mercredi 29 avril 2015

Guerre contre Boko Harama, 46 soldats nigériens tués contre 156 éléments terroristes

Un violent affrontement a opposé le samedi 25 avril 2015 des militaires nigériens et des combattants de la secte islamique Boko sur l’Ile de Karanga dans le Lac Tchad à l’Est du Niger. Le bilan provisoire communiqué hier fait état de quarante six (46) militaires nigériens morts au combat contre 156 éléments de Boko Haram lors de cette attaque. Hier soir dans un point de presse à Niamey, le ministre nigérien de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation, des Affaires Coutumières et Religieuses assurant l’intérim du ministre de la défense a également annoncé que neuf (9) soldats nigériens ont été blessés et trente deux (32) autres portés disparus. Le ministre a en outre  précisé que 28 civiles ont été assassinés par les éléments de la secte islamique qui ont incendié plusieurs habitations. Plusieurs opérations de ratissage avec des moyens aériens et terrestres sont en cours dans le secteur afin de retrouver les militaires portés disparus, rechercher et mettre hors d'état de nuire les éléments de la secte islamique.

Le Niger a décrété un deuil national de 3 jours et les drapeaux mis en berne à compter de ce jour mercredi 29 avril 2015.

Serge Xavier Oga

vendredi 24 avril 2015

Nouvelle date pour la consécration de l'archevêque de Niamey

L'archidiocèse de Niamey a confirmé une nouvelle date en vue de la consécration de son nouvel archevêque. Monseigneur Laurent Lompo, nommé Archevêque par le pape François le 11 octobre 2014 sera donc officiellement consacré le dimanche 14 juin 2015 à la Cathédrale de Niamey. La consécration devant avoir lieu en février 2015 a été repoussé à une date ultérieure à la suite des violences contre les chrétiens les 16 et 17 janvier 2015 à Zinder et à Niamey.

Monseigneur Laurent Djalwana Lompo est l’Évêque auxiliaire de Niamey et a été ordonné Évêque le dimanche 9 juin 2013 à Niamey. Il est né le 1 er Janvier 1967 à Koulbou dans la paroisse de Makalondi et a été ordonné prêtre le 20 septembre 1997 à Niamey. Il succède sur le siège de Niamey à Mgr Michel Christian Cartateguy qui a demandé à être déchargé de sa responsabilité d'Archevêque de Niamey. Il sera le 4 ème évêque titulaire du siège de Niamey après Mgrs Feu Hippolyte Berlier, Guy Romano et Christian Michel Cartateguy.
Serge Xavier Oga

L'épizootie de la grippe aviaire H5N1 s'étend au Niger

Dans un communiqué rendu public le 21 avril 2015 à Niamey, le ministère en charge de l’élevage a confirmé que la grippe H5N1 est à l’origine de la mort suspecte de plusieurs volailles début avril à Maradi au centre Sud du Niger. C’est le 9 avril 2015 dernier que le ministère de la santé a saisi l'Organisation Mondiale de la Santé Animale après la mort de plusieurs volailles dans une ferme avicole à Maradi située à 45 km de la frontière du Nigeria où des cas de grippe aviaire H5N1 hautement pathogène ont été confirmés. Le Niger a prélevé plusieurs échantillons envoyés dans un laboratoire spécialisé en Italie pour analyse. Les résultats communiqués cette semaine, ont révélé que c’est la grippe aviaire H5N1 qui est à l’origine de la mort des poulets. 

De façon préventive, le Niger avait déjà pris des mesures conservatoires le 8 avril 2015 notamment l’abattage des poulets survivants de la ferme de Maradi qui comportait 2440 individus, l’interdiction de transporter de la volaille hors de la ville, l’interdiction d’importation des produits d’origine aviaire et leurs sous-produits des pays qui ont confirmé des cas de grippe aviaire. Devant cette confirmation officielle, le ministre en charge de l’élevage appelle les populations à de la vigilance et à la prudence dans la manipulation des volailles domestiques et sauvages ainsi que leurs produits. Le pays jusqu’à nouvel a décidé de maintenir les mesures d’interdiction et d’un plan d’intervention d’urgence afin d’éviter toute propagation de la maladie.

