samedi 31 octobre 2015

La paroisse de Zinder se met en marche

La communauté chrétienne de paroisse de sainte Thérèse de l’enfant Jésus de Zinder a célébré ce 25 octobre 2015 sa fête patronale. Cette fête devait être célébrée le 1er octobre, jour de la fête de sainte Thérèse de l’enfant jésus ; mais les circonstances aidant, la fête a été programmée sur le 25 de ce mois. En effet, trois semaines durant, et sur proposition du père curé de la paroisse, le père Léo, la communauté s’est ardemment activée pour que cette fête apothéose marquant la fermeture de l’année jubilaire de notre paroisse ait lieu. Des répétitions de chants par la chorale, des tractations du président de la communauté pour assurer le rafraîchissement, des efforts de Mr Fréderic pour assurer la sonorisation, les femmes à l’œuvre à la cuisine, bref tout pour une fête sans précédente.

La veille du grand jour, le père curé accompagné de son vicaire le père Ghislain et du père Patrice représentant du curé de konni, revenant d’un long voyage, rapporte du matériel pour renforcer les installations de Mr Fréderic. Une petite délégation de la communauté chrétienne Tessaoua aussi se pointe, et une famille originaire de Diffa y est présente.

La communauté s’active autour de son curé pour assurer l’entretien des ruines de la paroisse, trois appâtâmes sont alors installés sous le grand arbre de l’ancienne bibliothèque et un autel de cérémonie monté sur les ruines de l’ancien bureau du père curé. Le lendemain matin très tôt, le curé accompagné de l’équipe de Fréderic s’activent pour les derniers réglages, les sœurs de Cluny dont la sœur Marie venue de Niamey assurent la décoration de l’autel, et après un petit retard, la cérémonie peut enfin débuter.

Tout débute par la récitation d’une dizainnée, afin de confier les activités de la journée sous la couverture de sainte vierge Marie en ces temps de rosaire ; après quoi toute la communauté s’est regroupée devant l’ancien dortoir des pères. L’angélus fut dit et toute la communauté marcha en procession vers l’autel, en commençant par les enfants suivis de la chorale qui chantait « levons nous en ce jour, proclamons l’évangile », ensuite suivait le reste de la communauté et les pères fermaient la boucle. La liturgie de la parole (He 5 : 1-6 ; Mc 10 :46-52) fut dite et ce fut le tour du maitre de cérémonie le père Patrice de braver le soleil dans son ardeur, pour un enseignement axé sur la persévérance dans la foi, la générosité, l’éducation et la fraternité avec toutes les autres communautés. En action de grâce, toute la communauté a chanté et dansé la grandeur du seigneur et sa protection immense.

Apres la messe, ce fut le temps de convivialité. Tout ce qui avait été apporté par les familles pour le déjeuner fut mis en commun et partagé en fraternité, les sucreries et les bières faisant des vas et viens dans les mains. La fête continua par des pas de danse des diverses communautés ; de la danse salsa des béninois à la danse nigériane des anglophones pour arriver à la danse songhaï des burkinabé. Les danses se terminent par le bal poussière de la communauté kabyè du Togo.

La fête s’est achevée sans incident majeur, dans une grande convivialité. Et la communauté riche de 195 personnes présentes à la fête a célébré ce jour avec toute la confiance d’un enfant, et montrer que sa foi n’était en rien ébranlée mais plutôt renforcer par ce qu’elle a vécu. Qu’il plaise à Dieu de renforcer notre foi, d’ouvrir d’avantage notre charité et que grandisse notre espérance en ce temps du rosaire.

Julien 

vendredi 30 octobre 2015

Au moins 16 villageois abbatus par Boko Haram

Au moins seize villageois ont été tués mardi 27 octobre 2015 dans la soirée à Ala localité située à une trentaine de kilomètres de Diffa. Les combattants de Boko Haram qui ont perpétré cet énième crime ont traversé en pirogue la rivière Komadougou Yobé qui sépare le village de leur position. Ils ont tué par balle 13 personnes et égorgé 3 autres, pillé les magasins avant de brûler voitures, maisons, ...
C'est dans ce climat que l'assemblée nationale du Niger a reconduit  du 29 octobre 2015 jusqu'au 26 janvier 2016 l'Etat d'urgence "en vigueur dans la région depuis février. 

