vendredi 15 février 2013

Décès du Père Gilbert Yougbaré de la Paroisse de Maradi

Dieu a rappelé dans sa demeure éternelle hier 14 février 2013 le Père Gilbert Yougbaré  à Maradi. Né vers 1976 au Burkina Faso, Gilbert a été ordonné prêtre dans la Congrégation du Très Saint Rédempteur le 7 juillet 2012 à Ouagadougou. Il a été ensuite envoyé en mission à la cathédrale de  Maradi au Niger.

C’est lui qui présidait encore la messe des cendres de ce mercredi et dans son homélie il a demandé aux fidèles de faire de ce moins de Carême, une occasion de revenir vers le Seigneur, une occasion de partage, d’extrême humilité. « Je vous demande trois choses durant ce mois de Carême : le partage, la pénitence et la prière » nous disait-il mercredi soir.
Jeune prêtre, Gilbert avit le talent de la communication et savait réactualiser le message du Christ. Ses homélies étaient toujours en 3 points. Il ne parlait pas couramment Haoussa et un jour après son homélie en français, un fidèle demanda en pleine assemblée au Curé de reprendre en Haoussa pour tout le monde les mots que venaient de prononcer le jeune prêtre. C’est un don que Dieu a donné à la paroisse de Maradi. Son passage a été courte à Maradi et on peut le résumé en trois points : efficacité, simplicité, humilité.
Sa devise était aussi en trois points : « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur ! » (Cf. Mc 6, 50 ; Cf .Jn 6,20).
Il s’était endormi et a rejoint dans la simplicité la demeure éternelle.
En cette occasion douloureuse, l’équipe du blog présente ses condoléances aux fidèles de la paroisse de Maradi, aux Pères Rédemptoristes de la de la Vice-Province d’Afrique de l’Ouest, à sa famille de Tibga au Burkina Faso,…

L'enterrement aura lieu dimanche matin à Maradi. Que Dieu fasse briller sur lui la lumière sans fin et que son âme repose en paix. Nous rendons grâce à Dieu pour ce moment passé avec lui.
 

jeudi 14 février 2013

Mgr Ambroise Ouédraogo participe en Allemagne à la campagne de Carême 2013 de Misereor contre la faim


Mgr Ambroise Ouédraogo participe cette année à la Campagne de Carême 2013 de Misereor en Allemagne en compagnie de Messieurs Illo Abdoulmouni, Directeur de la Caritas diocésaine de Maradi et de Raymond Yoro Younoussi, Secrétaire Exécutif de la Caritas Développement Niger.
« On en a assez de la faim » c’est le thème de cette édition. Contrairement à ce que pense la majorité des humains, la faim n’est pas une catastrophe naturelle. Elle est le résultat de l’injustice structurelle. En Afrique, les dépenses consacrées à l’agriculture sont passées de 7% à 4 % sur la période 1980-2004. Malheureusement déplore Misereor, « plutôt que de soutenir la production des petits paysans, les politiques agricoles nationale et internationale donnent la priorité au financement de l’agriculture industrielle tournée vers l’exportation ».

Si les êtres humains ont faim, cela est aussi du en partie à l’accaparement des terres. En effet, dans la plupart des pays en développement, la distribution de la terre est très inégale. Une petite quantité de riches propriétaires terriens possèdent la majorité des terres fertiles. Les pauvres se réduisent à des lopins de terres de moins de 2 hectares. De plus en plus de groupes industriels se rabattent sur l’Afrique où ils achètent aux Etats, des millions d’hectares de terres. Cet accaparement de terres dans les zones pauvres est une menace pour le développement et la sécurité alimentaire des petits paysans.

Aussi, l’agriculture industrielle provoque la faim dans le monde. Selon les spécialistes, cette agriculture est responsable d’environ 20% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. C’est elle qui provoque la destruction et l’érosion des sols ainsi que leur salinisation. Elle pollue les réserves d’eau et consomme beaucoup d’énergie.

L’agriculture dans les pays riches est subventionnée par les Etats. C’est d’ailleurs pour cela que les produits sont à un prix abordable. En Afrique, c’est le contraire. Les petits producteurs se débrouillent au quotidien. Si en Europe, il y a une alternative au marché pour absorber les débauchés du secteur agricole, ce n’est pas le cas dans les pays en voie de développement comme le Niger. Si les 80% de ceux qui vivent de la terre doivent changer de profession, le taux de chômage va exploser. La pauvreté et la famine deviendraient davantage massives.

Ce n’est plus un secret pour personne, les changements climatiques provoquent la faim dans le monde. Les spécialistes pensent  qu’à cause du changement climatique, le nombre mondial de personnes menacées de famine augmentera probablement de 10 % à 20 % comparé à une situation sans changement climatique. Le manque de pluie, les cyclones, les vagues de chaleur, les sécheresses, … provoquent des pertes de récolte pour les petits paysans. Faut de couverture sociale et de réserves financières, les petits paysans sont durement frappés par les changements climatiques. Aujourd’hui, il est nécessaire voire fondamentale d’aider les paysans à adapter eux-mêmes leurs semences et leurs modes de cultures aux conditions de leur milieu plutôt que de leur imposer des semences inadaptées.
Pour réduire la faim dans le monde, il est urgent de revoir le mécanisme du marché mondial qui permet à des grands exploitants de dicter leur loi. Le monde marché planétaire est en défaveur des petites exploitations. L’agriculture d’exportation porte préjudice à la production de nourriture pour la population locale. Un poulet produit au Brésil importé au Niger coute moins cher qu’un poulet local parce que le poulet brésilien, français, chinois, …  est souvent issu de secteurs de l’agriculture industrielle fortement subventionnés dans les pays plus riches.

