jeudi 30 juillet 2015

Diffa interdit le port du Hijab

Il n’est plus possible de porter le hijab à Diffa. Il s’agit d’une interdiction décrétée par le Gouverneur de la région pour renforcer le dispositif sécuritaire dans le cadre de la lutte contre Boko Haram. Cette interdiction vient s’ajouter aux différentes mesures prises dans la région pour lutter contre Boko Haram. Depuis février 2015, il est interdit de circuler à moto dans la région, couvre-feu à partir de 22 heures, interdiction de l’exportation du poivron ou du poisson vers les marchés nigérians. 

La région de diffa depuis février est régulièrement attaquée par les éléments de la secte Boko Haram qui tentent des incursions sur le territoire nigérien. Depuis plusieurs jours, le Tchad et le Nigeria font l’objet d’attaques kamikazes sur leur sol. Les fillettes ou des hommes cachent leur bombe sous le hijab et se font exploser dans les lieux de grande affluence notamment les marchés. Diffa qui a déjà fait l’objet d’attaques kamikazes a pris cette mesure pour se prévenir des attaques Kamikazes de Boko Haram.

Sur le terrain, l’armée tchadienne a démarré un vaste assaut contre des positions de Boko Haram dans la zone du lac Tchad. Aucun bilan n’est encore disponible sur cette nouvelle offensive du Tchad qui est l’avant-garde de la lutte contre Boko Haram. 

Hormis les attaques de Boko Haram, depuis mai 2013, la région de Diffa fait face à un afflux continue de milliers de réfugiés nigérians (Nigeria), de nigériens retournés du Nigéria. Aujourd'hui, il faut aider toutes ses personnes qui se trouvent dans un dénuement extrême. Les populations hôtes n'ont plus rien et sans la solidarité internationale, il sera difficile de procurer du pain quotidien à tous.

mercredi 29 juillet 2015

22 milliards de CFA de crédits pour le paludisme et les maladies tropicales négligées

Le Niger et la Banque Mondiale ont signé hier mardi 28 juillet 2015 un accord de crédit d’environ 37 millions de dollars américain (environs 22 milliards de F CFA) en vue du financement du Projet Paludisme et Maladies tropicales Négligées au Sahel. Ce projet financé par la Banque Mondiale à travers son fonds pour les pays pauvres IDA (Association Internationale de Développement) à hauteur de 121 millions de dollars américains a pour objectif principal de réduire la mortalité et la morbidité liées au paludisme et autres maladies tropicales négligées au Niger, au Burkina Faso et au Mali.
L’enveloppe budgétaire du Niger dans ce projet est de 37 millions de dollars américains. Hormis ce crédit, toujours dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, le Niger va recevoir sur 5 ans une subvention de 10 millions de dollars pour prévevnir et traiter le paludisme et certaines maladies tropicales négligées dans les zones ciblées transfrontalières avec le Mali et le Burkina Faso. 

Le paludisme est une maladie endémique au Niger. Selon des statistiques du Programme national de lutte contre le paludisme, cette maladie tue environ 2500 personnes chaque année au Niger. Les pertes économiques causées par le paludisme se chiffrent en milliards de CFA chaque année.

jeudi 23 juillet 2015

L'Eglise Catholique au Niger sollicite votre soutien

Eglise de Zinder
 Les 16 et 17 janvier 2015, de violentes manifestations ont eu lieu à Zinder et Niamey, entraînant la destruction des églises et infrastructures (écoles et orphelinats chrétiens, bureaux paroissiaux, maisons, motos et véhicules de religieux...) de l'Eglise Catholique au Niger. Aujourd'hui, tout est à reconstruire ! Nous remercions déjà tous ceux qui nous ont soutenus de diverses manières.
  VOS DONS
Si vous souhaitez manifester votre solidarité à l'Eglise Catholique au Niger, voici nos références :
1. En France
Par Chèque à envoyer à :
Missions Africaines 150 cours Gambetta 69361 LYON Cedex 07
Chèque libellé à l'ordre de : Missions Africaines pour l'Eglise du Niger
"Les donateurs peuvent bénéficier d'un reçu pour leurs déductions fiscales"