Billet retour à Diffa, une ville qui espère contre toute espérance!

Camp de Gagamari à 30 km de Diffa
Il est 17 h 30 ce dimanche 11 octobre 2015 quand le chauffeur qui nous conduit, s'immobilisa à l'entrée de Diffa. Les derniers travailleurs se pressent à pied pour rentrer dans leur maison. Diffa vit depuis février 2015 sous un état d’urgence. Il n’est plus possible de rouler à motos dans toute la région. Le couvre-feu débute à 20 heures pour les voitures et à 22 heures pour les piétons. Diffa a connu plusieurs attentats kamikazes. Le dernier attentat remontait seulement au dimanche 4 octobre dernier. Ce jour-là, sous une pluie fine, dix personnes dont un gendarme et cinq civils ont été tuées dans quatre attentats-suicides perpétrés par des kamikazes du groupe islamiste Boko Haram au cœur de la ville de Diffa.

C’est dans ce climat que nous arrivons dans cette ville qui respire difficilement. Le soir, tout le monde se réfugie chez lui. Et nous avons fait pareillement. En ce moment à Diffa, il fait tôt nuit et la nuit devient vraiment une nuit noire. Durant cette nuit du dimanche 11 octobre, quelques bruits de coup de fusils ont raisonné au loin. Il est impossible de savoir d’où viennent les échanges. Une chose est sure, ce sont des échanges de coup de feu entre militaires et éléments présumés de Boko Haram. 

Le lundi12 octobre, les enfants nous prennent pour des Boko Haram.
Le lundi 12 octobre, il est 9 heures et le soleil brule déjà la peau. N’ayant pas encore appris les codes de la ville, nous sortons avec nos sacs d’ordinateurs. Alors que mon collègue et moi nous nous approchions d’une bande de jeunes enfants qui jouaient dans le sable, l’un d’eux s’exclama : « courons courons, ce sont des boko haram, ils ont la bombe dans leurs sacs ». Le groupe se disperse instinctivement. Ce premier incident nous replonge dans les réalités d’une ville qui vit avec des kamikazes, une ville où chacun semble se méfier de l’autre. Dans la journée, un tour en ville nous permet de prendre le pouls de la ville. Malgré la peur, la vie est presque normale à Diffa. Les élèves de la ville vont à l’école mais les gros sacs d'écoliers ont disparu. Dans les villages la situation est plus nuancée. Certaines écoles sont fermées. Dans les quartiers de la ville de Diffa, les interminables huttes faites de branches, de matériaux de récupération rappellent la présence de population déplacée. Diffa située à la lisière du Nigéria le long de la rivière Komadougou Yobé accueille du monde depuis novembre 2014 suite aux attaques de Malam Fatori, Baga, Damasaq,… La région de Diffa pauvre et régulièrement déficitaire sur le plan agricole se retrouve hôte de population qui fuie une grave crise humanitaire. C’est précipitamment que les réfugiés prennent la route de la région de Diffa. Ils arrivent et sans trop savoir où aller, se réfugient dans des familles. Chaque fois qu’un village est plein, les réfugiés progressent. Le long de la route qui mène à Diffa tout comme dans la ville, les camps s’étendent à perte de vue. Ces populations sont le signe visible d’un conflit qui tue sans distinction homme, femme, enfants. Personne n’est épargné et personne ne comprend cette barbarie. On égorge, on fusille bref on tue dans le silence. En ce moment toute la région accueille 94.152 personnes réfugiés et le conflit à obliger 138321 personnes à fuir leur terre. Des nigériens sont presque devenus des réfugiés à l'intérieur de leur pays. Ils sont obligés de quitter leur village pour se mettre en sécurité ailleurs sinon les éléments de Boko Haram viennent les tuer comme ce fut le cas du village de Alla dans la nuit du 26 au 27 octobre où 13 personnes ont été lâchement abattu ou encore du village de N’Gourtouwa où dans la nuit du 24 au 25 septembre, Boko Haram est venu tuer pour le simple vilain plaisir de tuer. A la suite de cette attaque au moins 6000 personnes ont été contrait de fuir leur propre village et devenir de sans-abris. 

