vendredi 27 novembre 2015

La promotion du vivre-ensemble au Niger au cœur d’une rencontre au centre Siloé

La Commission "Jeunes" et la Commission pour le "dialogue islamo-chrétien" de l'Eglise catholique au Niger ont tenu une rencontre conjointe, du 11 au 12 novembre 2015, au centre Siloé (à 20 km de Niamey). Objectif : œuvrer ensemble pour le vivre-ensemble entre jeunes catholiques et musulmans au Niger. 15 prêtres, religieuses et laïcs des diocèses de Niamey et de Maradi ont pris part à cette rencontre d'échanges et de réflexion.


Dans son mot d'ouverture, Mgr Ambroise Ouédraogo, Président des 2 Commissions, a dit que « la rencontre a été organisée pour trois raisons. D'abord, parce que les 2 commissions ont une même cible : la jeunesse. Ensuite, parce qu'après les événements tragiques qu'a vécu l'Eglise au Niger les 16 et 17 janvier 2015, il est devenu impératif que les 2 commissions travaillent en synergie pour promouvoir un vivre-ensemble réussi au sein de la jeunesse nigérienne. Pour cela, la CADEV-Niger est prête à nous accompagner, a ajouté Mgr Ambroise. Enfin, il existe à Niamey une organisation de jeunes pour le dialogue interreligieux. Il nous faut les appuyer, a-t-il conclu ».

Niger, une attaque à la roquette fait 18 morts dans le village de Gogone

Dix-huit personnes tuées dont le grand Iman du village égorgé par son propre neveu, onze blessés et une petite fille de trois ans portée disparue, c’est le bilan d’une énième attaque des éléments de Boko Haram dans le village de Gogone à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de Bosso dans la région de Diffa dans la nuit de mercredi, 25 novembre 2015. Le village de Gogone a été attaqué à la roquette à l’heure de la prière du soir avant de venir égorger certaines victimes. Hormis les pertes en vie, les assaillants ont brûlé 76 habitations, 2 véhicules, plusieurs motos et des moulins,…

Le Niger en cette douloureuse circonstance, invite l'ensemble des Ulémas du Niger à saisir l'occasion de la Grande prière de Juma'a de ce vendredi pour réciter des prières pour le repos éternel des armes des martyrs, pour la victoire des Forces de Défense et de Sécurité qui, fidèles à leur serment, continuent de traquer Boko Haram, dans tous les coins et recoins du Lac Tchad.

Dans une interview à l’édition en ligne de Jeune Afrique, M. Mohamed Bazoum, ministre d'État à la Présidence du Niger, avait déclaré au sujet de la lutte contre Boko Haram, "tant que le Nigeria n'aura pas déployé son armée le long de notre frontière et occupé durablement les villes de Damasak et de Malam Fatori, nous serons vulnérables à des incursions de Boko Haram".
Serge Xavier Oga.

jeudi 26 novembre 2015

L'Evêque de Maradi ordonne ce 5 décembre 2015 deux prêtres diocésains


Cinquième journaliste arrêté en l'espace de 10 jours

Les temps sont durs pour les journalistes nigériens durant cette période de pré campagnes électorales. Depuis le 23 novembre 2015, Souleymane Salha, directeur de publication du Courrier est en garde à vue à la police judiciaire de Niamey. Il est cinquième journalistes interpellées en l’espace de 10 jours au Niger. L’arrestation du directeur de publication du Courrier serait liée à la dernière Une du journal en date du 19 novembre « Un ordre illégal » parlant de l’arrestation de Hama Amadou. 

D’autres journalistes nigériens dans l’exercice de leur profession ont été brièvement interpellés par la police toujours à Niamey. Le 14 novembre 2015, le journaliste Alou Aboubacar de TV Niger 24 et son cameraman Abdoulaye Souley, le journaliste de Sidikou Harouna et son cameraman Luc Oga de TV Bonferey  ont été arrêtés et ont passé une journée dans les locaux de la police judiciaire. Leurs téléphones portables et leurs matériels des journalistes ont été confisqués.

Le 19 octobre dernier, cinq journalistes couvrant une manifestation de scolaires nigériens avaient été également interpellés. Ils ont été libérés et leurs matériels leurs avaient été restitués le lendemain.

Cette situation préoccupe les organisations de défense de liberté de presse à l’intérieur comme à l’extérieur du Niger. Cette semaine, Reporters sans frontières a dénoncé l'arrestation de Souleymane Salha qui selon elle a été effectué en « totale violation de la loi nigérienne sur la liberté de la presse ».

Le Niger a été le premier pays en Afrique qui a signé la Déclaration de la Montagne de la Table dépénalisant les délits de presse en 2011.

