"Contribution de l'Islam à l'avènement d'une paix mondiale durable" C’est le thème d’un séminaire international organisé par le Sénégal du 28 au 29 juillet 2015. Cette conférence internationale sur "Islam et paix " a été organisée à l’initiative du Sénégal et a réuni environ 500 participants au nombre desquels, des universitaires, des savants et des érudits de différentes religions, des chefs religieux, des décideurs politiques,…Cette conférence s’est achevée et la synthèse est sans équivoque. Le terrorisme se nourrit dans le lit de la pauvreté et des inégalités. Selon l’universitaire Moussa Idrissa, enseignant à l’université de Yaoundé au Cameroun, un pays qui est attaqué régulièrement par Boko Haram, les zones les plus touchées par le phénomène Boko Haram au Cameroun sont "celles qui sont les plus délaissées dans les politiques de développement". Toujours selon cet universitaire, les jeunes qui sont enrôlés par Boko Haram n’ont pour métier que la conduite de moto taxis qui ne rapporte pas grand-chose et quand ils intègrent cette nébuleuse, "ils peuvent gagner par semaine 100.000 F CFA".
Compte tenu de tout ce qui précède et après plusieurs analyses et réflexions, les participants ont, à l’issue de cette conférence internationale sur la paix, plaidé pour la mise en place d’un Fonds de paix et de stabilité pour une meilleure prévention des conflits religieux. Ils exhortent aussi "les chefs d’Etat et de gouvernement africains abritant de fortes communautés musulmanes et, au-delà, les chefs d’Etat et de gouvernement du monde à contribuer activement à la mise en place d’un Fonds dit de paix et de stabilité".
Un appel pressant a été aussi lancé à destination des organisations internationales pour la paix, des philanthropes et des bonnes volontés à s’impliquer pour la création de ce fonds de stabilité et de paix. De façon concrète, l’impôt légal en Islam appelé Zakat pourrait contribuer à ce fonds et sera partagé suivant les principes de bonne gouvernance.
Les participants ont demandé aux dirigeants politiques d’anticiper sur les conflits par la mise en place "d’un agenda pour la Paix mondiale durable qui sera complémentaire de "l’agenda post-2015 en faveur des Objectifs pour le développement durable".
Les participants à la conférence de Dakar ont unanimement demandé "l'acceptation mutuelle des différences culturelles et des croyances et valeurs d'autrui dans le respect de la dignité et des droits humains".
C’est désormais clair qu’il faut anticiper pour éviter des conflits qui se nourrissent au terreau de la pauvreté, des inégalités et de l’ignorance. Cette rencontre a bien défini les rôles et responsabilités autour de la promotion de la culture de paix dans le monde et surtout en Afrique.
Gageons que la synthèse de cette conférence ne sera pas rangée dans les placards. En principe toutes les causes sont connues et il est temps d’agir concrètement, en vérité, en toute sincérité pour une stabilité régionale, pour une paix mondiale. Gageons que ce cri de cœur de Dakar sera entendu par les dirigeants politiques qui détiennent la clé du succès.
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