lundi 24 octobre 2016

Le Niger a un nouveau gouvernement depuis mercredi dernier

Depuis le 19 octobre 2016, le Niger a un nouveau gouvernement. Il consacre l’entrée dans la majorité présidentielle du Mouvement National pour la Société de Développement MNSD Nassara. Le nouveau gouvernement toujours présidé par Brigi Rafini compte 43 ministres. Le MNSD hérite de six portefeuilles dans ce gouvernement qualifiée d'union nationale. Le remaniement a aussi consacré un changement de ministères pour certains ministres. C’est le cas Monsieur Massoudou Hassoumi, Ministre des Finances qui s’occupait du ministère de la Défense Nationale dans le précédent gouvernement. Un conseil des ministres a eu lieu le jeudi 20 octobre 2016. Le Secrétariat général du gouvernement a dans son compte rendu parlé d'une réunion de prise de contact du nouveau gouvernement formé mercredi 19 octobre 2016. Les passations de service ont déjà commencé. 

A noter que le président du MNSD NASSARA, Seyni Omarou a été nommé Haut représentant du Président de la République.


Assemblée pastorale 2016 à Maradi : " Avec le Christ, avançons au large!".

Du 11 au 16 octobre 2016, a eu lieu à Maradi l’assemblée pastorale diocésaine. Pendant sept jours, religieux, religieuses et délégués des laïcs des sept paroisses du diocèse se sont retrouvés à Maradi pour faire le bilan de l'année pastorale 2015-2016. Cette assemblée a aussi été l’occasion de définir les activités pastorales de l'année 2016-2017. Après plusieurs jours de travaux la famille diocésaine de Maradi s’est donnée comme objectif pastoral " Avec le Christ, avançons au large!". Le diocèse de Maradi a été créé en 2006. En termes de superficie elle atteint un million de kilomètres carré. Elle dispose d’une petite communauté de catholiques à travers sept paroisses très distantes. La paroisse d’Arlit est située à plus de 1000 km de Maradi siège du diocèse. Environ 3000 catholiques vivent dans le diocèse de Maradi.

lundi 17 octobre 2016

L’armée nigérienne repousse l’attaque de la prison de Koutoukalé

Les Forces de Défense et de Sécurité du Niger ont repoussé à l’aube ce matin une attaque armée contre la prison de haute sécurité de Koutoukalé à 50 km au nord-ouest de Niamey. Cette maison d’arrêt de haute sécurité accueille plusieurs barrons du terrorisme. C’est sans doute eux que les assaillants de ce matin avaient voulu libérer par la force en attaquant la prison ce matin. Les assaillants ont voulu faire sauter le portail central de la prison mais ils ont été repoussés par les éléments de la Garde Nationale qui assuraient la sécurité de ce pénitencier. Selon le correspondant de Radio France Internationale au Niger qui s’est rendu sur place, le calme est revenu. Dans son reportage, il a fait cas d’un terroriste neutralisé et plusieurs en fuite à motos. Selon le Gouverneur de la région de Tillabéry dont le journaliste rapportait les propos, des moyens terrestres et aériens ont été mobilisés pour retrouver les assaillants en fuite.
Cette attaque intervient quelques jours seulement après le rapt d'un humanitaire à Abalak.

Jeffery Woodke un humanitaire américian enlevé à Abalak dans le Nord du Niger

Jeffery Woodke, un humanitaire américain travaillant pour l’ONG Youth with a mission a été enlevé vers 20 H GMT à Abalak, une petite localité à environ 260 km d’Agadez. Les ravisseurs qui sont arrivés à bord d’une 4X4 ordinaire ont au cours de ce rapt tués deux personnes qui assuraient la garde de la maison de l’humanitaire, un homme au gros cœur qui aide les éleveurs nomades de ce coin du Niger depuis 1990. Selon le ministre de l’Intérieur, Mohamed Bazoum dont les propos ont été rapportés par l’agence France Presse, le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest) serait à l’origine de ce kidnapping. Jeffrey Woodke connu sous le nom de Jeff dans la région et est le premier américain enlevé sur le sol nigérien. Il travaillait par l’organisation Jeunesse en Mission (JEM) ou YWAM, une organisation missionnaire chrétienne américaine présente dans 180 pays. A Abalak et dans une large partie de la bande nord du Niger, Jeff aidait les éleveurs à faire face à diviers défis dont celui du changement climatique. Grâce à sa ténacité, il a permis à des centaines voire des milliers d' éleveurs de disposer d’eau pour abreuver leurs animaux. Il a construit des écoles dans la zone pour offrir des conditions d’études acceptables aux enfants de nomades.