La grippe aviaire est une maladie à virus très infectieuse affectant les oiseaux. Seule la forme H5N1 peut infecter l’homme. Et c’est cette forme qui est présente en ce moment en Afrique de l’Ouest. Le Niger s’ajoute à la liste des pays infectés après le Burkina Faso et le Nigeria. La souche H5N1 c’est un rappel, a été à l’origine de plus de 400 décès dans le monde depuis sa découverte en 2003. Il faut aussi rappeler que le Niger, le Nigéria, le Burkina Faso et le Bénin avait été durement touché par le même virus en 2006. Jusque-là fort heureusement, aucune transmission à l’homme n’a été notifiée dans la sous-région.
Serge Xavier OGA

mercredi 22 avril 2015

Méningite au Niger, les écoles fermées à Niamey.

Depuis janvier 2015, une épidémie de méningite sévit au Niger. Selon le ministère en charge de la santé publique, l’épidémie de méningite a déjà fait au moins 85 morts. La moitié des décès a été notifiée dans la capitale Niamey. Les souches W 135 et C sont les deux pneumocoques objets de cette épidémie. Les premiers des foyers de la maladie ont été observés dès janvier 2015 dans les districts sanitaires de Doutchi et Dioundou. Le seuil épidémiologique a été franchi le 22 mars dans ces deux districts sanitaires au centre du pays et le 2 avril 2015 à Niamey. 

La situation est très préoccupante et hier le Premier ministre Brigi Rafini a présidé une réunion sur l’épidémie dans la capitale. Le gouvernement a décidé de la fermeture des écoles à Niamey, du mercredi 22 avril au lundi 27 Avril prochain. Selon les informations communiquées au public, vendredi prochain, une vaste campagne de vaccination pour la tranche d’âge de 2 à 15 ans sera organisée dans les gros foyers de l’épidémie. Le Niger va réceptionner dès demain jeudi, environ 600.000 doses de vaccin trivalent. 

A la date du 19 avril, 908 cas ont été enregistrés dont 85 décès, soit un taux de décès de l’ordre de 9,36%. Plus de 70% des cas selon les autorités en charge de la santé concernent la tranche d’âge de 2 à 15 ans. La répartition par tranche d’âge se présente comme suit : 4% chez les enfants de moins d’un an, 21% chez les enfants de 1 à 4 ans, 48% chez les enfants de 5 à 14 ans, 27% chez les jeunes de plus de 15 ans.

Plusieurs partenaires au développement du Niger ont commandé des vaccins pour aider l’Etat a jugulé cette épidémie de méningite qui touche 7 régions au Niger. Seule la région de Diffa n’a pas enregistré de cas.

Selon plusieurs sources médicales, seul un laboratoire cubain fabrique le vaccin qui convient aux souches en cause actuellement au Niger. Et il ne reste que 100.000 doses disponibles au plan mondial selon le ministre de la Santé publique. Le pays via l’Organisation Mondiale de la Santé négocie pour acquérir dans les plus brefs délais ces 100.000 doses. Les besoins en vaccins ont été évalués à 1.200.000 doses. Au cours de cette rencontre, le premier ministre a déclaré que « pour ce besoin nous pourrons disposer d’ici jeudi prochain d’à peu près 50% ». 

Le premier ministre a par ailleurs appelé les partenaires financiers à aider le Niger à faire face à cette crise méningitique dans les meilleurs délais. Le pays prendra des dispositions pour alléger les formalités administratives à l’arrivée des commandes de vaccins. Les services du ministère de la Santé publique ont noté l’utilisation des vaccins non conformes aux souches incriminées. Et c’est pourquoi le premier ministre a attiré l’attention des populations sur l’utilisation des vaccins non conformes aux normes. Il les a aussi appelé à signaler tout cas suspect et de référer le malade vers les centres de santé. Le premier ministre a aussi appelé services de contrôle à plus de vigilance « pour que les produits qui entrent au Niger soient conformes aux normes internationalement établies ». 
Serge Xavier Oga

