vendredi 21 avril 2017

Le Président Issoufou Mahamadou s'implique dans la résolution de la crise estudiantine au Niger

Le Président de la République Issoufou Mahamadou a décidé de s’investir dans la résolution de la crise estudiantine qui secoue en ce moment le Niger. C’est dans ce cadre qu’il a reçu le samedi 15 avril 2017 une délégation du Comité Directeur de l'Union des Scolaires Nigériens. C’était en présence du Premier Ministre Brigi Rafini que les échanges se sont déroulés.

Le père de la nation nigérienne a reçu les scolaires nigériens en vue d’échanger et trouver un dénouement heureux à la crise du 10 avril dernier, au cours de laquelle un étudiant de l’Université de Niamey a trouvé la mort. A l’issue de la rencontre, le Président Issoufou Mahamadou a ordonné la réouverture du campus universitaire. Les préalables des étudiants en vue d’une reprise du dialogue ont été satisfaits. Il y a eu la réouverture du campus, l’ouverture d’une enquête qui va déterminer les circonstances dans lesquelles l’étudiant Mala Bagalé a trouvé la mort. Les leaders des mouvements étudiants arrêtés, ont été libérés de prison.

Le Chef de l’Etat nigérien a décidé donc de reprendre le dossier en mains afin de désamorcer la colère des étudiants. Et les efforts ont porté des fruits. Les étudiants ont décidé de repartir dans les amphi et la reprise du dialogue. Le Président de la République du Niger a procédé au réaménagement technique du Gouvernement. C’est désormais Monsieur Yahouza Sadissou qui prend le portefeuille de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. Le titulaire du poste à l’époque de la colère des étudiants Monsieur Mohamed Ben Omar est nommé Ministre de l'Emploi, du Travail et de la Protection Sociale.

En rapport à la manifestation du 10 avril, trois policiers ont été arrêtés. Ils ont été identifiés sur les images filmées par l’un d’entre eux. Sur les images, on y voit un groupe de policiers bastonnant un étudiant à l’arrière d’un pick up de la police. Les images ont choqué au Niger et sur les réseaux sociaux. Le capitaine Adily Toro, porte-parole de la police nationale a annoncé le placement en garde à vue des trois policiers suspectés. "La Direction générale de la police nationale se démarque totalement de ces actes et ne saurait ni cautionner, et encore moins protéger les auteurs de tels actes" a annoncé le porte-parole de la police nigérienne.

Les décisions prises en vue de la résolution de la crise semblent apaiser les étudiants qui ont enterré leur camarade Mala Bagalé Kélloumi le lundi 17 avril 2017.

Autre signe d’apaisement, le Président Issoufou Mahamadou a reçu hier jeudi 20 avril 2017, la famille de feu Mala Bagalé, étudiant décédé le lundi 10 avril dernier à Niamey lors des manifestations.

Il faut rappeler que des manifestations d'étudiants ont dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre à Maradi et Niamey le lundi 10 avril 2017. 

L'hépatite E a fait 25 morts dans la Région de Diffa

La région de Diffa dans le sud-est du Niger est en proie à une épidémie en ce moment. L'hépatite E a fait 25 décès dans la région. L’annonce a été faite par le ministre de la santé le mercredi 19 avril durant une conférence de presse à Niamey.

A la date du 19 avril 2015, selon le ministre de la santé Illiassou Maïnassara, l’hépatite E dans la région de Diffa a causé 25 morts sur 86 cas déclarés.

Le ministre durant la conférence de presse, a assuré que la situation est sous contrôle. Les patients en majorité des femmes enceintes, sont pris en charge gratuitement dans les différents centres de santé de la région.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, l’hépatite E est une maladie du foie causée par un petit virus à acide ribonucléique (ARN) monocaténaire de polarité positive. Le virus est excrété dans les selles des sujets malades et se transmet principalement en buvant de l’eau contaminée. Les symptômes sont maux de tête, fièvre vomissements, douleurs abdominales ou de bas ventre, urines colorées, un ictère (jaunisse: coloration jaune de la peau et de la sclérotique des yeux), …

Célébration pascale dans le calme, la paix et la joie

Les catholiques de la Paroisse Notre Dame de Lourdes de Maradi ont célébré Pâques dans la joie et la Paix. La résurrection du Christ a été célébrée dans la joie et aux sons des instruments de musique.

Ce dimanche 16 avril 2017, les fidèles catholiques de Maradi à l’instar d’autres chrétiens du diocèse et du monde ont célébré Pâques dans la joie du Ressuscité. Une occasion pour le Père Sébastien Dassi qui présidait l'Eucharistie de d’appeler dans son homélie les fidèles à faire rayonner la joie pascale dans toute la ville. La grâce a été abondante cette année encore. La petite communauté s’est agrandie avec le baptême de deux adultes et la première communion de trois adultes durant la nuit pascale. Un jeune couple a durant cette nuit de joie régularisé son mariage. A l’unissions, les fidèles catholiques ont chanté la joie du ressuscité et les merveilles de Dieu. Les cantiques ont raisonné durant une bonne partie de la nuit.

