samedi 27 février 2016

Niger, le duel du second tour des élections présidentielles va opposer Mahamadou Issoufou et l'opposant Hama Amadou

Suivant les résultats globaux provisoires publiés ce vendredi par la Commission électorale nationale indépendante CENI, les électeurs nigériens iront à nouveau aux urnes le 20 mars 2015 pour choisir le prochain président de la république. Ce duel opposera Issoufou Mahamadou président sortant et candidat à sa propre succession qui a recueilli 48,41 % des voix et l’opposant emprisonné Hama Amadou qui a recueilli 17,41% des suffrages des électeurs nigériens.

Le taux de participation des élections des 21 et 22 février 2016 est de 66,65% et le second tour qui aura lieu le 20 mars est très ouvert puisque les compteurs seront remis à zéro pour les deux candidats. Le président sortant avait espéré gagner les élections dès le premier tour. Les électeurs nigériens en ont décidé autrement. Chaque état major se dit confiant pour le second tour. Les partis soutenant le président candidat à sa propre succession Issoufou Mahamadou estime que leur candidat est dans un ballottage hyper favorable pour le second tour. De leur côté, les partis de l'opposition soutenant la candidature de Hama Amadou espère qu'il ira de la prison de Filingué où il est détenu préventivement à la présidence de la république.

Une chose est sur à l'issue du double scrutin des 21 et 22 février, le président Issoufou s'il est réélu le 20 mars, disposera déjà d'une majorité absolue de plus de 90 sur 171 députés suivant les résultats provisoires des législatives publiées toujours ce vendredi par la CENI.

La CENI dans le collimateur de l’opposition

La commission électorale en charge des élections a été critiquée de toute part par l’opposition nigérienne. Réunie dans une coalition dénommée Coalition pour l’Alternance 2016 (COPA 2016), l’opposition s’est montrée très critique à l'égard de la CENI et avait déclaré le 23 février 2016 à Niamey déjà qu’elle ne reconnaissait par les résultats publiés par l’organe en charge des élections. "Tel que cela a été proclamé jusqu'à maintenant, on ne peut pas les reconnaître" a précisé Aboubacar Cissé qui affirme également que les résultats étaient "en désaccord total avec les données réelles récoltées par les représentants des partis membres de la Copa 2016".
Serge Xavier Oga

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