Serge Xavier Oga

mardi 24 novembre 2015

Le FIMA 2015 reporté par craintes d'attentats terroristes

La dixième édition du Festival International de la Mode Africaine "FIMA" n’aura pas lieu. Initialement prévu du 25 au 29 novembre à Niamey, ce rendez-vous des amateurs de la mode a été reporté par craintes d'attaques terroristes. C’est le styliste nigérien et organisateur du festival, Seidnaly Sidhamed alias Alphadi qui a annoncé la nouvelle ce jour lors d’une conférence de presse à Niamey. Le FIMA est un festival de la mode qui se tient au Niger depuis 1998 tous les deux ans. 


Un incendie fait 18 morts dans un centre d’hébergement de migrants en Algérie

Dix-huit migrants subsahariens dont deux enfants et trois femmes sont morts ce mardi en Algérie dans l’incendie de leur centre d’accueil à Ouargla à 800 km au sud d’Alger. Selon les autorités de la protection civile algérienne, l’incendie sans doute d’origine accidentelle s’est déclaré à 02 H00 GMT. Hormis les décès, une cinquantaine de migrants sont blessés. Un court-circuit serait à l’origine de ce drame selon la présidente du Croissant Saïda Ben habiles.
Serge Xavier Oga



lundi 23 novembre 2015

Message du Président du Niger à son homologue malien suite à l’attaque terroriste au Radisson de Bamako

"Monsieur le Président et Cher Frère,

Le terrorisme djihadiste vient de se manifester une fois de plus au Radisson Blu de Bamako, à travers l'attaque et la prise d'otages de ce vendredi 20 novembre 2015, qui s'est malheureusement soldée par la mort d'une vingtaine de victimes innocentes.

Le Niger condamne de la manière la plus forte ces actes ignobles, qui sont en marge de toute forme de civilisation et, surtout, en marge de la religion musulmane dont se réclament leurs auteurs.

Les considérables efforts engagés par le Gouvernement du Mali pour consolider la paix, promouvoir la réconciliation nationale et améliorer les conditions de vie des maliens sont pour le Niger et, j'en suis convaincu, pour l'ensemble des pays de notre sous-région, des bases propices à l'affirmation d'une nation stable et prospère, qui jouera pleinement le rôle qui est le sien dans l'approfondissement du processus d'intégration qui mobilise aujourd'hui nos gouvernements.

Le Niger reste plus que jamais solidaire des actions légitimes du peuple malien contre la barbarie et l'obscurantisme et réaffirme son engagement dans le partenariat solide qui le lie au Mali et aux partenaires du Mali à ce sujet. 

En vous renouvelant l'expression de la solidarité du Niger au Mali et, tout en félicitant les Forces de Défense et de Sécurité maliennes pour leur travail dans le dénouement de cette prise d'otages, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président et Cher Frère, l'assurance de ma très haute considération".

François prie pour les victimes de l'attentat de Bamako

Le Pape François condamne fermement la violence aveugle. Après le tragique attentat survenu dans un hôtel de Bamako, au Mali, il a fait parvenir un message à l’archevêque de la ville, Mgr Jean Zerbo.

Le Radisson Blu de Bamako, établissement chic fréquenté par des diplomates, hommes d'affaires et autres expatriés, a été attaqué le matin du vendredi 20 novembre 2015 par des hommes armés qui y ont retenu en otage quelque 170 clients et employés. Les forces maliennes sont intervenues avec l'appui de forces de l'ONU de la France et des États-Unis. L’assaut a été revendiqué par un groupe djihadiste.

Le bilan est de 21 à 27 morts selon les sources. Le Saint-Père se dit consterné par cette violence aveugle et implore de Dieu la conversion des cœurs et le don de la paix. Le Pape François s’associe par la prière à la peine des familles endeuillées et à la tristesse des Maliens. Il confie toutes les victimes à la miséricorde de Dieu, le priant de les accueillir dans sa lumière. Il exprime sa profonde sympathie aux personnes blessées et à leurs familles, demandant au Seigneur de leur apporter réconfort et consolation dans leur épreuve. Il invoque enfin l’abondance des Bénédictions divines sur toutes les personnes touchées par ce drame.

Selon l’AFP, les enquêteurs sont sur plusieurs pistes dans leurs recherches sur les commanditaires, complices éventuels et auteurs de l’attaque meurtrière de vendredi. L’état d’urgence a été décrété pour dix jours dans l’ensemble du pays qui observera à partir de lundi 23 novembre 2015 un deuil national de trois jours.

jeudi 19 novembre 2015

Messe de lancement des activités des jeunes de Niamey

De nombreux jeunes venus de toutes les paroisses de Niamey se sont retrouvés à la paroisse saint Augustin pour célébrer ensemble une messe, le dimanche 08 novembre 2014, à 16 heures. Présidée par l'Archevêque de Niamey, Mgr Laurent Lompo, cette messe marque le lancement des activités des jeunes au niveau sectoriel. Journée de fraternité, marche de carême, olympiades, formation des jeunes sur la politique en prélude aux élections présidentielles, législatives et municipales... 
Telles sont entre autres activités annoncées par l'aumônier sectoriel des jeunes, père Flavien Lawali Idi, pour cette année pastorale.

