mardi 28 octobre 2014

Le Niger confronté à une épidémie de choléra

51 personnes décédées de choléra et près de 1 365 cas officiellement recensés depuis le début de l’année, c’est le bilan de l’épidémie de choléra qui frappe le Niger. 4 régions sont particulièrement touchées : Diffa (40 cas) Maradi (128 cas) Tahoua (531 cas) et Zinder (40 cas).

La situation est devenue très préoccupante. 38 personnes sont décédées ce mois de septembre selon un décompte de l’Office de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies OCHA. Selon les spécialistes, cette épidémie de choléra est causée en partie par les inondations qui ont frappé encore cette le Niger.

Le choléra est une maladie infectieuse intestinale très contagieuse. Il est transmis par l’ingestion d’eau et d’aliments contaminé par le bacille du choléra. Les symptômes du choléra sont les diarrhées liquides et les vomissements entrainant une déshydratation sévère et rapide pouvant entrainer la mort.
Serge X Oga

lundi 27 octobre 2014

Ouverture de l'année jubilaire de la Paroisse Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de Zinder

Mgr Ambroise Ouédraogo, Evêque de Maradi a présidé hier dimanche 26 octobre 2014 à Zinder, la messe d’ouverture de l’année Jubilaire de la paroisse Ste Thérèse de l’Enfant Jésus de Zinder. Cette messe d'ouverture de l'année jubilaire des 75 ans de la paroisse est une action de grâce qui va au-delà des murs la paroisse. C’est une action de grâce pour tout ce que le Seigneur a permis d’accomplir dans cette cité et en même temps un hommage et une reconnaissance des actions de tous les missionnaires qui ont travaillé à Zinder autrefois capital politique du Niger.

La Paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Zinder a été fondée le 10 janvier 1940 par les Pères de la Société des Missions Africaines. Ils ont été relayés par les Pères de la Congrégation du Très Saint Rédempteur (CSSR). La paroisse aujourd’hui est confiée aux Pères Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs). 
Sr Josée Myriam, Religieuse de l'Assomption rendant visite à une famille dans un quartier précaire de Zinder
Sr Julie, Religieuse de St Joseph de Cluny et son assistante assistent une femme dans leur dispensaire de Zinder
Au niveau des œuvres sociales, l’Église Catholique au Niger a, au niveau de la Paroisse de Zinder plusieurs activités. Il y a trois écoles pour participer à la formation intégrale des enfants du Niger, 2 dispensaires pour soigner les plus démunis. Les Sœurs de Saint Joseph de Cluny et les Religieuses de l’Assomption s’occupent des œuvres sociales au niveau de la paroisse de Zinder. 14 religieux et religieuses vivent en permanence dans la cité du Damagaram et partagent les joies et les peines des habitants. La Caritas Développement Niger agit aussi niveau local à travers un Comité de Solidarité et de Développement.

vendredi 24 octobre 2014

Les familles, des briques pour construire la société

ROME, 23 octobre 2014 (Zenit.org) - « Chaque famille est une brique qui construit la société », affirme le pape François dans un tweet publié sur @Pontifex_fr ce 23 octobre 2014, quelques jours après la clôture du synode sur la famille :

« La famille est le lieu où nous nous formons en tant que personne. Chaque famille est une brique qui construit la société. »

La famille « est le lieu où l’on apprend à aimer, le centre naturel de la vie humaine. Elle est faite de visages, de personnes qui aiment, dialoguent, se sacrifient pour les autres et défendent la vie, surtout celles des plus fragiles et des plus faibles. On pourrait dire, sans exagérer, que la famille est le moteur du monde et de l’histoire », avait-il affirmé devant les participants à la XXIe Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la famille, le 25 octobre 2013.

« Chacun de nous construit sa personnalité en famille, grandissant avec sa mère et son père, ses frères et ses sœurs, respirant la chaleur de la maison. La famille est le lieu où nous recevons notre nom, le lieu des affections, l’espace de l’intimité, où l’on apprend l’art du dialogue et de la communication interpersonnelle. Dans la famille, chacun prend conscience de sa dignité et, surtout si l’on y reçoit une éducation chrétienne, reconnaît la dignité de toute personne, en particulier de celle qui est malade, faible, marginalisée », avait ajouté le pape.

mardi 21 octobre 2014

Journée Mondiale de l’alimentation : le Pape demande de repenser les politiques d’aide


En relançant le « cri de tant de nos frères et sœurs qui sont privés d’une nourriture quotidienne », le Pape François invite « à réfléchir sur l’immense quantité d’aliments gaspillés, sur les produits détruits, sur les spéculations sur les prix au nom du dieu profit ». Dans le message envoyé au directeur général de la FAO, à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation célébrée jeudi 16 octobre, l’Évêque de Rome élève à nouveau la voix contre ce qu’il définit « l’un des paradoxes les plus dramatiques de notre temps auquel nous assistons avec impuissance et indifférence ». 