Malgré la pauvreté, la solidarité est réelle entre voisins. Les populations paient un lourd tribut. Elles subissent les assauts répétés de Boko Haram qui règne en maitre derrière la frontière. Il faut dire que sur la presque totalité des 300 km de frontières entre le Nigéria et le Niger dans la région de Diffa, ce sont les éléments de Boko Haram qui font la loi du côté du Nigéria. Il faut selon un notable de Diffa parcourir au moins 100 km à l’intérieur du Nigéria pour espérer croiser un soldat nigérian. Le Nigéria n’a pas déployé d’hommes à la frontière et les nigériens et les tchadiens attendent vainement l’arrivée de cette armée qui n’offre plus de stratégies véritables. Les combattants de Boko Haram ne sont jamais loin et règne comme des lions sur un territoire que l'armée du Nigéria leur a abandonné.
Dans la ville de Diffa, les patrouilles se font aussi à pied. Les militaires malgré le maigre moyen travaillent pour protéger la population. L’armée essaie de protéger la frontière mais le terrain à protéger est immense. Les kamikazes s’infiltrent facilement dans la ville. Et dans la nuit du mardi au mercredi 21 octobre, certains éléments de Boko Haram ont réussi à entrer dans les faubourgs de la ville. La nuit a été ponctuée de coups de feu et déflagration. Diffa vit et respire ainsi depuis février. La situation est atroce sur tous les plans. Selon le PNUD, depuis le 6 février 2015, les attaques de Boko Haram auraient occasionné plus de 19 milliards de Francs FCA de perte à la région de Diffa.

Le mardi 20 octobre, Diffa a acceuilli dans la liesse son nouveau gouverneur. Pour la première fois au Niger, un général est nommé à la tête d’un gouvernorat.  Et le mercredi 21 octobre, la nuit a été ponctuée de coups de rafales. Le matin, radio trottoir annonce que quatre combattants présumés de Boko Haram qui ont voulu prendre le poste avancé de Boulongori à trois kilomètres à l’est de Diffa ont été abattus par l’armée. Selon dame rumeur, les insurgés auraient réussi à entrer à l'intérieur du camp et ont réussi à actionner leur charge. Deux valeureux soldats ont été tués et les trois kamikazes ont été abattus. L’hélicoptère a décollé tôt ce mercredi signe que des opérations sont toujours en cours.

Malgré les attentats, malgré le bruit des armes, Diffa vit mais respire péniblement. La vie semble figer à une corde que personne ne maitrise. Tout le monde attend impatiemment l’entrée en guerre de la force mixte qui doit à terme neutraliser la menace terroriste. Les populations ne comprennent plus l’agenda militaire du Nigéria dont les soldats fuient au combat et qui abandonnent leur arsenal à l’ennemi. Et ce mois d’octobre, des militaires du Nigéria selon dame rumeur auraient abandonné leur position à Abadam. Le Nigéria se concentre autour de la forêt de Sambisa et oublie une partie de son territoire à un groupe armé qui selon des indiscrétions vient parfois dans les herbes harceler les militaires nigériens. Que veut fait le Nigéria dans cette guerre ? Aujourd’hui, sans le Niger et le Tchad, cette secte qui a recruté dans tous les villages seraient régent d’une terre vaste comme la France.

Au moment de quitter cette ville, je rends hommage à tous ses humanitaires qui ont mis parfois une vie normale entre parenthèses et qui inlassablement aident les populations de Diffa à admirer la beauté de la vie. Ils sont des hommes mais aussi des femmes qui vivent et travaillent dans des conditions difficiles pour témoigner de la solidarité internationale dans une région pauvre et qui sans l'aide de la communauté internationale ne pourrait plus vivre. Grâce au travail de ces héros anonymes, Diffa n'a pas été oubliée.

