vendredi 25 décembre 2015

Noel 2015: les catholiques du Niger prient pour la paix et des élections apaisées.

Les chrétiens du Niger à l’instar de leurs frères et sœurs du monde entier ont fêté Noel. De Niamey à Agadez, de Maradi à Zinder en passant par Diffa et Makalondi bref dans les quatre coins du pays, les fidèles chrétiens ont fêté Noël. Dans l’Est du pays sous état d’urgence et sous couvre feu, les fidèles ont célébré la liturgie de la parole un peu plus tôt dans la journée. A Zinder, à cause des événements de Janvier dernier présents toujours dans le cœur des fidèles, l’heure de la célébration a été avancée à 19 heures. A Maradi, la messe a commencé à 21 heures. Partout au Niger, au cours de la veillée de Noel, les fidèles catholiques ont entonné, avec les anges, l'hymne de la gloire de Dieu. Les cloches annonçant la venue au monde du Messie ont raisonné dans les cœurs. Comme il est de tradition au Niger, Noel a été célébrée dans la prière, la sobriété et la simplicité.

Aussi, comme de tradition à Niamey, la télévision nationale en dépit d’un mot d’ordre de grève en cours, a tenu à retransmettre la messe de Noel en direct de la Cathédrale Notre Dame du Perpétuel Secours de Niamey. En cette année de la Miséricorde, Mgr Laurent Lompo a demandé aux fidèles d’être des artisans de paix à travers leurs comportements. « Miséricordieux êtes vous si vous faites miséricorde » leur a dit l’Archevêque de Niamey. Monseigneur Laurent a imploré l’Eternel sur les communautés chrétiennes de toutes paroisses du Niger, afin que Noel 2015 fortifie leur foi et augmente leur amour pour qu’ils deviennent de vrais témoins de la miséricorde de Dieu. 

Dans son homélie, Mgr Laurent est revenu sur quelques préoccupations nationales. Il faut signaler au passage que le fichier électoral qui doit servir pour les élections de 2016, ne recueille pas un consensus entre majorité et opposition, l’Est du pays est sous la menace permanente de Boko Haram depuis février et les populations civiles paient un tribut lourd, il y a quelques jours, dans l’adresse à la nation à l’occasion du 57ème anniversaire de la proclamation de la république, le chef de l’Etat a annoncé avoir échappé à un coup d’Etat.

Tous ces événements préoccupent à juste titre les Évêques du Niger. Et par la voix de Mgr Laurent Lompo, les évêques du Niger ont prodigué plusieurs conseils pour éviter une situation difficile pour le pays. "Nous savons en ce moment que notre pays vit des ères difficiles. Difficile parce qu’il y a l’insécurité généralisée. Difficile parce que la situation sociale est préoccupante, difficile parce qu’il y a les grèves et le chômage" a déclaré dans son homélie Mgr Laurent. 

En cette veille d’élections, le climat tendu entre opposition et majorité préoccupe l’archevêque de Niamey. Et c’est pourquoi, "l’Enfant de Noel nous invite aux changements de comportements pour être de vrais acteurs de paix dans ce pays" a lancé le prélat.

Mgr Laurent a également balisé quelques pistes pour que les échéances électorales futures soient un temps de grâce pour le pays. "Noel nous donne la chance de penser pour un changement meilleur pour le Niger mais nous ne pouvons pas avoir un Niger meilleurs si l’intérêt général est sacrifié au profit des intérêts personnels et égoïstes". Humblement, Monseigneur Laurent Djalwana Lompo a imploré les acteurs politiques de tous bords, à œuvrer pour la paix et à se mettre au service de la paix. "Avec l’enfant Jésus, dans l’humilité de notre prière cette nuit, nous implorons tous les acteurs politiques pour qu’ils contribuent par leur honnêteté, leur tolérance, leur justice, leur amour pour la patrie et leur abnégation à servir le peuple dont ils sollicitent légitimement le suffrage" a lancé le prélat qui continue de prier en cette année de la Miséricorde pour que les campagnes électorales qui débutent bientôt se déroulent "dans la sérénité et la quiétude jusqu’à la proclamation des résultats" et surtout "que la haine et l’intolérance fasse place à l’amour à la justice, au pardon, au respect de l’autre".
L’archevêque de Niamey au nom de la province ecclésiastique de Niamey, implore également les hommes politiques à jouer franc jeu, à avoir soif et faim de la paix, de la justice et de la tolérance. " Le peuple attend des hommes et des femmes qui travailleront par amour pour le pays et non au nom des intérêts personnels. Le peuple aspire à avoir des responsables politiques qui ont soif et faim de paix, de justice et de tolérance, des responsables qui à travers leur programme remettront les nigériens debout pour construire ensemble un Niger meilleur " leur a notifié Mgr Laurent. 

Dans son homélie, l’archevêque a aussi prié pour tous ceux qui souffrent à travers le pays. Il a eu une pensée particulière pour les malades, les prisonniers, et les populations de Diffa qui vivent en ce moment des heures difficiles.

L’archevêque de Niamey a terminé son homélie par une pensée particulière à l'endroit de tous les frères évangélistes et musulmans. Mgr Laurent Lompo a prié Dieu pour que Noel 2015 "renforce nos liens d’amitié et de fraternité pour vivre en paix au Niger".
Serge Xavier Oga

Message des Evêques à l’occasion de la fête de Mouloud 2015


Au moment où la communauté musulmane célèbre la fête de Mouloud, Mgr Ambroise OUEDRAOGO, Evêque de Maradi et moi-même, nous tenons à vous renouveler nos meilleurs vœux au nom de toute l'Eglise Catholique du Niger. Cette année, nous célébrons nos deux fêtes religieuses à l'intervalle de quelques heures. Cela est un signe du Dieu Tout Puissant qui nous invite à l'unité dans la diversité en tant que croyants.

L'actualité de notre pays nous invite aussi, chrétiens et musulmans à incarner l'amour, le pardon, le respect de l'autre dans le concret de nos relations interpersonnelles pour garantir la paix et faire grandir l'unité nationale.

Nous élevons de ferventes prières au Dieu Tout Puissant pour qu'il vous donne la grâce de pouvoir célébrer cette fête dans la ferveur, la quiétude et dans l'harmonie des cœurs.

Que Dieu fasse descendre sur vos communautés la plénitude de sa bénédiction et qu'il accueille avec bienveillance, toutes les prières qui montent vers lui pour notre pays.

Bonne et heureuse fête à toutes et à tous !

Mgr Laurent LOMPO, Archevêque de Niamey
Mgr Ambroise OUEDRAOGO, Evêque de Maradi

mardi 22 décembre 2015

Fichier électoral au Niger, 7,5 millions d'électeurs recensés

7.569.172 d'électeurs au niveau national avec 25.464 bureaux de vote et 112.378 électeurs à la diaspora avec 332 bureaux, c’est le nombre officiel des électeurs contenus dans le fichier électoral nigérien. La remise officielle du fichier a eu lieu hier à Niamey au cours d’une cérémonie présidée par le ministre d'Etat à la Présidence de la République M. Albadé Abouba, représentant le Premier ministre. Devant le ministre, le Comité National Chargé du Fichier Electoral Biométrique (CFEB) a remis le document symbolique à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Avec ce geste, une nouvelle étape décisive vient d’être franchie dans les préparatifs des différents scrutins au Niger. 

Mais le fichier est diversement apprécié dans les milieux politiques à Niamey. Pour le pouvoir nigérien, ce fichier est l’aboutissement  "d’un travail excellent" en dépit de quelques carences qui seront progressivement corrigées. L’opposition nigérienne quant à elle, ne valide pas ce fichier électoral et parle d’un "un fichier non conforme à la loi". L’un dans l’autre, le Niger sait désormais le nombre d’électeurs potentiels qui vont voter aux prochaines élections.

Serge Xavier Oga



lundi 21 décembre 2015

La Paroisse sainte Thérèse de Zinder entre dans l'année de la Miséricorde

La paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Zinder a procédé le dimanche 13 décembre 2015 à l’ouverture paroissiale de l’année de la Miséricorde. C’est par une procession que les fidèles d’abord les enfants, puis les adultes, deux par deux ont avancé vers la porte de miséricorde devant la salle paroissiale qui sert de lieu de culte (église brûlée en janvier 2015). Le rite d’ouverture de la porte de miséricorde a été effectué par le père NARCISSE AYEDA, ordonné prêtre à Maradi le samedi 6 décembre 2015. Il y a eu d’abord la pénitence par l’aspersion d’eau bénite suivie d’une longue prière de miséricorde, puis le célébrant principal a procédé à l'ouverture de la Porte de la Miséricorde pour que les fidèles puissent y jouir du pardon de Dieu. Les fidèles ont alors avancé vers le lieu de culte en franchissant la porte de la Miséricorde. Une fois tout le monde entré, la messe a continué comme d’habitude, avec les lectures du 3è dimanche de l’Avent.

L’homélie de ce dimanche a été délivrée par le père Ignatius, le Provincial de Missionnaires d’Afrique en visite à Zinder. Et dans son homélie, le Père Ignatius a insisté sur la joie. En fait, ce jour-là, Zinder avait plus d’une raison pour la joie. C’est au cours de cette messe que les candidats aux divers sacrements ont été présentés et leurs nom affichés dans l’Eglise. 

Le Provincial des Pères Blancs a également au cours de cette messe annoncé la nomination pour une nouvelle mission du Père Léo actuellement curé de la Paroisse de Zinder.