En dépit des progrès dans de nombreux pays, en effet, « les récentes statistiques continuent de présenter une situation inquiétante, à laquelle a contribué la diminution générale de l’aide publique au développement ». En particulier, le Pape observe « un aspect du problème qui n’a pas encore reçu toute la considération qui lui est due », c’est-à-dire le fait que ceux « qui souffrent de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition sont des personnes et non des chiffres, et précisément pour cela leur dignité de personnes vient avant tout autre calcul et projet économique ». Donc – telle est la requête du Pape François – « Pour vaincre la faim, il ne suffit pas d’assister. Il faut plutôt changer le modèle des politiques d’aide et de développement, modifier les règles internationales ». En somme, a-t-il souhaité, « le moment est venu de penser et de décider en partant de chaque personne et communauté, et non pas de l’évolution des marchés ». Parce que « c’est sans doute l’unique possibilité de construire un authentique avenir de paix, aujourd’hui menacé également par l’insécurité alimentaire ».
Dans son long message, le Pape commente également le thème proposé par la FAO pour la Journée: Agriculture familiale: nourrir le monde, préserver la planète. Qui – explique-t-il – souligne la nécessité de « reconnaître toujours plus le rôle de la famille rurale » et développer toutes ses potentialités. Notamment parce qu’elle « est en mesure de répondre à la demande d’aliments sans détruire les ressources de la création ». Mais, à cette fin, avertit le Pape François, il faut « porter notre attention à ses nécessités, non seulement techniques, mais également humaines, spirituelles, sociales » en apprenant « de ce lien d’amour, de solidarité et de générosité qui existe entre ses membres et qui est appelé à devenir un modèle pour la vie sociale ».

article relayé publié par L’Osservatore Romano et relayé sur :

Le Synode livre sa feuille de route pour un an de réflexion

(RV) La dernière Congrégation générale du premier Synode des évêques sur la famille, convoqué par le Pape François, a été consacrée samedi soir au vote de la Relatio Sinodi, le texte final de cette assemblée. 183 pères synodaux, ayant droit de vote, étaient présents. Le texte a été voté point par point. La majorité des deux tiers était requise. Trois articles sur 62 ne l’ont pas obtenue. A la demande du Saint-Père, le texte a été rendu public dans son intégralité, accompagné des résultats du vote. Il sera envoyé aux conférences épiscopales du monde entier et servira de « Lineamenta » (document préparatoire) au deuxième Synode sur la famille qui aura lieu en octobre 2015.

La Relatio Sinodi est le fruit du remaniement du rapport d’étape présenté le 13 octobre, remaniement effectué à partir des 470 amendements présentés par les « circuli minores », les groupes linguistiques au sein desquels avaient été répartis tous les participants au Synode. Certains chapitres ont été entièrement réécrits, d’autres ont été légèrement modifiés. Certains contiennent de nombreux ajouts, d’autres ont été supprimés. Plusieurs articles énoncent une série de propositions sans tirer de conclusion. Ainsi, la partie consacrée aux divorcés remariés présente les différents points de vue qui se sont exprimés et indique que ce dossier doit être ultérieurement approfondi en prenant soin de faire la distinction entre les différentes situations. Le chapitre consacré aux personnes homosexuelles a été largement remanié. Dans un autre chapitre, l’expression « gradualité dans l’histoire du salut » a été remplacée par « pédagogie divine dans l’histoire du salut ». Le titre « aspects positifs dans les unions civiles et les concubinages » devient « soin pastoral de ceux qui sont mariés civilement ou en concubinage ».

La présence des « Semina Verbi » dans les cultures (cf Ad Gentes, 11) pourrait être appliquée, d’une certaine manière, aux réalités familiales des personnes non chrétiennes. Le nouveau texte reconnaît la présence d’éléments valables en dehors du mariage chrétien, à condition que ces formes soient fondées sur une relation stable et authentique entre un homme et une femme et orientées vers le mariage chrétien. Le chapitre sur les familles blessées traite aussi, dans le nouveau texte, des familles monoparentales. Un chapitre consacré à la famille dans les documents de l’Église a été ajouté. Le nouveau texte tient à remercier les familles chrétiennes qui répondent avec une fidélité généreuse à leur vocation et mission. Il insiste sur l’importance du pardon et interpelle les États quant à leur responsabilité à l’égard des familles.

Prenant la parole à la fin des travaux, le Pape François a souligné que ce texte était la synthèse fidèle et claire des débats en assemblée plénière et au sein des carrefours linguistiques. Le Souverain Pontife réaffirme qu’il n’a jamais été question de remettre en cause les vérités fondamentales sur le Sacrement du Mariage : l’indissolubilité, l’unité, la fidélité et l’ouverture à la vie. Mais l’Église ne regarde pas l’humanité de l’intérieur d’un château de verre pour juger les personnes. Ses portes sont grandes ouvertes pour les nécessiteux et les repentis et pas seulement pour les justes et pour ceux qui se croient parfaits. Le Pape François souhaite que l’année qui nous sépare du prochain synode favorise un vrai discernement spirituel des idées proposées pour que soient trouvées des solutions concrètes aux difficultés et aux innombrables défis auxquelles les familles sont confrontées.

Romilda Ferrauto
 

lundi 20 octobre 2014

Fin du premier round du synode sur la famille

Le premier Synode des évêques convoqué par le pape François et consacré aux "défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation" s’est achevé ce week end à Rome. En attendant le second round prévu pour 2015, ce synode s’est achevé après un débat sincère entre frères et sœurs d’une même foi appelée à réfléchir sur les défis pastoraux de la famille dans l'Eglise Catholique. Comme on l’a constaté durant les débats, certains sujets délicats méritent encore plus de réflexion. Mais comme à l’heure habitude, les journalistes ont tiré des conclusions hâtives notamment sur la question des divorcés mariés, … comme si c’était les seuls défis de la pastorale de la famille en ce moment. A Rome, il ne s’était pas agit d’une course aux réformes mais d’un examen minutieux des défis de la famille catholique. Ce n’était pas une assemblée nationale qui doit voter des lois mais d'un synode qui est appelé à murir des réflexions.

