Dans un communiqué rendu public le 21 avril 2015 à Niamey, le ministère en charge de l’élevage a confirmé que la grippe H5N1 est à l’origine de la mort suspecte de plusieurs volailles début avril à Maradi au centre Sud du Niger. C’est le 9 avril 2015 dernier que le ministère de la santé a saisi l'Organisation Mondiale de la Santé Animale après la mort de plusieurs volailles dans une ferme avicole à Maradi située à 45 km de la frontière du Nigeria où des cas de grippe aviaire H5N1 hautement pathogène ont été confirmés. Le Niger a prélevé plusieurs échantillons envoyés dans un laboratoire spécialisé en Italie pour analyse. Les résultats communiqués cette semaine, ont révélé que c’est la grippe aviaire H5N1 qui est à l’origine de la mort des poulets.
De façon préventive, le Niger avait déjà pris des mesures conservatoires le 8 avril 2015 notamment l’abattage des poulets survivants de la ferme de Maradi qui comportait 2440 individus, l’interdiction de transporter de la volaille hors de la ville, l’interdiction d’importation des produits d’origine aviaire et leurs sous-produits des pays qui ont confirmé des cas de grippe aviaire. Devant cette confirmation officielle, le ministre en charge de l’élevage appelle les populations à de la vigilance et à la prudence dans la manipulation des volailles domestiques et sauvages ainsi que leurs produits. Le pays jusqu’à nouvel a décidé de maintenir les mesures d’interdiction et d’un plan d’intervention d’urgence afin d’éviter toute propagation de la maladie.
La grippe aviaire est une maladie à virus très infectieuse affectant les oiseaux. Seule la forme H5N1 peut infecter l’homme. Et c’est cette forme qui est présente en ce moment en Afrique de l’Ouest. Le Niger s’ajoute à la liste des pays infectés après le Burkina Faso et le Nigeria. La souche H5N1 c’est un rappel, a été à l’origine de plus de 400 décès dans le monde depuis sa découverte en 2003. Il faut aussi rappeler que le Niger, le Nigéria, le Burkina Faso et le Bénin avait été durement touché par le même virus en 2006. Jusque-là fort heureusement, aucune transmission à l’homme n’a été notifiée dans la sous-région.
Serge Xavier OGA
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