lundi 16 novembre 2015

Niger : Urgence Diffa, Caritas Développement Niger poursuit ses actions en faveur des populations victimes de la secte Boko Haram dans la région de Diffa

Dans la région de Diffa au Niger, depuis le 3 novembre 2015, les équipes de la Caritas Développement Niger mènent plusieurs activités sur le terrain en faveur des déplacées et des populations hôtes dans les communes de Goudoumaria, Mainé Soroa et Diffa. Pendant 3 mois, Caritas Développement Niger va aider 1000 ménages déplacés du Nigéria et 1000 ménages hôtes de la région de Diffa et former 200 jeunes filles et garçons des communes cibles sur plusieurs thématiques. 

En ce moment sur le terrain chacun des 1000 ménages déplacés nigérians a reçu 2 couvertures, 2 nattes, 3 moustiquaires, 2 marmites, 1 louche et 1 plateau pour repas ainsi que la somme de 27500 F CFA en cash. Ils sont 50 ménages à Goudoumaria, 300 à Mainé Soroa et 650 à Diffa concernés par cette action de solidarité de la Caritas en faveur des déplacés du Nigéria qui ont trouvé refuge dans plusieurs localités de la région de Diffa. Les 1000 ménages recevront en décembre 2015 et janvier 2016 une autre assistance constituée de 27500 F CFA, de 5 morceaux savons, d’un litre d’eau de javel, de 30 comprimés Aqua Tabs et d’un récipient de conservation d’eau de boisson.

Faisant écho à la générosité des communautés hôtes de la région de Diffa qui accueillent les déplacés qui ont fui les violences au nord-est Nigéria en détresse, Caritas Développement Niger va également aider 1000 ménages hôtes dont 325 à Diffa, 325 à Mainé Soroa et 350 à Goudoumaria. Cette assistance sur 3 mois (novembre, décembre 2015 et Janvier 2016) est constituée de 27500/mois, 5 morceaux savons, 1 litre d’eau de javel, 30 comprimés Aqua Tabs pour la purification de l'eau d'alimentation et un récipient de conservation d’eau potable.

Le choix porté sur ces activités se justifie par les entretiens avec les déplacés et les populations hôtes lors de l’évaluation initiale des besoins, réalisée par le bureau diocésain de Maradi, mais aussi par les résultats des autres évaluations réalisées aussi bien par le gouvernement que par la communauté humanitaire de Diffa.

Cette aide d’urgence de la Caritas Développement Niger vise à renforcer les capacités de résilience des personnes déplacées du Nigeria et les populations des villages d’accueil vivant dans une extrême vulnérabilité. A travers le cash transfert, la CADEV Niger veut donner aux populations hôtes et aux déplacées des revenus leur permettant de prendre en charge une partie de leurs besoins alimentaires en achetant sur les marchés locaux ce dont ils ont besoin. Cette aide humanitaire de la Caritas Développement Niger va touchera indirectement 14500 personnes.

Aujourd’hui plus qu’hier, les populations hôtes et déplacées de la région de Diffa demeurent confrontés aux énormes difficultés d’accès aux vivres et aux autres moyens de subsistance. C’est pourquoi CADEV Niger a sollicité et obtenu de ses partenaires du réseau Caritas Internationalis (Caritas Espagne, Caritas Italiana, Caritas Japon, Caritas Danemark, Caritas Corée du Sud, Développement et Paix Canada, Secours Catholique Caritas France, Caritas Belgique, Caritas Angleterre et Pays de Galles CAFOD, Caritas Luxembourg, Catholic Releif Services Niger) le financement d’un projet d’Urgence en faveur des déplacées et des populations hôtes qui ont accueilli avec humanisme et respect leurs et sœurs du Niger malgré la situation de précarité dans laquelle elles végètent depuis quelques années.

Pour rappel, la Caritas Développement Niger est présente aux côtés des populations de la région de Diffa depuis février 2015 grâce à l’appui financier de la Caritas Allemagne et de CRS/Niger. Ils étaient 600 taxi motos et 200 ménages déplacés du Nigeria à bénéficier des vivres et des non vivres durant mai, juin et juillet 2015.

La Région de Diffa (diocèse de Maradi) au sud-est du Niger est située à 1360 km de Niamey. Les populations subissent fortement depuis février 2014 les conséquences de la crise engendrée par les éléments de Boko Haram.

Serge Xavier Oga

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