Père Ghislain MBILIZI (avec Serge Xavier Oga)

mardi 15 décembre 2015

Maradi ouvre la porte Sainte et entre dans l'année de la Miséricorde

Monseigneur Ambroise a procédé ce dimanche à l'instar des Evêques catholiques du monde entier à l’ouverture de la porte sainte marquant ainsi l’entrée officielle de l’Eglise Catholique diocésaine qui est à Maradi dans l’année de la Miséricorde. C’est en procession que les fidèles catholiques de Maradi ont avancé en chantant la gloire de Dieu vers la porte sainte construite pour la circonstance devant la Cathédrale Notre Dame de Lourdes de Maradi. A l’entrée, le peuple de Dieu s’est arrêté pour écouter la Parole de Dieu. L’Evêque de Maradi a ensuite l’eau sainte qui a servi à bénir la porte sainte. Par trois coups de marteau, il a béni la porte saint de Maradi. 

Les fidèles en procession ont avancé vers la porte en formulant des vœux avant de prendre part dans leur cœur de la cathédrale. Dans l’homélie au cours de ce troisième dimanche de l’Avent, Monseigneur Ambroise Ouédraogo, a rappelé le désir du Saint Père pour cette année de la Miséricorde, celui de confier "la vie de l’Eglise, l’humanité entière et toutes nos personnes au Christ, pour qu’il répande sa miséricorde telle la rosée du matin, pour une histoire féconde à construire moyennant l’engagement de tous au service de notre proche avenir". 

A la suite du Saint Père, le prélat a invité les fidèles de Maradi, en cette année de la miséricorde, à fixer leur regard "sur Jésus et son visage miséricordieux pour accueillir l’amour de la Sainte Trinité. Oui, frères et sœurs, « Dieu est amour » (1 Jn, 4,8.16). Et cet amour est désormais visible dans toute la vie de Jésus. Sa personne n’est qu’amour, un amour qui se donne gratuitement". 

Monseigneur Ambroise Ouédraogo a exhorté " à ouvrir grandement leurs portes au Seigneur pour qu’Il entre et demeure dans nos familles pour nous illuminer de son amour miséricordieux. Le Seigneur frappe à nos portes. Ne soyons pas sourd à son appel" !

Aux communautés sacerdotales et religieuses, Monseigneur Ambroise d'être à l’image du Christ, pour vivre et témoigner de l’amour de Dieu et "d'ouvrir large les portes de nos communautés pour accueillir les assoiffés de la foi, de la justice et de l’amour de Dieu. Soyons des sources d’eaux vives pour nos frères et sœurs désemparés de la vie et qui sont aimés de Dieu. Nous avons reçu gratuitement l’appel de Dieu, gratuitement aussi partageons l’amour de Dieu qui nous habite".

Serge Xavier Oga


Voici le texte intégral de l'homélie de l'Evêque de Maradi :

3ème Dimanche de l’Avent 2015
Célébration du Jubilé de la Miséricorde 
OUVERTURE DE LA PORTE SAINTE 
Cathédrale N. D. de Lourde. 

Homélie 
Chers frères et sœurs 
Que la Paix de Dieu soit avec vous ! 
En de troisième dimanche de l’Avent, appelé dimanche de la joie, nous sommes invité à préparer nos cœurs pour accueillir Dieu qui vient nous visiter à Noël. Encore un peu de temps et c’est Noël. C’est aussi dans cette joie de l’attente de Dieu et de la manifestation de son amour pour les hommes que nous célébrons l’entrée de la l’année Jubilaire de la MISERICORDE. 

Le Saint Père le Pape François a désiré que le troisième dimanche de l’Avent soit le jour d’ouverture des Portes Saintes de la MISERICORDE dans toutes les Cathédrale du monde pour tous les fidèles. Le désire du Saint Père est que, tout au long de cette année de la Miséricorde, nous confions la vie de l’Eglise, l’humanité entière et toutes nos personnes au Christ, pour qu’il répande sa miséricorde telle la rosée du matin, pour une histoire féconde à construire moyennant l’engagement de tous au service de notre proche avenir. 

Le Pape nous révèle dans sa lettre que « La miséricorde est le nom propre de Dieu et sa puissance consiste à faire miséricorde ». (6) Et « Dieu sera toujours dans l’histoire de l’humanité comme celui qui est présent, proche, prévenant, saint et miséricordieux ». 

C’est ainsi que les Psalmistes parlaient de Dieu quand ils l’invoquaient. Ainsi nous voyons dans le Psaume 145, 7-9 évoquer Dieu en ces termes : « Il (Dieu) fait justice aux opprimés ; aux affamés, il donne le pain ; le Seigneur délie les enchaînés. Il ouvre les yeux des aveugles, redresse les accablés, il aime les justes, protège l’étranger. Il soutient la veuve et l’orphelin ». Nous voyons à travers ces paroles que « la miséricorde de Dieu n’est pas une idée, mais une réalité concrète qui nous révèle son amour comme celui d’un père et d’une mère qui se laissent émouvoir au plus profond d’eux-mêmes par leur fils. » 

Nous sommes donc invités, en cette année de la miséricorde, à « fixer notre regard sur Jésus et son visage miséricordieux pour accueillir l’amour de la Sainte Trinité. Oui, frères et sœurs, « Dieu est amour » (1 Jn, 4,8.16). Et cet amour est désormais visible dans toute la vie de Jésus. Sa personne n’est qu’amour, un amour qui se donne gratuitement. ..Tout en Lui parle de miséricorde. Rien en Lui ne manque de compassion… Il guérit les malades qu’on lui présentait (Mt. 14, 14), et donne à manger à une grande foule avec un peu de pain et de poissons (15, 37). Ce qui animait Jésus en toute circonstance n’était rien d’autre que la miséricorde avec laquelle il lisait dans le cœur des hommes et des femmes qu’il rencontrait et répondait à leurs besoins les plus profonds. » 

Il est bon qu’en cette année de la miséricorde, nous prenions le temps de contempler et de méditer dans les évangiles le « Visage du Christ miséricordieux » dans les évangiles : - où Jésus rencontre la veuve de Naïm qui emmenait son fils unique au tombeau (Lc. 7, 15) ; - « l’appel de Mathieu : passant devant le comptoir des impôts, Jésus regarda Mathieu dans les yeux. C’était un regard riche de miséricorde qui pardonnait les péchés de cet homme, et surmontant les résistances des autres disciples, il le choisit, lui, le pécheur et le publicain, pour devenir l’un des Douze »(8). Nous pouvons aussi visiter les paraboles de la « brebis égaré », celle de la pièce de monnaie perdu, et celle du père et des deux fils (Luc 15, 1-32). Dans ces paraboles, Dieu est toujours présenté comme rempli de joie, surtout quand il pardonne. Nous y trouvons le noyau de l’Evangile et de notre foi, car la miséricorde y est présentée comme la force victorieuse de tout, qui remplit le cœur d’amour, et qui console en pardonnant. 

Comme Dieu qui aime et pardonne, nous aussi nous devons avoir ces mêmes sentiments si nous voulons témoigner de l’amour de Dieu. 

Pierre a compris cela quand il demanda à Jésus « combien de fois il fallait pardonner. Jésus répondit : « je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante dix fois sept fois » (Math. 18, 22). 

Frères et sœurs, « la parabole est d’un grand enseignement pour chacun de nous, nous dit le Pape François. A travers les paraboles, Jésus affirme que la miséricorde n’est pas seulement l’agir du Père, mais elle devient le critère pour comprendre qui sont ses véritables enfants. Nous sommes donc invité à vivre de miséricorde parce qu’il nous a été fait miséricorde. Le pardon des offenses devient l’expression la plus manifeste de l’amour miséricordieux, et pour nous chrétiens, c’est un impératif auquel nous ne pouvons pas nous soustraire. Bien souvent, il nous semble difficile de pardonner ! Cependant, le pardon est le moyen déposé dans nos mains fragiles pour atteindre la paix du cœur. Se défaire de la rancœur, de la colère, de la violence et de la vengeance, est la condition nécessaire pour vivre heureux. Accueillons donc la demande de l’apôtre : « Que le soleil ne se couche pas sur votre colère » (Ep. 4, 26). 

Ecoutons surtout la parabole de Jésus qui a établi la miséricorde comme idéal de vie, et comme critère de crédibilité de notre foi 

« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt. 5, 7) C’est la béatitude qui doit susciter notre engagement tout particulier en cette année Sainte. » Comme le Père aime, ainsi aiment les enfants. Comme il est miséricordieux, ainsi sommes-nous appelés à être miséricordieux les uns envers les autres. (9) 

La miséricorde est le pilier qui soutient la vie de l’Eglise. Dans son action pastorale, tout doit être enveloppé de la tendresse par laquelle ont s’adresse aux croyants. Dans son annonce et le témoignage qu’elle donne face au monde, rien ne peut être privé de miséricorde. La crédibilité de l’Eglise passe par le chemin de l’amour miséricordieux et de la compassion. L’Eglise « vit un désir inépuisable d’offrir la miséricorde 

Peut- être avons-nous parfois oublié de montrer et de vivre le chemin de la miséricorde. La tentation d’exiger toujours et seulement la justice a fait oublier qu’elle n’est qu’un premier pas, nécessaire et indispensable, mais l’Eglise doit aller au-delà pour atteindre un but plus haut et plus significatif. Il est triste de voir combien l’expérience du pardon est toujours plus rare dans notre culture. Même le mot semble parfois disparaître. Sans le témoignage du pardon, il n’y qu’une vie inféconde et stérile, comme si l’on vivait dans un désert. Le temps est venu pour l’Eglise de retrouver la joyeuse annonce du pardon. Il est temps de revenir à l’essentiel pour se charger des faiblesses et des difficultés de nos frères et sœurs. Le pardon est une force qui ressuscite en vie nouvelle et donne le courage pour regarder l’avenir avec espérance. » 

(Miséricordiae Vultus N° 1-10) 

« La plus belle porte et la plus grande porte sainte est celle de la Miséricorde divine. » Il n’en demeure pas moins que nous sommes tous invités en cette année de la Miséricorde à ouvrir la porte de notre cœur à la miséricorde de Dieu qui ne demande qu’à y entrer et demeurer avec nous, et en nous pour nous combler d’amour et de paix. 