Le dimanche, la célébration pascale a été une nouvelle occasion de prier pour le Niger et pour la paix dans le monde entier. Les chants d’allégresse ont raisonné aux sons des tam-tam et de la guitare. Les fidèles de Maradi ont chanté "Alléluia, alléluia ! Jour d'allégresse et jour de joie ! Alléluia, alléluia !". Durant la messe du dimanche, trois petits enfants ont reçu le baptême. Le célébrant a exhorté les nouveaux mariés et les nouveaux baptisés qui ont reçu la communion a gardé allumer en eux la flamme de la joie pascale.

"Ils sont finis, les jours de la Passion, suivez maintenant les pas du Ressuscité : suivez-le désormais jusqu’à son royaume où vous posséderez enfin la joie parfaite". C’est par cette bénédiction solennelle que la messe a pris fin.

mercredi 12 avril 2017

Violents échauffourées sur les campus au Niger

Des manifestations d'Etudiants ont dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre à Maradi et Niamey le lundi 10 avril 2017. Le gouvernement a été décidé de la fermeture des campus de Niamey et de Maradi.

Les étudiants nigériens ont manifesté violemment à Maradi et Niamey le lundi 10 avril 2017. Dans la matinée, les étudiants sont spontanément des campus barricadant et enflammant des pneus à plusieurs carrefours de plusieurs villes du pays notamment Niamey la capitale et Maradi à 700 km au Sud du pays. Les étudiants avaient décidé du boycott des activités académiques pour 72 heures à compter du lundi 10 avril 2017 en cas de non satisfaction de certains points de leur plateforme revendicative après l’expiration de l’ultimatum lancé au Gouvernement. C'est ce mécontentement qui serait à l'origine de la colère des scolaires nigériens qui ont décidé de prendre d'assaut les voies et artères de toutes les villes du pays. Les affrontements entre étudiants et Force de l’ordre ont été violents.

Hier dans un communiqué, le gouvernement a fait un premier bilan de ces affrontements : "313 personnes interpellées dont 57 libérées, 109 blessées dont 88 manifestants et 21 policiers; 15 véhicules dont 12 de la Police Nationale endommagés, un véhicule particulier à bord duquel se trouvaient des membres du CD/USN et de l’UENUN renversé occasionnant (un blessé grave et un blessé léger évacués à l’Hôpital National, une moto endommagée et de nombreux biens publics et privés vandalisés".

Selon le communiqué du gouvernement "malheureusement il faut déplorer le décès d’un manifestant en la personne de Mr Mala Bagalé blessé suite à une chute et qui s’est librement présenté aux forces de l’ordre qui lui ont rapidement porté secours en l’évacuant à l’Hôpital National de Niamey où il rendit l’âme à 17 heures". Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de ce décès. 

Le gouvernement a décidé à la suite des événements de fermer "les Campus Universitaires de Niamey et de Maradi à compter de l’après midi du lundi 10 avril 2017, jusqu’à nouvel ordre".

57 éléments de boko haram neutralisés à Gueskérou

Les éléments des Forces de Défense et de Sécurité ont tué durant un combat dans la nuit du dimanche dernier au moins 57 éléments de boko haram dans la localité de Gueskérou à une trentaine de kilomètres de Diffa. 

C’est aux environs de 20 H GMT que le groupe lourdement armé a établi le contact avec les militaires nigériens. La riposte a été immédiate et le bilan est de 57 morts dans les rangs de boko haram et quinze militaires et deux civils blessés. Le Gouverneur de la région de Diffa est allé sur le terrain féliciter les militaires qui ont participé au combat. Sur les images diffusées à la télévision nationale, on y voit des corps des combattants de boko haram qui jonchent le sol à plusieurs endroits dans la vallée preuve que les combats ont été d’une rare violence. Certains portaient des explosifs qu'ils n'ont pas eu le temps d'activer. L’armée a aussi récupéré durant cette opération une importante quantité d’armes notamment un véhicule de type Toyota pick-up, un mortier de 60 mm, deux RPG7, cinq fusils mitrailleurs, vingt AK47 et une importante quantité de munitions.

Selon un document de l’Office de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies au Niger, boko haram a été impliqué depuis le début de l'année dans huit attaques en janvier, trois en février et trois en mars. L’attaque de ce 09 avril 2017 est le plus accrochage enregistré sur le terrain depuis le début de l'année.

Les différents incidents sécuritaires ont contribué à accentuer la vulnérabilité des populations locales dans un contexte déjà marqué par des défis tels que le faible accès aux services sociaux de base et l’insécurité alimentaire. Les Nations Unies estiment à 340.000 le nombre de personnes ayant besoin d’une assistance humanitaire dans la région de Diffa.