mardi 24 septembre 2013

Au revoir Soeur Patricia Ndione


Au cours de la messe du dimanche 22 septembre 2013, les paroissiens de Maradi ont dit au revoir à la sœur Patricia Ndione. Après 14 ans de présence à Maradi, la Congrégation des Sœurs de Saint Joseph de Cluny a rappelé la sœur pour de nouvelles missions. L’émotion était grande pour cet au revoir un peu hors du commun et en même temps historique. La sœur a foulé le sol de Maradi en compagnie de trois de ses sœurs pour fonder la communauté Anne Marie Javouhey de Maradi. C’était sur demande de Mgr Guy Romano, évêque émérite du diocèse de Niamey.

Sœur Patricia petite par la taille et humble par le style a comme toutes les sœurs en mission dans le diocèse travaillé pour témoigner au quotidien de Jésus Christ dans cette terre d’islam. Elle travaillait en semaine à l’Evêché. Elle aimait beaucoup chanté et a été durant ses 14 années membre de la chorale de la paroisse de Maradi. Les choristes l’appelaient affectueusement pneu secours parce qu’elle était le dernier rempart pour pallier leurs absences. 

Ce dimanche, les paroissiens de Maradi au cours de la messe dominicale présidée par le Curé le Père Sani Samaïla ont rendu grâce à Dieu pour le temps que la sœur a passé avec eux. La sœur s’en va au Sénégal, non pas comme une sorte de retour au pays natal mais elle repart en mission planter sa nouvelle case là où le Seigneur l’a appelé. 

Une page se tourne
Ce départ marque la fin d’un cycle, celui des fondatrices de la Communauté de Maradi des Sœurs de St Joseph de Cluny. La messe a été donc une action de grâce pour les 14 années de vie apostolique et missionnaire au service des plus petits et des plus pauvres de Maradi de cette congrégation à Maradi. Comme en de pareilles occasions, plusieurs groupes de la paroisse ont offert des cadeaux à la sœur. L’émotion était grande et les pleurs ont été au rendez-vous. En réponse aux multiples messages et témoignages, la sœur a remercié les paroissiens de Maradi pour le temps passé ensemble depuis 1999 : « l’honneur m’est offert en ce jour pour vous traduire toute ma gratuite, merci pour tout ce que vous avez fait pour moi et merci pour ce que vous avez été pour moi. Je vous exhorte à présent à garder l’espérance. Ensemble, construisons une église rayonnante par une foi vivante. Que Dieu vous garde dans sa paix et dans sa joie. Veuillez me pardonner toutes mes imperfections dans le champ de la mission. Je vous porte dans mes prières » http://www.dailymotion.com/diocesemaradi#video=x153c67

Il appartient désormais aux "nouvelles" sœurs d'écrire de nouvelles pages de cette mission dans le jeune diocèse selon la sainte volonté de Dieu. La page historique de création de la maison se ferme avec ce départ. Les Sœurs de Saint Joseph de Cluny c’est un rappel est une congrégation fondée par Anne-Marie Javouhey en 1807. Son action s’exerce dans l’éducation, la pastorale, la santé et la promotion humaine. Elles sont présentes au Niger à Maradi, Zinder et Niamey. Les sœurs sont présentes sur les 5 continents. En Afrique subsaharienne et dans l’Océan Indien, la congrégation compte plus de 102 maisons.