A Diffa, il est difficile de prédire l’avenir, de savoir de quoi demain sera fait. A diffa, la vie semble une action quotidienne. 
Serge Xavier Oga

mardi 13 octobre 2015

Début de l'assemblée diocésaine de Maradi: bilan de 2015 et perspectives pastorales

Ouverture ce matin à Maradi de l’assemblée diocésaine de Maradi. Ils sont une quarantaine de délégués prêtres, religieux, religieuses et laïcs venus des paroisses de Zinder, Maradi, Agadez, Tahaoua, Birnin N'konni et Arlit à prendre part à cette rencontre annuelle autour de l’Evêque du diocèse de Maradi. Cette assemblée se tient au moment où les pères synodaux de l’Eglise Universelle sont réunis à Rome pour se pencher sur les réalités de la famille humaine aujourd’hui. Et dans son mot de bienvenue de ce matin, Mgr Ambroise Ouédraogo a demandé aux participants d’accompagner par la prière les pères synodaux présents à Rome.
Cette rencontre diocésaine de Maradi sera également une occasion pour les paroisses de faire le bilan de l’année pastorale écoulée. Tirant un bilan global de la vie du diocèse, Mgr Ambroise a rappelé que la vie du diocèse a été faite de joies et de peines. La joie, c’est d’abord l’ouverture de l’année jubilaire des 75 ans de la Paroisse de Zinder le dimanche 26 octobre 2014. « Nous étions dans la joie et la joie se lisait sur tous les visages » a dit l’Evêque  avant d’ajouter et « le temps s’est figé le 16 janvier 2015 soit seulement trois mois plus tard ». En effet ce jour-là, la paroisse de Zinder a été attaquée et détruite. Dieu était avec son peuple a poursuivi le prélat dans son mot de bienvenue. Il a exhorté les paroisses à persévérer car « le Seigneur qui nous a appelée à sa suite sera toujours avec nous pour partager nos souffrances humaines ».

Monseigneur Ambroise Ouédraogo a ensuite demandé aux participants à la présente rencontre de tirer du bien sur ce qui peut paraitre un mal. Mgr Ambroise a invité chaque paroissien du diocèse à être vigilant, à prier et à discerner tous ces événements.

Pour accompagner les participants, l’Evêque a fait appel au Père Adrien Mamadou Sawadogo, islamologue et directeur de l’Institut de Formation Islamo-Chrétienne de Bamako. Avec lui, l’Eglise de Dieu qui est à Maradi va analyser sa mission d’Evangélisation dans le contexte caractérisé par l’intégrisme. Avec le Père Adrien, l’accent sera également mis sur le dialogue islamo chrétien et voir comment ce dialogue peut apporter une compréhension mutuelle en vue d’une cohabitation pacifique entre croyants.

A l’ouverture de cette session, le père Evêque est également revenu sur le nouveau visage du diocèse. Cette année, la carte d’identité du diocèse a complètement changé. La jeune église missionnaire vit au gré des arrivées et des départs. Cette année, plusieurs prêtres, religieux et religieuses des Eglises sœurs du Sénégal, Inde, Burkina Faso, Bénin, Togo, Tanzanie,…ont accepté suivre le Christ avec leurs frères et sœurs diocésains de Maradi. La paroisse d’Arlit qui était sans prêtre va accueillir dans quelques jours le père Pascal Nikiéma de l’Archidiocèse de Ouagadougou. À Zinder, les Père Léo et Ghislain sont de retour. Sans presbytère, ils résideront chez les sœurs de Saint Joseph de Cluny qui n’ont plus de sœurs résidentes à Zinder. Toujours à Zinder, la Communauté des Sœurs de l’Assomption n’est pas encore revenue. Les élèves assomptionnistes sont hébergés temporairement à l’Ecole Saint Joseph le temps de reconstruire leur école complètement détruite. Au niveau de Tchirozérine, les pères rédemptoristes ont fermé leur maison et c’est désormais à partir d’Agadez qu’ils iront dire la messe dominicale à Tchrirozérne.

La paroisse de Tahoua accueille le Père François Azouma prêtre Fidei Denum de l’Archidiocèse de Niamey et la paroisse de Maradi accueille le Père Sébastien Dassi.

L’Evêque a également appelé tous les acteurs à travailler pour l’avènement progressif d’un clergé diocésain. Il a annoncé à l’assistance l’ordination sacerdotale des abbés Narcisse Ayeda et Francis Somé le 5 décembre prochain.
Serge Xavier Oga

vendredi 9 octobre 2015

L’archidiocèse de Niamey en session : ensemble pour définir les nouvelles priorités pastorales

"Eglise Famille de Dieu, enracinée dans les réalités du Niger, sois attentive aux diverses pauvretés autour de toi et sors témoigner de ta foi pour que le Règne de Dieu grandisse". C’est le thème de la session de l’assemblée des permanents de l’archidiocèse de Niamey qui a débuté hier à Niamey. C’est l’archevêque Mgr Laurent Lompo qui a ouvert les travaux en présence des prêtres, religieux et religieuses et des délégués des laïcs de l'archidiocèse. Le prélat dans son mot de bienvenue a insisté sur le dialogue qui selon lui doit nous permettre de faire "un choix judicieux des actions concrètes d’animation de nos communautés paroissiales".

