lundi 28 novembre 2016

Homélie de Vincent KIYE, Missionnaire d’Afrique en mission au Mali en ce premier dimanche de l’Avent, Année A

Chers frères et sœurs,

Les textes de la liturgie de ce premier dimanche de temps de l’Avent de l’année A, nous introduisent dans l’esprit du temps en nous décrivant clairement ce que nous devons faire pour être bénéficiaire du salut que le Fils de l’Homme nous apporte. Les trois lectures nous parlent de la venue du Fils de l’Homme, Jésus notre Seigneur. Mais, ce Jésus viendra-t-il vraiment un jour ? Car c’est chaque année que nous préparons sa venue. Sans trop forcer ni le vouloir, cela peut faire que nous traînions les pas à nous convertir, jusqu’à ressembler aux gens du temps de Noë, en nous disant, puisque Jésus traîne encore, mangeons, buvons, faisons la belle vie. Voici la tentation qui nous guette chaque jour. Mais demandons-nous aussi, ce qui arrive à ceux et celles avec qui nous avions préparé la venue de Jésus l’année passée et qui ne sont plus avec nous aujourd’hui. Comment s’y prendront-ils, si vraiment ils avaient traîné les pas jusqu’à leur dernier jour sur cette terre ? Personne ne saurait y répondre. Alors, soyons prêts.

Dans la première lecture tirée du livre du prophète Isaïe, nous avons entendu que la venue du Fils de l’Homme sera une ère de paix. « On ne lèvera plus l’épée, nation contre nation, on n’apprendra plus à faire la guerre. » Cependant, pour jouir de cette joie de l’avènement du Fils de l’Homme, Saint Paul nous dit qu’il y a des conditions à observer : abandonner les œuvres de ténèbres et marcher dans la lumière du Christ. Et dans l’évangile que nous venons d’entendre, Saint Luc décrit comment la venue du Fils de l’Homme nous trouvera. Ce sera dit-il, comme au temps de Noë. « Les gens mangeaient, ils buvaient, hommes et femmes se mariaient. » Bref, les gens vivaient dans le désordre démesuré ; loin du Seigneur. Ils ont été surpris par le déluge. Cependant, ceux qui vivaient dans la crainte du Seigneur, ont été sauvés. C’est ce que Saint Luc reprend ici en utilisant cette image que nous venons d’entendre dans l’évangile, lorsqu’il dit que « de deux hommes dans un même champ, l’un sera pris, l’autre laissé. De deux femmes qui tournent la meule côte à côte, l’une sera prise, l’autre laissée. » D’où son interpellation en nous disant, soyez prêts. Car vous ne savez pas à quelle heure de la nuit vient votre Seigneur. Il viendra comme un voleur, sans s’annoncer. Voilà pourquoi, saint Luc enchaîne en disant, Pensez-y : si le maître de maison savait quand, cette nuit, viendra le voleur, il resterait éveillé et ne le laisserait pas percer son mur. Ainsi donc, Soyez donc prêts, vous aussi, car le Fils de l’Homme vient à l’heure que vous ne savez pas.

Chers frères et sœurs,
Que pouvons-nous retenir pour notre vie de ce que ces textes sacrés voudraient nous dire aujourd’hui ? Commençons par passer en revue le cours de notre vie de chaque jour pour voir si nous ne ressemblons pas aux gens du temps de Noë qui vivaient complètement en marge du message de ces textes. Oui, nous nous rendons compte qu’aujourd’hui plus que hier, avec tout ce que la modernité nous présente comme luxure, nous ressemblons bien aux gens du temps de Noë. La mode, le style, le look, le recours aux objets de dernier prix (iphone, ipad, whatsaap, imo, facebook, Instragram, twiter, etc) la course au pouvoir, à l’honneur, à la promotion à tous les niveaux etc… Tout cela nous aveugle parfois du chemin du Seigneur qui n’est jamais modernisé sinon traditionnel, c’est-à-dire loin de tous ces avantages-facilités-plaisirs pimpants que la modernité nous miroite. Tout cela nous expose aux sollicitations multiples débouchant à une usure de jouissance, cause première des querelles et jalousies pour une quête d’honneur et de promotion sociale et/ou professionnelle. Ce qui est incompatible à l’ère du Fils de l’Homme et que nous devons abandonner si nous voulons prendre part à son festin. Pour cela donc, nous dit Saint Luc aujourd’hui, Soyez donc prêts, vous aussi, car le Fils de l’Homme vient à l’heure que vous ne savez pas. Que ce temps de l’Avent soit pour chacun de nous, un temps d’interpellation et de remise en question pour un nouveau départ dans le Christ le jour où notre pèlerinage sur cette terre prendra fin, Amen.
Le Seigneur soit avec vous !
KIYE M. Vincent

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