Les cardinaux, les évêques et les auditeurs laïcs participant ont eu parfois des points de vue divergents sur certains sujets. Et c’est d’ailleurs une très grande avancée pour nous jeunes de constater que le débat a été franc, utile et vrai. Les participants ont rempli leur "contrat" et sont restés dans la droite ligne. Ils ont mené des réflexions sur les réalités d’aujourd’hui et ont chacun proposé des pistes de solutions sur certains sujets notamment la question des divorcés remariés, des couples homosexuels, … A l’issue de cette semaine de réflexions, ce qui est important à présent, c’est la prière. Il faut prier afin que l’Esprit Saint, puisse nous inspirer à faire les bons choix. Il faut éviter que la presse opère les choix à notre place. Et il me semble que les journalistes ont vite fait de s’emballer et parfois posé les problèmes autrement. Les familles ne se limitent pas seulement aux réalités occidentales mais universelles. Ce synode avait une mission et elle l'a remplie.

Le pape François à la clôture du synode a, résumé l'essentiel à retenir et en même temps le travail qui reste à faire. Dans un discours d’une vingtaine de minutes, ponctué par des applaudissements debout, le pape a énuméré 5 tentations qu’il a d’ailleurs expliquées lui même. La première tentation est : " la tentation du raidissement hostile, c’est-à-dire de vouloir s’enfermer dans la lettre (...), à l’intérieur de la loi, avec la certitude de ce que nous connaissons et non de ce que devons encore apprendre et atteindre. A l'époque de Jésus, c’est la tentation des zélotes, des scrupuleux, des impatients et aujourd'hui de ceux qu’on appelle aujourd’hui des "traditionalistes" ou aussi des "intellectualistes". La seconde tentation nous dit le saint père est « la tentation d’un bonisme destructeur, qui, au nom d’une miséricorde traîtresse, met un pansement sur les blessures sans d’abord les soigner, qui traite les symptômes et non les causes et les racines. C’est la tentation des timorés, et aussi de ceux qu’on nomme les progressistes et les libéraux». La troisième est « la tentation de transformer la pierre en pain pour rompre un long jeûne, pesant et douloureux (Lc 4, 1-4) et aussi de transformer le pain en pierre et de la jeter contre les pécheurs, les faibles, les malades (Jn 8,7), c’est-à-dire de les transformer en un fardeau insupportable (Lc 10, 27)". La quatrième tentation est de "descendre de la Croix, pour contenter les gens, de ne pas rester à accomplir la volonté du Père, de se plier à l’esprit du monde au lieu de le purifier et de le plier à l’Esprit de Dieu". La cinquième tentation  est "de négliger le dépôt de la foi en se considérant non comme des gardiens mais des propriétaires et des maîtres ou, de l’autre côté, la tentation de négliger la réalité en utilisant un langage minutieux et un langage pour dire tant de choses et ne rien dire. Nous appelons cela du "byzantinisme" je crois".
Le pape François a ensuite déclaré que nous avons un an " pour mûrir les idées proposées , avec un vrai discernement spirituel, et pour trouver des solutions concrètes a tant de difficultés et d'innombrables défis que les familles doivent affronter, à donner des réponses à tant de découragements qui entourent et suffoquent les familles. Un an pour travailler sur la "Relatio synodi" qui est le résumé fidèle et clair de tout ce qui a été dit et discuté dans cette salle, et dans les carrefours. Et qui est présenté aux conférences épiscopales comme les "Lineamenta". " Les lineamenta sont le document de base d'un synode qui doit ensuite servir au Secrétariat du synode pour élaborer un "instrument de travail" (Instrumentum laboris)".

Serge Xavier OGA

vendredi 17 octobre 2014

L’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola menace la sécurité alimentaire régionale dans l’espace sahélien.

L’Afrique de l’Ouest est confrontée depuis plus d’un an à une épidémie de virus à Ebola. Cette épidémie inquiète tout le monde et fait trembler toutes les nations. Aujourd’hui, le foyer de l’épidémie est circoncis entre la Sierra Leone, le Liberia et le Guinée. Mais c’est tout le monde qui tremble. Et cette situation risque d’avoir hormis les morts, d’autres impacts très négatifs notamment sur la sécurité alimentaire déjà fragile en Afrique de l’Ouest
Dans un communiqué publié le 24 septembre 2014 à Ouagadougou, le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte Contre la Sécheresse dans le Sahel exprime son inquiétude sur les conséquences de l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola sur la sécurité alimentaire régionale. L’organisation régionale affirme que l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola qui affecte plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest « risque d’entrainer une grave crise alimentaire et nutritionnelle dans notre espace si des mesures énergiques ne sont pas prises pour la stopper ». Pour étayer son argumentation le CILSS affirme que dehors des nombreux morts dénombrés à ce jour, l’épidémie a des impacts sur les productions agricoles, les marchés et de manière globale, sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle régionale selon les informations partielles reçues des pays ».
L’épidémie à virus Ebola aura aussi des impacts néfastes sur la production agricole qui pourrait sur le plan agricole. Le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte Contre la Sécheresse dans le Sahel indique que la « la production globale pourrait drastiquement chuter dans les zones touchées en Guinée, au Libéria et en Sierra Léone et au niveau des zones frontalières à ces pays ». En effet, le développement de l’épidémie depuis le mois de mai 2014, a coïncidé avec la saison pluvieuse occasionnant un manque de main d’œuvre important notamment « lors des travaux de préparation, d’entretien des champs et de récolte ». Le CILSS fait le même constat pour l’intérieur des pays touchés puisque « la limitation des déplacements ne facilite pas la poursuite des transactions commerciales avec des conséquences néfastes prévisibles pour l’ensemble des acteurs (déficit d’accès aux aliments pour les acheteurs ; baisse des prix et des revenus pour les producteurs) ». Au Libéria, l’épidémie à Virus Ebola va perturber l’importation vers la sous région du riz Libérien, l’huile de palme, du café et des fruits au Sud du Sénégal.

