La mort sans frontière semée par le terrorisme est entrée ce matin dans une nouvelle dimension. Le mardi 26 juillet 2016, deux hommes ont attaqué l’Eglise de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen (Seine-Maritime). Dans cette prise otage, les terroristes ont égorgé le Père Jacques Hamel, âgé de 86 ans et prêtre auxiliaire de la paroisse Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime).
Dans le monde entier, la tristesse est grande. Tout être humain qui a encore une raison normale ne peut rester indifférent face à cette tragédie humaine. De cette mort, il faut comprendre que le terrorisme n’a plus de frontière et veut détruire ce qu’il y a de plus normal c’est-à-dire la cohabitation pacifique. En s’attaquant à ce qu’il y a de plus sacré dans l’Eglise catholique, les deux terroristes et leurs semblables veulent tout simplement provoquer une guerre religieuse. C'est malheureusement méconnaître la foi catholique.
Ce meurtre de plus et de trop n'est que l'énième acte de terreurs qui semblent s'installer dans notre monde. De fraîche mémoire, l'on se rappelle que le 7 avril 2014, le père Frans van der Lugt, 75 ans, a été abattu par des hommes en armes dans la ville de Homs en Syrie. Dans la matinée du 4 Mars 2016, un groupe d'hommes armés a fait irruption dans le couvent des Sœurs Missionnaires de la Charité de Mère Teresa de Calcutta au Yémen. Ils ont tués Sr. Marguerite, Sr. Reginette, Sr. Anselme et Sr. Judith avec 12 autres personnes.
Avec le meurtre du Père Jacques Hamel, la motivation est évidemment de tuer des chrétiens. La motivation est de répandre la peur et la haine. Penser ainsi, c’est renier le Christ. L'Église fait beaucoup dans le vivre ensemble et le dialogue inter religieux. L’Eglise doit continuer malgré les coups reçus.
Malgré tout ce qui se passe, il faut espérer contre espérance. A l’image de Martin Luther King, faisons un rêve, ce rêve de voir notre humanité vivre comme Dieu l’a voulu. Chrétiens et musulmans, chacun dans le respect de son chemin particulier sont tous des enfants de Dieu. Dieu a voulu différents ses enfants afin qu’ils soient complémentaires. C’est vrai que les temps sont durs et il y a de quoi baisser les bras. Tout le monde a peur et c’est bien normal. Mais il ne faut surtout pas faire de sa peur une migraine éternelle.
Comme l’a écrit ce matin Mgr Dominique Lebrun l’ordinaire des lieux, chacun doit en ce jour et pour toujours dire : « C'est un des nôtres qui a été assassiné. ... Nous ne voulons pas prendre d’autres armes que la fraternité et l’amour ». Il n’y a que la fraternité et l’amour pour dire notre refus d’être divisé.
En ce moment, il n'y a rien de mieux que cette prière de St François d'Assise:
"« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »
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