mardi 5 avril 2016

Prestation de serment du président de la République, Mahamadou Issoufou, pour un second mandat de 5 ans à la tête de l’Etat.

Le président élu du Niger Mahamadou Issoufou a prêté serment le samedi 2 avril 2016 pour un nouveau et dernier mandat de 5 ans. La cérémonie officielle d’investiture s’est déroulée au Palais du 29 Juillet de Niamey en présence de plusieurs chefs d’Etat, de diplomates, de religieux parmi lesquels, l’archevêque de Niamey, Mgr Laurent Lompo.
La cérémonie d’investiture a démarré par la traditionnelle lecture de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle proclamant le résultat définitif du second tour des élections du 20 mars 2016. Issoufou Mahamadou a ensuite prêté serment sur le Coran avant d’être renvoyé par la cour dans l’exercice de ses fonctions.
Dans le discours inaugural de son second quinquennat à la tête du Niger, le président Issoufou a d’abord remercié le peuple nigérien pour cette nouvelle confiance renouvelée à travers les urnes. Il a ensuite fait un bilan de son premier mandat en présentant les grandes réalisations. "Nous avons tenu le pari de nourrir les Nigériens et réalisé la cible n°1 de l'OMD1 relatif à la réduction de la faim. Nous avions fait la promesse que sécheresse ne sera plus synonyme de famine : cette promesse a été tenue et l'initiative « 3N » a permis de faire reculer la pauvreté qui est, dans notre pays, surtout rurale et féminine… il a été créé des dizaines de milliers d'emplois permanents et le pouvoir d'achat des travailleurs, notamment celui des fonctionnaires a été renforcé" a déclaré le président. Mahamadou Issoufou a ensuite dressé la colonne vertébrale de son programme futur pour le pays. Le président a dit qu’il souhaite consolider les acquis puisque son nouveau programme "reprend toutes les priorités de celui qui vient de s'achever : consolidation des institutions démocratiques, sécurité, infrastructures routières, ferroviaires, énergétiques, urbaines, réseaux de fibre optique, initiative « 3N », secteurs sociaux de base (éducation et santé), accès à l'eau et à l'assainissement, emplois. A ces priorités viennent s'ajouter un défi majeur : la renaissance culturelle en vue de la modernisation sociale". La grande nouveauté de ce nouveau quinquennat sera donc la renaissance culturelle.

Le président Issouffou rêve d’ici la fin de son dernier quinquennat d’un Niger "radicalement transformé, un Niger où les institutions démocratiques seront plus fortes, un Niger où la lutte contre la corruption aura progressé, un Niger où les inégalités auront reculé et la classe moyenne se sera renforcée, un Niger uni, en paix et en sécurité, un Niger où « la faim zéro » est une réalité, un Niger bien équipé en infrastructures de toutes sortes, un Niger qui aura progressé sur la voie de sa transition démographique, un Niger où l'école sera gratuite et obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans, un Niger où 40% de nos enfants fréquenteront les centres de formation professionnelle et technique et en sortiront avec un métier, un Niger où les universités formeront les cadres parmi les plus compétents de la sous-région, un Niger où l'accès aux soins de santé, à l'eau potable et à l'assainissement sera garanti, un Niger où les emplois, notamment pour les jeunes, seront abondants, enfin un Niger résolument engagé dans la réalisation de l'unité de notre continent ". 

Pour y arriver, le président devra résoudre plusieurs problèmes dont l’épineuse question de la sécurité. Le Sud Est du Niger est régulièrement attaqué par les éléments de Boko Haram. A l'Ouest, le Niger subit la fragilité de l'Etat malien. Au Nord, il faut constamment la frontière avec la Libye. Et dans son discours, le président a pris la mesure du défi à relever. Issou Mahamadou a affirmé que la paix dans la sous région passe par la restauration du monopole de l’Etat au Mali et le nettoyage du chaudron libyen, une sorte de cocut minute qu'il faut rapidement désamorcé. Pour lui, "la Libye et le Nord, Mali, bases de tous nos problèmes sécuritaires" et tant "qu'on n'aura pas éradiqué le terrorisme au Nord Mali, tant qu'on n'aura pas restauré le monopole de l'Etat malien sur l'ensemble de son territoire et tant qu'on n'aura pas stabilisé la Libye, il est vain de penser pouvoir dormir en paix à Abidjan ou Abuja, à Accra ou Bamako, à Conakry ou Cotonou, à Dakar ou Lomé, à Nouakchott ou N'Djamena, à Niamey ou Ouagadougou. Restaurer la souveraineté de l'Etat malien sur l'ensemble du territoire et éteindre le chaudron libyen constituent des tâches urgentes" 'Extrait du discours d'investiture du président nigérien le samedi 2 avril à Niamey".

Serge Xavier Oga

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