Dans son homélie, Mgr Laurent a recommandé aux jeunes de prendre à cœur ces activités et de s'engager dans leurs paroisses respectives. Selon lui, les jeunes sont l'avenir de la société et de l'Eglise, et ils doivent y jouer pleinement leur rôle. Il leur a aussi demandé de ne pas se laisser influencer par « la culture de l'image qui pousse de plus en plus de personnes à paraître plutôt qu'à être ». Profitant de l'occasion, l'Archevêque de Niamey a souligné qu' « aujourd'hui, l'Evangile nous met en garde contre une attitude que chacun de nous porte consciemment ou inconsciemment en lui : l'hypocrisie. » Et de mettre chacun face à sa conscience en ces termes : « à l'écoute de la Parole de Dieu aujourd'hui, chacun doit se poser cette question : qu'est-ce qui passe en premier chez moi ? Le souci de l'être ou celui du paraître ? » Poursuivant, le Pasteur de l'Eglise de Niamey a dénoncé « les relations humaines aujourd'hui empreintes de fourberie et de mensonge ». Et de déclarer : « cela devient plus grave si le croyant s'installe dans cette attitude sans se laisser interroger par la Parole de Dieu », avant d'enseigner : « Dieu veut que nous soyons toujours vrais dans ce que nous sommes et faisons ». Mgr Laurent a également exhorté les jeunes à être fier d'être chrétiens et à vivre leur foi sans peur ni honte, pour transformer la société dans laquelle ils vivent. « Pour ce faire, soyez des jeunes : qui agissent au lieu de critiquer ; qui sont enracinés dans la foi, afin de transmettre le feu de l'amour du Christ aux autres ; qui sont engagés dans la vie de leurs paroisses ; qui se démarquent de la masse qui veut vivre sans repères », a-t-il conclu.

Après la messe célébrée dans une ambiance de grande joie, les jeunes se sont retrouvés dans la cour de l'église pour un temps d'animation et d'échange autour d'un pot.

Les membres du Comité Mixte de Dialogue Inter religieux du Diocèse de Maradi à l'école de la Communication.

Du 16 au 19 novembre 2015 a eu lieu à Birni Konni une session de renforcement de capacités en communication culturelle croisée et en communication religieuse croisée dans le cadre du Projet pour le Renforcement de Capacités pour l’Action Communautaire Inter religieuse. Ils sont une dizaine de participants, musulmans et chrétiens venus d’Agadez, de Zinder, Maradi, Tahoua et de Birni Konni à prendre part à cette rencontre en présence de l’Evêque de Maradi, Mgr Ambroise Ouédraogo. Cette session de 4 jours a permis d’outiller les participants sur différents aspects communicationnels dans le cadre du dialogue inter-communautaires et inter religieux. 

En ouvrant la session le lundi 16 novembre 2015, l’Evêque de Maradi a remercié les participants pour leur disponibilité à travailler ensemble dans le respect de leur chemin particulier pour la construction de la paix au Niger. Au Niger, chrétiens et musulmans doivent travailler ensemble pour que la cohabitation et la coexistence demeurent pacifiques. Au cours de cette session les participants ont été formés sur la communication culturelle croisée et la communication religieuse croisée. La formatrice Shamsia Ramadhan, Program Manager au Projet de Renforcement de Capacités pour l’Action Communautaire Inter religieuse de Catholic Relief Services Kenya dans son premier exposé a d’abord défini la communication avant d’aborder les différents processus de communication, les freins à la bonne communication, les caractéristiques d’une communication efficace,... Elle  a ensuite abordé le concept de culture et de religion pour permettre aux participants de bien comprendre les différences entre la culture et la religion et les interactions entre les deux concepts. S’agissant de la communication dans le cadre du dialogue interreligieux, elle requiert patience et courage, une ouverture d’esprit, une disponibilité qui permet de se familiariser avec l’autre, de comprendre sa culture et partager.

Cette formation qui s’inscrit dans le cadre d’un module de formation en plusieurs étapes est organisée dans le cadre du projet de Renforcement de Capacités pour l’Action Communautaire Inter religieuse, un projet qui intervient dans 6 pays africains : l’Egypte, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya, le Nigéria et le Niger. La première formation a parlé de justice et la paix confessionnelle, la sensibilité aux conflits pour l’action interreligieuse, la seconde a été consacrée au partenariat et à la collaboration, le leadership transformatif et la gestion du changement, la troisième formation qui est l’actuelle est consacrée à la communication.