La faim dans le monde est aussi l’œuvre de la spéculation. Aujourd’hui, le marché est régit par des investisseurs dictent leur dicte leurs prix. En créant des demandes virtuelles, ils bouleversent les marchés  et provoquent des hausses de prix sans cesse. En 2011, les banques allemandes ont investi selon Miseror « pour 11,4 milliards d’euros dans des immobilisations liées aux prix des denrées alimentaires. Cette situation est désastreuse pour ceux des pays en développement tributaires des importations, dont la population pauvre dépense jusqu’à 80% de ses revenus pour l’achat de nourriture. Quand, après la crise de 2008, les prix des denrées alimentaires ont de nouveau flambé en 2010/2011, quelque 44 millions d’êtres humains supplémentaires ont été précipités dans la famine ».

La faim dans le monde est un défi pour tous. La terre peut fournir à chaque habitant sa ration alimentaire. La faim est un scandale qui détruit la vie présente et compromet la vie future.
 

Le chrétien doit jouer un rôle important dans la réduction de cette inégalité. Il doit imiter Jésus qui a pitié de la foule qui a faim.

lundi 11 février 2013

Benoît XVI renonce à poursuivre son pontificat à partir du 28 février 2013

 ROME, 11 février 2013 (Zenit.org) - Benoît XVI a annoncé ce matin, 11 février 2013, qu'il se démettait de ses fonctions, à partir du 28 février.
 
Voici son annonce traduite du latin au français par Radio Vatican :
"Frères très chers,
Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l’Eglise. Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Evangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié. C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire."

Message de Carême 2013 de Mgr Ambroise Ouédraogo "Je vous aime tous dans le Christ Jésus "

"Croire, un chemin d’amour…"

Chers et frères et sœurs,
« Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du Ciel et de la Terre, de l’Univers visible et invisible ».

Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles…. » (Symbole de Nicée-Constantinople).

« Que la grâce et la paix soient avec vous tous, de la part de Dieu Notre Père et de Jésus Christ le Seigneur… » (Rm 1,7)

Nous voici arrivés, en cette année de la foi, au temps favorable du carême qui est un temps de conversion, de prière, de Jeûne et d’aumône. Dans le désert de nos vies humaines, de nos campagnes, de nos villes et villages,  Dieu lui-même nous adresse cet appel pressant : « au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu et ne laissez pas sans effet la grâce » que nous avons reçu lors de notre baptême. (2 Co 5,20.6, 1)

1-     En célébrant le temps du carême en cette année de la foi proclamée par le Pape Benoît XVI, nous sommes ardemment invités à renouveler notre foi en Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme, mais aussi à prendre conscience de façon plus forte et responsable du don gratuit qui nous est donné par Dieu grâce à l’Esprit Saint qui habite en nous et qui nous pousse à reconnaître que Jésus-Christ est le Fils de Dieu et le Sauveur du monde.

2-     Lors de notre semaine pastorale d’octobre 2012, nous nous sommes donnés comme vision pastorale 2012-2017 : « Enracinés en Jésus-Christ, Parole de Dieu et Pain de Vie, Construisons une Eglise Famille de Dieu, missionnaire, témoin de la réconciliation, de la Justice et de la Paix. » Si mes souvenirs sont exact, j’avais dit et souligné que c’est la rencontre et notre vie avec le Christ-Ressuscité qui se livrent à nous dans les sacrements,  qui donnent sens à notre vie et à notre engagement de tous les jours. Si nous avons vraiment rencontré en vérité le Christ, nous arriverons à nous exclamer comme Saint Paul : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile » (1 Co 9,16) et « pour moi, vivre c’est le Christ » (cf. mot d’accueil de l’assemblée pastorale d’octobre 2012). Suite à notre vision, nous nous sommes donnés comme objectif pastoral 2012-2013: « Par tes œuvres, montre ta foi. » (Jc 2,17)

3-     C’est pourquoi, le temps du carême qui nous rassemble nous invite donc à nous mettre en route « pour redécouvrir le chemin de la foi et l’enthousiasme renouvelé de la rencontre avec le Christ »(Porta Fidei N°2) Pour cela, nous devons, comme le souligne le Saint Père Benoît XVI : « retrouver le goût de nous nourrir de la Parole de Dieu transmise par l’Eglise de façon fidèle et du Pain de la Vie offert en soutien de tous ceux qui sont ses disciples » (idem n°3) et « reprendre une conscience plus nette de notre foi pour la raviver, la purifier, la confirmer et la proclamer »(Porta Fidei n°4)

4-     Que devons-nous donc faire ?
S’il est vrai que « le renouveau de l’Eglise passe aussi à travers le témoignage offert par la vie des croyants appelés à faire resplendir la Parole de Vérité que le Seigneur Jésus nous a laissé », (Porta fidei n°5) J’invite tous les baptisés de l’Eglise-Famille de Dieu qui est à Maradi :

a)     A imiter Jésus-Christ, dans tous les aspects de la vie et particulièrement dans leur témoignage de vie. N’oublions pas que c’est par nos œuvres, nos comportements et nos paroles fraternelles de vérité, d’amour et de paix que nous témoignerons que Jésus habite en nous et que nous appartenons au Christ. N’ayons donc pas peur de  témoigner de l’amour de Dieu qui habite en nous et d’être des « ambassadeurs du Christ Ressuscité». En terme claire, nous ne devons pas cacher notre identité chrétienne. Comme nous dit le Christ : « on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le lit, mais bien sur le lampadaire pour qu’elle brille » (Mt 5, 15). Ainsi, la foi, la lumière du Christ que nous avons reçue lors de notre baptême doit briller devant les hommes et les femmes afin qu’ils « voient nos bonnes œuvres et glorifient Dieu ».