jeudi 19 septembre 2013

La tragédie de la Syrie ne se résoudra que par le dialogue

ROME, 18 septembre 2013 (Zenit.org) - « La tragédie de la Syrie ne se résoudra que par le dialogue » : le pape François lance un nouvel appel aux catholiques du monde entier pour qu’ils prient pour la paix dans le monde et spécialement en Syrie, à l’occasion de la « Journée internationale de la paix » fixée par les Nations Unies au 21 septembre de chaque année. Une journée de prière aussi pour le Conseil oecuménique des Eglises.
A la fin de ses catéchèses en différentes langues, ce mercredi 18 septembre, place Saint-Pierre, le pape a en effet lancé cet appel en italien : « Chaque année, le 21 septembre, les Nations unies célèbrent la « Journée internationale de la paix », et le Conseil oecuménique des Eglises en appelle à ses membres pour qu’ils prient pour la paix ce jour-là. J’invite les catholiques du monde entier à s’unir aux autres chrétiens pour continuer à implorer de Dieu le don de la paix dans les lieux les plus tourmentés de notre planète. »
Pour la Syrie, voici son appel : « Ma pensée se tourne spécialement vers la chère population syrienne, dont la tragédie humaine ne peut être résolue que par le dialogue et la négociation, dans le respect de la justice et de la dignité de toute personne, spécialement les plus faibles et sans défense. »
« Puisse la paix, don de Jésus, toujours habiter dans nos cœurs et soutenir les propos et les actions des responsables des nations, et de tous les hommes de bonne volonté», a ajouté le pape.
« Engageons-nous tous à encourager les efforts pour une solution diplomatique et politiques des foyers de guerre qui préoccupent encore », a-t-il exhorté.
Le pape a lancé cet appel en présence des évêques latins des pays arabes (CELRA), réunis à Rome pour leur jubilé (cf. Zenit du 17 septembre 2013) et présents à l’audience, guidés par le patriarche latin de Jérusalem, Fouad Twal, et en présence des évêques maronites nommés ces dernières années (cf. Zenit du 17 septembre 2013).
Lors de sa salutation, traduite en arabe, le pape venait de les saluer, spécialement les pasteurs venus de Terre Sainte, de Syrie, de Jordanie, d’Irak, du Liban, de Somalie, et des pays du Golfe en disant : « Ayons toujours confiance dans la force de la prière (de l’Eglise) parce que le Seigneur ne reste pas insensible aux invocations de son Eglise. »
La Journée internationale de la paix a été décidée en 1981 en vertu de la résolution 36/67 de l’Assemblée générale des Nations Unies car "la promotion de la paix fait partie des principaux buts de l'Organisation des Nations Unies en vertu de sa Charte".
En 2001, l’Assemblée générale a unanimement adopté la résolution 55/282 , établissant le 21 septembre comme "journée annuelle de non-violence et de cessez-le-feu".
"Les Nations Unies invitent tous les pays et tous les peuples à respecter l'arrêt des hostilités durant cette Journée et à la commémorer avec des mesures éducatives et de sensibilisation du public aux questions liées à la paix", indique la page en ligne de l'ONU consacrée à cette Journée.
Anita Bourdin

mardi 10 septembre 2013

Inondations au Niger: le gouvernement lance un appel à la solidarité nationale et internationale en faveur des sinistrés

Le gouvernement nigérien a lancé il y a quelques jours à Niamey, un appel urgent à la solidarité nationale et internationale pour venir en aide aux populations victimes d'inondations suites aux multiples pluies diluviennes enregistrées à travers le pays. Selon le bilan provisoire au 1er septembre 2013, les précipitations ont fait au moins 26 morts et plus de 75.000 sinistrés.

D’importants dégâts ont été également enregistrés dans les champs. Hormis les habitations détruites, les pluies ont inondé environ 13.000 hectares de cultures pluviales pour un coût provisoire de 32 milliards F CFA. 

Les mystères glorieux à partir du récit du bon Samaritain en Luc 10, 25-37


Chers frères et sœurs, permettez-moi d’ouvrir la page de cette réflexion qui est au fond, mon expérience de la retraite de trente jours à Kotobi en Côte d’Ivoire, par cette citation de Marie MANZOTTI qui souligne que : « Pour vivre en mieux un temps de retraite, il faut choisir celle-ci en fonction de ses affinités spirituelles et de ses attentes : on peut vouloir souffler un moment, prendre une décision fondamentale ou bien former son intelligence et son cœur. Mais on doit aussi trouver une attitude juste pour pouvoir déjouer les pièges classiques de tels séjours. » [1]Anselm Grün réponds à cette préoccupation en nous proposant le silence comme attitude adéquate pour un tel exercice, lors qu’il dit que : « Le silence est d’abord une aide, pour pouvoir prier, tourner son esprit vers Dieu, en vue d’écouter avec recueillement la Parole de Dieu. »[2] Quelle est cette aide que le silence de la retraite à Kotobi m’a apportée et que je désire vous partager sous ces lignes ? Au fond, je me demande si j’étais réellement en silence pendant ces trente jours? Car, dois-je vous avouer, je n’ai jamais parlé aussi autant que pendant cette retraite. Je n’ai jamais causé autant, avec la même personne pendant trente jours et sur le même sujet. A vrai dire, je n’étais pas en silence ! Je parlais, je causais, j’interrogeais un Homme. Curieusement, me semble-t-il, c’est cela le vrai silence de la retraite dont parle Anselm Grün: Parler avec et à un Homme, être « … ouvert au mystère de Dieu dans l’intimité, dans la parole et dans les personnes. »[3] Si tel est le cas, j’étais alors en silence puisque, l’avouerai-je, j’avais voulu faire l’expérience de la rencontre avec le Seigneur, m’ouvrir à son mystère d’amour pour apprendre à l’aimer davantage, à l’écouter et surtout à me soumettre à sa volonté, à être docile à sa loi d’Amour. C’est tout l’enjeu de l’expérience de ma retraite de trente jours.