Tout ce processus vise la prévention des conflits dans l’espace nigérien. D’ores et déjà à Konni un embryon de vivre ensemble est en gestation. 24 jeunes, 44 femmes catholiques et musulmans mutualisent leurs efforts et s’engagent à œuvrer ensemble pour la prévention des conflits et pour la coexistence pacifique. Les participants ont visité un projet connecteur de jeunes et femmes catholiques et musulmanes de Konni. La passerelle d’échanges et de connexion voulues, se fera via   un projet de 19 mois à travers le projet Paix, Réconciliation et Développement à travers le Dialogue Inter Religieux dans la ville de Birnin N’Konni. Les jeunes ont décidé hormis des activités d’intérêts communautaires et de sensibilisation, de disposer de matériels qui leur permettront de générer de l'argent pour supporter leurs différentes actions. Le projet a mis à leur disposition des réfrigérateurs, des chaises de location et une sonorisation de location. Ensemble jeunes musulmans et chrétiens ont construit un local pour tenir leurs réunions et se retrouver régulièrement pour échanger. Avec les femmes les échanges se poursuivent pour trouver les points de connexions pour des activités d’intérêts communautaires. 

Serge Xavier Oga

mardi 17 novembre 2015

Attentats de Paris, le Président du Niger présente les condoléances à la France

« Monsieur le Président,
La France vient d'être victime d'attentats terroristes particulièrement meurtriers impliquant des dizaines de victimes innocentes, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015.
En ces très graves moments, je tiens à exprimer à la France et, en particulier aux victimes et à leurs familles, nos sincères condoléances et notre solidarité. Le Niger et son Gouvernement sont particulièrement consternés par ces actes inqualifiables, qui viennent malheureusement confirmer de la manière la plus criante, l'absurdité, la cruauté et l'aveuglement des acteurs du terrorisme, tout autant que leur imprévisibilité.
Parce qu'il est si pernicieux, le terrorisme est un défi permanent à toutes les nations du monde et je tiens à saluer l'engagement courageux et volontaire du Gouvernement français, dont les actions concluantes ont permis de mieux le combattre, aussi bien en France que dans d'autres théâtres où son aide a été opportunément sollicitée.
En vous renouvelant l'expression de la solidarité et de la compassion du Niger à la France, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'assurance de ma très haute considération./. ».

lundi 16 novembre 2015

Hama Amadou en prison au Niger depuis samedi

L'opposant et candidat à la présidentielle de 2016, Hama Amadou exilé à Paris depuis septembre 2014 est arrivé à Niamey le samedi 14 novembre 2015. Sous le coup d’un mandat d’arrêt national, Hama Amadou et sa seconde épouse sont accusés d’avoir « importé » du Nigeria, des enfants dont ils se sont attribué la paternité. L’opposant candidat dès sa descente d'avion a été déposé à la prison civile de Filingué à l’ouest du pays. 

Toute la journée du samedi, des heurts ont opposé les militants du parti de Hama Amadou aux forces de l’ordre aux abords de l’aéroport de Niamey. Plusieurs militants et hauts cadres du parti ont été arrêtés par la police.

Niger : Urgence Diffa, Caritas Développement Niger poursuit ses actions en faveur des populations victimes de la secte Boko Haram dans la région de Diffa

Dans la région de Diffa au Niger, depuis le 3 novembre 2015, les équipes de la Caritas Développement Niger mènent plusieurs activités sur le terrain en faveur des déplacées et des populations hôtes dans les communes de Goudoumaria, Mainé Soroa et Diffa. Pendant 3 mois, Caritas Développement Niger va aider 1000 ménages déplacés du Nigéria et 1000 ménages hôtes de la région de Diffa et former 200 jeunes filles et garçons des communes cibles sur plusieurs thématiques. 

En ce moment sur le terrain chacun des 1000 ménages déplacés nigérians a reçu 2 couvertures, 2 nattes, 3 moustiquaires, 2 marmites, 1 louche et 1 plateau pour repas ainsi que la somme de 27500 F CFA en cash. Ils sont 50 ménages à Goudoumaria, 300 à Mainé Soroa et 650 à Diffa concernés par cette action de solidarité de la Caritas en faveur des déplacés du Nigéria qui ont trouvé refuge dans plusieurs localités de la région de Diffa. Les 1000 ménages recevront en décembre 2015 et janvier 2016 une autre assistance constituée de 27500 F CFA, de 5 morceaux savons, d’un litre d’eau de javel, de 30 comprimés Aqua Tabs et d’un récipient de conservation d’eau de boisson.