b)     Nous devons prendre part régulièrement aux célébrations pénitentielles, aux prières en familles et dans les quartiers, aux rencontres des communautés chrétiennes de base (CCB) et aux célébrations eucharistiques qui sont le « sommet de l’action de l’Eglise et la source d’où découle toute sa force » (Porta fidei n°9). Nous avons aussi à redécouvrir les contenus de la foi professée, célébrée, vécue et priée et réfléchir sur l’acte lui-même par lequel nous croyons. (idem) A ce sujet, je voudrais qu’ensemble, dans un souci d’unité et de communion ecclésiale, lors de nos célébrations eucharistiques dominicales, nous professions notre foi avec le « Credo » de Nicée Constantinople.

Aux catéchumènes qui, en cette année de la foi, feront la reddition, c'est-à-dire la remise du Credo, qu’il leur soit demandé de mémoriser, d’apprendre de mémoire le Credo et de le proclamer à toute la communauté lors de leur admission au baptême. Il reviendra donc à la communauté chrétienne de juger de leur acceptation ou non au baptême (Fidei Porta  N°9)

c)     Enfin, l’année de la foi nous donne l’opportunité de réfléchir et de voir comment nous pouvons améliorer notre dialogue de vie, d’amitié et d’action avec nos frères  et sœurs musulmans. Notre présence comme chrétien minoritaire, au cœur de l’Islam, ne doit pas nous empêcher d’affirmer notre foi et notre identité chrétienne. Bien au contraire, nous sommes interpelés à vivre et à témoigner de notre foi en Dieu qui est Père, Fils et Esprit-Saint : de manière sincère, crédible et joyeuse en devenant chaque jour davantage des "minorités créatives" qui donnent du goût à notre entourage, à nos engagements sociaux, à nos relations humaines grâce à la force de la Parole de Dieu et à l’Eucharistie source de nos vies et nos inspirations. Avec nos frères et sœurs musulmans nous pouvons, dans une réflexion concertée, voir comment « rejeter ou prévenir la violence sur toutes ses formes qu’elle soit psychologique ou sociale, et tout abus de pouvoir dans notre témoignage.  Si nous croyons au même Dieu unique, créateur du ciel et de la terre, si à son image et à sa ressemblance nous avons été créés par Dieu qui nous aime tous, Chrétiens et musulmans devront pouvoir s’unir pour rejeter la violence, la discrimination injuste, la violation ou la destruction des lieux de culte et des symboles sacrés »[1]
Chers frères et sœurs,
Toi ma Sœur,
Toi mon frère,

« Par tes œuvres, montre ta foi » en Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Dans son message de carême en cette année de foi intitulé « Croire dans la charité suscite la charité », le Saint Père nous dit « qu’une foi sans les œuvres est comme un arbre sans fruit ». Demandons à l’Esprit-Saint, qui fait toute chose nouvelle, de féconder nos vies et nos actions pour qu’elles portent de bons fruits en abondance tout au long de notre cheminement vers Pâques à la suite du Christ, et qu’au terme des quarante jours de Jeûne, de prière et d’Aumône nous puissions nous dépouiller du vieil homme qui habite en nous pour revêtir l’homme nouveau à la suite du Christ-Ressuscité pour une vie nouvelle pleine et rayonnante de la Lumière du Christ-Ressuscité.

Que Marie notre Mère nous accompagne et soutienne notre marche vers Pâques par sa prière  maternelle et intercède pour nous afin que nous acceptions de nourrir avec le Christ et de ressusciter avec Lui pour une aventure de vie de foi en Dieu renouvelée et contagieuse pour la plus grande gloire de Dieu.

Que Dieu vous bénisse et vous comble de sa joie.
« Je vous aime tous dans le Christ Jésus » (1Co 16,24)
Monseigneur Ambroise OUEDRAOGO
Evêque de Maradi
 


[1] Cf. Témoignage  chrétien dans un monde multi religieux n°6

vendredi 8 février 2013

Rencontre du Secteur Est du diocèse de Maradi

Les prêtres, religieux et religieuses du secteur Maradi-Zinder dit Secteur Est étaient en réunion à Zinder du 1er au 2 février 2012. Cette réunion de travail et de partage a permis d’aborder plusieurs sujets relatifs à leur mission dans le diocèse de Maradi. Les participants ont pu s'enrichir mutuellement sur comment aider les jeunes catholiques du secteur à bien vivre leur foi. Cela de l’avis de tous, passe par une bonne catéchèse pour approfondir la connaissance de leur foi chrétienne, le témoignage et l’engagement.
La rencontre a pris fin par la célébration de la journée de la vie consacrée instituée par le Pape Jean Paul II. Certains fidèles de Zinder ont participé à l’office suivi d’un repas fraternel à la mi-journée.