2. Au Niger : Par virement bancaire
BIA – NIGER BP 10 350 Niamey – code SWIFT BIANNENT
Intitulé: MISSION CATHOLIQUE FONDS APPUI PASTORALE
Compte
CODE BANQUE CODE GUICHET COMPTE CLE
IBAN NE040 01001 25110400584 52
Merci pour vos dons !

mercredi 22 juillet 2015

L'Imam de la grande Mosquée de Maradi a animé la première conférence du camp des jeunes musulmans et chrétiens à Maradi

Après les cérémonies protocolaires, les jeunes participants au camp ont suivi un enseignement de l’Imam de la grande Mosquée de Maradi Abdoul Malik Almou qui a animé une conférence sur la Paix dans l’Islam. Dans son exposé, l’Iman parlé des devoirs du musulman (droits pour les noms musulmans) ; la dignité ; la justice ; le respect mutuel et l’assistance mutuelle. Tout musulman doit prendre connaissance de ses devoirs afin qu’ils s’acquittent des taches que Dieu lui a ordonné d’accomplir. Parmi les obligations, il y a la prière. Tout musulman doit prier 5 fois par jour. La prière permet de créer un lien direct en Dieu et le croyant qui le prie.

L’Islam est une religion de paix qui prône aussi l’acceptation de l’autre pour vivre en paix. La religion musulmane œuvre pour le renforcement des liens sociaux entres les hommes et les femmes au sein de la société. La religion musulmane prescrit le respect d’autrui et réprouve les moqueries et le mépris... S’agissant de la dignité, le conférencier a expliqué aux jeunes que l’Islam prône le respect de la dignité des hommes et des femmes que Dieu créa pour vivre en toute quiétude. 

L’Iman a aussi invité les jeunes au respect mutuel gage d’un vivre ensemble. Il les a exhortés à être des artisans de justice. Aux jeunes, le conférencier a aussi demandé de respecter la foi d’autrui, preuve d’une acceptation mutuelle. Les croyants doivent savoir se soutenir, se porter assistance, se protéger contre toute action visant à détruire la bonne cohésion.

Après la conférence, les jeunes ont joué ensemble avant de partir chacun prier suivant les prescriptions de sa foi. Cette première journée a permis aux participants au camp de comprendre que le respect mutuel entre chrétiens et musulmans est gage d’amitié durable et d’apaisement. L’Islam et le Christianisme sont des religions de paix. Ils ont aussi compris que le vivre ensemble passe par une formation collective pour mieux se découvrir et se respecter. Aujourd’hui, les graves crises naissent de l’ignorance et les jeunes ont compris qu’il est impératif de mieux se connaitre pour mieux s’apprécier.

Aïchatou Madou et Maurice Ayéda (avec Serge Xavier Oga)

Maradi: jeunes musulmans et chrétiens se mobilisent pour la paix et la réconciliation

Des jeunes musulmans et chrétiens de Maradi et de Zinder participent depuis hier mardi 21 juillet à Maradi à un camp de fraternité. Organisé par le diocèse de Maradi, ce camp connait la participation de 80 jeunes chrétiens et musulmans filles et garçons qui vont ensemble pendant 5 jours réfléchir sous le thème : Jeunes musulmans et chrétiens, découvrons nous et unissons-nous pour un Niger de justice et de paix.

Le lancement officiel a eu lieu hier à l’école Zaria de Maradi en présence du Secrétaire Général du Gouvernorat de Maradi et de plusieurs autres invités.

Au nom de l’Evêque de Maradi, le Père Justin Bado, a souhaité la bienvenue aux jeunes qui ont accepté passer quelques jours ensemble pour mieux se connaitre et pour mieux se comprendre. Il leur a demandé d’être assidu et de profiter de cette occasion de fraternité pour mieux se découvrir. Un pasteur de l’Eglise évangélique a aussi pris la parole et a remercié les organisateurs pour cette opportunité offerte aux jeunes pour mieux fraterniser. Prenant la parole, le grand imam de la grande mosquée de Maradi Abdoul Malik Almou, a remercié les organisateurs avant de demander aux jeunes de saisir cette chance pour apprendre et comprendre que l’Islam et le Christianisme sont des religions de paix qui encouragent les fidèles à cultiver la paix et bien d’autres vertus.