Le CILSS pense que toutes ses situations vont conduire également à une « situation de chômage pour de nombreux acteurs le long des filières de commercialisation des produits agricoles dans la région ».

Le Comité pour donner des orientations claires sur les actions à mener pour prévenir et ou lutter contre l’insécurité alimentaire dans l’espace sahélien a décidé « en collaboration avec l’ensemble de ses partenaires, de conduire des évaluations plus approfondies pour mesurer l’impact de cette épidémie sur la situation alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’Ouest ».

Serge Xavier Oga

mercredi 15 octobre 2014

L'expérience orthodoxe sur la question du mariage

(RV) Lors des débats de la première semaine du synode, la question du mariage a bien sûr été abondamment abordée. Certains pères synodaux ont évoqué l’expérience de l’Eglise orthodoxe qui permet aux couples mariés de divorcer, et n’empêche pas la communion. Ce point particulier a été abordé dans la relatio post disceptationem et a provoqué de nombreuses réactions parmi les pères synodaux.

L’Église orthodoxe a toujours reconnu que l’homme a aussi ses faiblesses. Déjà Saint Basile le Grand qui vivait au 4-5°siècle, qui était l’archevêque de Césarée en Cappadoce, un grand Père de l’Église d’Orient disait par exemple que si un homme était trompé par sa femme et qu’il voudrait se remarier, il serait pardonnable et donc, à excuser. Dès le début déjà, les Pères de l’Église étaient soucieux du salut de l’homme. Et finalement, comme pasteurs, nous devons accompagner toutes ces ouailles dans leur cheminement, le chemin du Christ.

Vous pensez que la doctrine orthodoxe en la matière peut être transposable au sein de l’Église catholique ?
Dès le début, les règles étaient les mêmes mais l’Église orthodoxe a aussi appliqué une façon plus souple ce qu’on appelle dans l’Église orthodoxe, « l’économie », c’est-à-dire cette souplesse qui existe au sein de la pastorale orthodoxe. D’un côté, il y a « l’acribia», l’application stricte du canon, de la règle et de l’autre côté, « l’économie ». C’est-à-dire qu’on doit aussi être conscient que parfois, les règles sont trop strictes pour les hommes. Alors, quand il y a un échec dans la vie personnelle de l’homme ou de la femme, c’est à l’évêque de voir s’il n’y a pas une possibilité de donner une deuxième chance. C’est ce que l’Église orthodoxe applique mais ce n’est pas une règle. Il se peut que l’évêque donne la possibilité à quelqu’un de se remarier et d’avoir une nouvelle chance dans sa vie privée.
Comment réussissez-vous à faire passer ce message auprès de vos frères catholiques ? 
Nous avons déjà eu une semaine de travail. Nous, les délégués fraternels, nous avons eu la chance de pouvoir exprimer notre point de vue vendredi dernier. Et déjà, avant ça, nous avons entendu les pères synodaux eux-mêmes parler de la façon orthodoxe dans la pastorale. Ça veut dire que l’Église catholique est consciente que l’Église orthodoxe a quelque chose à dire dans ce domaine-là. Et donc, ce n’est pas tellement difficile de faire passer le message. Je sais que le Saint-Père lui-même est très intéressée à cette approche orthodoxe dans la pastorale.

Il y a-t-il d’autres positions de l’Église orthodoxe qui peuvent servir à l’Église catholique dans le domaine général de la famille ?
Je plaide aussi pour un retour à une prêtrise mariée. Je suis moi-même un fils d’un prêtre marié, j’ai un frère prêtre marié et j’ai un beau-frère marié. Et maintenant que je suis métropolite du diocèse pour le Benelux, je n’ai que des prêtres mariés. Ça veut dire que nous avons gardé cette ancienne pratique et que je pense qu’en Occident, vu que l’Église catholique a trop peu de prêtres, ce serait une bonne chose de retourner à cela. Et le prêtre marié est celui qui a déjà une expérience de la vie familière. Il peut être aussi le meilleur Père spirituel pour ceux qui se trouvent dans des problèmes familiaux.


Pour Mgr Louis Portella, la polygamie n’est pas une exclusivité de la famille en Afrique

News de Radio Vatican
La première semaine de l’Assemblée extraordinaire du synode des évêques sur le thème : « les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'Évangélisation » s’est achevée avec un sentiment de satisfaction de par la qualité et la liberté des interventions ainsi que par le respect du programme établi.