lundi 28 janvier 2013

4 nouvelles sœurs dans la Congrégation de la Fraternité des Servantes du Christ

Hier 27 janvier 2013, quatre nouvelles sœurs ont fait leur vœu temporaire dans la Congrégation de la Fraternité des Servantes du Christ de Maradi au cours de la messe dominicale présidée par Mgr Ambroise Ouédraoago, Evêque de Maradi.
C’est avec beaucoup d’émotion que les sœurs se sont avancées pour prononcer leurs vœux à la cathédrale de Maradi, la voix parfois remplie d’émotion devant leur mère générale, Sœur Cathérine Kingbo au cours de la messe qui durée 3 heures d’horloge. Revêtues de leur nouvelle robe blanche, les sœurs Marie Agnès de la Sainte Face ILBOUDO, Germaine Marie Michel TAGO, Colette Pascal Marie YANOGO, Florence Marie Marguerite NANA se sont engagées pour un vœu temporaire d’un an.
N’ayez donc pas peur, avancez au large : « Duc In altum » a déclaré Mgr Ambroise  Ouédraogo en s’adressant aux quatre élues. Il leur a ensuite demandé de ne jamais se laisser envahir par l’esprit de Jalousie et de rivalité. « Le malin comme un lion furieux rode autour de vous cherchant à vous faire tomber, à vous éloigner de Dieu, à semer la zizanie entre vous. Ne vous laissez donc pas séduire par le démon. (Ps 9,9b) C’est dans la foi avec Marie que vous résisterez aux tentations du diable. Sachez-le aussi « seul le témoignage de vie, d’amour fraternel » fera de vous des témoins crédibles de la présence de Dieu et aidera les gens à changer de vie et à croire en Jésus-Christ. Soyez donc des femmes de prière et d’action des œuvres de lumière ».
Ce cérémonie de voeux constitue la troisième profession de voeux dans cette nouvelle congrégation religieuse qui compte aujourd'hui 10 religieuses, deux novices et plusieurs aspirantes.

L'église catholique au Niger est très jeune. Il compte deux diocèses Niamey et Maradi.

Laurent Lompo, Evêque Auxiliaire de Niamey

Le Père Laurent Lompo a été nommé Evêque auxiliaire de Niamey. La nouvelle a été rendue publique ce samedi 26 janvier 2013 à 12 heures. Né le 1er Janvier 1967 Koulbou dans la zone de Makalondi au Niger, le nouvel Evêque titulaire de Buffada et auxiliaire de Niamey a été ordonné prêtre le 21 Sep 1997 à Niamey. Il a étudié la philosophie et la théologie d’abord au grand séminaire St Jean-Baptiste de Ouagadougou puis au grand séminaire St Pierre Claver à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Il est aussi titulaire d’un diplôme en éducation de l'Institut de Formation des Educateurs du Clergé de Paris.
Agé de 46 ans, Mgr Laurent Lompo était depuis 2003 le vicaire général de l’archidiocèse de Niamey. Bien avant cette date, il a été de 1997 à 2000 vicaire à la Paroisse saint Gabriel de Garbado à Niamey et responsable du Foyer des vocations Saint Samuel de Niamey.

jeudi 17 janvier 2013

Décès du Père Roger DESBOS

Le Père Roger Desbos est décédé le 9 janvier 2013 au centre gériatrique de Bellecombe à Lyon à l’âge de 75 ans.  Missionnaire de la Congrégation du Très Saint Rédempteur "Redemptoristes", Aboubé a été ordonné prêtre en 1965. Il a été envoyé  dans le diocèse du Niger où il a servi dans les paroisses de Tahoua et de Tchirozérine jusqu’en 2007. Il a quitté pour raisons de santé le Niger pour sa France natale. Les habitants de la vallée de Tchirozérine n’ont pas oublié ce père qui parlait couramment Tamajeq la langue locale. L’extrait de ce message écrit en janvier 2012 par l’infirmier du centre de santé de la mission catholique à Tchirozérine Rhissa Rhossey constitue le condensé de la pensée de chaque habitant de la vallée pour Aboubé. Il a accepté la plublication sur le blog du diocèse de Maradi de cet hommage prémonitoire.

« A Aboubé, qui a une caresse pour chaque enfant
Mon père,
Mon ami,
Au début de cette année 2012,
Je ne cesse de penser à vous,
A toi,
On s’est toujours tutoyé, cela va de soi,
Mais laissez-moi vous vouvoyez, exceptionnellement.
Je vous sais lointain,
Fatigué
Cela me rend si triste,
D’autant plus que je ne pourrai pas vous dire le traditionnel bonjour, chaque matin.
J’aimerais vous dire, vous dire tant de choses…
Qu’ici, par exemple, personne ne vous a oublié. Tous ceux qui vous ont connu, pensent à vous, avec nostalgie, affection. Parfois les larmes aux yeux.
Mon père, le silence n’est pas oubli. Il fonde notre regard et notre écoute.
Je suis de la génération de ceux qui sont nés quand vous êtes arrivé dans ce pays, qui est aussi désormais le vôtre. Vous l’avez aimé ce pays.
Et la terre et les hommes. Tous les hommes, Blancs ou Noirs.
Avec le même amour, le même humour. Car le rire et l’accueil faisaient partie de votre charme naturel. Vous aviez le temps d’écouter, de demander comment vont les autres, les campements, les pâturages, les saisons, les jardins, la pluie et le dernier né de telle ou telle famille.
Comme cet autre patriarche, vous viviez ici, avec les gens d’ici, la vie d’ici, la langue, les langues d’ici dans leurs nuances et leurs sonorités les plus secrètes.