Faisant écho à la générosité des communautés hôtes de la région de Diffa qui accueillent les déplacés qui ont fui les violences au nord-est Nigéria en détresse, Caritas Développement Niger va également aider 1000 ménages hôtes dont 325 à Diffa, 325 à Mainé Soroa et 350 à Goudoumaria. Cette assistance sur 3 mois (novembre, décembre 2015 et Janvier 2016) est constituée de 27500/mois, 5 morceaux savons, 1 litre d’eau de javel, 30 comprimés Aqua Tabs pour la purification de l'eau d'alimentation et un récipient de conservation d’eau potable.

Le choix porté sur ces activités se justifie par les entretiens avec les déplacés et les populations hôtes lors de l’évaluation initiale des besoins, réalisée par le bureau diocésain de Maradi, mais aussi par les résultats des autres évaluations réalisées aussi bien par le gouvernement que par la communauté humanitaire de Diffa.

Cette aide d’urgence de la Caritas Développement Niger vise à renforcer les capacités de résilience des personnes déplacées du Nigeria et les populations des villages d’accueil vivant dans une extrême vulnérabilité. A travers le cash transfert, la CADEV Niger veut donner aux populations hôtes et aux déplacées des revenus leur permettant de prendre en charge une partie de leurs besoins alimentaires en achetant sur les marchés locaux ce dont ils ont besoin. Cette aide humanitaire de la Caritas Développement Niger va touchera indirectement 14500 personnes.

Aujourd’hui plus qu’hier, les populations hôtes et déplacées de la région de Diffa demeurent confrontés aux énormes difficultés d’accès aux vivres et aux autres moyens de subsistance. C’est pourquoi CADEV Niger a sollicité et obtenu de ses partenaires du réseau Caritas Internationalis (Caritas Espagne, Caritas Italiana, Caritas Japon, Caritas Danemark, Caritas Corée du Sud, Développement et Paix Canada, Secours Catholique Caritas France, Caritas Belgique, Caritas Angleterre et Pays de Galles CAFOD, Caritas Luxembourg, Catholic Releif Services Niger) le financement d’un projet d’Urgence en faveur des déplacées et des populations hôtes qui ont accueilli avec humanisme et respect leurs et sœurs du Niger malgré la situation de précarité dans laquelle elles végètent depuis quelques années.

Pour rappel, la Caritas Développement Niger est présente aux côtés des populations de la région de Diffa depuis février 2015 grâce à l’appui financier de la Caritas Allemagne et de CRS/Niger. Ils étaient 600 taxi motos et 200 ménages déplacés du Nigeria à bénéficier des vivres et des non vivres durant mai, juin et juillet 2015.

La Région de Diffa (diocèse de Maradi) au sud-est du Niger est située à 1360 km de Niamey. Les populations subissent fortement depuis février 2014 les conséquences de la crise engendrée par les éléments de Boko Haram.

Serge Xavier Oga

mardi 10 novembre 2015

10e édition de la Journée Nationale de Solidarité de l'Eglise Catholique au Niger, Miséricordieux comme le Père

Logo officiel de l'année de la Miséricorde, 
œuvre du Père Jésuite Marko I. Rupnik
Le dimanche 29 novembre 2015 sera célébrée dans toutes les paroisses du Niger la 6ème édition de la Journée Nationale de Solidarité. Le thème de cette année est « Miséricordieux comme le Père ! » Ce thème a été choisi lors de l’Assemblée Générale de la CADEV Niger le 6 juin 2015 sur proposition des Évêques en lien avec l’Année de la Miséricorde qui sera officiellement lancée par le Pape François le 8 décembre 2015. 

Le thème « Miséricordieux comme le Père » tiré de l’Evangile de Luc, 6,36 propose de vivre la miséricorde à l’exemple du Père qui demande de ne pas juger ni condamner, mais de pardonner et de donner l’amour et le pardon sans mesure (cf. Luc, 6,37-38). Au lendemain des événements des 16 et 17 janvier 2015, plusieurs fidèles se sont interrogés sur les actions que mène l’Eglise Catholique au Niger et se demandaient s’il fallait continuer à aider ceux qui persécutent les chrétiens. 