mardi 21 avril 2015

Drame en méditerranée, tous coupables

Cette semaine, la méditerranée a pris plusieurs jeunes africains. Ils étaient partis de la Lybie vers l’Europe à la recherche d’un avenir meilleur. Ils étaient presque au bout de leur rêve quand la mort les a fauchés prématurément dans des conditions très pénibles. On parle de 800 morts, peut-être davantage. Peu importe le nombre, C’est triste ce qui se déroule en ce moment en Lybie. Des réseaux criminels en Lybie dépouillent de leurs maigres sous les candidats à l’Europe et les entassent dans des bateaux en mauvais états ou dans des bateaux pneumatiques. Ces jeunes qui ont fui leur pays ont enduré parfois des années de souffrances. Leur odyssée dure parfois entre 5 à 10 ans. Ils arrivent d’abord de leur pays et transitent par le Niger notamment Agadez, Dirkou et rallient la Lybie. Dans ce pays, ils sont maltraités parfois mais comme leur choix est fait, il faut partir. Ils se disent, la suite ne pourrait pas être pire que ce que nous avions vécu. Parfois leurs familles s’endettent pour leur permettre de réaliser leur rêve de rallier l’Europe à tout prix.

Aujourd’hui, l’Europe peine à trouver une solution. On se rend compte que les patrouilles en mer ne sont pas très efficaces. Cette semaine, plusieurs responsables européens ont condamné unanimement le drame méditerranéen mais ils sont incapables de s’entendre pour des solutions immédiates et efficaces. 

Oui l’Europe doit trouver une solution. L’urgence est de sauver des vies humaines mais la solution aux problèmes se trouve en Afrique. La solution urgente est de pouvoir stopper ce départ dans les conditions actuelles. La Lybie est aujourd’hui un pays dirigé par plusieurs groupes. Aucune administration centrale n’existe plus à l’heure actuelle pour gérer la Lybie. Le long de la méditerranée, des criminels s’enrichissent et jettent en mer de pauvres innocents. Il faut aider la Lybie à avoir une administration qui pourra gérer efficacement un pays. Mais cette solution dans le court terme n’est plus possible. Le fossé qui sépare les libyens est grand et il faut des années pour arriver à une solution. Dans ce chaos, plusieurs organisations terroristes dictent leur loi. Après avoir décapité 21chrétiens égyptiens en février 2015, 28 chrétiens éthiopiens ont été à nouveau exécutés froidement ce mois d’Avril en Lybie. C’est la preuve que ce pays est déjà une poudrière qui risque de déstabiliser tous ses voisins notamment le Niger, le Tchad, … Le Niger a appelé à une solution en Lybie à plusieurs reprises mais sa voix n’est pas très écoutée à cet effet. Aujourd’hui, le monde entier découvre que la guerre en Lybie voulue par l’Europe et les grandes puissances était une grave erreur. La guerre crée des désordres, elle crée plus de problèmes qu’elle n’en résout.
On ne réécrit pas l’histoire et le passé libyen nous montre que les solutions concertées sont toujours meilleures que la guerre.

Le drame en méditerranée a montré la fragilité de la Lybie et de l’Afrique entière
Les jeunes qui avancent vers l’Europe fuient une misère ambiante. Ils sont sénégalais, maliens, camerounais, nigérians, éthiopiens, ivoiriens, gambiens, bref c’est toute l’Afrique subsaharienne qui est concernée. Ils n’ont pas de travail dans leur pays d’origine. Ils ne peuvent pas réaliser chez eux leurs rêves. Et pourtant, les pays d’origine des migrants disposent de tous les atouts pour nourrir leurs enfants. Le président nigérien a lancé un programme qu’il a baptisé « les nigériens nourrissent les nigériens ». C’est une vérité. Et l’Afrique peut nourrir les africains. Si les ressources étaient bien gérées, l’Afrique aurait moins de problèmes. Malheureusement, seule une infirme partie a confisqué la richesse de toute une nation. Le bien public est volé. Les jeunes pauvres qui n’ont pas de bras longs ne peuvent pas accéder à des emplois. Les politiciens attendent les périodes électorales pour venir proposer un rêve aux jeunes. C’est le véritable problème qu’il faut résoudre. La bonne gouvernance tant chantée si elle est bien traduite en action et en réalité, très peu de jeunes prendront le chemin de l’Europe dans ces conditions. Ce qui est triste, au même moment où l’on demande à l’Europe de trouver des solutions, les dirigeants africains ne se prononcent pas. Ils ne disent rien. 

Ces drames en méditerranée sont les reflets d’une Afrique mal gouvernée. A quoi servent les croissances à deux chiffres si les pauvres ne peuvent pas manger à leur faim, si le pêcheur sénégalais ne peut plus pêcher du poisson, si le paysan ivoirien ne peut vendre correctement et à un prix décent son cacao. 

