mardi 10 novembre 2015

Elections de 2016 au Niger, l’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l’Homme monte au créneau.

Le Niger est en ce moment en période pré-électorale. Dans les écuries politiques, le temps est au choix des candidats. A la date d’aujourd’hui, ils sont déjà 4 candidats qui ont annoncé leur envie de briguer la magistrature suprême. 

Au niveau de la Commission Électorale Nationale Indépendante CENI, l’heure est à l’affichage officiel des listes électorales provisoires à travers tout le pays conformément aux dispositions de la loi, ceci pour permettre aux citoyens qui se sont faits enrôler de voir si leurs noms ont été correctement inscrits, de relever les irrégularités et les signaler aux agents d’affichage pour les corrections en cas d’irrégularités vérifiées et acceptées.

Et c’est justement le résultat de cette action qui inquiete le Bureau de l’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (ANDDH) qui s’est réuni en session ordinaire à Niamey le samedi 6 novembre 2015. L’ANDDH s’est penchée sur la situation préélectorale telle qu’elle prévaut dans notre pays, notamment la question du fichier électoral et de l’accès aux médias publics.  Dans le communiqué qu’il a rendu public à l’issue de cette réunion ; l’ANDDH dit constaté "avec regret, le manque de professionnalisme criard, voir la négligence dans la préparation du fichier électoral que reflète la nature des imperfections relevées ici là ". L’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l’Homme ne comprend pas "l’incapacité du CFEB à gérer de simples opérations de saisie de liste de recensement ". Et c’est pourquoi elle demande au comité chargé du fichier électoral de "saisir la portée de la mission qui lui a été confiée par les nigériens et corriger toutes les malformations du fichier électoral pour donner à chaque nigérien remplissant les conditions, l’occasion d’exercer son droit fondamental de citoyen".

S’agissant de l’accès aux médias publics en cette période préélectorale , le BEN/ ANDDH exprime « son inquiétude face au choix fait par Télé- sahel de privilégier le camp des formations politiques au pouvoir, au détriment des formations politiques qui n’en font pas partie, faussant ainsi gravement le principe d’égalité de chance dans la compétition électorale et le jeu démocratique ». 

L’association estime que la télévision nationale qui "appartient à l’ensemble des nigériens doit assurer l’accès équitable à ses antennes". Face à cette situation, l’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l’Homme interpelle le Conseil Supérieur de la Communication "sur la mission qui est la sienne et l’engagement pris par ses membres devant le peuple nigérien, de remplir leur mission avec loyauté. Le tient pour responsable du déficit d’équité dans l’accès aux médias publics des formations politiques et des organisations de la société civile, tant pendant la période préélectorale que pendant la période électorale".

L’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de L’homme lance un appel au Conseil Supérieur de la Communication dans son communiqué " réitère son appel à toutes autorités impliquées à un titre ou à un autre dans la conduite des opérations électorales et la gestion des droits et libertés, pour qu’elles se ressaisissent, en vue d’épargner à notre pays les épreuves découlant d’un processus électoral mal conduit et inéquitable ».

Serge Xavier Oga

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