L’Année de la Miséricorde décrétée par le Pape vient donc à point nommé pour éclairer les fidèles catholique du Niger sur l’attitude à adopter en tant que chrétiens. Comme l'a écrit le pape François le 11 avril 2015 dans la bulle d'indiction du Jubilé Extraordinaire de la Miséricorde "l’Eglise a pour mission d’annoncer la miséricorde de Dieu, cœur battant de l’Evangile, qu’elle doit faire parvenir au cœur et à l’esprit de tous. L’Epouse du Christ adopte l’attitude du Fils de Dieu qui va à la rencontre de tous, sans exclure personne. De nos jours où l’Eglise est engagée dans la nouvelle évangélisation, le thème de la miséricorde doit être proposé avec un enthousiasme nouveau et à travers une pastorale renouvelée. Il est déterminant pour l’Eglise et pour la crédibilité de son annonce de vivre et de témoigner elle-même de la miséricorde. Son langage et ses gestes doivent transmettre la miséricorde pour pénétrer le cœur des personnes et les inciter à retrouver le chemin du retour au Père". Le pape précise également que "la vérité première de l’Eglise est l’amour du Christ. L’Eglise se fait servante et médiatrice de cet amour qui va jusqu’au pardon et au don de soi. En conséquence, là où l’Eglise est présente, la miséricorde du Père doit être manifeste. Dans nos paroisses, les communautés, les associations et les mouvements, en bref, là où il y a des chrétiens, quiconque doit pouvoir trouver une oasis de miséricorde". Cette année, les fidèles auront la chance d'être entretenu sur la mésirécorde et ils se rendront compte "qu'autant la profondeur du mystère renfermé est insondable, autant la richesse qui en découle est inépuisable".

Les Comité de Solidarité et de Développement des paroisses catholique du Niger sous la conduite de leur Curé sont invités à animer plusieurs séances de sensibilisation à l’endroit des communautés sur le devoir de charité envers tous qui incombe à tout chrétien 

Cette année, la journée de solidarité sera couplée au 10 ème anniversaire de la création de la Caritas Développement Niger chargée d’animer la pastorale sociale de l’Eglise. Ce sera une occasiion d’action de grâce et les catholiques du Niger à la suite de Mère Thérésa réaliserons que ce que nous accomplissons n'est qu'une goutte dans l'océan. Mais si cette goutte n’existait pas, elle manquerait au Niger. 

Serge Xavier Oga

Incendie marché de légumes "Kassoua-dolli" d’Agadez

Le vendredi 6 novembre 2015, vers 3 heures du matin, un incendie a ravagé le marché de légumes d’Agadez. Cet incendie d’origine inconnu a ravagé plusieurs boutiques et les pertes sont énormes. Le bilan officiel des dégâts n’a pas encore été établi. Aucune perte en vie humaine n’est à déplorer. 


Présidentielles de 2016 au Niger, le président Mahamadou Issoufou investit candidat.

A l’issue de son congrès extraordinaire tenu ce samedi 7 novembre 2015 à Niamey, le Président Mahamadou Issoufou a été investi candidat pour les prochaines élections présidentielles de 2016 du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme PNDS Tarraya. La cérémonie d’investiture s’est déroulée en présence des membres des cadres du Comité exécutif national du parti, des délégations régionales venues de toute le pays et de plusieurs délégations membres de l’Internationale Socialiste du Burkina Faso, de la Cote d’Ivoire, de la Mauritanie,…

En février 2016, Issoufou Mahamadou ira à l’assaut des suffrages des électeurs nigériens afin de rempiler pour un nouveau mandat de 5 ans à la tête du Niger. Il avait été élu démocratiquement président du Niger pour la première fois le mars 2011 avec 57,95 % des voix. 

Le premier de l’élection présidentielle couplée aux législatives aura lieu le dimanche 21 février 2016.

Elections de 2016 au Niger, l’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l’Homme monte au créneau.

Le Niger est en ce moment en période pré-électorale. Dans les écuries politiques, le temps est au choix des candidats. A la date d’aujourd’hui, ils sont déjà 4 candidats qui ont annoncé leur envie de briguer la magistrature suprême. 

Au niveau de la Commission Électorale Nationale Indépendante CENI, l’heure est à l’affichage officiel des listes électorales provisoires à travers tout le pays conformément aux dispositions de la loi, ceci pour permettre aux citoyens qui se sont faits enrôler de voir si leurs noms ont été correctement inscrits, de relever les irrégularités et les signaler aux agents d’affichage pour les corrections en cas d’irrégularités vérifiées et acceptées.

Et c’est justement le résultat de cette action qui inquiete le Bureau de l’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (ANDDH) qui s’est réuni en session ordinaire à Niamey le samedi 6 novembre 2015. L’ANDDH s’est penchée sur la situation préélectorale telle qu’elle prévaut dans notre pays, notamment la question du fichier électoral et de l’accès aux médias publics.  Dans le communiqué qu’il a rendu public à l’issue de cette réunion ; l’ANDDH dit constaté "avec regret, le manque de professionnalisme criard, voir la négligence dans la préparation du fichier électoral que reflète la nature des imperfections relevées ici là ". L’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l’Homme ne comprend pas "l’incapacité du CFEB à gérer de simples opérations de saisie de liste de recensement ". Et c’est pourquoi elle demande au comité chargé du fichier électoral de "saisir la portée de la mission qui lui a été confiée par les nigériens et corriger toutes les malformations du fichier électoral pour donner à chaque nigérien remplissant les conditions, l’occasion d’exercer son droit fondamental de citoyen".