On ne peut pas demander à l’Europe d’agir et laisser les pays d’origine dormir sur leur laurier. La solution doit être globale. Ces jeunes qui meurent en méditerranée est une perte pour l’humanité.

Nous avons les moyens de stopper cette hémorragie. Nous avons les moyens de ne plus faire de la méditerranée le plus gros cimetière du monde.

Ces jeunes hommes et femmes engloutis par l’océan constituent une perte pour l’humanité, une honte pour l’Afrique, une honte pour les pays d’origine qui ont privé leurs propres enfants d’une vie meilleure.
Serge Xavier Oga

vendredi 17 avril 2015

Nouveau bilan de l’épidémie de méningite au Niger

Selon un nouveau bilan communiqué par le ministère en charge de la santé publique, l’épidémie de méningite qui sévit au Niger depuis le début de l’année 2015 a fait 75 morts à la date du 13 avril 2015. La moitié des décès a été notifiée dans la capitale Niamey qui a enregistré 41 décès sur 279 cas.

Ce nouveau bilan a été communiqué par le ministre de la Santé Publique M. Mano Agali lors d’un point de presse ce mercredi à Niamey. Depuis Janvier, le Niger a enregistré 697 cas de méningite dont 75 décès. Les souches W 135 et C sont les deux pneumocoques objets de cette épidémie. 

Seule la région de Diffa n’a pas notifié de cas de méningite. L’Etat a démarré un vaste programme de vaccination dans les gros foyers de l’épidémie notamment Niamey. 

La méningite est une maladie hautement contagieuse et se manifeste généralement par une forte fièvre, de violents maux de tête, des vomissements, une raideur du cou et une fontanelle bombée chez l’enfant. 

Serge Xavier Oga

jeudi 16 avril 2015

Niger : Campagne agricole 2014 déficitaire

Le ministère de l’Agriculture vient de publier les résultats définitifs de la campagne agricole 2014 et les perspectives alimentaires 2014-2015. Il ressort de ce document que la campagne 2014-2015 est caractérisée par un déficit céréalier de 230 075 tonnes. Le déficit concerne 4 480 villages répartis au niveau de l’ensemble des régions. 4,7 millions de personnes sont concernées par cette situation. Ce déficit représente 9% des besoins de consommation. Le tableau ci-dessous résume les déficits par région :
Région
Nbre de villages déficitaires
Population touchée
AGADEZ
96
86 173
DIFFA
410
263963
DOSSO
427
555569
MARADI
619
700279
NIAMEY
13
50 886
TAHOUA
473
662 297
TILLABERI
971
1 321 920
ZINDER
1471
1 093 320
Total
4 480
4 734 407
Ce tableau montre que les régions de Diffa, Zinder, Tillabéri et Maradi sont les plus touchées comparées à leur population globale. Sur la base des relevés pluviométriques, la campagne agricole d’hivernage 2014 a démarré après les premières pluies enregistrées dès la deuxième décade d’avril. L’année agricole a été marquée par de longues pauses pluviométriques et un arrêt brusque des pluies au cours du mois de Septembre. Les paysans dans plusieurs localités ont été obligés de ressemer. Des séquences sèches parfois de près de 50 jours ont été observées, ayant occasionné des avortements ou des retards de semis. Tous ces phénomènes ont engendré des déficits de production dans plusieurs localités du pays. Les résultats de l’enquête sur la vulnérabilité des ménages vont permettre d’avoir une estimation du nombre de ménages touchés par l’insécurité alimentaire sévère, l’insécurité alimentaire modérée et les ménages à risque.

S’agissant du déficit fourrager global, il est estimé à 8,4 millions de matières sèches. Le déficit par région est estimé comme suit : Tahoua (avec – 2 297 279 tonnes), Tillabéri (– 2 087 535), Zinder (– 1 689 276 tonnes) et Diffa (-1 126 695 tonnes). 

Serge Xavier Oga

mardi 14 avril 2015

Les défis du président élu du Nigeria !

Après le scrutin présidentiel qui l’a porté à la tête du Nigéria, le General Muhammadu Buhari vient de conforter sa suprématie à l’issue des élections locales des 11 et 12 avril 2015. Selon les résultats de la Commission électorale indépendante, le parti du président élu le "All Progressives Congress" a remporté au moins 21 sièges de gouverneurs sur les 36 Etats de la fédération.