_
Mon père, mon ami, Tchirozérine, ses collines, son soleil, ses palmiers, ses sables aux couleurs multiples, ses deux cheminées, ses hameaux et ses pistes poussiéreuses pensent toujours à vous dans le secret de leur silence.
On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible aux yeux.
Ainsi parlait notre héros commun, Le Petit Prince qui a su si bien nous apprivoiser tous les deux, mieux que le renard. Il faut créer des liens et vous les avez si bien créés avec cette vallée.
Un jour que nous étions ensemble, vous m’avez montré une carte postale de l’Ardèche, avec des chèvres dans les prairies tranquilles. Quel beau paysage !
Ah, si un jour je pouvais voir l’Ardèche ! Et l’année passée, mon rêve a été exaucé. J’ai vu enfin l’Ardèche dans toute sa splendeur.
La maison familiale, la maison d’enfance, avec ses secrets, et ses cachettes dans la clôture.
Où m’a-t’on dit, enfant tu faisais retraite. Je m’y suis assis, et j’y ai prié, avec ferveur, en communion avec toi dans ta maison de retraite. Aboubé, nous t’aimons. Soit fort, la maladie, l’âge ne sont rien. C’est le moral qui est tout
Et avant de se quitter, dîtes-nous une histoire drôle.
Histoire de rire,
Ton fils
Ton poète
Si loin, si près de toi


Rhissa, dans la vallée de Tchiro, janvier 2012.

 

lundi 24 décembre 2012

Homélie de Noël à Maradi :Laissons-nous surprendre par le mystère de l’amour de Dieu

Laissons-nous surprendre par le mystère de l’amour de Dieu
Chers frères et sœurs,
En cette nuit de Noël, nous contemplons les cieux ouverts laissant la lumière de la gloire de Dieu illuminer notre monde et nos vies d’hommes, de femmes et d’enfants.
 
Oui aujourd’hui, une grande lumière s’est levée sur ceux et celles qui habitaient le pays de l’ombre, de la souffrance, de la douleur et du désespoir. Dieu a fait grandir sa joie dans nos cœurs. Réjouissons-nous, crions de joie, acclamons notre Dieu. Il est entré dans notre monde pour nous visiter.
Pendant le temps de l’Avent, quatre semaines durant nous nous sommes mis en route, à l’écoute de Dieu à travers l’appel des prophètes Jérémie, Isaïe, Jean le Baptiste. Tous nous invitaient à préparer nos cœurs, pour accueillir la promesse de Dieu, le Messie de Dieu qui viendra nous visiter.

En effet, Jérémie ne nous disait-il pas de la part de Dieu : « Voici venir des jours où j’accomplirai la promesse de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda ? » (Jr 33,14)

Et que dire d’Isaïe (35,1-10) qui nous faisait espérer des jours heureux en ces termes : « on verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu ». Et nous encourageait à « fortifier les mains défaillantes, à affermir les genoux qui fléchissent. Et à ceux qui s’affolent de prendre courage et de ne rien craindre. Car notre Dieu vient. Il vient lui-même et va nous sauver » (Is 35,1-10) « ceux qui mettront leur espérance dans le Seigneur trouveront des forces nouvelles »(40,31).

Enfin, le prophète Jean Baptiste, à la foule qui venait se faire baptiser et lui demandait : « Que devons-nous faire ? » aux uns, il demandait de partager avec celui qui n’a rien ; aux autres il invitait à pratiquer plus de justice ; enfin à certains, notamment les soldats, Jean Baptiste leur disait : « Ne faites ni violence ni tort à personne ; et contentez-vous de votre salaire ».

Comme le peuple qui attendait la réalisation de la promesse de Dieu, nous avons, nous aussi écouté les « appels » du temps de l’Avent que l’Eglise nous annonçait de la part de Dieu. Qu’avons-nous fait de ces appels à la conversion ? À l’attente ? Comment avons-nous réagi aux appels de Dieu  en cette année de la Foi ? Avons-nous pris au sérieux la Parole de Dieu ou bien sommes-nous dit : Que peut faire Dieu de Nouveau dans notre monde troublé où règne la famine, les guerres, les tortures, la violence religieuse, les injustices sociales sur toutes ses formes, les discriminations religieuses, les mensonges, la corruption et les malversations de tout genre ? Que peut faire Dieu pour que tout cela cesse et que vienne sur notre terre, un monde de Paix, de Justice et de Réconciliation ?