Durant les trois jours d’échanges, les participants vont procéder à une lecture spirituelle de l’Encyclique Laudate Si du Pape François, de la Bulle du Pape François sur l’Année de la Miséricorde grâce au Père Mauro, le Docteur Moulaye Hassane exposera sa lecture de la société nigérienne en mutation au niveau de l’Islam et son impact sur la jeunesse. Cette société nigérienne est en transformation et c’est pourquoi les permanents dans le diocèse doivent comprendre tous ces enjeux . C’est pourquoi l’assemblée fera également appel à l’expertise du professeur Mamoudou Djibo pour une lecture de la société nigérienne en mutation au niveau sociologique. 

Comme on le voit, à travers les exposés proposés, l’archidiocèse de Niamey tente de mieux comprendre les événements du 17 janvier 2015. Cette lecture est fondamentale pour comprendre les défis à relever.

L’assemblée abordera également d’autres sujets relatifs à l’éducation de la Foi dans les familles ; l’éducation de la jeunesse et le dialogue avec les autres croyants.

Vous pouvez aussi retrouver l'actualité de l'archidiocèse sur sa page facebook : https://www.facebook.com/Eglise-Catholique-au-Niger-ECAN-766651153411310/timeline/

Serge Xavier Oga



mardi 6 octobre 2015

Profession Perpétuelle de Sr Mireille Sossou à Niamey


L’Eglise catholique qui est au Niger est très heureuse. Cette joie vient des vœux perpétuels de la sœur Mireille Sossou dans la Congrégation des Sœurs de l’Immaculée Conception de Ouagadougou (SIC) . C’était le dimanche 4 octobre 2015 à la paroisse Saint Gabriel de Garbado de Niamey au cours de la messe présidée par Mgr Laurent Lompo archevêque de Niamey assisté de Mgr Ambroise Ouédraogo Évêque du diocèse de Maradi.

Devant ses supérieures, ses consœurs et devant l’assemblée, la sœur Mireille a déclaré son appartenance définitive à la Congrégation des Sœurs de l’Immaculée Conception de Ouagadougou par la profession Perpétuelle. L'assemblée très heureuse d'être témoin de ce moment inoubliable pour une église brûlée en février dernier a chanté sa joie et remercié l’Éternel pour cette grâce. 

Il faut préciser que la Congrégation des Sœurs de l’Immaculée Conception de Ouagadougou est une congrégation apostolique et missionnaire fondée en 1924 par Mgr Thévenoud. Elle est la première congrégation religieuse autochtone du Burkina Faso. Au quotidien, les sœurs vivent et témoignent de Jésus-Christ dans leurs milieux de vie et de travail à travers la catéchèse, la scolarisation, l’animation liturgique, la santé, les œuvres caritatives et dans les Associations et Mouvements d’action catholique d’enfance, de jeunesse et d’adultes. Au Niger, les SIC ont une maison à Niamey et c’est en voyant vivre ses sœurs que Mireille Sossou a décidé de devenir religieuse comme elles. Aujourd’hui Dieu a permis l'accomplissement de ses rêves en devenant désormais membre à part entière de cette famille religieuse.

Serge Xavier Oga

Début des travaux du Synode sur la Famille à Rome

La première séance plénière de l’acte II du Synode sur la Famille a débuté hier lundi 5 octobre 2015 au Vatican. Après le coming out très grave et irresponsable du Père Krysztof Olaf Charamsa qui le samedi dernier a révélé son homosexualité, le discours du pape était très attendu. Et ce lundi matin le pape comme à son habitude a été très clair.
 