J’invite les familles à ouvrir grandement leurs portes au Seigneur pour qu’Il entre et demeure dans nos familles pour nous illuminer de son amour miséricordieux. Le Seigneur frappe à nos portes. Ne soyons pas sourd à son appel ! 

Aux communautés sacerdotales et religieuses, ne barricadons pas nos portes. Ouvrons large les portes de nos communautés pour accueillir les assoiffés de la foi, de la justice et de l’amour de Dieu. Soyons des sources d’eaux vives pour nos frères et sœurs désemparés de la vie et qui sont aimés de Dieu. Nous avons reçu gratuitement l’appel de Dieu, gratuitement aussi partageons l’amour de Dieu qui nous habite. « Il n’y a pas de plus amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». A l’image du christ, vivons et témoignons de l’amour de Dieu. 

Que Dieu nous bénisse et nous garde dans son amour et fasse de nous les témoins de sa miséricorde au cœur de l’Islam. 

+ Ambroise Ouédraogo 

jeudi 10 décembre 2015

Lancement dans la région de Maradi de la campagne nationale 2015 de vaccination contre la rougeole

Le Ministre de la Santé Publique, M. Mano Agali, a lancé le dimanche 6 décembre 2015 dans le département de Madarounfa, région de Maradi, l'édition 2015 de la campagne nationale de vaccination contre la rougeole au Niger. Malgré les efforts consentis dans la lutte contre la maladie, le Niger a enregistré 5605 cas de rougeole en août 2015 et c'est pourquoi cette campagne massive de vaccination va contribuer à réduire davantage le nombre de cas de rougeole. Sont concernés par cette campagne de vaccination, habituellement tous les enfants de 0 à 5 ans dans le cadre de la campagne classique de vaccination et de la tranche d’âge de 9 mois à 14 ans dans le cadre de cette vaste campagne nationale.

La rougeole est une maladie humaine cutanée très grave qui se transmet habituellement par contact direct ou par l’air, infectant les muqueuses puis se propageant à tout l’organisme. La rougeole reste l'une des causes importantes de décès du jeune enfant, alors qu’il existe un vaccin sûr et efficace. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, en 2014, il a été notifié 114 900 décès dus à la rougeole dans le monde, soit près de 314 décès par jour ou 13 par heure. Cette organisation est à l’avant-garde de la lutte en vue de l’éradication de la rougeole dans le monde entier grâce à la vaccination antirougeoleuse. Les décès par rougeole dans le monde ont chuté de 79% entre 2000 et 2014. Et l’an passé, environ 85% des enfants dans le monde –contre 73% en 2000– ont reçu une dose de vaccin antirougeoleux avant l’âge d'un an, grâce à l’intervention systématique des services de santé

Serge Xavier Oga

Le Niger envisage de remettre des détenus Boko Haram au Nigeria

Selon une information relayée par Radio France Internationale, le Niger s’apprête à remettre plus d’un demi-millier de prisonniers membres présumés de Boko Haram au Nigeria. Il s’agit d’éléments interpellés sur le sol nigérien depuis février 2015 date de la première attaque de Boko Haram contre le Niger. Ils sont 457 détenus reconnus comme étant de nationalité nigériane qui vont être remis au Nigéria en vertu d’un accord signé en 1988 entre les pays de la CEDEAO dans le cadre de la coopération policière.

En vue de mettre en œuvre rapidement ce transfert de prisonniers, le Nigéria a déjà envoyé au Niger une mission chargée de régler les derniers détails de cette opération. La police nigériane pourra mener des interrogatoires et des enquêtes pour mieux reconstituer l’entourage et l’environnement des détenus.

Après le Nigéria, le Niger envisage une coopération similaire avec le Tchad afin de transférer à N’Djamena les tchadiens présumés membres de Boko Haram, détenus au Niger.

En septembre 2015, le ministre nigérien de l’Intérieur Hassoumi Massaoudou avait annoncé que le Niger détenait plus de 1000 prisonniers de Boko Haram sur son territoire.


La Suisse offre 23 milliards 10 millions au Niger

La Suisse octroie 23 milliards 10 millions de F CFA au Niger. C’est la ministre nigérienne des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Etranger, Mme Kané Aïchatou Boulama, et le secrétaire d'Etat Suisse du Département Fédéral des Affaires Etrangères M. Yves Rossier, qui ont paraphé, cet accord hier à Niamey. Les 23 milliards 10 millions de F CFA vont servir à la mise en œuvre de quatre projets au Niger. Il s’agit du Programme d'Appui à la Petite Irrigation (PAP I), d'un montant 5 milliards 910 millions de F CFA, et qui vise à garantir la sécurité alimentaire et la durabilité économique des exploitations familiales dans les régions de Maradi et Dosso ; du Programme d'Appui aux Collectivités Territoriales (PACT), d’un coût global de 10 milliards 200 millions de F CFA, qui a pour vocation de contribuer à la bonne gouvernance locale et à la citoyenneté responsable dans les régions de Maradi et de Dosso ; du Programme d'Appui aux Processus Électoraux du Niger, d'un montant de 2 milliards 100 millions de F CFA, pour contribuer à la consolidation de la démocratie au Niger en appuyant un processus électoral transparent et apaisé ; et enfin du Programme d'Appui au Secteur de l'Elevage (PASEL) d'un montant de 4 milliards 800 millions de FCFA, qui vise à assurer la sécurisation et le développement des espaces pastoraux et la délimitation des parcours par les collectivités territoriales, les cadres de concertation locaux, les associations d'éleveurs et les services techniques de base dans les régions de Maradi, Dosso et Tillabéry''.
Serge Xavier Oga








L'opposant Hama Amadou devra patienter derrière les barreaux

Ce mercredi 9 décembre 2015 à Niamey, la cour de Cassation du Niger a jugé « irrecevable » la demande de remise en liberté provisoire formulée par les avocats de Hama Amadou. En annonçant à la presse la décision de la cour, Me Niandou Karimou, un des avocats de l’opposant a déclaré "nous attendons de savoir pourquoi c'est irrecevable". Ancien président de l’assemblée Nationale, Hama Amadou était rentré au Niger le samedi 14 novembre 2015 après un exil de plus d’un an à Paris. Il avait été arrêté à sa descente d’avion et conduit à la prison civile de Filingué à une centaine de kilomètres au Nord est de la capitale nigérienne. L’opposant et candidat à la présidentielle du 21 février 2016 et sa seconde épouse sont accusés d’avoir « importé » du Nigeria, des enfants dont ils se sont attribué la paternité.

mercredi 9 décembre 2015

Extrait de la Bulle d'indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde

"Nous avons toujours besoin de contempler le mystère de la miséricorde. Elle est source de joie, de sérénité et de paix. Elle est la condition de notre salut. Miséricorde est le mot qui révèle le mystère de la Sainte Trinité. La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché". (Misericordiae Vultus n°2) Pape François

Bienvenue dans l'année de la Miséricorde


« Je vous encourage à ne pas avoir 

peur de vous laisser embrasser 

par la miséricorde de Dieu 

qui nous attend et pardonne tout.

 Rien n’est plus doux que sa miséricorde. 
Laissons-nous caresser par Dieu 

et prions pour que, par l’intercession de Marie Immaculée, 

la miséricorde s’empare de nos cœurs 

et transforme toute notre vie». 

Pape François

Homélie du Pape hier 8 décembre à l'occasion de l'ouverture du Jubilé de la Miséricorde au Vatican

Frères et sœurs,

D’ici peu, j’aurai la joie d’ouvrir la Porte Sainte de la Miséricorde. Nous accomplissons ce geste, comme je l'ai fait à Bangui, aussi simple que fortement symbolique, à la lumière de la Parole de Dieu que nous avons écoutée, et qui place au premier plan le primat de la grâce. Ce qui revient plusieurs fois dans ces Lectures, en effet, renvoie à l’expression que l’ange Gabriel adresse à une jeune fille, surprise et troublée, indiquant le mystère qui l’envelopperait : « Je te salue, comblée-de-grâce » (Lc 1, 28).

La Vierge Marie est appelée surtout à se réjouir de ce que le Seigneur a accompli en elle. La grâce de Dieu l’a enveloppée, la rendant digne de devenir mère du Christ. Lorsque Gabriel entre dans sa maison, le mystère le plus profond qui va au-delà de toute capacité de la raison, devient pour elle motif de joie, de foi et motif d’abandon à la parole qui lui est révélée. La plénitude de la grâce est en mesure de transformer le cœur, et le rend capable d’accomplir un acte tellement grand qu’il change l’histoire de l’humanité.

La fête de l’Immaculée Conception exprime la grandeur de l’amour de Dieu. Il est non seulement celui qui pardonne le péché, mais en Marie, il va jusqu’à prévenir la faute originelle, que tout homme porte en lui en entrant dans ce monde. C’est l’amour de Dieu qui devance, qui anticipe et qui sauve. Le début de l’histoire du péché dans le jardin de l’Eden se conclue dans le projet d’un amour qui sauve. Les paroles de la Genèse renvoient à l’expérience quotidienne que nous découvrons dans notre existence personnelle. Il y a toujours la tentation de la désobéissance qui s’exprime dans le fait de vouloir envisager notre vie indépendamment de la volonté de Dieu. C’est cela l’inimitié qui tente continuellement la vie des hommes pour les opposer au dessein de Dieu. Pourtant, même l’histoire du péché n’est compréhensible qu’à la lumière de l’amour qui pardonne. Si tout restait cantonné au péché, nous serions les plus désespérées des créatures, alors que la promesse de la victoire de l’amour du Christ enferme tout dans la miséricorde du Père. La Parole de Dieu que nous avons entendue ne laisse pas de doute à ce sujet. La Vierge Immaculée est devant nous un témoin privilégié de cette promesse et de son accomplissement.