S’agissant de l’accès aux médias publics en cette période préélectorale , le BEN/ ANDDH exprime « son inquiétude face au choix fait par Télé- sahel de privilégier le camp des formations politiques au pouvoir, au détriment des formations politiques qui n’en font pas partie, faussant ainsi gravement le principe d’égalité de chance dans la compétition électorale et le jeu démocratique ». 

L’association estime que la télévision nationale qui "appartient à l’ensemble des nigériens doit assurer l’accès équitable à ses antennes". Face à cette situation, l’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l’Homme interpelle le Conseil Supérieur de la Communication "sur la mission qui est la sienne et l’engagement pris par ses membres devant le peuple nigérien, de remplir leur mission avec loyauté. Le tient pour responsable du déficit d’équité dans l’accès aux médias publics des formations politiques et des organisations de la société civile, tant pendant la période préélectorale que pendant la période électorale".

L’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de L’homme lance un appel au Conseil Supérieur de la Communication dans son communiqué " réitère son appel à toutes autorités impliquées à un titre ou à un autre dans la conduite des opérations électorales et la gestion des droits et libertés, pour qu’elles se ressaisissent, en vue d’épargner à notre pays les épreuves découlant d’un processus électoral mal conduit et inéquitable ».

Serge Xavier Oga

mercredi 4 novembre 2015

Laudato si’ sous le regard du Père Eric Mèdagbé

A l'heure où tout le monde parle des effets des changements climatiques et où, décideurs politiques et économiques, ONG et personnes de bonne volonté soucieuses de la protection de l'environnement se préparent à la Conférence de Paris sur le climat (COP 21), qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015, les participants à la traditionnelle Assemblée diocésaine de Niamey, qui s'est tenue du 08 au 10 octobre 2015, ont relu et médité l'encyclique du Pape François, Loué sois-tu, sur la sauvegarde de la création. Dans ce sens, nous vous proposons une réflexion, sous forme de regard d'un africain sur l'encyclique, à partir de 3 questions : Que dit l'encyclique ? Que nous dit l'encyclique ? A quoi nous engage l'encyclique ?

1. Que dit l'encyclique ?
Dans Laudato si', publiée le 18 juin 2015, le Pape François nous invite, en substance, à prendre soin de la création que Dieu nous a confiée. « La destruction de l'environnement humain est très grave, parce que non seulement Dieu a confié le monde à l'être humain, mais encore la vie de celui-ci est un don qui doit être protégé de diverses formes de dégradation. » (n°5). Sans peut-être y faire attention, notre existence est liée à la nature, et notre survie dépend, d'une certaine manière, d'une nature saine. C'est certainement ce que le Pape veut nous faire comprendre lorsqu'il dit que « notre propre corps est constitué d'éléments de la planète, son air nous donne le souffle et son eau nous vivifie comme elle nous restaure. » (n°2).

Assemblée nationale du Niger : Le ministre de la Défense Nationale expose les actions entreprises par le gouvernement et les partenaires humanitaires suite à son interpellation sur la situation humanitaire dans la Région de Diffa

Le ministre de la Défense nationale Karidjo Mamadou a été interpellé par l’assemblée nationale le samedi 31 octobre 2015 en séance publique sur la situation humanitaire qui prévaut dans la région de Diffa en ce moment. Des explications fournies par le ministre aux députés, il ressort qu’à la date du 05 Août 2015, la Direction Régionale de l'Etat Civil et des Réfugiés de la région de Diffa a recensé dans 135 sites 138 321 déplacés du Nigeria dont 94 152 réfugiés et 44 169 retournés, 46988 déplacés internes recensés dans 34 villages. Il apparaît aujourd’hui dans la région de Diffa, qu’une personne sur 3 est déplacée. Le ministre de la défense a annoncé aux députés le nombre total des déplacés dans la région de Diffa qui est de « 185309 pour une population globale de 593 821 personnes ». Il a ensuite précisé que cette situation ne prend pas en compte les victimes des récentes attaques des éléments de Boko Haram à Diffa, Ngourtaoua, Baroua, Tchoukoujani, Alla, Dallamaram et Boulangouri. En octobre 2015, les différents attaques de Boko Haram ont obligé plus de 6000 déplacés internes. Le ministre de la défense a reconnu que la psychose qui prévaut dans certaines localités de la région de Diffa, entraîne des déplacements préventifs des populations en particulier celles riveraines de la Komadougou Yobé, vers des localités plus sûres. 