Le 29 mai prochain, Muhammadu Buhari deviendra président de la République fédérale du Nigeria. Pour la première fois dans l’histoire de ce pays, un président démocratiquement élu succédera à un autre. 

A l’issue de ces deux scrutins, c’est désormais clair, Muhammadu Buhari a les mains libres pour mettre en œuvre son programme. Les défis dans ce Nigéria déchiré par les violences de tout acabit sont énormes. Ancien dictateur des années 80, Buhari revient au pouvoir sous une couleur démocratique et les nigérians espèrent qu’il sera réellement démocrate. En effet, durant son passage à la tête du Nigeria de 1983 à 1985, le général Buhari s’est aussi illustré par l’adoption de plusieurs décrets qui ont constitué une atteinte au droit de l’homme. Aujourd’hui, Buhari doit gouverner un Nigeria "démocratique" qui doit pouvoir offrir des espaces de liberté religieuse, d'expression, cultuelle, culturelle, le droit de grève, la contradiction,…bref des choses qui ne se mariaient pas avec les régimes d’exception. 

Buhari a gagné les élections et il lui reste à gagner le pari d’un Nigéria uni et prospère, un Nigéria moins corrompu, un Nigéria moins divisé. Il doit réconcilier les nigérians avec eux-mêmes. Chasser du cœur des nigérians cette identité ethnique qui passe avant toute autre considération. Bohari récupère un pays presque en lambeau, un pays sans armée de combat, un pays qui vacille entre corruption et attaques de Boko Haram. Et ce deuxième défi doit être pris en compte par le Général démocrate. Ce serait une illusion d’éradiquer la corruption durant un mandat présidentiel. La corruption est quasi endémique au Nigeria. Elle s’est métastasée et recouvre tous les secteurs. C’est la maladie qui empêche ce géant de devenir vraiment grand.

Le gros défi, rétablir la sécurité dans le Nord Est du Nigéria.
Depuis plusieurs années déjà, la secte Boko Haram fait ce qu’elle veut dans les Etats de l’Adamawa, Yobé et Borno. La secte égorge comme elle veut. Elle a mis l’armée nigériane à maintes reprises en déroute. Aujourd’hui, c’est l’an 1 de l’enlèvement des lycéennes de Chibok. L’armée nigériane a été incapable de prévenir le rapt et elle a été incapable de localiser et de faire libérer les otages. Aujourd’hui n’eût été les interventions des forces armées nigériennes et tchadiennes, presque tout le Nord Est du Nigeria serait aux mains de la secte islamique. Boko Haram s’est développée dans la partie la plus pauvre du Nigéria et le défis aujourd’hui est de pouvoir redéployer l’armée dans les régions de l’Adamawa, Yobé et Borno. Le fossé sur le terrain est grand. La population n’a plus confiance en son armée et refuse de coopérer avec elle. C’est vrai, c’est une armée qui brutalise, une armée qui fuie au combat et qui abandonne blindés, chars, canons et munitions à l’ennemi. Aujourd’hui que la case élection est terminée, il faut s’attaquer aux choses réelles. C’est fini les promesses de tout calibre.

samedi 11 avril 2015

Le Niger a enregistré 345 cas de méningite et 2327 cas de rougeole ce premier trimestre 2015

Depuis le début de l'année, le Niger a enregistré plus de 345 cas dont 45 deces. Deux souches sont à l'origine de la méningite cette année. Il s'agit de la souche Neisseria meningitidis W 135, le N.m. C et le Streptococcus pneumoniae. Toutes les 8 regions du pays sont concernées. 

Parallèlement à la méningite, une augmentation des cas de 
rougeole est également constatée dans plusieurs régions du Niger. Au cours de ce premier trimestre 2015, les centres de santé ont enregistrés 2327 cas de rougeole. 

Selon le Ministère de la Santé publique, 71 % des malades ont entre 0 et 4 ans et 20% sont âgés de pour 5 et 14 ans. C'est la région de Zinder qui est la plus affectée et totalise 77% des personnes affectées. 
Serge Xavier Oga

lundi 6 avril 2015

Un tour de Pâques dans les paroisses du diocèse de Maradi

Hier dimanche à Maradi, la petite communauté s’est retrouvée dans la cathédrale. A Maradi, l’évêque a demandé aux fidèles de contempler dans le silence le visage du Christ ressuscité.