Comme vous le remarquez, il s’agit ici de mon expérience de la retraite de trente jours que je viens de faire à Kotobi en Côte d’Ivoire ; trente jours de méditation, de contemplation, de prière et de partage en ‘face de Dieu’ comme pour Jacob qui fit l’expérience de Dieu, « … l’interrogea et lui dit : “Révèle-moi ton nom”. Il répondit : “Pourquoi demandes-tu mon nom ?” Mais là, il le bénit. Jacob donna à ce lieu le nom de Pénouël car, dit-il : “J’ai vu Dieu face à face et j’ai eu la vie sauve.”  (Gn 32 30-31). Peut être cela ne fut pas mon cas. Mais je peux vous avouer que j’ai au moins, fais moi aussi et à mon niveau, l’expérience personnelle de la rencontre avec le Seigneur, Maître et Dieu de tout, le Créateur des cieux.

En effet, comme cela se fait chaque année après la première année de théologie, les jeunes en formation chez les Missionnaires d’Afrique font la retraite ignacienne de trente jours. Cela semble être un programme normal inscrit dans les exigences du cursus de leur formation. Laissez-moi vous dire cependant qu’en plus d’être une exigence de la formation, cette retraite fini par devenir « ma retraite », une grâce de sorte que le silence y observé « permet à la grâce de Dieu de descendre en nous…il faut le respecter coûte que coûte. Non seulement en s’abstenant de parler, mais aussi en évitant de se disperser avec un bon roman, son téléphone portable ou du travail emporté. »[4]. Ce fut aussi par grâce que je fus aligné parmi les candidats qui devaient faire leur retraite à Kotobi accompagnés d’une dame Marie Pierre N’Guessan qui, depuis sept ans, accompagne les jeunes en formation chez les Missionnaires d’Afrique de la Fraternité Lavigerie d’Abidjan pour cette retraite de trente jours. Je reconnais par dessus tout, que je ne fis pas partie de la première promotion ni de la dernière à faire cette retraite de trente jours pour pouvoir ‘prétendre’ vous partager ce que j’ai vécu comme expérience. Comprenez cependant que les motivations, les convictions et les visions des choses dépendent des personnalités différentes et des individualités particulières. Je solliciterai par ce fait, la clémence, la tolérance et l’indigence de tout lecteur au regard trop critique.

Le point central de ce partage est, comme l’annoncé le titre, une méditation-contemplation que je fis sur le texte de Luc 10, 25-37 : l’Evangile du bon Samaritain. Voilà que le dimanche 14 Juillet 2013 dimanche du bon Samaritain, selon l’Evangile proclamé ce dimanche, il me fut demandé de diriger la prière du chapelet. Dans mon silence, l’Esprit me ramènera à l’Evangile du jour pour y contempler, comme l’indique la prière du Temps présent de vendredi de la deuxième semaine, comment la gloire et la sagesse inexprimables de Dieu se manifestent étonnamment dans le scandale de la croix. L’agression dont fut victime cet homme de l’Evangile qui descendait de Jérusalem à Jéricho et tomba au milieu de bandits (Luc 10, 30) et le geste de générosité du bon Samaritain peuvent s’inscrire, la première comme une croix et le second comme une victoire du Seigneur sur les forces du mal, une gloire. Voyons alors comment la gloire de Dieu s’est manifestée dans l’agression de cet homme tombé entre les mains des bandits.