Malheureusement, ces départs précipités dans un contexte de vulnérabilité accrue préoccupent tout le monde surtout que la région de Diffa a enregistré un déficit céréalier et fourrager. Sur le terrain la situation humanitaire des déplacés nigérians qui ont fui Boko Haram et des populations hôtes de Diffa est préoccupante. Au niveau des populations hôtes, 405 sur les 606 villages agricoles de la région villages ont été déficitaires lors de la campagne agricole 2014. Malheureusement, la campagne agricole de cette année 2015 s'annonce aussi difficile que celle de 2014 dans la région de Diffa compte tenu des contraintes sécuritaires liées aux exactions de Boko Haram. Selon une estimation du Programme des Nations Unies pour le Développement, entre janvier et juillet 2015 les dégâts et pertes occasionnés par les actions de la secte Boko Haram sont estimés à plus de 19 milliards de FCFA uniquement pour la région de Diffa.

Devant ce tableau on ne peut plus préoccupant, le ministre de la Défense a annoncé aux députés les différentes mesures prises par le gouvernement et les partenaires humanitaires pour soutenir les vulnérables. Karidjo Mamadou a annoncé qu’entre décembre 2014 et octobre 2015, « environ 27 milliards de FCFA ont été mobilisés spécifiquement pour la réponse humanitaire dans la région de Diffa dont environ 3 milliards de FCFA sur fonds propres de l'Etat, le reste financé par les donateurs et les Partenaires Techniques et Financiers ». Cette manne financière a permis de prendre en charge sur le plan humanitaire « 463 000 réfugiés, retournés, déplacés internes et populations autochtones en insécurité alimentaire » a souligné le ministre de la défense qui a aussi précisé que « pour les mois de Novembre et Décembre 2015 une assistance alimentaire pour 475000 personnes est acquise pour un besoin de 463.000 personnes ». Caritas Développement Niger met en œuvre actuellement un programme dans la région de Diffa en faveur de 2000 ménages soit près de 14.000 personnes grâce au soutien financier de plusieurs Caritas membre du Réseau mondial Caritas Internationalis. 

Ce conflit a aussi des répercussions sur la scolarisation des enfants dans la zone. Le ministre de la défense a annoncé que les Ministères en Charge de l'éducation ont élaboré un programme d'urgence pour la relocalisation de plus de 12500 élèves dans des sites plus sécurisés. Ce programme d'environ 4 milliards de FCFA a eu l'adhésion des partenaires pour sa mise en œuvre incessamment. 

La lutte contre Boko Haram se poursuit sur le terrain. Les insurgés règnent en maître le long des 250 km de frontière entre le Niger et le Nigéria dans la région de Diffa. L’armée nigériane a depuis longtemps plié bagages en abandonnant ses armes aux mains des insurgés qui ont infesté le versant nigérian de la rivière Komadougou Yobé notamment les environs de Baroua où de nombreux jeunes du village ont rejoint les rangs des combattants de Boko Haram. 

Serge Xavier Oga

La communauté chrétienne du collège Mariama lance ses activités

« Unis dans l'amour fraternel, œuvrons pour une jeunesse de paix et d'unité ». C'est le thème choisi par la communauté chrétienne du collège Mariama pour lancer ses activités de cette année scolaire 2015-2016. Pour ce faire, ils ont animé une messe, présidée par l'Archevêque de Niamey, Mgr Laurent Lompo. Messe à laquelle ont pris part les chrétiens du complexe scolaire Bon Berger, situé à côté du collège Mariama.

Dans son homélie, Mgr Laurent a exhorté cette jeunesse en liesse à travailler de toutes ses forces pour construire une communauté fondée sur l'amour fraternel, entre eux et avec leurs frères et sœurs du collège qui appartiennent à d'autres confessions religieuses. « Pour cela, a-t-il ajouté, vous devez être des artisans de paix, de tolérance et d'unité ». Poursuivant, l'archevêque a indiqué que « la paix comme l'unité ne doivent pas être de simples mots que vous répéterez à longueur de journée ». Et, citant le président Félix Houphouët Boigny, il a dit que « la paix n'est pas un mot, c'est un comportement ». Selon lui, c'est par l'effort d'aimer les autres, quels qu'ils soient, et de promouvoir la paix que l'on peut construire l'unité avec eux. Mgr Laurent a aussi conseillé aux élèves de travailler, au lieu de rechercher les notes et le gain faciles. Pour lui, « ce n'est que par le travail que nous pouvons construire un monde meilleur ».
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