Cette Année Sainte extraordinaire est aussi un don de grâce. Entrer par cette Porte signifie découvrir la profondeur de la miséricorde du Père qui nous accueille tous et va à la rencontre de chacun personnellement. C'est Lui qui nous cherche, c'est Lui qui vient à notre rencontre. Ce sera une Année pour grandir dans la conviction de la miséricorde. Que de tort est fait à Dieu et à sa grâce lorsqu’on affirme avant tout que les péchés sont punis par son jugement, sans mettre en avant au contraire qu’ils sont pardonnés par sa miséricorde (cf. Augustin, De praedestinatione sanctorum 12, 24) ! Oui, c’est vraiment ainsi. Nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement, et dans tous les cas le jugement de Dieu sera toujours à la lumière de sa miséricorde. Traverser la Porte Sainte nous fait donc nous sentir participants de ce mystère d’amour. Abandonnons toute forme de peur et de crainte, parce que cela ne sied pas à celui qui est aimé ; vivons plutôt la joie de la rencontre avec la grâce qui transforme tout.

Aujourd’hui, ici à Rome et dans tous les diocèses du monde, en franchissant la Porte Sainte, nous voulons aussi rappeler une autre porte que, il y a cinquante ans, les Pères du Concile Vatican II ont ouverte vers le monde. Cette échéance ne peut pas être rappelée seulement pour la richesse des documents produits, qui jusqu’à nos jours permettent de vérifier le grand progrès accompli dans la foi. Mais, en premier lieu, le Concile a été une rencontre. Une véritable rencontre entre l’Église et les hommes de notre temps. Une rencontre marquée par la force de l’Esprit qui poussait son Église à sortir des obstacles qui pendant de nombreuses années l’avaient refermée sur elle-même, pour reprendre avec enthousiasme le chemin missionnaire. C’était la reprise d’un parcours pour aller à la rencontre de tout homme là où il vit : dans sa ville, dans sa maison, sur son lieu de travail… partout où il y a une personne, l’Église est appelée à la rejoindre pour lui apporter la joie de l’Évangile, apporter la Miséricorde et le pardon de Dieu. Une poussée missionnaire, donc, qu’après ces décennies nous reprenons avec la même force et le même enthousiasme. Le Jubilé nous provoque à cette ouverture et nous oblige à ne pas négliger l’esprit qui a jailli de Vatican II, celui du Samaritain, comme l’a rappelé le bienheureux Paul VI lors de la conclusion du Concile. Franchir la Porte Sainte nous engage à faire nôtre la miséricorde du bon samaritain

lundi 7 décembre 2015

Les abbés Narcisse et Francis ont reçu l’ordination presbytérale le samedi 5 décembre 2015

Depuis le samedi 5 décembre 2015, le clergé diocésain de Maradi compte deux membres de plus. En effet, après 8 ans au séminaire, les abbés Narcisse Ayéda et Francis Ilboudou ont été ordonnés prêtres à la Cathédrale Notre Dame de Lourdes de Maradi par Monseigneur Ambroise Ouédraogo entourés pour la circonstance des prêtres du Niger et du Burkina Faso. Les deux prêtres rejoignent ainsi le petit groupe des prêtres diocésains de Maradi qui sont désormais au nombre de cinq au service des fidèles catholiques de ce pays très majoritairement musulmans. La cérémonie proprement dite, a commencé par l’appel des deux candidats. C’est le curé de Maradi qui a eu la charge d’appeler les deux élus " Que ceux qui vont être ordonnés prêtres s'avancent ". Et à l’appel de leur nom, les ordinands ont répondu : " Me voici ! "

Après donc le rite de présentation, et l’approbation de l’assemblée qui s’est levée et a approuvé le choix des deux jeunes prêtres par un chant d'acclamation, les deux prêtres ont été invités à prendre place à l’autel en tant que diacre. La cérémonie s’est poursuivie par la liturgie de la Parole et l’homélie. Et au début de son homélie, Mgr Ambroise Ouédraogo a rendu grâce à Dieu pour tous les biens qu’il fait à son Eglise-Famille de Dieu qui est à Maradi. Cette ordination se déroule à quelques jours de l’ouverture officielle de l’année de la miséricorde et l’Evêque y voit ainsi un signe de la miséricorde : "Soyez forts dans la foi, n’ayez pas peur ! . C’est le message que Dieu nous donne, en nous donnant la joie d’ordonner nos deux diacres : Francis ILBOUDO et Narcisse AYEDA, au seuil de l’ouverture de l’année de la MISERICORDE voulue par sa Sainteté le Pape François et qui s’ouvrira le 8 décembre en la fête de l’Immaculée Conception". 


S’adressant aux jeunes prêtres, l’Evêque de Maradi leur a demandé de ne pas être des bergers mercenaires : "Narcisse… Francis…. Vous avez choisi l’Evangile du Bon Pasteur comme texte central pour votre ordination. Savez-vous que le prophète Ezéchiel avait maudit les chefs d’Israël en les qualifiant de mauvais bergers parce qu’ils ne cherchaient qu’à exploiter leur peuple ?.... Alors, ne soyez pas des bergers mercenaires et ne fuyez pas devant le danger en abandonnant votre troupeau. A l’image du Christ devenez chaque jour le berger selon le cœur de Dieu, c'est-à-dire imitez la vie du Bon Pasteur : le Christ. Il connaît ses brebis et ses brebis le connaissent". Il leur a ensuite demandé de se laisser guider par l’esprit de leur devise, de faire des communautés chrétiennes de vrais témoins de l’amour de Dieu au Niger et d’éviter "d’être objet de scandale pour vos frères et sœurs baptisés par votre comportement. Ne soyez pas des bergers mercenaires".

Après l’homélie, l’invocation à l'Esprit Saint, place à la liturgie de l'ordination
Après l'invocation à l'Esprit Saint, Mgr Ambroise Ouédraogo a invité les candidats au sacerdoce à exprimer publiquement leur volonté de recevoir l'ordination presbytérale, pour le ministère de la Parole, des sacrements, de la prière et de la charité pastorale.
Les abbés Francis et Narcisse ont ensuite prononcé leur vœu de fidélité et d’obéissance à l’Evêque. Ils se sont approché de l'évêque et, agenouillé devant lui, ont mis leurs mains jointes entre les mains de l'évêque pour signifier cette obéissance. 
Le peuple de Dieu a prié pour les ordinands en chantant la litanie des saints. L’Eglise de Dieu qui est à Maradi en prière, a supplié la Sainte Mère de Dieu, les anges et tous les saints de s'unir à sa supplication pour ceux qui, humblement prosternés, ont été présentés pour exercer le ministère presbytéral.
Ensuite, l’Evêque a imposé les mains sur la tête des jeunes prêtres suivis des autres prêtres. Ainsi donc la mission qui vient de Dieu est transmise à Narcisse et à Francis et l’œuvre de Dieu demeure transmise de génération en génération. 
Les jeunes prêtres ont ensuite reçus l'étole sacerdotale et la chasuble et l’Evêque de Maradi a oint leurs mains avec le saint Chrême en ces termes : "Que le Seigneur Jésus Christ, lui que le Père a consacré par l'Esprit Saint et rempli de puissance, vous fortifie pour sanctifier le peuple chrétien et pour offrir le sacrifice eucharistique." Narcisse et Francis ont ensuite reçu une patène et un calice qu'ils présenteront à Dieu au nom de tout le peuple fidèle dans leur célébration eucharistique.
Ils ont été accompagnés à la sacristie par le Curé de Maradi et sont revenus sous l’ovation de l’assemblée vêtus de leurs habits liturgiques. Ils sont désormais prêtres à jamais selon l’ordre du roi Melchisédech. L’évêque de Maradi leur a ensuite donné le baiser de paix suivis des autres prêtres, des familles et des fidèles. 

Désormais prêtres, les Pères Narcisse Ayeda et Francis Iboudou ont ensuite été invité à prendre place à l’autel pour la liturgie de l’Eucharistie. Pour la première fois, ils ont concélébré au côté de l'évêque et ont rendu grâce à Jésus Christ et offrir en sa mémoire, le sacrifice qui réconcilie l'humanité avec Dieu.


Ils sont devenus pasteurs et travailleront à la propagation de la Bonne Nouvelle aux côtés des Pères de la Société des missionnaires d'Afrique (Pères Blancs) et de la Congrégation du Très-Saint-Rédempteur (Rédemptoristes des Sœurs Notre Dame des Apôtres, des Filles de Saint Cœur de Marie, des Sœurs de Saint Joseph de Cluny et de la Fraternité des servantes du Christ.
L’ordination de deux prêtres intervient presque 7 ans après la dernière ordination dans le diocèse de Maradi. 
Serge Xavier Oga


vendredi 4 décembre 2015

Qui est l'Abbé Narcisse Ayeda?



« La moisson est abondante mais les ouvriers sont peu nombreux (Luc 10, 2) Avec Marie avançons dans l'espérance ». C’est la devise sacerdotale de l’abbé Narcisse Ayeda qui sera ordonné  à Maradi prêtre ce samedi 5  décembre 2015 par Mgr Ambroise Ouédraogo. Fils de Laurent AYEDA et de DEDONOUGBO Thérèse, l’abbé Narcisse est né le 29 octobre 1984 à Maradi au Niger. Il est entré au grand séminaire le 15 octobre 2007 et a été ordonné diacre le 24 juin 2014 à Ouagadougou.





mercredi 2 décembre 2015

Qui est l'abbé Francis Patindé IlBOUDO?