Chers lecteurs et lectrices, permettez-moi de vous avouer que ce texte ne m’a jamais parlé autant que ce jour et pourtant, ce texte nous était déjà proposé parmi les textes des oraisons du deuxième jour de la retraite. Ce que je conçois comme une grâce de cette retraite. Pourquoi alors l’Esprit me ramena à un texte? C’est toute la problématique, permettez-moi l’expression, de la richesse inépuisable des textes sacrés. Comme le dira Saint Ignace de Loyola, « il y a parfois des grâces dont on a besoin et qu’on n’avait pas perçues pendant l’oraison antérieure… » Je ne peux en douter au regard de l’expérience faite et surtout ce que le texte me révéla lors de cette reprise. Il s’agissait cette fois, non pas d’une simple méditation mais d’une contemplation de la scène pour y déceler les différents aspects des mystères glorieux pour la récitation du chapelet de ce dimanche soir. Voir surtout comment la gloire de Dieu qui s’est manifestée dans ce récit du bon Samaritain peut aussi se manifester encore de nos jours dans chacune de nos bonnes actions, dans chacun de nos actes de charité, de générosité et de compassion envers les hommes nos frères.
Voici ce que je recueilli comme fruits de cette contemplation et comment je les exprimais,  demandant que la récitation de ce chapelet que nous inscrivions au cœur du récit du bon Samaritain nous plonge davantage au cœur des Mystères Glorieux de sorte que, progressivement, nous voyons avec les yeux de la foi, pour chaque scène du récit, un aspect de la résurrection, de l’Ascension, de la Pentecôte, de l’Assomption et du Couronnement de Marie au ciel. Et il en fut ainsi.
Ce serait les fruits du silence dont parle Anselm Grün lorsqu’il affirme que : « Le silence est au service de l’écoute, de l’attention à la parole de Dieu. Il rend sensible à la présence de Dieu comme espace où nous nous mouvons, et à la parole de Dieu, qui nous indique le chemin. »[5] Si tel est le cas, voici comment j’ai expérimenté la présence de Dieu dans la compassion du Samaritain dans une réappropriation des Mystères Glorieux à la lumière de ce récit du bon Samaritain :

Premier mystère Glorieux : la Résurrection de Jésus
Pour ce mystère glorieux, contemplons avec les yeux de la foi ce Samaritain qui s’approche de l’homme frappé, blessé et saignant par terre, essoufflé dont les forces de se lever lui manquaient. Le Samaritain, nous rapporte l’Evangéliste, banda ses plaies et y versant de l’huile et du vin comme pour adoucir la peine (Luc 10, 34). Retrouvons ainsi par ce geste combien profond et riche de sens, le symbole de la Résurrection, du retour à la vie pour vivre désormais dans la gloire de Dieu. Cet homme mourant retrouve le souffle de vie.
Prions: Dieu notre Père, nous t’en prions, accorde nous ce cœur compatissant à la souffrance de nos frères et sœurs afin de leur apporter l’assistance et le soulagement qu’il faut à l’exemple de ce Samaritain. Par Jésus-Christ notre Seigneur, Amen.
Deuxième mystère Glorieux : l’Ascension de notre Seigneur Jésus:
« La gloire de Dieu, c’est l’homme débout », disait Saint Irénée de Lyon au quatrième siècle. A suite du verset 34 nous décrit comment le bon Samaritain souleva l’homme gémissant, le chargea sur sa monture et le conduisit à l’auberge. Contemplons maintenant ce Samaritain entrain de soulever cet homme et voyons par ce relèvement pour sa monture par une saine imagination, le signe d’une l’Ascension par une intervention divine.
Prions : Seigneur nous t’en prions, donne-nous la grâce d’agir constamment de façon à permettre à nos prochains de retrouver les forces dont ils ont besoin leur donnant de se tenir debout et vraiment debout de sorte que tous ensemble, animés d’une même foi, cherchons comment t’aimer, te servir et te louer par notre vie afin que toute notre vie devienne une louange à ta gloire. Toi qui vis et règne pour les siècles des siècles, Amen.

Troisième mystère Glorieux : la Pentecôte :
Comme d’aucuns ne l’ignorent, la pentecôte se célèbre bien après la pâque soit cinquante jours après et évidemment bien après la fête de l’Ascension. Comment l’insérer alors dans notre récit du bon Samaritain ? Le récit nous relate en effet que « Le lendemain il sort deux pièces d’argent et les donne à l’hôtelier en lui disant : Fais pour lui le nécessaire ; si tu dépenses davantage, je te le rembourserai au retour. » (Luc 10,35) Que ne trouvons-nous pas des similitudes avec la présence de Jésus à ses disciples lors de la pentecôte ? ce Jésus qui apparaît à ses disciples cinquante jours après, insuffla non pas deux pièces d’argent comme pour le Samaritain mais l’Esprit-Saint à ses disciples, le défenseur jusqu’à son retour.
Prions : Dieu de bonté qui ne laisse jamais tes enfants orphelin mais nous laisse toujours en compagnie d’un défenseur. Donne-nous un cœur qui sait partager et supporter la souffrance de ceux qui peinent et se trouvent sans défense. Nous te le demandons par Jésus le Christ ton Fils notre Seigneur, Amen.

