Illo Abdoulmouni, Directeur de la Caritas diocésaine de Maradi et de Raymond Yoro Younoussi, Secrétaire Exécutif de la Caritas Développement Niger.
« On en a assez de la faim » c’est le thème de cette édition. Contrairement à ce que pense la majorité des humains, la faim n’est pas une catastrophe naturelle. Elle est le résultat de l’injustice structurelle. En Afrique, les dépenses consacrées à l’agriculture sont passées de 7% à 4 % sur la période 1980-2004. Malheureusement déplore Misereor, « plutôt que de soutenir la production des petits paysans, les politiques agricoles nationale et internationale donnent la priorité au financement de l’agriculture industrielle tournée vers l’exportation ».

Si les êtres humains ont faim, cela est aussi du en partie à l’accaparement des terres. En effet, dans la plupart des pays en développement, la distribution de la terre est très inégale. Une petite quantité de riches propriétaires terriens possèdent la majorité des terres fertiles. Les pauvres se réduisent à des lopins de terres de moins de 2 hectares. De plus en plus de groupes industriels se rabattent sur l’Afrique où ils achètent aux Etats, des millions d’hectares de terres. Cet accaparement de terres dans les zones pauvres est une menace pour le développement et la sécurité alimentaire des petits paysans.

Aussi, l’agriculture industrielle provoque la faim dans le monde. Selon les spécialistes, cette agriculture est responsable d’environ 20% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. C’est elle qui provoque la destruction et l’érosion des sols ainsi que leur salinisation. Elle pollue les réserves d’eau et consomme beaucoup d’énergie.

L’agriculture dans les pays riches est subventionnée par les Etats. C’est d’ailleurs pour cela que les produits sont à un prix abordable. En Afrique, c’est le contraire. Les petits producteurs se débrouillent au quotidien. Si en Europe, il y a une alternative au marché pour absorber les débauchés du secteur agricole, ce n’est pas le cas dans les pays en voie de développement comme le Niger. Si les 80% de ceux qui vivent de la terre doivent changer de profession, le taux de chômage va exploser. La pauvreté et la famine deviendraient davantage massives.

Ce n’est plus un secret pour personne, les changements climatiques provoquent la faim dans le monde. Les spécialistes pensent  qu’à cause du changement climatique, le nombre mondial de personnes menacées de famine augmentera probablement de 10 % à 20 % comparé à une situation sans changement climatique. Le manque de pluie, les cyclones, les vagues de chaleur, les sécheresses, … provoquent des pertes de récolte pour les petits paysans. Faut de couverture sociale et de réserves financières, les petits paysans sont durement frappés par les changements climatiques. Aujourd’hui, il est nécessaire voire fondamentale d’aider les paysans à adapter eux-mêmes leurs semences et leurs modes de cultures aux conditions de leur milieu plutôt que de leur imposer des semences inadaptées.
Pour réduire la faim dans le monde, il est urgent de revoir le mécanisme du marché mondial qui permet à des grands exploitants de dicter leur loi. Le monde marché planétaire est en défaveur des petites exploitations. L’agriculture d’exportation porte préjudice à la production de nourriture pour la population locale. Un poulet produit au Brésil importé au Niger coute moins cher qu’un poulet local parce que le poulet brésilien, français, chinois, …  est souvent issu de secteurs de l’agriculture industrielle fortement subventionnés dans les pays plus riches.

La faim dans le monde est aussi l’œuvre de la spéculation. Aujourd’hui, le marché est régit par des investisseurs dictent leur dicte leurs prix. En créant des demandes virtuelles, ils bouleversent les marchés  et provoquent des hausses de prix sans cesse. En 2011, les banques allemandes ont investi selon Miseror « pour 11,4 milliards d’euros dans des immobilisations liées aux prix des denrées alimentaires. Cette situation est désastreuse pour ceux des pays en développement tributaires des importations, dont la population pauvre dépense jusqu’à 80% de ses revenus pour l’achat de nourriture. Quand, après la crise de 2008, les prix des denrées alimentaires ont de nouveau flambé en 2010/2011, quelque 44 millions d’êtres humains supplémentaires ont été précipités dans la famine ».

La faim dans le monde est un défi pour tous. La terre peut fournir à chaque habitant sa ration alimentaire. La faim est un scandale qui détruit la vie présente et compromet la vie future.
 

Le chrétien doit jouer un rôle important dans la réduction de cette inégalité. Il doit imiter Jésus qui a pitié de la foule qui a faim.

lundi 11 février 2013

Benoît XVI renonce à poursuivre son pontificat à partir du 28 février 2013

 ROME, 11 février 2013 (Zenit.org) - Benoît XVI a annoncé ce matin, 11 février 2013, qu'il se démettait de ses fonctions, à partir du 28 février.
 