Mgr Louis Portella Mbuyu, évêque de Kinkala, Président de la Conférence épiscopale du Congo et de l’Association des conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale (ACERAC) et Vice-président du Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM), a lui aussi estimé que les travaux de ce synode respectait le contenu de l’Instrumentum laboris.

Dans un entretien accordé à Radio Vatican, Mgr Portella a évoqué la famille en Afrique dans sa particularité : des traditions qui ont traversé des siècles avec de soubassement social, communautaire, cosmique et même religieux. Le mariage est en effet conçu comme une réalité qui vient du Créateur, à travers les traditions, les ancêtres qui nous ont légué leur expérience. Il y a une certaine cohérence entre cette particularité africaine et la Doctrine de l’Eglise. Et pour l’évêque de Kinkala, malgré la dissonance de cas de polygamie, l’idéal pour l’africain c’est d’abord la monogamie et cela a été attesté. « En Asie, en Europe, la question de la polygamie se pose aussi d’une certaine manière. En Afrique, la polygamie n’est pas la règle générale. Cela relève de cas particuliers. La polygamie s’est installée par un besoin de procréation, mais aussi pour la question (qui a fait rire plusieurs Pères Synodaux) de ce qu’on a appelé ‘la force de travail’, etc. », a estimé Mgr Portella.

Mgr Portella s’élève aussi contre le matraquage médiatique qui impose aux familles africaines des valeurs occidentales, tout comme l’agression culturelle dont sont sujets les africains à qui on voudrait imposer, à travers les puissances occidentales, la pensée unique de la contraception, de la théorie du genre.

En sus, Mgr Portella affirme que les africains sont comme écartelés entre le mariage coutumier, civil et religieux qu’il faudrait un jour harmoniser avec la doctrine de l’Eglise. « C’est un travail nécessaire et urgent pour nos familles », a-t-il souligné.

article relayé depuis le portail  http://fr.radiovaticana.va/

Fin de l'assemblée pastorale diocésaine: "Famille chrétienne, Eglise domestique, Vis ta Foi et sois témoin de la Miséricorde de Dieu"

L’assemblée pastorale diocésaine a pris fin samedi. A l’issue des réflexions, les participants ont retenu pour l’année 2014-2015 l’objectif suivant : "Famille chrétienne, Eglise domestique, Vis ta Foi et sois témoin de la Miséricorde de Dieu". Chaque paroisse a présenté son programme autour de l’objectif. Les commissions diocésaines ont été formées. 

Mais bien en avant et pour mieux préparer les paroisses à vivre cette année, Mgr Ambroise Ouédraogo a invité le Père Jean Marie Konkobo du diocèse de Koudougou au Burkina Faso. Son intervention pendant 48 heures a été axée sur la famille dont il est le spécialiste. Dans son intervention, le père Konkobo a abordé plusieurs aspects du mariage chrétien. Parlant de l'amour conjugal, le conférencier a déclaré qu'il "est le prototype de l'amour humain. Il n'est pas un simple transport d'instincts et de sentiments, mais un acte de volonté libre". Et c'est donc pour cela "que les époux sont appelés à s'éduquer mutuellement pour accorder leurs violons". Le père Koncobo a rappelé le rôle parfois néfaste que jouent les médias et leur influence négative sur la vie conjugale avant d'aborder le sacrement de mariage, les étapes de la vie conjugale. 

Abordant la thématique "Famille comme Eglise domestique, il a d'abord rappelé que dans l'Ancien Testament, il y a avait une liturgie domestique qui "montre que Dieu est au cœur de la famille dans la tradition juive². Et dans le Nouveau Testament, Jésus est né dans une famille et partait dans des familles pour les amener les bénédictions ou pour manifester la gloire de Dieu comme ce fut le cas à Cana, chez Simon ou encore à Béthanie. C'est fort de ce constat que le Père Koncobo dira aux participants que "la famille occupe bien une place de choix dans le plan salvifique". Et après Jésus, les apôtres ont continué à se retrouver dans les familles. La famille doit vivre les valeurs de l'Eglise dira-t-il. Et pour étayer son argument, il cite saint Augustin qui compare les pères de familles aux évêques. 

Le Père conférencier a insisté sur le fait que la "famille est le lieu où règnent les valeurs évangéliques. Il a également rappelé les textes de l'Eglise qui parlent de la famille comme Eglise domestique, un lieu saint et de sanctification. La famille est donc missionnaire et c'est une vocation dira le conférencier. 

Dans son entretien avec les participants le Père Konkobo a aussi abordé d'autres aspects du sujet notamment les défis auxquels fait face la famille à notre ère, l'accompagnement dans le cadre des mariages mixte,... 

Rappelons que l’objectif de cette année s’inscrit dans la vision 2012-2017 du diocèse à savoir :" enracinés en Jésus Christ, Parole de Dieu et Pain de Vie, construisons une Eglise famille de Dieu, missionnaire, témoin de la réconciliation, de la justice et de la paix ".

lundi 13 octobre 2014

Mgr Laurent Lompo, nouvel archevêque de Niamey

Monseigneur Laurent Lompo a été nommé Archevêque par le pape François ce 11 octobre 2014. Il succède sur le siège de Niamey à Mgr Michel Christian Cartatéguy qui a demandé à être déchargé de sa responsabilité d'Archevêque de Niamey.