Quatrième mystère Glorieux : l’Assomption de Marie.
Par l’Assomption l’Eglise nous propose toujours de célébrer la montée de Marie au ciel par la grâce de son Fils. Car ce corps glorieux qui a porté le Seigneur de gloire ne pouvait guère connaître la corruption du tombeau. De-même, le corps du saint homme tombé entre les mains des bandits et dont la douleur des coups de bastonnade et de matraque qui ont défigurèrent son visage auraient suffit par ce fait, à servir de pénitence pour l’expiation de ses nombreux péchés, ne pouvait rester cloué au sol. L’homme fut ainsi guéri, enlevé du sol pour se tenir debout en signe de la gloire de Dieu (Saint Iréné de Lyon).
Prions : Seigneur Dieu, notre vie sur terre est un pèlerinage sans cesse vers une vie où tu seras tout en tous. Toi qui connais le poids de nos années, la misère des hommes et notre indigence ; toi qui ne cesse de nous venir en aide depuis la création sinon notre vie tomberait en ruine. Nous t’en prions ! Inspire-nous jour pour jour la voie la meilleure pour l’expiation véritable de nos fautes. Toi qui exauças la prière de Marie aux noces de Cana, amen.


Cinquième mystère Glorieux : le Couronnement de Marie au ciel.
Les mérites et les innombrables sacrifices de cette femme, la Sainte patronne des veuves toujours vierge ne pouvaient que lui valoir un couronnement méritoire dans le ciel. Imaginons alors la joie au ciel pour Dieu et ses anges pour cet acte de générosité, de compassion que posa notre Samaritain à l’endroit de cet homme qu’il ne connaissait pas ; mais aussi la joie des membres de familles de cet homme qui a échappé de justesse à la mort grâce au secours et à l’assistance d’un inconnu !

Prions : Dieu notre Père, notre monde déchiré par des rivalités, des tensions et des divisions de toute sorte fait payer des lourds tributs à tes enfants que nous sommes. Ce sont toutes ces situations calamiteuses, désastreuses et douloureuses que nous subissons et nous enlèvent la joie de vivre, la joie de te louer et célébrer tes merveilles, faisant qu’aujourd’hui notre monde se voit rempli des âmes tristes, désespérées et désemparées. Croire en l’avenir est devenu chimérique. C’est ton image d’un Dieu Père et Maître de tout qui est ainsi ternie. Nous t’en prions, suscite dans notre monde des hommes et des femmes qui savent réconforter et rendre la joie dans les cœurs attristés, des hommes et des femmes qui soient des signes de ta présence sur terre par leur générosité et leur compassion, par leur degré d’amour et de tendresse vrais. Toi qui es Dieu Père, Fils et Esprit-Saint pour les siècles des siècles, amen.
Chers frères et sœurs, que puis-je encore dire de plus sinon vous avouer que je crois et je parlerai ; garder silence c’est s’efforcer à « être totalement présent à moi-même »[6] et être totalement présent à moi-même me donne de prendre conscience des grâces des dons que le Seigneur m’a donnés et surtout de l’être étonnant que je suis. Veuillez m’excuser si jamais vous remarquez que j’ai beaucoup intellectualisé cette expérience spirituelle que je vous partage. « La grâce ne supprime pas la nature », disaient les théologiens de Tübingen. 

Merci Seigneur pour la grâce que tu nous accordes de pouvoir découvrir jour pour jour, les merveilles de ton amour pour nous. Oui Seigneur, Tu es Amour.

KIYE Mizumi Vincent 
Etudiant Missionnaires d’Afrique 
Fraternité Lavigerie d'Abidjan   
                                            
[1 ] Marie MANZOTTI, Réussir une retraite, In Prier, n°346 (novembre 2012, pp.26-28.
[2] Anselm GRÜN, Apprendre à faire silence, Traduit de l’allemand par Charles Chauvin, Paris, Desclée de Brouwer, 2001, p.82.
[3] Ibdem.
[4] François DOM, Réussir une retraite, op. cit., p.28.
[5] Anselm Grün, Apprendre à faire silence, p.75-76
[6] Anselm Grün, Op. cit., p. 20.