Les organisateurs ont aussi donné la parole au directeur de la Caritas diocésaine pour présenter la Caritas Développement Niger, un instrument de paix et dialogue interreligieux de l’Eglise Catholique au Niger. M Abdoulmoumouni Illo a expliqué aux jeunes la mission de la CADEV Niger qui est d’œuvrer à travers tout le Niger en faveur des plus pauvres à l’exception de tout particularisme de religion d’ethnie,… Il leur a aussi expliqué que la CADEV Niger favorise la collaboration active entre chrétiens et musulmans, entre volontaires et salariés à travers les comités de solidarité et développement présents dans chaque paroisse.

La parole est revenue au Secrétaire général du gouvernorat qui a lancé officielle le camp. Mais avant ce lancement, il a invité les jeunes à cultiver la paix et la concorde pour un Niger uni et prospère. Il a aussi félicité les organisateurs du camp pour cet esprit d’ouverture.

Ce camp sera une occasion d'échanges et de partage. Il est le premier organisé depuis les événements du 16 et 17 janviers 2015. Pour rappel, des manifestants qui officiellement protestaient contre une caricature du Prophète Mahomet en Une de l'hebdomadaire français Charlie Hebdo, se sont attaqués aux chrétiens ont brulé la majorité des églises à Niamey et Zinder.

Timidement, les chrétiens du Niger se remettent de cette douloureuse épreuve et se reconstruisent. Ce camp qui s’achève le 25 juillet prochain sera une bonne occasion de renouveler mutuellement l'amitié et la fraternité entre chrétiens et musulmans du Niger car chrétiens et musulmans sont frères et sœurs devant Dieu.
Serge Xavier Oga

vendredi 17 juillet 2015

Boko Haram égorge 10 personnes à Gamgara et reprend Damasaq et Malam Fatori

Dix nigériens ont été sauvagement égorgés par des éléments de Boko Haram dans le petit village nigérien de Gamgara dans le département de Bosso à la frontière avec le Niger dans la région de Diffa. Les assaillants sont arrivés dans la nuit du mercredi à jeudi et ont égorgés froidement les villageois et ont blessé grièvement plusieurs autres soignés à l’hôpital de Diffa en ce moment. 
Depuis plusieurs jours, dans la région, il se passe rarement plus de trois jours sans qu'une attaque ou une incursion soit tentée par Boko Haram. Tout le bassin du Lac Tchad subit les atrocités de Boko Haram qui tuent sans discernement. 
Sur tout un autre plan, les éléments de Boko Haram ont aussi repris les villes frontalières de Malamfatori et Damasak après le retrait des armées nigériennes et tchadiennes qui ont attendu en vain l’armée nigériane pour qu’elle prenne position des localités conquises au combat en mars par le Tchad et le Niger.
Des centaines d’habitants de Damasak et de Malamfatori n’ont eu d’autres solutions que de fuir au Niger pour échapper à la cruauté de Boko Haram. Ils viennent grossir le nombre des déplacés nigérians qui ont trouvé refuge au Niger. Caritas Niger intervient sur le terrain pour témoigner de la solidarité chrétienne en faveur des plus vulnérables. Elle a lancé via le réseau Caritas Internationalis un appel d'urgence afin de venir en aide à environ 2000 ménages qui sont dans le dénuement total.
Serge Xavier Oga

Message des évêques du Niger pour la fin du Ramadan 2015

A l'occasion de la fin de ce mois béni du Ramadan, nous les évêques, au nom de toutes les communautés chrétiennes catholiques du Niger, nous présentons nos meilleurs vœux de Paix et de joie à la communauté musulmane. C'est avec un sentiment vrai et fraternel que nous vous exprimons notre profond respect et notre considération pour votre engagement dans le jeûne, la prière, l'aumône et le pardon mutuel, vécu tout au long de ce mois béni.
Tout ce mois durant, nous avons uni nos voix aux vôtres pour crier vers le Miséricordieux les nombreux défis auxquels notre pays est confronté : l'insécurité, la pauvreté croissante, le chômage, la cherté de la vie, les maladies. Ainsi unis tous dans la prière et dans la sollicitude fraternelle, nous demeurons convaincus que notre pays à l'instar des autres pays de la sous-région restera un modèle de cohabitation et de coopération fraternelle entre chrétiens et musulmans. Avec notre sens commun de dialogue et de responsabilité, engageons-nous d'avantage à être des artisans de paix, de justice et de réconciliation.
En notre nom personnel et aux noms de tous nos collaborateurs : prêtres, religieux, religieuse, laïcs engagés, nous voudrions vous assurer comme par le passé, de notre entière disponibilité à œuvrer à vos côtés pour la construction d'une nation respectueuse des valeurs et des traditions religieuses de chaque individu en vue du bonheur de tous.
Puisse Dieu, le Tout-Puissant continuer de bénir vos efforts d'hommes et de femmes de prière. Puisse-t-il jeter un regard miséricordieux et généreux sur vos prières, vos supplications et vos privations.