Mgr Laurent au milieu entouré de ses futurs consécrateurs (à droite archibishop Rouamba et à droite Archibishop Cartateguy) lors de son ordination épiscopale.
Monseigneur Laurent Djalwana Lompo a été officiellement ordonné Evêque auxiliaire de Niamey le dimanche 9 juin 2013 au Palais du 29 juillet à Niamey. titulaire du siège de Niamey et de Buffada, il est né le 1er Janvier 1967 à Koulbou dans la paroisse de Makalondi. Il a été ordonné prêtre le 20 septembre 1997 à Niamey. Il est le premier prêtre nigérien à devenir Archevêque. Il sera consacré bientôt par Michel Christian Cartatéguy, Archevêque de Niamey, Séraphin François Rouamba, Archevêque de Koupéla et Mgr Ambroise Ouédraogo, Evêque de Maradi.

mercredi 8 octobre 2014

Vaincre la faim d'ici 2025, c'est possible

ROME, 7 octobre 2014 (Zenit.org) - Le pape François appelle les catholiques à se joindre à la campagne des Caritas avec l’objectif de vaincre la faim d’ici 2025.

Les 160 Caritas nationales du monde organisent en effet une semaine d’action du 12 au 19 octobre, sur le thème : « Une seule famille humaine, de la nourriture pour tous » : en finir avec la faim dans le monde est leur priorité, indique un communiqué de Caritas Internationalis. La campagne a été lancée par le pape François lui-même en décembre 2013 et elle durera jusqu’en mai 2015. « J’encourage les fidèles à prendre part à la campagne de Caritas "De la nourriture pour tous" et à faire entendre une voix en faveur des affamés, en particulier durant la Semaine d’action », dit le pape dans son message, qui évoque cette phrase de Jésus :"J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger". « Ces paroles de Notre Seigneur s’adressent à nous aujourd’hui, ils nous disent de ne pas tourner le dos, indifférents, quand nous savons que notre voisin a faim », insiste le pape dabs un message vidéo.

La campagne veut aussi faire pression sur les gouvernements pour que les lois défendent les droits des paysans, et en particulier des femmes paysannes, que l’on en finisse avec la spéculation sur les denrées alimentaires, et que des filets de sécurité adéquats empêchent la malnutrition infantile. 

Pour le Secrétaire général de Caritas Internationalis, Michel Roy, « c'est un scandale que 800 millions de personnes aillent au lit sans avoir assez à manger. Nous avons les instruments pour en finir avec la faim d’ici 2025, agissons maintenant. »

Les Caritas se mobilisent dans plus de 50 pays, notamment pour venir en aide aux agriculteurs démunis, pour dénoncer les lois injustes qui nuisent aux petits propriétaires, et partager des expériences pour nourrir les familles.

Au Malawi, Caritas apportera des messages aux chefs gouvernementaux sur des changements qui aideraient les paysans. 

Caritas Pakistan organise une compétition culinaire pour les femmes qui ont fait pousser leur propre nourriture dans le cadre de programmes Caritas. 

Au Sri Lanka, des paroisses organiseront des repas communautaires avec les pauvres. Des diocèses du Panama vont approcher le gouvernement sur le droit à l’alimentation.

Au Japon, Caritas a combat le gaspillage alimentaire, tout en contribuant à acheter des semences pour les agriculteurs d’Afrique de l’Est. 

Au Canada, les catholiques sont incités à signer une pétition soutenant les droits des petits agriculteurs familiaux d’utiliser, de sauvegarder et d’échanger leurs semences. 

En Italie et à Chypre, Caritas participera à des courses contre la faim.

Anita Bourdin

mardi 7 octobre 2014

Diocèse de Maradi - Niger: Ouverture de l'assemblée pastorale 2014 du diocèse...

Diocèse de Maradi - Niger: Ouverture de l'assemblée pastorale 2014 du diocèse...: Une trentaine de participants laïcs et consacrés prennent part depuis ce matin à l’assemblée pastorale du diocèse de Maradi. Pendant troi...

Ouverture de l'assemblée pastorale 2014 du diocèse de Maradi

Une trentaine de participants laïcs et consacrés prennent part depuis ce matin à l’assemblée pastorale du diocèse de Maradi. Pendant trois jours, les participants venus des paroisses de Maradi, Zinder, Agadez, Tchirozérine, Arlit, Tahoua et Birni N’konni vont réfléchir et adopter un nouvel objectif pastoral pour l'année pastorale 2014-2015. Ce matin, en ouvrant la session, l’Evêque du diocèse, Mgr Ambroise Ouédraogo après avoir souhaité la bienvenue à tous, a décliné les objectifs visés à travers les 3 jours de rencontre. « Nous sommes là ce matin pour réfléchir et nous donner un objectif afin de toujours parvenir à réaliser notre vision pastorale 2012-2017 en nous donnant des actions pertinentes et réalistes après avoir visité ce que chaque paroisse a pu faire l’année passée » a-t-il déclaré.

Durant cette première journée, chaque paroisse va donc présenter le fruit de sa moisson c’est à dire les actions menées durant l’année pastorale écoulée sur le thème : "Famille chrétienne, Église domestique, vis ta foi et va annoncer l’Evangile".

Cette année, pour entretenir l’assemblée sur le thème de la famille, le diocèse a invité le Père Jean Marie Koncobo, responsable de la pastorale de la famille du diocèse de Koudougou au Burkina Faso. Il partagera pendant deux jours son expérience et son enseignement sur le sujet.

