mardi 21 octobre 2014

Journée Mondiale de l’alimentation : le Pape demande de repenser les politiques d’aide


En relançant le « cri de tant de nos frères et sœurs qui sont privés d’une nourriture quotidienne », le Pape François invite « à réfléchir sur l’immense quantité d’aliments gaspillés, sur les produits détruits, sur les spéculations sur les prix au nom du dieu profit ». Dans le message envoyé au directeur général de la FAO, à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation célébrée jeudi 16 octobre, l’Évêque de Rome élève à nouveau la voix contre ce qu’il définit « l’un des paradoxes les plus dramatiques de notre temps auquel nous assistons avec impuissance et indifférence ». 

En dépit des progrès dans de nombreux pays, en effet, « les récentes statistiques continuent de présenter une situation inquiétante, à laquelle a contribué la diminution générale de l’aide publique au développement ». En particulier, le Pape observe « un aspect du problème qui n’a pas encore reçu toute la considération qui lui est due », c’est-à-dire le fait que ceux « qui souffrent de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition sont des personnes et non des chiffres, et précisément pour cela leur dignité de personnes vient avant tout autre calcul et projet économique ». Donc – telle est la requête du Pape François – « Pour vaincre la faim, il ne suffit pas d’assister. Il faut plutôt changer le modèle des politiques d’aide et de développement, modifier les règles internationales ». En somme, a-t-il souhaité, « le moment est venu de penser et de décider en partant de chaque personne et communauté, et non pas de l’évolution des marchés ». Parce que « c’est sans doute l’unique possibilité de construire un authentique avenir de paix, aujourd’hui menacé également par l’insécurité alimentaire ».
Dans son long message, le Pape commente également le thème proposé par la FAO pour la Journée: Agriculture familiale: nourrir le monde, préserver la planète. Qui – explique-t-il – souligne la nécessité de « reconnaître toujours plus le rôle de la famille rurale » et développer toutes ses potentialités. Notamment parce qu’elle « est en mesure de répondre à la demande d’aliments sans détruire les ressources de la création ». Mais, à cette fin, avertit le Pape François, il faut « porter notre attention à ses nécessités, non seulement techniques, mais également humaines, spirituelles, sociales » en apprenant « de ce lien d’amour, de solidarité et de générosité qui existe entre ses membres et qui est appelé à devenir un modèle pour la vie sociale ».

article relayé publié par L’Osservatore Romano et relayé sur :

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