En cette nuit de Noël, chers frères et sœurs, Dieu nous surprend en nous laissant voir, contempler des choses extraordinaires de notre vie de tous les jours : « aujourd’hui en cette nuit de Noël, nous est né un Sauveur. Il est le Messie, le Seigneur.  Et voilà le signe qui nous est donné, nous trouverons un nouveau-né, emmailloté et couché dans une mangeoire ». Aujourd’hui, c’est NOEL ! Dieu parmi nous ! « Dieu avec nous ». Est-ce possible ? Comment peut-on croire à une telle nouvelle inattendue ? C’est inimaginable, incroyable voire inconcevable pour l’intelligence humaine. Dieu peut-il se faire homme ? La raison humaine butera toujours sur ce mystère de Dieu qui se réalise sous nos yeux d’hommes et de femmes. Seule la foi en la Parole de Dieu peut nous aider à accéder à la compréhension de ce qui nous arrive en cette nuit de Noël. Sans la foi nous ne pouvons pas accéder au mystère de Noël. Les bergers qui gardaient leurs troupeaux dans la nuit quand l’Ange du Seigneur s’approcha d’eux, ils furent saisis d’une grande crainte. Mais l’Ange leur dit : « Ne craignez pas ; car je viens vous annoncer une bonne Nouvelle. Aujourd’hui vous est né un Sauveur. Il est le Messie, l’envoyé de Dieu. La suite nous la connaissons ; les bergers, après le départ des anges, se dirent entre eux : « Allons à Bethléem voir ce qui est arrivé et que le Seigneur nous a fait connaître. » Une fois arrivée à la crèche, « Ils découvrirent Marie et Joseph avec le nouveau né couché dans une mangeoire. Après avoir vu l’enfant Jésus, l’Emmanuel « Dieu avec nous » ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de l’enfant ». (Luc 2,16-17)
« Voilà ce que fait l’amour invincible du Seigneur » de l’Univers encore aujourd’hui pour
nous en cette nuit de grâce.

Chers frères et sœurs, la naissance de Jésus a illuminé la vie de milliers d’hommes et de femmes et continue aujourd’hui encore à mobiliser des foules d’hommes et de femmes pour la cause de Dieu. Rien que cela nous permet de dire que la nouvelle de l’Incarnation du Fils de Dieu n’est pas un rêve, ni une histoire d’enfant, mais bel et bien une réalité attestée dans l’histoire du monde. Si nous célébrons Noël, c’est parce qu’ une femme d’Israël nommée Marie a su dire « Oui » à Dieu et son « Oui » a permis Dieu de devenir homme comme nous. En célébrant Noël, en cette année de la foi, nous attestons donc que « Jésus est Dieu, né de Dieu, engendré non pas créé de même nature que le Père a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme. Crucifié sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour. » C’est ce que nous disons dans le Credo. En célébrant Noël nous reconnaissons que Dieu est présent dans notre monde et dans nos vies et agit en nous.

Frères et sœurs, n’oublions pas que c’est dans le silence que Dieu fait entendre sa voix, avec discrétion. Désormais, Dieu n’est plus au ciel, n’allons pas le chercher dans les cieux. Il est avec nous au milieu de nous. Il se fait notre prochain. Nous ne pouvons plus séparer l’homme de Dieu. Cela signifie concrètement pour nous chrétiens, que nous ne pouvons plus regarder l’homme sans y voir le visage de Dieu, ni traiter l’homme sans atteindre Dieu lui-même. L’amour de Dieu passe désormais par l’amour de l’homme. Voilà le message que Dieu nous révèle en cette nuit de Noël. Nous sommes donc invités à révéler l’amour de Dieu pour l’homme à travers et par nos œuvres en cette  année de la foi. Pour cela nous devons croire que l’amour de Dieu est plus fort que le mal qui nous entoure. Nous sommes donc appelés à être des artisans de Paix et de Justice, à nous engager là où l’homme est méprisé pour lui redonner son humanité, à travailler auprès des plus démunis pour qu’ils prennent conscience qu’ils sont aimés de Dieu et qu’ils peuvent devenir les artisans de leur propre développement. Là où sont la guerre et les actes terroristes, nous devons travailler pour la paix et la réconciliation. Si nous voulons vraiment la paix que Dieu nous donne, il n’y a qu’un chemin à prendre : l’Amour du prochain. Aimer comme Dieu nous aime. Mais, sachons que pour Aimer, il nous faut nous  laisser aimer par Dieu lui-même et de sentir auprès des autres, à quel point eux-aussi sont aimés de Dieu comme nous sommes aimés de Dieu. Dieu ne nous force pas à l’aimer, Il attend dans l’espoir que nous l’aimions et portions des fruits. Voilà pourquoi Dieu s’est fait petit enfant, à la crèche à Noël pour se laisser accueillir. Que la joie de Noël comble nos cœurs.
Monseigneur Ambroise OUEDRAOGO

jeudi 13 décembre 2012

Fête des récoltes à la Paroisse Cathédrale de Maradi au Niger

Les paroissiens de la Cathédrale Notre Dame de Lourdes de Maradi ont célébré ce dimanche 9 décembre la fête d’action de grâce 2012 communément appelée Thanksgiving. Depuis 3 ans déjà, cette action de grâces est devenue une tradition pour les fidèles chrétiens de Maradi. Ce dimanche, ils se sont donnés massivement rendez vous pour cette action de grâce. Chacun a apporté un présent au Seigneur pour les bienfaits reçus durant cette année et pour les grâces à venir. La messe dominicale a commencé exceptionnellement à 10 heures par ce beau chant de l’Avent pour s’achever à 13 heures :
Le Seigneur vient
Le Seigneur vient,
Le Seigneur vient,
Préparez Lui, le chemin
Avant la fin de la messe, dans l’église, il y a d’abord eu la quête puis les offrandes individuelle, collective,… C’est d’abord les enfants de la paroisse qui ont commencé, accompagnés par l’assemblée à travers les chants de la chorale. Ensuite les fidèles se sont retrouvés dans la cour pour continuer à manifester leur joie au Seigneur.
La vente aux enchères a débuté après le repas communautaire que les femmes de la paroisse ont préparé. Elle a duré de 14 heures à 17 heures. Elle était constituée des présents apportés par les fidèles : moutons, boucs, ventilateurs, Soda, riz, ignames, pneus, chaînes wifi, boîtes de conserves, pates alimentaires, …

 

Les fidèles ont déchainé leur cœur et ont rivalisé d’ardeur pour monter les enchères. Ainsi par exemple la chaine wifi d’une valeur de 25.000 CFA a été achetée à 97.000 CFA, un mouton à 100.000 CFA, un sac de riz à 35000 CFA ou encore un ventilateur à 40.000 CFA.