Fête de la Tabaski 2014: amitié de l'Eglise catholique au Niger à toute la communauté musulmane

Les Evêques catholiques du Niger, unis à leurs communautés chrétiennes, sont heureux de manifester leur amitié à toute la communauté musulmane du Niger en lui souhaitant d'un cœur sincère, une bonne, sainte et heureuse fête de la Tabaski. Les fêtes religieuses musulmanes, chrétiennes ou autres sont toujours des occasions favorables pour se rapprocher davantage de Dieu qui nous gratifie abondamment des grâces de bénédiction lorsque ces fêtes sont célébrées dans l'amitié et la fraternité.
Le fête de la Tabaski a la particularité de rapprocher encore davantage musulmans et chrétiens car elle nous relie à notre ancêtre commun Abraham, le Père des Croyants comme les différentes branches d'un arbre sont reliées à un même tronc.

Abraham nous apprend à faire en tout la volonté de Dieu dans une grande soumission faite non pas, d'asservissement comme certains le pensent, mais de liberté et d'amour. En cela il est le modèle incontesté et reconnu de tous les croyants qu'ils soient musulmans ou chrétiens. Cette sève commune qui irrigue nos vies de croyants nourrit nos relations de tous les jours en produisant des fruits de tolérance et de respect mutuel.

Au moment où des usurpateurs du nom de Dieu, s'engouffrent dans l'horreur de la terreur, que notre prière se fasse pressante pour que l'exemple d'Abraham qui se laisse guider humblement par la volonté de Dieu, détourne leur arme et leur haine pour un sacrifice qui plaise vraiment à Dieu.

Que Dieu le Clément, nous unisse dans un même esprit de famille et nous accorde la joie de vivre dans l'harmonie des cœurs.
Bonne et heureuse fête à toutes et à tous.

jeudi 25 septembre 2014

Interview de Mgr Stephen Dami Mamza sur la situation au Nord est du Niger "La situation au nord-est du Nigeria est très critique, surtout dans le sud du Borno et au nord d’Adamawa"

Zenit – Pouvez-vous nous expliquer ce qui se passe ?
Mgr Stephen Dami Mamza – La situation au nord-est du Nigeria est très critique, surtout dans le sud du Borno et au nord d’Adamawa. Ces régions, à dominance chrétienne, ont été envahies par des membres de Boko Haram. Mon village natal, Bazza, est occupé par la secte depuis environ deux semaines. Les plus chanceux ont réussi à fuir vers les montagnes et à s'y cacher, d’autres n’ont pas réussi à fuir et ont été tués par les terroristes. D’autres encore ont été forcés à se convertir à l’islam. Les personnes prises au piège dans les montagnes sont sans nourriture et sans eau potable et beaucoup meurent de faim. Beaucoup de réfugiés sont arrivés à Yola et vivent maintenant dans des conditions de personnes déplacées. Toutes les paroisses de Yola sont pleines de ces personnes. Rien que dans ma cathédrale, nous accueillons plus de 5.000 personnes déplacées et enregistrées qui ont besoin de produits de première nécessité pour vivre.
Quel est le dangers pour les communautés chrétiennes du Nigéria ?
Les communautés chrétiennes, présentes dans tout le nord-est du pays, courent le risque d’être exterminées.
Comment se fait-il qu’il n’y ait aucune résistance locale ou nationale contre Boko Haram ?
On craint qu'il n'y ait aucune assistance de la part de la communauté internationale. Et notre armée ne semble pas prendre au sérieux cette révolte car elle a peur de Boko Haram et préfère fuir... Personnellement je ne sais pas qui soutient Boko Haram, mais il semblerait qu'il soit financé par des groupes et des individus locaux et internationaux.
Quel est votre appel à la communauté internationale ?
Je demande à la communauté internationale de venir à notre secours avant que nous soyons complètement exterminés. Notre armée devrait être aidée pour contenir la situation. Nous avons aussi besoin de matériels de secours pour les personnes déplacées. Les gens meurent de faim, de maladies, et n’ont pas d’abri…

Nigeria: appel à l'aide de Mgr Stephen Dami Mamza

ROME, 24 septembre 2014 (Zenit.org) - Mgr Stephen Dami Mamza, évêque du diocèse nigérian de Yola, capitale de l’État d’Adamawa au nord-est du pays, appelle la communauté internationale à l'aide, pour lutter contre l'élimination des chrétiens dans la région et améliorer la situation humanitaire des réfugiés.
Depuis 2009, un génocide se poursuit en effet au Nigeria, orchestré par la secte terroriste islamiste Boko Haram (dont la tradition littéraire signifie « l’éducation occidentale est un péché ») créée en 2002 à Maiduguri par le religieux islamique Mohammed Yusuf.
Selon les statistiques, les attentats terroristes ont causé plus de 20.000 morts lors d'attentats visant pour la plupart des assemblées de prières chrétiennes. Depuis début 2014, on déplore 2.053 civils tués dans quelque 95 attaques. La peur des atrocités commises par le groupe terroriste – très bien armé – a entraîné la fuite de populations entières qui ont du quitter leurs villages, comme en témoigne le P. Michael Walsh, missionnaire de l’Ordre de Saint Augustin, au Nigeria depuis 18 ans.
En mai dernier, le Saint-Siège avait exprimé son « horreur » après l’enlèvement par Boko Haram de plus de 200 jeunes filles, âgées de 12 à 18 ans, au lycée de Chibok, dans l'État de Borno le 14 avril. 