Ce samedi 5 décembre 2015, l’abbé Francis Patindé IlBOUDO sera ordonné prêtre par Mgr Ambroise Ouédraogo, Evêque de Maradi. Fils de ILBOUDO Kamsongo Alphonse et de ROUAMBA Tanga Martine, l’abbé Francis est né en 1978 à Zambanéga/Tanghin Dassouri au Burkina Faso. Il est entré au séminaire le 15 Septembre 2002 et a été ordonné diacre le 21 Juin 2015 à Koumi au Faso. Sa devise est : Tout à Jésus Roi d'Amour par Marie Notre Dame du Perpétuel Secours.

Caritas Dakar lance un projet d’appui à la lutte contre la pauvreté et l’émigration clandestine des jeunes dans la banlieue

Caritas Dakar lance un projet d’appui à la lutte contre la pauvreté et l’émigration clandestine des jeunes dans la banlieue de Pikine, le 08 décembre 2015, sous la présidence de Monseigneur Benjamin Ndiaye, Archevêque de Dakar. La cérémonie de lancement est prévue à partir de 09h00 au siège de la Mairie de Diamaguéne Sicap Mbao, en présence des autorités administratives, religieuses et coutumières de la localité

Financé par le diocèse de Rothenburg Stuttgart en Allemagne, pour un coût global de 145 273 000 F.CFA, ce projet, réalisé en collaboration avec le Secrétariat National de Caritas Sénégal, intervient au niveau de quatre Communes d’Arrondissement de Thiaroye (Diamaguéne Sicap Mbao, Thiaroye Gare, Tivaoune Diaksao, Thiaroye sur Mer), pour une durée de deux ans.

Il contribuera à la réduction de la pauvreté dans la banlieue de Dakar et du phénomène de l’émigration clandestine des jeunes, par l’ amélioration de la situation socioéconomique des ménages vulnérables dans quatre communes d’arrondissement de Thiaroye, département de Pikine et la conscientisation des jeunes sur les dangers liés à l’émigration clandestine et ses conséquences sur la société et l’économie nationale.

Ce projet vise directement cent (100) ménages qui bénéficieront des distributions de vivres ; cent (100) femmes chefs de ménages pour des financement et le renforcement des capacités de gestion de cent (100) femmes chefs de ménages. Il portera également un volet animation/sensibilisation sur les méfaits de l’émigration clandestine ciblant 97.500 personnes

A terme, Caritas Dakar cible une population estimée à 194.985 personnes.

mardi 1 décembre 2015

Message du président nigérien à la Cop 21 "Paris ne sera pas une conférence de plus mais « la conférence » où les dirigeants du monde auront pris, dans un esprit de solidarité, les décisions qu'il faut".

« Excellence Monsieur François Hollande, Président de la République française,
Majestés, Mesdames et Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement,
Monsieur le Secrétaire General des Nations Unies,
Mesdames, Messieurs,

Permettez- moi, avant tout propos, d'exprimer ma profonde compassion au peuple Français, suite aux attaques terroristes perpétrées par des individus lâches et barbares, le 13 Novembre dernier à Paris, qui ont fait malheureusement de nombreuses victimes innocentes.
Aujourd'hui, les dirigeants de toutes les nations du monde se retrouvent à Paris, mobilisés autour d'un seul thème, la sauvegarde de notre bien commun : la planète terre.
Les peuples du monde entier, en particulier les plus jeunes, inquiets de l'avenir de la planète, attendent avec anxiété et impatience les décisions que nous pendrons pour inverser un scénario catastrophe, que toutes les observations, analyses, et études scientifiques confirment comme inéluctable.
Nous n'avons pas le droit de les décevoir. Nous n'avons pas le droit de trahir leur espérance.
Les décisions qui seront prises par la conférence pour atténuer et ralentir l'élévation de la température du globe, cause principale du changement climatique, doivent être accompagnées de mesures visant à s'adapter aux effets des variations climatiques qui du reste, sont déjà tangibles dans certains pays comme le Niger. Dans mon pays les effets du changement climatique se traduisent non seulement par l'augmentation des températures extrêmes, mais aussi, dans la même saison, par des périodes de sécheresse suivies de périodes d'inondations provoquant dans les deux cas des pertes et dommages considérables et mettant à mal la résilience des populations. Je peux aussi parler du Lac Tchad qui se meurt et du Fleuve Niger qui s'ensable.
Le Niger et tous les pays du Sahel attendent par conséquent des pays partenaires développés et émergeants, un signal fort sur leurs engagements, notamment celui de mobiliser 100 milliards de dollars par an jusqu'en 2020 pour financer les politiques climatiques à travers les fonds verts, ce montant devant être revu à la hausse au-delà de cette période.
A l'instar des autres Etats parties à la Convention Cadre sur les Changements Climatiques, mon pays le Niger, pleinement conscient du devoir qui est le sien, a présenté sa contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN) comportant des actions d'atténuation et des actions d'adaptation.
Les actions d'atténuation concernent l'accroissement des capacités d'absorption des puits de carbone et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ainsi des mesures sont envisagées sur l'ensemble des zones écologiques pour augmenter la résilience des écosystèmes et des ménages, séquestrer le carbone, aménager durablement les formations forestières, améliorer le taux d'accès à l'électricité, réduire la demande de bois énergie, promouvoir les énergies renouvelables notamment par la construction du barrage hydroélectrique de Kandadji, améliorer l'efficacité électrique dans l'industrie et l'habitat.
Les actions d'adaptation concernent la restauration des terres agro-sylvo-pastorales, la régénération naturelle assistée, la fixation des dunes, l'aménagement des forêts naturelles, la plantation de haies vives et des espèces à usages multiples, et la promotion de la foresterie privée.
Les projections du 5ème Rapport du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC), nous indiquent que sans actions ambitieuses sur les réductions des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l'augmentation moyenne de la température mondiale risque de s'accélérer au cours de ce siècle, pour dépasser le seuil de basculement irréversible des écosystèmes qui est de 2°C.
Le Niger engage vivement les Etats membres que nous sommes à agir dans le cadre d'un accord que nous voulons complet solidaire et contraignant, pour réduire fortement les émissions mondiales, de façon à contenir l'élévation de la température moyenne du globe en dessous de 1,5°C à l'horizon 2100, car de l'avis des experts, le seuil de 2°C en moyenne communément annoncé se traduirait en fait, pour l'Afrique par une élévation moyenne de température de 3,5°C, et de 5°C pour le Niger.
Mais le Niger attend évidemment de voir cet accord réserver une place de choix aux questions importantes notamment la prise en compte, de manière équilibrée, des actions d'atténuation et des actions d'adaptation en ce qui concerne le financement, ainsi que la définition de mécanismes clairs pour garantir ce financement.
Majestés, Mesdames et Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement,
Il est en définitive temps, que la Communauté internationale s'accorde autour d'un accord universel assorti d'un agenda de solutions, reposant sur le principe de responsabilité collective mais différenciée. L'Afrique avec une contribution aux émissions de 2% se présente comme une victime subissant les effets des émissions à effet de serre des pays développés et émergeants. Il faut que les pollueurs payent suivant le principe universellement admis du pollueur payeur.
Je fonde l'espoir que Paris ne sera pas une conférence de plus mais « la conférence » où les dirigeants du monde auront pris, dans un esprit de solidarité, les décisions qu'il faut. Et en cela, j'en suis confiant, au vu de la détermination qui nous anime tous.

Je vous remercie de votre attention./. ».

vendredi 27 novembre 2015

La promotion du vivre-ensemble au Niger au cœur d’une rencontre au centre Siloé

La Commission "Jeunes" et la Commission pour le "dialogue islamo-chrétien" de l'Eglise catholique au Niger ont tenu une rencontre conjointe, du 11 au 12 novembre 2015, au centre Siloé (à 20 km de Niamey). Objectif : œuvrer ensemble pour le vivre-ensemble entre jeunes catholiques et musulmans au Niger. 15 prêtres, religieuses et laïcs des diocèses de Niamey et de Maradi ont pris part à cette rencontre d'échanges et de réflexion.


Dans son mot d'ouverture, Mgr Ambroise Ouédraogo, Président des 2 Commissions, a dit que « la rencontre a été organisée pour trois raisons. D'abord, parce que les 2 commissions ont une même cible : la jeunesse. Ensuite, parce qu'après les événements tragiques qu'a vécu l'Eglise au Niger les 16 et 17 janvier 2015, il est devenu impératif que les 2 commissions travaillent en synergie pour promouvoir un vivre-ensemble réussi au sein de la jeunesse nigérienne. Pour cela, la CADEV-Niger est prête à nous accompagner, a ajouté Mgr Ambroise. Enfin, il existe à Niamey une organisation de jeunes pour le dialogue interreligieux. Il nous faut les appuyer, a-t-il conclu ».

Niger, une attaque à la roquette fait 18 morts dans le village de Gogone

Dix-huit personnes tuées dont le grand Iman du village égorgé par son propre neveu, onze blessés et une petite fille de trois ans portée disparue, c’est le bilan d’une énième attaque des éléments de Boko Haram dans le village de Gogone à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de Bosso dans la région de Diffa dans la nuit de mercredi, 25 novembre 2015. Le village de Gogone a été attaqué à la roquette à l’heure de la prière du soir avant de venir égorger certaines victimes. Hormis les pertes en vie, les assaillants ont brûlé 76 habitations, 2 véhicules, plusieurs motos et des moulins,…

Le Niger en cette douloureuse circonstance, invite l'ensemble des Ulémas du Niger à saisir l'occasion de la Grande prière de Juma'a de ce vendredi pour réciter des prières pour le repos éternel des armes des martyrs, pour la victoire des Forces de Défense et de Sécurité qui, fidèles à leur serment, continuent de traquer Boko Haram, dans tous les coins et recoins du Lac Tchad.