L’ambition qui anime les paroissiens de Maradi est d’arriver progressivement à une auto prise en charge. Cette année, il y avait trois défis à relever à travers cette action de grâce : l’achat d’un photocopieur pour les différents tirages de la paroisse, l’achat d’un bon matériel de sonorisation pour la chorale et éventuellement l’achat d’une voiture pour la Paroisse. Il faut dire que la Paroisse de Maradi ne dispose pas de voitures en état de fonctionnement. La vieille 4X4 Toyota date de 1980 et est toujours abonnée à la réparation.
L’action de grâce de cette année a permis de mobiliser la somme de 2 millions 50 mille CFA sans doute insuffisante pour l’achat de la voiture mais ce n’est que partie remise. Le défi sera sans doute relever l’an prochain. Le plus important, c’est cette prise de conscience collective et cette volonté à agir ensemble pour le bonheur de cette paroisse qui est la plus grande du diocèse.
Cette fête d’action de grâce a connu la participation d’une délégation de la paroisse St Joseph de Jibia du diocèse de Sokoto au Nigéria située à 48 km de Maradi. Cette solidarité se manifeste depuis 3 ans et se renforce davantage chaque année.
La paroisse de Maradi a été fondée le 10 avril 1954 et compte aujourd’hui 325 chrétiens baptisés et 72 catéchumènes.

vendredi 7 décembre 2012

3eme édition Journée de Solidarité CADEV

La paroisse de Maradi à l’instar des autres paroisses de l’Eglise Catholique au Niger a célébré le dimanche 2 novembre, la 3ème édition de la  journée de Solidarité CADEV. La journée de solidarité CADEV a été instituée par les Evêques du Niger afin de créer au niveau local l’exercice de la solidarité et de la charité à travers des collectes. Il s’agit d’enraciner les communautés chrétiennes du Niger dans l’exercice de la charité et de la solidarité ; d’encourager les comportements d’espérance, de charité et de solidarité de la société nigérienne ; de communiquer sur la mission et les valeurs de la CADEV Niger.

Au cours de la messe dominicale à Mardi, la quête de solidarité au niveau de la cathédrale a permis de récolter la somme de 130.020 CFA et  690 Nairas.

lundi 26 novembre 2012

Profession dans la Fraternité des Servantes du Christ

Sœur Marie Félcité Sampo a prononcé hier à Maradi ses premiers vœux dans la cathédrale Notre Dame de Lourdes. La messe a été présidée par Mgr Ambroise Ouédraogo. Nous vous livrons un extrait de l’homélie de l’Evêque de Maradi donnée au cours de la messe.

"C’est à la suite du Christ-Ressuscité, Roi de l’Univers, en sa présence que la Fraternité des Servantes du Christ a choisi pour célébrer les premiers vœux de Sœur Félicité SAMPO. Par l’onction baptismale, par la grâce de Dieu, du peuple de Dieu, Roi, Prophète et Prêtre, tu portes dans ta chaire la marque royale du peuple de Dieu à l’image du Christ-Roi pour servir, aimer et témoigner. En participant à la Royauté du Christ, tu es ainsi appelée à transformer ton milieu de vie en un royaume à l’image de celui du Christ-Roi, c'est-à-dire en un royaume d’amour. A la suite du Christ, pauvre, chaste et obéissant, tu dois témoigner Sœur Félicité SAMPO des valeurs évangéliques à travers ta manière de vivre, d’agir et de parler. C’est par ton témoignage de vie d’amour et de vérité que tu parleras de Jésus-Christ au monde, à tes frères et sœurs, à tous ceux et celles vers qui tu seras envoyée ou ceux avec qui tu feras un bout de chemin dans vie, au quotidien.

Sache aussi que le Royaume du Christ est un Royaume d’amour qui n’est pas celui du pouvoir, de l’égoïsme, du mensonge. Il est celui de la Charité et donc de la vérité. Voilà ce qui t’est confié aujourd’hui. Dieu attend ta collaboration. Fais du Christ, ton Roi et laisse-toi aimer, tu ne seras pas déçue.

Pour cela, il te faut te convertir, te laisser transformer par la grâce de Dieu. Saint Paul te livre le secret de la conversion : c’est d’être à l’écoute de l’Esprit-Saint et se laisser conduire par lui pour produire les fruits de : l’amour, la joie, la patience, la bonté, le service, la confiance dans les autres, la douceur, la maîtrise de soi... Et puisque c’est l’Esprit qui nous fait vivre, laisse-toi conduire par cet Esprit (Ga 5,22-25). Mais, il te faut accepter de passer par le chemin de la croix, si tu veux vraiment te configurer au Christ-Epoux pour l’aimer jusqu’au bout, en servant tes frères et tes sœurs dans la Fraternité des Servantes du Christ.

N’aie donc pas peur d’imiter le Christ. Il te donnera la force et le courage de vivre dans la vérité et de tenir bon dans les difficultés. Ecoute donc la voix du Christ, ton Epoux.