Robert Cheaib

mercredi 24 septembre 2014

L'Eglise a besoin d'évêques à genoux

ROME, 23 septembre 2014 (Zenit.org) - « L'Eglise a besoin d’évêques qui sachent se mettre à genoux devant les autres pour leur laver les pieds », déclare le pape François qui invite les pasteurs à être « des pères et des frères doux, proches des gens, patients et miséricordieux ».

Le pape François a reçu les évêques participants à un séminaire organisé par la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, samedi dernier, 21 septembre 2014, au Vatican. Soulignant « l’impérieuse nécessité d’une Conversion missionnaire » de l’Église, le pape a appelé « en premier » les évêques « à ordonner leur vie et leur ministère épiscopal dans l’optique de cette transformation missionnaire ». « L’Église, en tant que communauté évangélisatrice, est appelée à grandir dans la proximité, à raccourcir les distances, à s’abaisser jusqu’à l’humiliation si cela est nécessaire et à assumer la vie humaine, en touchant la chair souffrante du Christ dans le peuple », les a-t-il exhortés.

Enfin, le pape a exprimé la solidarité de l’Église aux évêques chinois qui « peuvent avoir l’impression d’être seuls », leur rappelant « que leurs souffrances porteront des fruits – de grands fruits ! ».

Ebola: le pape rend hommage aux missionnaires et soignants

ROME, 23 septembre 2014 (Zenit.org) - Le pape François prie pour la fin de l'épidémie d'Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest, rendant hommage aux missionnaires et aux soignants qui se dédient aux malades. 
En rencontrant les évêques de la Conférence épiscopale du Ghana, ce matin, 23 septembre 2014, au Vatican, le pape a en effet évoqué l'épidémie, qui fait rage en particulier au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone. Selon les derniers rapports de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 5500 personnes ont été infectées par le virus et plus de 2500 sont décédées, mais ces chiffres « sont bien en deçà de la réalité ».
Le pape a salué « les nombreuses activités caritatives, médicales et éducatives de l’Église » du Ghana « mais aussi dans toute l'Afrique de l'Ouest, qui souffre en ce moment de l'épidémie d'Ebola ». « Je prie pour le repos des âmes de ceux qui sont morts dans cette épidémie, parmi lesquels des prêtres, des religieux, des religieuses et des soignants qui ont contracté cette terrible maladie en prenant soin de ceux qui souffrent », a-t-il déclaré. Le pape a formulé le voeu que Dieu renforce les efforts des soignants et « qu'il mette un terme à cette tragédie ». 

mercredi 6 août 2014

Le pape François maintient le signe de la paix avant la communion et donne des indications pour éviter la “confusion“.

Dans une lettre approuvée par le pape François, la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements indique aux évêques du monde entier que le signe de la paix doit être maintenu juste avant la communion et donne plusieurs indications pour éviter la “confusion“ à ce moment de la messe. Cette missive, datée de juin 2014 mais diffusée brièvement par le site du diocèse espagnol de Lérida le 31 juillet avant d’être retirée, apporte ainsi une réponse au débat qui avait été ouvert lors du Synode des évêques sur l’eucharistie, en 2005.

Dans son exhortation apostolique post-synodale Sacramentum caritatis, publiée en 2007, Benoît XVI (2005-2013) avait ainsi invité les congrégations compétentes à se pencher sur la question du rite de la paix. Dans la lettre du préfet de la congrégation en charge de la liturgie, le cardinal Antonio Cañizares Llovera, à laquelle I.MEDIA a pu avoir accès, il est précisé que le dicastère s’est ainsi adressé aux conférences épiscopales pour étudier cette problématique. Il s’agissait d’avoir leur avis sur le maintien ou non du signe de la paix avant la communion, “afin d’améliorer la compréhension et le déroulement de ce geste“. “Après une profonde réflexion, il est apparu convenable de maintenir le rite de la paix à sa place traditionnelle et de ne pas introduire de changements structurels dans le missel romain“, lit-on dans cette circulaire.

Plusieurs autres “dispositions pratiques“ sont également mentionnées, afin de “mieux exprimer“ ce signe et “de modérer les excès qui suscitent de la confusion dans l’assemblée liturgique juste avant la communion“. La lettre souligne ainsi que ce geste n’est pas obligatoire, qu’il peut être “omis“, et qu’il doit même l’être dans certains cas. La paix doit se donner par des “gestes appropriés“ et il convient au besoin de changer les nouvelles éditions du missel dans les pays où des gestes “profanes“ auraient été adoptés pour le signe de la paix. D’autres “abus“ devront être évités : la missive demande ainsi de ne pas introduire de chant de paix, que les fidèles ne se déplacent pas au moment de ce geste ou encore que le prêtre ne quitte pas l’autel pour aller donner la paix à quelques fidèles.

“Cette lettre est pour tout le monde“, a précisé à I.MEDIA un membre de la congrégation, “elle fait partie de la messe“. Mais certains devraient pouvoir continuer à échanger le signe de la paix avant l’offertoire, comme les fidèles du diocèse de Milan (Italie), qui célèbre en rite ambrosien, ou encore les membres du Chemin néocatéchuménal, qui ont reçu l’autorisation de procéder ainsi dans les différentes lettres qui leur ont été adressées par le Saint-Siège.