Mgr Laurent Lompo, Archevêque de Niamey
Mgr Ambroise Ouédraogo, Evêque de Maradi

Caritas Développement Niger poursuit ses actions en faveur des populations victimes de la secte Boko Haram dans la région de Diffa

Communiqué de presse | Maradi, le 5 juillet 2015 

La Caritas Diocésaine de Maradi poursuit son soutien aux populations victimes de la secte Boko Haram dans la région de Diffa. Une équipe de la Caritas a passé 5 jours dans la région de Diffa au Niger pour apporter une aide financière à 536 conducteurs de taxi motos de Diffa, Goudoumaria et Mainé Soroa et à 200 ménages déplacés intérieur et extérieur. Cette action de la Caritas Développement Niger à travers sa direction diocésaine de Maradi vise à augmenter la résilience des populations civiles de la région de Diffa. Depuis le début de la guerre contre Boko Haram en février 2015, le Niger a instauré l’Etat d’urgence dans la région de Diffa et depuis lors l’usage des motos est interdit dans toute la région. Or la moto est un gagne-pain pour des centaines de jeunes qui se retrouvent soudainement au chômage et n’ont plus aucune source de revenus pour subvenir aux besoins de leurs familles. Caritas a donc décidé d’apporter un soutien financier à 600 d’entre eux. Une première opération a eu lieu en mai et la seconde opération en juin. Pour le mois de juin, 536 conducteurs de taxi motos ont reçu chacun un cash de 40.000 F CFA (61 euros) soit un total de 21.440.000 F CFA (32 685 euros). Cet élan de solidarité de la Caritas Développement Niger qui intervient durant le mois de jeûne musulman, a touché 980 personnes c’est-à-dire les femmes et enfants des conducteurs de taxi motos. La Caritas Diocésaine de Maradi a aussi dans la même période donné dans la localité de Mainé Soroa, un cash de 35.000 F CFA ( 53 euros) à 200 familles de déplacés internes et externes pour un total de 7.000.000 F CFA (10 671 euros). Indirectement, cette aide de la Caritas Maradi va permettre à 2623 personnes en majorité des femmes et des enfants déplacés nigérians et nigériens d’augmenter leurs résiliences. Il faut rappeler qu’au mois de mai, Caritas a aidé 2400 personnes à travers des opérations de cash et de food dans la région. Cette action a vu le jour grâce au soutien financier de Caritas Allemagne (DCV) et de Catholic Relief Services (CRS Niger). La Région de Diffa (diocèse de Maradi) au sud-est du Niger est située à 1360 km de Niamey. Les populations subissent depuis février les conséquences de la crise engendrée par les éléments de Boko Haram. Depuis plusieurs jours, dans la région, il se passe rarement plus de trois jours sans qu'une attaque ou une incursion soit tentée par Boko Haram.

lundi 13 juillet 2015

L'armée repousse une attaque de Boko Haram à Diffa


Trois éléments de la secte Boko Haram ont attaqué dans la nuit du samedi à dimanche la prison civile de Diffa dans le sud du Niger. Les assaillants habillés en uniforme de l’armée tchadienne pour ne pas éveiller les soupçons seraient à Diffa depuis plusieurs jours d’après les témoignages recueillis auprès des civils. Le commandant du Groupement de la Garde National du Niger de Diffa le capitaine Ari ISSA a trouvé la mort au cours de cette attaque. L’armée a également enregistré deux blessés. Trois éléments de Boko haram ont été neutralisés.

Toujours dans la région de Diffa, cinq jeunes ouvriers d’un chantier ont été égorgés par la secte dans la nuit du jeudi à vendredi dans le village de Dagaya dans le département de Bosso.