Dans une interview à l’édition en ligne de Jeune Afrique, M. Mohamed Bazoum, ministre d'État à la Présidence du Niger, avait déclaré au sujet de la lutte contre Boko Haram, "tant que le Nigeria n'aura pas déployé son armée le long de notre frontière et occupé durablement les villes de Damasak et de Malam Fatori, nous serons vulnérables à des incursions de Boko Haram".
Serge Xavier Oga.

jeudi 26 novembre 2015

L'Evêque de Maradi ordonne ce 5 décembre 2015 deux prêtres diocésains


Cinquième journaliste arrêté en l'espace de 10 jours

Les temps sont durs pour les journalistes nigériens durant cette période de pré campagnes électorales. Depuis le 23 novembre 2015, Souleymane Salha, directeur de publication du Courrier est en garde à vue à la police judiciaire de Niamey. Il est cinquième journalistes interpellées en l’espace de 10 jours au Niger. L’arrestation du directeur de publication du Courrier serait liée à la dernière Une du journal en date du 19 novembre « Un ordre illégal » parlant de l’arrestation de Hama Amadou. 

D’autres journalistes nigériens dans l’exercice de leur profession ont été brièvement interpellés par la police toujours à Niamey. Le 14 novembre 2015, le journaliste Alou Aboubacar de TV Niger 24 et son cameraman Abdoulaye Souley, le journaliste de Sidikou Harouna et son cameraman Luc Oga de TV Bonferey  ont été arrêtés et ont passé une journée dans les locaux de la police judiciaire. Leurs téléphones portables et leurs matériels des journalistes ont été confisqués.

Le 19 octobre dernier, cinq journalistes couvrant une manifestation de scolaires nigériens avaient été également interpellés. Ils ont été libérés et leurs matériels leurs avaient été restitués le lendemain.

Cette situation préoccupe les organisations de défense de liberté de presse à l’intérieur comme à l’extérieur du Niger. Cette semaine, Reporters sans frontières a dénoncé l'arrestation de Souleymane Salha qui selon elle a été effectué en « totale violation de la loi nigérienne sur la liberté de la presse ».

Le Niger a été le premier pays en Afrique qui a signé la Déclaration de la Montagne de la Table dépénalisant les délits de presse en 2011.

Serge Xavier Oga

mardi 24 novembre 2015

Le FIMA 2015 reporté par craintes d'attentats terroristes

La dixième édition du Festival International de la Mode Africaine "FIMA" n’aura pas lieu. Initialement prévu du 25 au 29 novembre à Niamey, ce rendez-vous des amateurs de la mode a été reporté par craintes d'attaques terroristes. C’est le styliste nigérien et organisateur du festival, Seidnaly Sidhamed alias Alphadi qui a annoncé la nouvelle ce jour lors d’une conférence de presse à Niamey. Le FIMA est un festival de la mode qui se tient au Niger depuis 1998 tous les deux ans. 


Un incendie fait 18 morts dans un centre d’hébergement de migrants en Algérie

Dix-huit migrants subsahariens dont deux enfants et trois femmes sont morts ce mardi en Algérie dans l’incendie de leur centre d’accueil à Ouargla à 800 km au sud d’Alger. Selon les autorités de la protection civile algérienne, l’incendie sans doute d’origine accidentelle s’est déclaré à 02 H00 GMT. Hormis les décès, une cinquantaine de migrants sont blessés. Un court-circuit serait à l’origine de ce drame selon la présidente du Croissant Saïda Ben habiles.
Serge Xavier Oga



lundi 23 novembre 2015

Message du Président du Niger à son homologue malien suite à l’attaque terroriste au Radisson de Bamako

"Monsieur le Président et Cher Frère,

Le terrorisme djihadiste vient de se manifester une fois de plus au Radisson Blu de Bamako, à travers l'attaque et la prise d'otages de ce vendredi 20 novembre 2015, qui s'est malheureusement soldée par la mort d'une vingtaine de victimes innocentes.

Le Niger condamne de la manière la plus forte ces actes ignobles, qui sont en marge de toute forme de civilisation et, surtout, en marge de la religion musulmane dont se réclament leurs auteurs.

Les considérables efforts engagés par le Gouvernement du Mali pour consolider la paix, promouvoir la réconciliation nationale et améliorer les conditions de vie des maliens sont pour le Niger et, j'en suis convaincu, pour l'ensemble des pays de notre sous-région, des bases propices à l'affirmation d'une nation stable et prospère, qui jouera pleinement le rôle qui est le sien dans l'approfondissement du processus d'intégration qui mobilise aujourd'hui nos gouvernements.

Le Niger reste plus que jamais solidaire des actions légitimes du peuple malien contre la barbarie et l'obscurantisme et réaffirme son engagement dans le partenariat solide qui le lie au Mali et aux partenaires du Mali à ce sujet. 

En vous renouvelant l'expression de la solidarité du Niger au Mali et, tout en félicitant les Forces de Défense et de Sécurité maliennes pour leur travail dans le dénouement de cette prise d'otages, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président et Cher Frère, l'assurance de ma très haute considération".

François prie pour les victimes de l'attentat de Bamako

Le Pape François condamne fermement la violence aveugle. Après le tragique attentat survenu dans un hôtel de Bamako, au Mali, il a fait parvenir un message à l’archevêque de la ville, Mgr Jean Zerbo.

Le Radisson Blu de Bamako, établissement chic fréquenté par des diplomates, hommes d'affaires et autres expatriés, a été attaqué le matin du vendredi 20 novembre 2015 par des hommes armés qui y ont retenu en otage quelque 170 clients et employés. Les forces maliennes sont intervenues avec l'appui de forces de l'ONU de la France et des États-Unis. L’assaut a été revendiqué par un groupe djihadiste.

Le bilan est de 21 à 27 morts selon les sources. Le Saint-Père se dit consterné par cette violence aveugle et implore de Dieu la conversion des cœurs et le don de la paix. Le Pape François s’associe par la prière à la peine des familles endeuillées et à la tristesse des Maliens. Il confie toutes les victimes à la miséricorde de Dieu, le priant de les accueillir dans sa lumière. Il exprime sa profonde sympathie aux personnes blessées et à leurs familles, demandant au Seigneur de leur apporter réconfort et consolation dans leur épreuve. Il invoque enfin l’abondance des Bénédictions divines sur toutes les personnes touchées par ce drame.

Selon l’AFP, les enquêteurs sont sur plusieurs pistes dans leurs recherches sur les commanditaires, complices éventuels et auteurs de l’attaque meurtrière de vendredi. L’état d’urgence a été décrété pour dix jours dans l’ensemble du pays qui observera à partir de lundi 23 novembre 2015 un deuil national de trois jours.

jeudi 19 novembre 2015

Messe de lancement des activités des jeunes de Niamey

De nombreux jeunes venus de toutes les paroisses de Niamey se sont retrouvés à la paroisse saint Augustin pour célébrer ensemble une messe, le dimanche 08 novembre 2014, à 16 heures. Présidée par l'Archevêque de Niamey, Mgr Laurent Lompo, cette messe marque le lancement des activités des jeunes au niveau sectoriel. Journée de fraternité, marche de carême, olympiades, formation des jeunes sur la politique en prélude aux élections présidentielles, législatives et municipales... 
Telles sont entre autres activités annoncées par l'aumônier sectoriel des jeunes, père Flavien Lawali Idi, pour cette année pastorale.

Dans son homélie, Mgr Laurent a recommandé aux jeunes de prendre à cœur ces activités et de s'engager dans leurs paroisses respectives. Selon lui, les jeunes sont l'avenir de la société et de l'Eglise, et ils doivent y jouer pleinement leur rôle. Il leur a aussi demandé de ne pas se laisser influencer par « la culture de l'image qui pousse de plus en plus de personnes à paraître plutôt qu'à être ». Profitant de l'occasion, l'Archevêque de Niamey a souligné qu' « aujourd'hui, l'Evangile nous met en garde contre une attitude que chacun de nous porte consciemment ou inconsciemment en lui : l'hypocrisie. » Et de mettre chacun face à sa conscience en ces termes : « à l'écoute de la Parole de Dieu aujourd'hui, chacun doit se poser cette question : qu'est-ce qui passe en premier chez moi ? Le souci de l'être ou celui du paraître ? » Poursuivant, le Pasteur de l'Eglise de Niamey a dénoncé « les relations humaines aujourd'hui empreintes de fourberie et de mensonge ». Et de déclarer : « cela devient plus grave si le croyant s'installe dans cette attitude sans se laisser interroger par la Parole de Dieu », avant d'enseigner : « Dieu veut que nous soyons toujours vrais dans ce que nous sommes et faisons ». Mgr Laurent a également exhorté les jeunes à être fier d'être chrétiens et à vivre leur foi sans peur ni honte, pour transformer la société dans laquelle ils vivent. « Pour ce faire, soyez des jeunes : qui agissent au lieu de critiquer ; qui sont enracinés dans la foi, afin de transmettre le feu de l'amour du Christ aux autres ; qui sont engagés dans la vie de leurs paroisses ; qui se démarquent de la masse qui veut vivre sans repères », a-t-il conclu.

Après la messe célébrée dans une ambiance de grande joie, les jeunes se sont retrouvés dans la cour de l'église pour un temps d'animation et d'échange autour d'un pot.