Devant l’assemblée, le pape a rappelé la vocation première de cette rencontre fraternelle. Le Synode a dit le pape François "n’est pas un congrès, un parloir, ni un parlement ou un sénat". Il s’agit d’une expression ecclésiale, c’est-à-dire l’Eglise qui chemine ensemble pour lire la réalité avec les yeux de la foi et avec le cœur de Dieu. "C’est l’Eglise qui s’interroge sur la fidélité au dépôt de la foi, qui ne représente pas un musée à garder ni à sauvegarder, mais une source vive à laquelle l’Eglise se désaltère" a poursuivi le pape.

Pour le pape François, il ne s’agit donc pas d’un parlement où les décisions doivent être trouvé en misant sur le compromis mais plutôt d’un arbre à palabre où les discussions seront franches.

Le pape a également dans son discours plaidé pour que le synode demeure "un espace protégé où l’Église fait l’expérience de l’action de l’Esprit-Saint". Ce Synode ne pourra être un espace pour l’action de l’Esprit-Saint que si les participants se revêtent "de courage apostolique, d’humilité évangélique et d’oraison confiante" a insisté le pape.

C’est désormais clair, le pape a tracé le sentier à suivre pour que la famille soit au cœur de l’action comme toujours. Le Synode est pastoral et pas doctrinal. Et l’Afrique portera sa voie pour partager ses préoccupations sur la famille. Les préoccupations africaines sont présentées dans un document du Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et Madagascar

Avec l’Afrique, les pères synodaux au cours des trois semaines de réflexion, vont dans notre contexte actuel, dégager une pastorale adéquate pour que la famille demeure cette institution divine voulue par Dieu, rappelée par Jésus et confirmé par l’Eglise à la suite des apôtres. C'es donc fidèles à l’enseignement du Christ, que le Synode va regarder la réalité de la famille aujourd’hui dans toute sa complexité, avec ses lumières et ses ombres.
Serge Xavier Oga

Niger recrudescence des attentats kamikazes à l’Est.

Après Diffa dimanche matin, c’est autour de la ville de Bosso de connaitre une nouvelle vague d’attentats kamikazes le soir du même dimanche 4 octobre 2015. Heureusement cette fois ci, les attentats n'ont fait d'autres victimes que leurs auteurs. Il était 20h00 GMT quand quatre éléments de Boko portant des ceintures d’explosifs ont tenté de se faire exploser dans différents endroits de la ville après qu'ils aient été repérés par l'armée qui a réussi à les neutraliser.

Selon le maire de Bosso qui avait été attaquée simultanément avec Diffa le 6 février 2015, les assaillants sont venus du Nigéria à pied.
Depuis fin 2014, l’armée nigériane a déserté tout le long de la frontière avec le Niger. Ce vide profite aux éléments de la secte qui dispose d’une vaste étendue du territoire. Le Président du Nigeria, Muhamadu Buhari a déclaré après son investiture en mai dernier de faire de la lutte contre Boko Haram une priorité. Le 13 août 2015, le président Nigérian avait donné 3 mois aux nouveaux chefs de l’armée pour en finir avec Boko Haram.

Diffa à nouveau la cible de Boko Haram

La ville de Diffa a été la cible de plusieurs attentats Kamikazes le dimanche 4 octobre 2015. Le bilan est de dix morts : cinq civils, un gendarme et les quatre kamikazes qui ont réussi à se faire exploser. Selon plusieurs sources au niveau local, aux environs de 8h00 GMT, alors qu’une pluie fine s’abattait sur Diffa, quatre éléments de Boko Haram infiltrés dans la ville et ont tenté de prendre pour cibles des sites militaires. Le premier kamikaze a été intercepté par le gendarme qui a été malheureusement tué avec le Kamikaze. Les forces régulières ont engagé une poursuite contre deux autres kamikazes qui ont été neutralisés sans faire de victimes. Malheureusement le dernier kamikaze a réussi à se faire exploser non loin d’une épicerie. 

Ce matin, un travailleur humanitaire joint dans la ville de Diffa a affirme avoir entendu des échanges de coup de feu une partie de la nuit dans l'un des quartiers de la ville.

Depuis quelques jours, la région de Diffa est la cible de Boko Haram qui a multiplié les attentats suicides et les actions de terreur. Pour rappel, le jeudi 1er octobre, près de la frontière nigériane, une embuscade tendue par les éléments de Boko Haram a coûté la vie à deux soldats nigériens. Le 25 septembre dernier, 15 civils ont été tués dans le village de N’gartoua.