La secte Boko Haram multiplie dans la sous-région les attaques et les opérations de kamikazes. Ils ont attaqué le Tchad, le Nigéria et le Niger.


lundi 6 juillet 2015

Le diocèse de Niamey au Niger : défis pastoraux et sociaux

(RV) Entretien-  Il était présent lundi au Vatican aux côtés du Pape François pour la messe de la Saint-Pierre-et-Paul, et la remise des palliums : Mgr Laurent Djalwana Lompo, le nouvel archevêque de Niamey, au Niger. Il a pris la tête d’une Eglise qui a vécu des heures sombres ces derniers mois. Des manifestations de protestation contre la diffusion de nouvelles caricatures du prophète Mahomet par l’hebdomadaire Charlie hebdo avaient en effet dégénéré en émeutes dans les deux principales villes du pays, Zinder puis Niamey.
Pendant ces deux jours de violences, près de 45 églises et des lieux chrétiens avaient été brulés, et cinq personnes tuées dans le pays. Aujourd’hui, la reconstruction de la communauté catholique est un des défis principal pour l’Eglise du pays, mais pas la seule.


Mgr Laurent Djalwana Lompo, le nouvel archevéque de Niamey, raconte au micro d'Anne-Sophie Saint-Martin ces défis pastoraux et sociaux :

Le pape a béni le Pallium de Mgr Laurent Lompo

Le Pape François a remis comme il est de tradition le lundi 29 juin 2015 le pallium, l'insigne particulier de l’Archevêque Métropolitain à Monseigneur Laurent Lompo. C'était au cours de la messe de la solennité des Apôtres Pierre et Paul, en la Basilique vaticane en compagnie de 44 autres archevêques métropolitains. 

Dans son homélie, le pape a invité les nouveaux archevêques " à la prière, à la foi et au témoignage. L’Église vous veut hommes de prière, maîtres de prière ; qui enseignent au peuple que le Seigneur vous a confié que la libération de toutes les prisons est seulement l’œuvre de Dieu et le fruit de la prière ; que Dieu envoie au moment opportun son ange pour nous sauver de beaucoup d’esclavages et des innombrables chaînes mondaines. Vous aussi, pour ceux qui sont le plus dans le besoin, soyez des anges et des messagers de la charité !". S'adressant toujours aux nouveaux archevêques, le pape François leur a dit que l'Eglise les "veut hommes de foi, maîtres de foi : qui enseignent aux fidèles à ne pas avoir peur des nombreux Hérode, qui affligent par les persécutions, par les croix de tous genres"


Le pape leur a demandé d'être des témoins qui n'ont pas honte du Nom du Christ et de sa Croix : " il n’y a pas de témoignage sans une vie cohérente ! Aujourd’hui, il n’y a pas tant besoin de maîtres que de témoins courageux, convaincus et convaincants ; des témoins qui n’ont pas honte du Nom du Christ et de sa Croix ni devant les lions rugissants, ni devant les puissances de ce monde". 

Le Pape a conclu son homélie par cet appel simple qui est une exhortation aux nouveaux archevêques à annoncer le Christ ressuscité par l'exemple, à enseigner la prière en priant, à annoncer la foi en croyant : "la chose est très simple : parce que le témoignage le plus efficace et le plus authentique est celui de ne pas contredire, par son comportement et par sa vie, tout ce que l’on prêche par la parole et tout ce que l’on enseigne aux autres ! Enseignez la prière en priant ; annoncez la foi en croyant ; portez témoignage en vivant".

Plus tard à Niamey, conformément aux nouvelles dispositions en vigueur depuis le 12 janvier 2015, le Nonce Apostolique auprès du Burkina et du Niger, Mgr Piergiorgio BERTOLDI, imposera à Mgr Laurent Lompo ce pallium au cours d’une messe publique à une date qui n’est pas encore fixée.

Par ailleurs, Monseigneur Laurent séjourne toujours en Europe. Il est en ce moment en Allemagne pour solliciter l’aide des frères et sœurs de l’Eglise Catholique qui est en Allemagne dans le cadre de la reconstruction des lieux de cultes brulés les 16 et 17 janvier. Il se rendra ensuite en France pour la même cause. 
Serge Xavier Oga