Les membres du Comité Mixte de Dialogue Inter religieux du Diocèse de Maradi à l'école de la Communication.

Du 16 au 19 novembre 2015 a eu lieu à Birni Konni une session de renforcement de capacités en communication culturelle croisée et en communication religieuse croisée dans le cadre du Projet pour le Renforcement de Capacités pour l’Action Communautaire Inter religieuse. Ils sont une dizaine de participants, musulmans et chrétiens venus d’Agadez, de Zinder, Maradi, Tahoua et de Birni Konni à prendre part à cette rencontre en présence de l’Evêque de Maradi, Mgr Ambroise Ouédraogo. Cette session de 4 jours a permis d’outiller les participants sur différents aspects communicationnels dans le cadre du dialogue inter-communautaires et inter religieux. 

En ouvrant la session le lundi 16 novembre 2015, l’Evêque de Maradi a remercié les participants pour leur disponibilité à travailler ensemble dans le respect de leur chemin particulier pour la construction de la paix au Niger. Au Niger, chrétiens et musulmans doivent travailler ensemble pour que la cohabitation et la coexistence demeurent pacifiques. Au cours de cette session les participants ont été formés sur la communication culturelle croisée et la communication religieuse croisée. La formatrice Shamsia Ramadhan, Program Manager au Projet de Renforcement de Capacités pour l’Action Communautaire Inter religieuse de Catholic Relief Services Kenya dans son premier exposé a d’abord défini la communication avant d’aborder les différents processus de communication, les freins à la bonne communication, les caractéristiques d’une communication efficace,... Elle  a ensuite abordé le concept de culture et de religion pour permettre aux participants de bien comprendre les différences entre la culture et la religion et les interactions entre les deux concepts. S’agissant de la communication dans le cadre du dialogue interreligieux, elle requiert patience et courage, une ouverture d’esprit, une disponibilité qui permet de se familiariser avec l’autre, de comprendre sa culture et partager.

Cette formation qui s’inscrit dans le cadre d’un module de formation en plusieurs étapes est organisée dans le cadre du projet de Renforcement de Capacités pour l’Action Communautaire Inter religieuse, un projet qui intervient dans 6 pays africains : l’Egypte, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya, le Nigéria et le Niger. La première formation a parlé de justice et la paix confessionnelle, la sensibilité aux conflits pour l’action interreligieuse, la seconde a été consacrée au partenariat et à la collaboration, le leadership transformatif et la gestion du changement, la troisième formation qui est l’actuelle est consacrée à la communication.

Tout ce processus vise la prévention des conflits dans l’espace nigérien. D’ores et déjà à Konni un embryon de vivre ensemble est en gestation. 24 jeunes, 44 femmes catholiques et musulmans mutualisent leurs efforts et s’engagent à œuvrer ensemble pour la prévention des conflits et pour la coexistence pacifique. Les participants ont visité un projet connecteur de jeunes et femmes catholiques et musulmanes de Konni. La passerelle d’échanges et de connexion voulues, se fera via   un projet de 19 mois à travers le projet Paix, Réconciliation et Développement à travers le Dialogue Inter Religieux dans la ville de Birnin N’Konni. Les jeunes ont décidé hormis des activités d’intérêts communautaires et de sensibilisation, de disposer de matériels qui leur permettront de générer de l'argent pour supporter leurs différentes actions. Le projet a mis à leur disposition des réfrigérateurs, des chaises de location et une sonorisation de location. Ensemble jeunes musulmans et chrétiens ont construit un local pour tenir leurs réunions et se retrouver régulièrement pour échanger. Avec les femmes les échanges se poursuivent pour trouver les points de connexions pour des activités d’intérêts communautaires. 

Serge Xavier Oga

mardi 17 novembre 2015

Attentats de Paris, le Président du Niger présente les condoléances à la France

« Monsieur le Président,
La France vient d'être victime d'attentats terroristes particulièrement meurtriers impliquant des dizaines de victimes innocentes, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015.
En ces très graves moments, je tiens à exprimer à la France et, en particulier aux victimes et à leurs familles, nos sincères condoléances et notre solidarité. Le Niger et son Gouvernement sont particulièrement consternés par ces actes inqualifiables, qui viennent malheureusement confirmer de la manière la plus criante, l'absurdité, la cruauté et l'aveuglement des acteurs du terrorisme, tout autant que leur imprévisibilité.
Parce qu'il est si pernicieux, le terrorisme est un défi permanent à toutes les nations du monde et je tiens à saluer l'engagement courageux et volontaire du Gouvernement français, dont les actions concluantes ont permis de mieux le combattre, aussi bien en France que dans d'autres théâtres où son aide a été opportunément sollicitée.
En vous renouvelant l'expression de la solidarité et de la compassion du Niger à la France, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'assurance de ma très haute considération./. ».

lundi 16 novembre 2015

Hama Amadou en prison au Niger depuis samedi

L'opposant et candidat à la présidentielle de 2016, Hama Amadou exilé à Paris depuis septembre 2014 est arrivé à Niamey le samedi 14 novembre 2015. Sous le coup d’un mandat d’arrêt national, Hama Amadou et sa seconde épouse sont accusés d’avoir « importé » du Nigeria, des enfants dont ils se sont attribué la paternité. L’opposant candidat dès sa descente d'avion a été déposé à la prison civile de Filingué à l’ouest du pays. 

Toute la journée du samedi, des heurts ont opposé les militants du parti de Hama Amadou aux forces de l’ordre aux abords de l’aéroport de Niamey. Plusieurs militants et hauts cadres du parti ont été arrêtés par la police.

Niger : Urgence Diffa, Caritas Développement Niger poursuit ses actions en faveur des populations victimes de la secte Boko Haram dans la région de Diffa

Dans la région de Diffa au Niger, depuis le 3 novembre 2015, les équipes de la Caritas Développement Niger mènent plusieurs activités sur le terrain en faveur des déplacées et des populations hôtes dans les communes de Goudoumaria, Mainé Soroa et Diffa. Pendant 3 mois, Caritas Développement Niger va aider 1000 ménages déplacés du Nigéria et 1000 ménages hôtes de la région de Diffa et former 200 jeunes filles et garçons des communes cibles sur plusieurs thématiques. 

En ce moment sur le terrain chacun des 1000 ménages déplacés nigérians a reçu 2 couvertures, 2 nattes, 3 moustiquaires, 2 marmites, 1 louche et 1 plateau pour repas ainsi que la somme de 27500 F CFA en cash. Ils sont 50 ménages à Goudoumaria, 300 à Mainé Soroa et 650 à Diffa concernés par cette action de solidarité de la Caritas en faveur des déplacés du Nigéria qui ont trouvé refuge dans plusieurs localités de la région de Diffa. Les 1000 ménages recevront en décembre 2015 et janvier 2016 une autre assistance constituée de 27500 F CFA, de 5 morceaux savons, d’un litre d’eau de javel, de 30 comprimés Aqua Tabs et d’un récipient de conservation d’eau de boisson.

Faisant écho à la générosité des communautés hôtes de la région de Diffa qui accueillent les déplacés qui ont fui les violences au nord-est Nigéria en détresse, Caritas Développement Niger va également aider 1000 ménages hôtes dont 325 à Diffa, 325 à Mainé Soroa et 350 à Goudoumaria. Cette assistance sur 3 mois (novembre, décembre 2015 et Janvier 2016) est constituée de 27500/mois, 5 morceaux savons, 1 litre d’eau de javel, 30 comprimés Aqua Tabs pour la purification de l'eau d'alimentation et un récipient de conservation d’eau potable.

Le choix porté sur ces activités se justifie par les entretiens avec les déplacés et les populations hôtes lors de l’évaluation initiale des besoins, réalisée par le bureau diocésain de Maradi, mais aussi par les résultats des autres évaluations réalisées aussi bien par le gouvernement que par la communauté humanitaire de Diffa.

Cette aide d’urgence de la Caritas Développement Niger vise à renforcer les capacités de résilience des personnes déplacées du Nigeria et les populations des villages d’accueil vivant dans une extrême vulnérabilité. A travers le cash transfert, la CADEV Niger veut donner aux populations hôtes et aux déplacées des revenus leur permettant de prendre en charge une partie de leurs besoins alimentaires en achetant sur les marchés locaux ce dont ils ont besoin. Cette aide humanitaire de la Caritas Développement Niger va touchera indirectement 14500 personnes.

Aujourd’hui plus qu’hier, les populations hôtes et déplacées de la région de Diffa demeurent confrontés aux énormes difficultés d’accès aux vivres et aux autres moyens de subsistance. C’est pourquoi CADEV Niger a sollicité et obtenu de ses partenaires du réseau Caritas Internationalis (Caritas Espagne, Caritas Italiana, Caritas Japon, Caritas Danemark, Caritas Corée du Sud, Développement et Paix Canada, Secours Catholique Caritas France, Caritas Belgique, Caritas Angleterre et Pays de Galles CAFOD, Caritas Luxembourg, Catholic Releif Services Niger) le financement d’un projet d’Urgence en faveur des déplacées et des populations hôtes qui ont accueilli avec humanisme et respect leurs et sœurs du Niger malgré la situation de précarité dans laquelle elles végètent depuis quelques années.

Pour rappel, la Caritas Développement Niger est présente aux côtés des populations de la région de Diffa depuis février 2015 grâce à l’appui financier de la Caritas Allemagne et de CRS/Niger. Ils étaient 600 taxi motos et 200 ménages déplacés du Nigeria à bénéficier des vivres et des non vivres durant mai, juin et juillet 2015.