Voici son annonce traduite du latin au français par Radio Vatican :
"Frères très chers,
Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l’Eglise. Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Evangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié. C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire."

Message de Carême 2013 de Mgr Ambroise Ouédraogo "Je vous aime tous dans le Christ Jésus "

"Croire, un chemin d’amour…"

Chers et frères et sœurs,
« Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du Ciel et de la Terre, de l’Univers visible et invisible ».

Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles…. » (Symbole de Nicée-Constantinople).

« Que la grâce et la paix soient avec vous tous, de la part de Dieu Notre Père et de Jésus Christ le Seigneur… » (Rm 1,7)

Nous voici arrivés, en cette année de la foi, au temps favorable du carême qui est un temps de conversion, de prière, de Jeûne et d’aumône. Dans le désert de nos vies humaines, de nos campagnes, de nos villes et villages,  Dieu lui-même nous adresse cet appel pressant : « au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu et ne laissez pas sans effet la grâce » que nous avons reçu lors de notre baptême. (2 Co 5,20.6, 1)

1-     En célébrant le temps du carême en cette année de la foi proclamée par le Pape Benoît XVI, nous sommes ardemment invités à renouveler notre foi en Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme, mais aussi à prendre conscience de façon plus forte et responsable du don gratuit qui nous est donné par Dieu grâce à l’Esprit Saint qui habite en nous et qui nous pousse à reconnaître que Jésus-Christ est le Fils de Dieu et le Sauveur du monde.

2-     Lors de notre semaine pastorale d’octobre 2012, nous nous sommes donnés comme vision pastorale 2012-2017 : « Enracinés en Jésus-Christ, Parole de Dieu et Pain de Vie, Construisons une Eglise Famille de Dieu, missionnaire, témoin de la réconciliation, de la Justice et de la Paix. » Si mes souvenirs sont exact, j’avais dit et souligné que c’est la rencontre et notre vie avec le Christ-Ressuscité qui se livrent à nous dans les sacrements,  qui donnent sens à notre vie et à notre engagement de tous les jours. Si nous avons vraiment rencontré en vérité le Christ, nous arriverons à nous exclamer comme Saint Paul : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile » (1 Co 9,16) et « pour moi, vivre c’est le Christ » (cf. mot d’accueil de l’assemblée pastorale d’octobre 2012). Suite à notre vision, nous nous sommes donnés comme objectif pastoral 2012-2013: « Par tes œuvres, montre ta foi. » (Jc 2,17)

3-     C’est pourquoi, le temps du carême qui nous rassemble nous invite donc à nous mettre en route « pour redécouvrir le chemin de la foi et l’enthousiasme renouvelé de la rencontre avec le Christ »(Porta Fidei N°2) Pour cela, nous devons, comme le souligne le Saint Père Benoît XVI : « retrouver le goût de nous nourrir de la Parole de Dieu transmise par l’Eglise de façon fidèle et du Pain de la Vie offert en soutien de tous ceux qui sont ses disciples » (idem n°3) et « reprendre une conscience plus nette de notre foi pour la raviver, la purifier, la confirmer et la proclamer »(Porta Fidei n°4)

4-     Que devons-nous donc faire ?
S’il est vrai que « le renouveau de l’Eglise passe aussi à travers le témoignage offert par la vie des croyants appelés à faire resplendir la Parole de Vérité que le Seigneur Jésus nous a laissé », (Porta fidei n°5) J’invite tous les baptisés de l’Eglise-Famille de Dieu qui est à Maradi :

a)     A imiter Jésus-Christ, dans tous les aspects de la vie et particulièrement dans leur témoignage de vie. N’oublions pas que c’est par nos œuvres, nos comportements et nos paroles fraternelles de vérité, d’amour et de paix que nous témoignerons que Jésus habite en nous et que nous appartenons au Christ. N’ayons donc pas peur de  témoigner de l’amour de Dieu qui habite en nous et d’être des « ambassadeurs du Christ Ressuscité». En terme claire, nous ne devons pas cacher notre identité chrétienne. Comme nous dit le Christ : « on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le lit, mais bien sur le lampadaire pour qu’elle brille » (Mt 5, 15). Ainsi, la foi, la lumière du Christ que nous avons reçue lors de notre baptême doit briller devant les hommes et les femmes afin qu’ils « voient nos bonnes œuvres et glorifient Dieu ».

b)     Nous devons prendre part régulièrement aux célébrations pénitentielles, aux prières en familles et dans les quartiers, aux rencontres des communautés chrétiennes de base (CCB) et aux célébrations eucharistiques qui sont le « sommet de l’action de l’Eglise et la source d’où découle toute sa force » (Porta fidei n°9). Nous avons aussi à redécouvrir les contenus de la foi professée, célébrée, vécue et priée et réfléchir sur l’acte lui-même par lequel nous croyons. (idem) A ce sujet, je voudrais qu’ensemble, dans un souci d’unité et de communion ecclésiale, lors de nos célébrations eucharistiques dominicales, nous professions notre foi avec le « Credo » de Nicée Constantinople.