Cet enlèvement d'un humanitaire, intervient après celui d’octobre 2012 attribué au même mouvement. En effet, dans la soirée du dimanche 14 octobre 2012, six humanitaires africains avaient été enlevés à Dakoro dans le sud-est du Niger. Ils avaient été libérés le samedi 3 novembre 2016 mais un de leurs collègues blessé durant le rapt n’a pas survécu et est mort durant les transfert dans le nord du Mali.

Le rapt de Jeffery Woodke survient quelques jours après la mort de 22 soldats nigériens tués par des terroristes à Tezalit. C’était le 6 octobre 2016.

samedi 8 octobre 2016

Nouveau report des élections municipales

Les élections municipales ont été à nouveau reportées. L’annonce a été faite par le Premier Ministre Brigi Rafini mercredi 5 octobre à l’issue d’une réunion du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP). Les municipales ont été déjà repoussées à deux reprises. Elles étaient prévues pour le 8 Janvier 2017. Cette fois ci, aucune date n’a été avancée après ce report. La nouvelle date sera communiquée ultérieurement à la Commission Électorale Nationale Indépendante ultérieurement.



Deuil et Prières après l'attaque qui a coûté la vie à 22 éléments des Forces de Défense et de Sécurité à Tazallit

Colère, recueillement, tristesse et prières, c’est le climat qui prévaut en ce moment au Niger, quarante huit heures après la mort de 22 soldats à Tazalit dans la région de Tahoua. La nation entière pleure ses enfants qui ont été lâchement abattus par des assaillants venus du Mali voisin. Le bilan provisoire communiqué par le ministère de la défense est lourd. 22 soldats des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ont été tués. Il s’agit de 14 soldats de la Garde Nationale, 5 gendarmes et 3 militaires. Cinq militaires ont été blessés et trois soldats qui n’étaient à la base lors de l’attaque sont indemnes. 

A la suite de ce bilan lourd, le gouvernement a décidé d’un deuil national de deux jours et de la mise en berne des drapeaux. L’attaque a été perpétrée par des terroristes contre les militaires protégeant le camp à 180 km de la frontière malienne vers 13 H GMT. 

Les Forces de Défense ont engagé des opérations de poursuites pour retrouver les assaillants qui sont repartis dans leurs cachettes au Mali.

Selon des témoins, les assaillants ont attaqué le camp à l’heure du repas et ont pris par surprise les militaires qui étaient rassemblés. Ils n'ont donc par eu le temps de combattre. Après avoir assassiné les militaires, ils ont volé leurs armes et munitions, pillé les magasins de vivres, la pharmacie. Ils ont ensuite volé deux véhicules dont un militaire et un autre du HCR avant de brûler la seule ambulance du camp avant de partir.

Les 22 soldats ont reçu un hommage de la zone de Défense 4 hier vendredi avant d’être porté à leur dernière demeure. C’était en présence du gouverneur de la région de Tahoua et du commandant de la zone de défense numéro 4. 

Cet attaque terroriste a été condamnée au delà des frontières nigériennes. Depuis New York, le porte parole du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a condamné l’attaque et encourage les autorités du Niger « à poursuivre et traduire en justice les auteurs de ce crime ». De son côté le HCR s’est dit choqué et attristé par cette attaque.

Il faut préciser que le Niger abrite actuellement plus de 60.000 réfugiés maliens qui ont trouvé refuge ici depuis 2012 ainsi que près de 100.000 réfugiés nigérians au Sud est dans la région de Diffa.

mercredi 5 octobre 2016

Nouveau bilan de la fièvre de la vallée du Rift : 25 décès et plus de 70 cas à la date du 26 septembre 2016.