A Zinder, les Pères Léo et à Ghislain blessés lors des événements du 16 janvier 2015 sont revenus pour célébrer avec les siens, du moins ceux qui sont restés dans la cité du Damagaram Pâques. Ils n’ont pas eu la chance de célébrer Pâques dans l’Eglise Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus toujours noirci par les flammes et lézardée. Pour raison de sécurité, la veillée pascale a débuté à 18 heures. Les fidèles ont célébré dans la salle paroissiale dans une odeur de brûlé. 

A Diffa, la petite communauté s’est retrouvée sans prêtre et a célébré le Christ ressuscité avec ferveur. A Tahaoua, Agadez, Arlit, Tchirozérine et Birni N’konni, le petit peuple a célébré Pâques avec le Seigneur qui était son ange gardien. Tout doucement, le calme revient mais la peur n’a pas disparu. Tous les fidèles prient le Seigneur d’éloigner d'eux et de la nation entière toute nouvelle coupe débordante.

Partout dans les paroisses du diocèse, les fidèles catholiques ont prié pour la paix au Niger et dans le monde entier. Ils ont imploré la miséricorde de Dieu afin que lui-même fasse descendre sa paix dans les cœurs afin de construire ici et ailleurs une nation saine, sainte et indivisible.

Les fidèles ont prié pour la paix au Nigéria et ont remercié Dieu pour avoir gratifié le Nigeria, ce voisin d’élections dont les résultats ont été acceptés de tous.

Les catholiques du Niger ont foi en l’avenir même s’ils savent désormais que rien ne sera plus jamais comme avant. Ils évolueront sous le manteau de leur mère Marie qui saura intercédé pour eux auprès de son fils Jésus chaque fois que nécessaire. Les catholiques du Niger en célébrant Pâques en ce jour, sont conscients que suivre le Christ est un véritable sacerdoce qui parfois peut leur valoir ce qu’ils ont vécu les 16 et 17 janvier 2015.
Serge Xavier Oga

Pâques dans l'allégresse à Maradi

Maradi a célébré dans l’allégresse la nuit pascale. Ils étaient une centaine de personnes à participer à cette célébration en plein air dans la cour de la cathédrale Notre Dame de Lourdes. C’est d’abord bougie à la main et toute joyeuse que la communauté a exulté de joie en louant la splendeur du Père, Jésus, Fils de Dieu !Le peuple a chanté la victoire, la liberté que Dieu a donnée pour tous les peuples, par le Christ ressuscité qui triomphe de la mort. Il a chanté les merveilles de Dieu, le Père éternel qui par son Amour infini de Père, nous révèle son suprême témoignage de tendresse.

Après les différentes lectures et la proclamation de l’Evangile, Monseigneur s’est adressé dans la nuit chaude étoilée aux fidèles. « En cette nuit très sainte, Dieu nous dévoile les secrets de son amour infini pour nous. Des ténèbres de la vie a jailli les lumières de l’amour de Dieu pour l’humanité. Comme il nous l’a dit avant de prendre les chemins de sa passion, ce soir nous sommes vraiment témoins qu’il n’a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». C’est par ces mots que l’Evêque de Maradi a débuté son homélie. C’est la première Pâques après les émeutes antichrétiennes des 16 et 17 janvier 2015. L’Evêque dans son homélie a est revenu sur ces événements et a expliqué que « le Christ ressuscité nous donne désormais la clé de lecture des événements que nous avons vécu, que nous vivons et que nous vivrons encore dans l’avenir. Sans la résurrection du Christ, nos vies humaines n’auraient pas de sens et la foi chrétienne serait banale ».

Monseigneur Ambroise a exhorté le petit troupeau de Maradi à montrer le Christ ressuscité aux non chrétiens à travers leurs vies et les gestes de tous les jours. « Si en nous voyant vivre, les non chrétiens peuvent dire, voyez comme ils s’aiment, nous pouvons alors rendre grâce à Dieu » a insisté l’Evêque. 

Au cours de la nuit pascale, deux adultes ont été baptisés et un autre a fait sa première communion. L’Evêque a prié pour les futurs baptisés et a ensuite exhorté toute la communauté à les entourer et à les accompagner afin de les aider à grandir dans la foi et à suivre le Christ sur les chemins de la vie.

Serge Xavier Oga