Aux catéchumènes qui, en cette année de la foi, feront la reddition, c'est-à-dire la remise du Credo, qu’il leur soit demandé de mémoriser, d’apprendre de mémoire le Credo et de le proclamer à toute la communauté lors de leur admission au baptême. Il reviendra donc à la communauté chrétienne de juger de leur acceptation ou non au baptême (Fidei Porta  N°9)

c)     Enfin, l’année de la foi nous donne l’opportunité de réfléchir et de voir comment nous pouvons améliorer notre dialogue de vie, d’amitié et d’action avec nos frères  et sœurs musulmans. Notre présence comme chrétien minoritaire, au cœur de l’Islam, ne doit pas nous empêcher d’affirmer notre foi et notre identité chrétienne. Bien au contraire, nous sommes interpelés à vivre et à témoigner de notre foi en Dieu qui est Père, Fils et Esprit-Saint : de manière sincère, crédible et joyeuse en devenant chaque jour davantage des "minorités créatives" qui donnent du goût à notre entourage, à nos engagements sociaux, à nos relations humaines grâce à la force de la Parole de Dieu et à l’Eucharistie source de nos vies et nos inspirations. Avec nos frères et sœurs musulmans nous pouvons, dans une réflexion concertée, voir comment « rejeter ou prévenir la violence sur toutes ses formes qu’elle soit psychologique ou sociale, et tout abus de pouvoir dans notre témoignage.  Si nous croyons au même Dieu unique, créateur du ciel et de la terre, si à son image et à sa ressemblance nous avons été créés par Dieu qui nous aime tous, Chrétiens et musulmans devront pouvoir s’unir pour rejeter la violence, la discrimination injuste, la violation ou la destruction des lieux de culte et des symboles sacrés »[1]
Chers frères et sœurs,
Toi ma Sœur,
Toi mon frère,

« Par tes œuvres, montre ta foi » en Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Dans son message de carême en cette année de foi intitulé « Croire dans la charité suscite la charité », le Saint Père nous dit « qu’une foi sans les œuvres est comme un arbre sans fruit ». Demandons à l’Esprit-Saint, qui fait toute chose nouvelle, de féconder nos vies et nos actions pour qu’elles portent de bons fruits en abondance tout au long de notre cheminement vers Pâques à la suite du Christ, et qu’au terme des quarante jours de Jeûne, de prière et d’Aumône nous puissions nous dépouiller du vieil homme qui habite en nous pour revêtir l’homme nouveau à la suite du Christ-Ressuscité pour une vie nouvelle pleine et rayonnante de la Lumière du Christ-Ressuscité.

Que Marie notre Mère nous accompagne et soutienne notre marche vers Pâques par sa prière  maternelle et intercède pour nous afin que nous acceptions de nourrir avec le Christ et de ressusciter avec Lui pour une aventure de vie de foi en Dieu renouvelée et contagieuse pour la plus grande gloire de Dieu.

Que Dieu vous bénisse et vous comble de sa joie.
« Je vous aime tous dans le Christ Jésus » (1Co 16,24)
Monseigneur Ambroise OUEDRAOGO
Evêque de Maradi
 


[1] Cf. Témoignage  chrétien dans un monde multi religieux n°6

vendredi 8 février 2013

Rencontre du Secteur Est du diocèse de Maradi

Les prêtres, religieux et religieuses du secteur Maradi-Zinder dit Secteur Est étaient en réunion à Zinder du 1er au 2 février 2012. Cette réunion de travail et de partage a permis d’aborder plusieurs sujets relatifs à leur mission dans le diocèse de Maradi. Les participants ont pu s'enrichir mutuellement sur comment aider les jeunes catholiques du secteur à bien vivre leur foi. Cela de l’avis de tous, passe par une bonne catéchèse pour approfondir la connaissance de leur foi chrétienne, le témoignage et l’engagement.
La rencontre a pris fin par la célébration de la journée de la vie consacrée instituée par le Pape Jean Paul II. Certains fidèles de Zinder ont participé à l’office suivi d’un repas fraternel à la mi-journée.