La Région de Diffa (diocèse de Maradi) au sud-est du Niger est située à 1360 km de Niamey. Les populations subissent fortement depuis février 2014 les conséquences de la crise engendrée par les éléments de Boko Haram.

Serge Xavier Oga

mardi 10 novembre 2015

10e édition de la Journée Nationale de Solidarité de l'Eglise Catholique au Niger, Miséricordieux comme le Père

Logo officiel de l'année de la Miséricorde, 
œuvre du Père Jésuite Marko I. Rupnik
Le dimanche 29 novembre 2015 sera célébrée dans toutes les paroisses du Niger la 6ème édition de la Journée Nationale de Solidarité. Le thème de cette année est « Miséricordieux comme le Père ! » Ce thème a été choisi lors de l’Assemblée Générale de la CADEV Niger le 6 juin 2015 sur proposition des Évêques en lien avec l’Année de la Miséricorde qui sera officiellement lancée par le Pape François le 8 décembre 2015. 

Le thème « Miséricordieux comme le Père » tiré de l’Evangile de Luc, 6,36 propose de vivre la miséricorde à l’exemple du Père qui demande de ne pas juger ni condamner, mais de pardonner et de donner l’amour et le pardon sans mesure (cf. Luc, 6,37-38). Au lendemain des événements des 16 et 17 janvier 2015, plusieurs fidèles se sont interrogés sur les actions que mène l’Eglise Catholique au Niger et se demandaient s’il fallait continuer à aider ceux qui persécutent les chrétiens. 

L’Année de la Miséricorde décrétée par le Pape vient donc à point nommé pour éclairer les fidèles catholique du Niger sur l’attitude à adopter en tant que chrétiens. Comme l'a écrit le pape François le 11 avril 2015 dans la bulle d'indiction du Jubilé Extraordinaire de la Miséricorde "l’Eglise a pour mission d’annoncer la miséricorde de Dieu, cœur battant de l’Evangile, qu’elle doit faire parvenir au cœur et à l’esprit de tous. L’Epouse du Christ adopte l’attitude du Fils de Dieu qui va à la rencontre de tous, sans exclure personne. De nos jours où l’Eglise est engagée dans la nouvelle évangélisation, le thème de la miséricorde doit être proposé avec un enthousiasme nouveau et à travers une pastorale renouvelée. Il est déterminant pour l’Eglise et pour la crédibilité de son annonce de vivre et de témoigner elle-même de la miséricorde. Son langage et ses gestes doivent transmettre la miséricorde pour pénétrer le cœur des personnes et les inciter à retrouver le chemin du retour au Père". Le pape précise également que "la vérité première de l’Eglise est l’amour du Christ. L’Eglise se fait servante et médiatrice de cet amour qui va jusqu’au pardon et au don de soi. En conséquence, là où l’Eglise est présente, la miséricorde du Père doit être manifeste. Dans nos paroisses, les communautés, les associations et les mouvements, en bref, là où il y a des chrétiens, quiconque doit pouvoir trouver une oasis de miséricorde". Cette année, les fidèles auront la chance d'être entretenu sur la mésirécorde et ils se rendront compte "qu'autant la profondeur du mystère renfermé est insondable, autant la richesse qui en découle est inépuisable".

Les Comité de Solidarité et de Développement des paroisses catholique du Niger sous la conduite de leur Curé sont invités à animer plusieurs séances de sensibilisation à l’endroit des communautés sur le devoir de charité envers tous qui incombe à tout chrétien 

Cette année, la journée de solidarité sera couplée au 10 ème anniversaire de la création de la Caritas Développement Niger chargée d’animer la pastorale sociale de l’Eglise. Ce sera une occasiion d’action de grâce et les catholiques du Niger à la suite de Mère Thérésa réaliserons que ce que nous accomplissons n'est qu'une goutte dans l'océan. Mais si cette goutte n’existait pas, elle manquerait au Niger. 

Serge Xavier Oga

Incendie marché de légumes "Kassoua-dolli" d’Agadez

Le vendredi 6 novembre 2015, vers 3 heures du matin, un incendie a ravagé le marché de légumes d’Agadez. Cet incendie d’origine inconnu a ravagé plusieurs boutiques et les pertes sont énormes. Le bilan officiel des dégâts n’a pas encore été établi. Aucune perte en vie humaine n’est à déplorer. 


Présidentielles de 2016 au Niger, le président Mahamadou Issoufou investit candidat.

A l’issue de son congrès extraordinaire tenu ce samedi 7 novembre 2015 à Niamey, le Président Mahamadou Issoufou a été investi candidat pour les prochaines élections présidentielles de 2016 du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme PNDS Tarraya. La cérémonie d’investiture s’est déroulée en présence des membres des cadres du Comité exécutif national du parti, des délégations régionales venues de toute le pays et de plusieurs délégations membres de l’Internationale Socialiste du Burkina Faso, de la Cote d’Ivoire, de la Mauritanie,…

En février 2016, Issoufou Mahamadou ira à l’assaut des suffrages des électeurs nigériens afin de rempiler pour un nouveau mandat de 5 ans à la tête du Niger. Il avait été élu démocratiquement président du Niger pour la première fois le mars 2011 avec 57,95 % des voix. 

Le premier de l’élection présidentielle couplée aux législatives aura lieu le dimanche 21 février 2016.

Elections de 2016 au Niger, l’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l’Homme monte au créneau.

Le Niger est en ce moment en période pré-électorale. Dans les écuries politiques, le temps est au choix des candidats. A la date d’aujourd’hui, ils sont déjà 4 candidats qui ont annoncé leur envie de briguer la magistrature suprême. 

Au niveau de la Commission Électorale Nationale Indépendante CENI, l’heure est à l’affichage officiel des listes électorales provisoires à travers tout le pays conformément aux dispositions de la loi, ceci pour permettre aux citoyens qui se sont faits enrôler de voir si leurs noms ont été correctement inscrits, de relever les irrégularités et les signaler aux agents d’affichage pour les corrections en cas d’irrégularités vérifiées et acceptées.

Et c’est justement le résultat de cette action qui inquiete le Bureau de l’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (ANDDH) qui s’est réuni en session ordinaire à Niamey le samedi 6 novembre 2015. L’ANDDH s’est penchée sur la situation préélectorale telle qu’elle prévaut dans notre pays, notamment la question du fichier électoral et de l’accès aux médias publics.  Dans le communiqué qu’il a rendu public à l’issue de cette réunion ; l’ANDDH dit constaté "avec regret, le manque de professionnalisme criard, voir la négligence dans la préparation du fichier électoral que reflète la nature des imperfections relevées ici là ". L’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l’Homme ne comprend pas "l’incapacité du CFEB à gérer de simples opérations de saisie de liste de recensement ". Et c’est pourquoi elle demande au comité chargé du fichier électoral de "saisir la portée de la mission qui lui a été confiée par les nigériens et corriger toutes les malformations du fichier électoral pour donner à chaque nigérien remplissant les conditions, l’occasion d’exercer son droit fondamental de citoyen".

S’agissant de l’accès aux médias publics en cette période préélectorale , le BEN/ ANDDH exprime « son inquiétude face au choix fait par Télé- sahel de privilégier le camp des formations politiques au pouvoir, au détriment des formations politiques qui n’en font pas partie, faussant ainsi gravement le principe d’égalité de chance dans la compétition électorale et le jeu démocratique ». 

L’association estime que la télévision nationale qui "appartient à l’ensemble des nigériens doit assurer l’accès équitable à ses antennes". Face à cette situation, l’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l’Homme interpelle le Conseil Supérieur de la Communication "sur la mission qui est la sienne et l’engagement pris par ses membres devant le peuple nigérien, de remplir leur mission avec loyauté. Le tient pour responsable du déficit d’équité dans l’accès aux médias publics des formations politiques et des organisations de la société civile, tant pendant la période préélectorale que pendant la période électorale".

L’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de L’homme lance un appel au Conseil Supérieur de la Communication dans son communiqué " réitère son appel à toutes autorités impliquées à un titre ou à un autre dans la conduite des opérations électorales et la gestion des droits et libertés, pour qu’elles se ressaisissent, en vue d’épargner à notre pays les épreuves découlant d’un processus électoral mal conduit et inéquitable ».

Serge Xavier Oga

mercredi 4 novembre 2015

Laudato si’ sous le regard du Père Eric Mèdagbé

A l'heure où tout le monde parle des effets des changements climatiques et où, décideurs politiques et économiques, ONG et personnes de bonne volonté soucieuses de la protection de l'environnement se préparent à la Conférence de Paris sur le climat (COP 21), qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015, les participants à la traditionnelle Assemblée diocésaine de Niamey, qui s'est tenue du 08 au 10 octobre 2015, ont relu et médité l'encyclique du Pape François, Loué sois-tu, sur la sauvegarde de la création. Dans ce sens, nous vous proposons une réflexion, sous forme de regard d'un africain sur l'encyclique, à partir de 3 questions : Que dit l'encyclique ? Que nous dit l'encyclique ? A quoi nous engage l'encyclique ?

1. Que dit l'encyclique ?
Dans Laudato si', publiée le 18 juin 2015, le Pape François nous invite, en substance, à prendre soin de la création que Dieu nous a confiée. « La destruction de l'environnement humain est très grave, parce que non seulement Dieu a confié le monde à l'être humain, mais encore la vie de celui-ci est un don qui doit être protégé de diverses formes de dégradation. » (n°5). Sans peut-être y faire attention, notre existence est liée à la nature, et notre survie dépend, d'une certaine manière, d'une nature saine. C'est certainement ce que le Pape veut nous faire comprendre lorsqu'il dit que « notre propre corps est constitué d'éléments de la planète, son air nous donne le souffle et son eau nous vivifie comme elle nous restaure. » (n°2).