Le bilan de l'épidémie de la "fièvre de la vallée du rift" qui sévit en ce moment dans les districts sanitaires de Tchintabaraden et de Tassara dans la région de Tahoua, à l’ouest du Niger est de 25 morts. Ce nouveau bilan a été communiqué à la presse au cours d’un point de presse animé par les cadres des ministères de la Santé publique et celui de l'Elevage le mardi 27 septembre 2016 à Niamey. De cet échange avec les hommes des médias, il faut retenir qu’à la date du 25 septembre 2016, il a été enregistré 73 cas de fièvre de la vallée du rift dont malheureusement 25 décès. 

A l’heure actuelle, il n’existe aucun médicament pour le traitement de la fièvre de la vallée du rift chez les humains. En revanche, il existe un vaccin chez les animaux mais ce vaccin est déconseillé en cas d'épizootie au risque d'aggraver la situation.

Pour juguler efficacement l'épidémie, les centres de santé de la zone ont reçu un appui en médicaments pour les traitement symptomatique. Les agents de santé ont été formé et informé sur les symptômes, la prise en charge médicale des patients et pour des campagnes de communication pour un changement de comportement. ».déconseille 

Pour circonscrire l’épidémie, les déplacements intra et extra des animaux des zones infestées sont limités afin d’éviter toute propagation de la maladie. Il est recommandé de faire bouillir le lait des animaux avant toute consommation, l’évitement de tout contact direct avec les animaux malades. Il est aussi recommandé d’enfouir avec précautions les carcasses d’animaux morts. 

Aussi, les malades sont invités à se rendre dans un centre de santé dès l’apparition de symptômes qui se caractérisent chez l’Homme par une poussée de fièvre, des vomissements ou des saignements de nez et encore des douleurs articulaires et musculaires. Chez les animaux, l’épidémie se manifeste par de la fièvre, des difficultés respiratoires, une hyper salivation, des saignements au niveau du nez, des yeux et de l'anus, le lait de certains animaux ayant avorté contenant de sang,…

La fièvre de la vallée du rift est contagieuse et se transmet de l’animale à l’homme par piqûres de moustiques, la manipulation des animaux malades, au cours de l'abattage ou de la découpe, durant les mises-bas, l'élimination des carcasses ou des fœtus des animaux morts, la consommation du lait frais non bouilli provenant d'animaux infectés,...
Serge Xavier Oga

Premier bilan des opérations de ratissages contre boko haram dans la région de Diffa: 123 combattants de boko haram tués

Le ministère nigérien de la défense a rendu public un premier bilan global provisoire des opérations de ratissage contre le groupe boko haram sur la période juillet-septembre 2016. Ces opérations menées par les Forces de défense et de sécurité et la force bilatérale Tchad-Niger ont permis de neutraliser cent-vingt-trois (123) terroristes et de capturer deux autres. Durant ces opérations, quatorze militaires sont morts et 29 ont été blessés. Une importante quantité d'armes et de munitions a été récupérée. C’est le porte-parole du ministère nigérien de la Défense, le colonel Moustapha Ledru qui a communiqué ce bilan sur les ondes de la télévision nationale "Télé Sahel". Cette opération de ratissage s’est déroulée simultanément avec la grande offensive de la Force Mixte qui est entrée en action début juillet. L’offensive a permis aux militaires de prendre des localités du Nigéria aux mains de boko haram comme Damassak, Abadam et Gashgar, Duji, ...
Les combats se poursuivent sur le terrain ce qui a permis de prendre la localité de Malam Fatori, un bastion de boko haram en face de la ville nigérienne de Bosso. Les combats pour la libération de la ville autrefois peuplée de plus de trente mille habitants ont lieu dans la nuit de mardi 27 au mercredi 28 septembre. Sur le terrain boko haram perdu du terrain.

L'état d'urgence prorogé de trois mois à Diffa

L’Etat d’urgence dans la région de Diffa a été prorogé de trois mois. Le Conseil des ministres du mercredi 28 septembre a examiné et adopté le projet de loi portant ratification de l'ordonnance portant prorogation de l'état d'urgence dans la Région de Diffa. L’état d’urgence permet des perquisitions de jours et de nuit dans l’ensemble du territoire où il est en vigueur.

Dans la région de Diffa, l’Etat d’urgence est en vigueur depuis le 10 février 2015. Le parlement nigérien avait adopté une loi permettant sa prorogation. Il faut préciser que c'est depuis février 2015 que le Niger mène une lutte contre boko haram dans la région de Diffa.