Que Dieu te bénisse, te comble de joie et d’amour et qu’il achève en toi, ce qu’il a déjà commencé.

Que Marie Reine de l’Eglise et Mère de Dieu t’accompagne de ses prières et te présente à son Fils qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen !"

vendredi 16 novembre 2012

Inondation à Diffa

La région de Diffa à l’Est du Niger est en proie à une inondation sans précédent depuis une vingtaine de jours suite à la montée  des eaux du fleuve Komadougou Yobé.

Selon le dernier relevé, les eaux continuent de monter. Le 11 novembre, le seuil critique de 449 cm a été atteint. Les dégâts sont multiples. Près de 100 villages sont touchés et plus de 2000 exploitations agricoles sont inondées.

Les ONGs et les services de l’Etat organisent en ce moment l’aide humanitaire. Plus de 2000 personnes ont été relogés sur un site de la commune de Chétimari. Au 12 novembre, selon le  bureau onusien des affaires humanitaires OCHA, seul 117 tentes ont pu être mobilisés pour un besoin de 656 demandes. Les besoins alimentaires en nourritures et en eau potable de 2450 personnes restent à couvrir.

La montée des eaux de la Komadougou Yobé est la conséquence des pluies qui s’abattent sur le Nigéria depuis juillet d’où le fleuve prend sa source.

Il faut préciser que le Niger a aussi enregistré des pluies torrentielles dans plusieurs régions au cours des d’août et septembre 2012 faisant au moins 81 morts et plus de 485 000 sinistrés et de nombreux dégâts matériels.

mercredi 7 novembre 2012

Libération de 5 humanitaires au Niger, l'otage tchadien est mort

Cinq humanitaires nigériens travaillant pour l’ONG Bien être de la Femme et de l’Enfant enlevés le dimanche 14 octobre 2012 à Dakoro au Niger ont été libérés au Mali près de la frontière avec le Niger par leurs ravisseurs le 3 novembre 2012. Le sixième otage, un tchadien Aimé Soulembaye blessé lors de l’enlèvement a succombé à ses blessures et enterré quelque part dans le désert.
Le Tchad a confirmé la mort de son ressortissant à travers un communiqué du ministère des affaires étrangères et demande que les auteurs du rapt répondent de leurs actes

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vendredi 2 novembre 2012

Fête de la Toussaint et des Defunts

La paroisse Notre de Lourdes de Maradi a célébré hier à l’instar de toute la communauté catholique mondiale la fête de la Toussaint. Ils étaient nombreux hier les fidèles à la messe du soir présidée par le Curé de la Paroisse le Père Sani Samaila. Le vendredi 2 novembre à 6h30 du matin, quelques fidèles se sont retrouvés au cimetière chrétien de Maradi pour une petite célébration. Les chrétiens de Maradi et du diocèse ont prié Dieu afin qu’il délivre ou soulage les âmes du purgatoire.
« Ouvre, Seigneur, à nos frères défunts ta maison de lumière et de paix, car c'est pour eux que nous avons célébré le sacrement de la Pâque. Par Jésus le Christ notre Seigneur ».
 

lundi 29 octobre 2012

Cérémonie de purification de l'Eglise de Zinder


L’Evêque de Maradi a procédé hier à Zinder à la cérémonie de purification de l’Eglise de l’Eglise de Zinder. C’était en présence du Père Laurent Lompo vicaire général de l’archidiocèse de Niamey et de plusieurs autres invités.

Cette cérémonie fait suite à l’attaque du vendredi 14 septembre 2012 qui a abouti à la profanation des lieux. L’Eglise Catholique de Zinder avait été la ciblé des individus mal intentionnés qui entendaient protester contre la diffusion sur internet d’un extrait d’un film dénigrant l’islam au Etats Unis. Après la prière du vendredi, plusieurs individus ont forcé le portail de la mission catholique avant de défoncer le portail de l’Eglise. Ils ont profané les lieux. Ils ont burlé l’autel, saccagé le tabernacle, la sacristie. Après avoir mis à sac l’église, ils se sont dirigés vers la grotte mariale avant de « décapiter » la vierge Marie. Ils ont terminé leur course dans l’école mission catholique.

Les paroissiens ont prié dimanche la messe dans la salle de réunion en attendant le rite de purification qui sera célébrée  par  Monseigneur Ambroise Ouédraogo l’évêque de Maradi.

La paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Zinder à 900 km à l’Est de Niamey a été créée le 10 Janvier 1940. Elle est administrée aujourd’hui par 5 missionnaires d’Afrique dont 3 prêtres.

 Avec la poignée de chrétiens, l’Eglise cherche à Vivre l'Evangile et annoncer la Bonne Nouvelle dans un esprit de présence, de relation, de partage et de service dans un milieu musulman. Hormis les pères, les sœurs de l’assomption gèrent une école primaire et maternelle, un centre anti lèpre, un centre de nutrition, une infirmerie au profit des enfants musulmans.

MESSAGE AUX FRERES ET SŒURS MUSULMANS

A L’OCCASION DE LA FETE  DE LA TABASKI
Chers frères et sœurs musulmans,
La célébration de la fête de la Tabaski nous donne la joie de vous présenter au Nom de nos Communautés chrétiennes du NIGER, nos vœux d’amitié et de fraternité.
Après le mois du Ramadan « qui vous a permis par le jeûne et d’autres pratiques de piété d’approfondir l’obéissance à Dieu, valeur qui nous est également chère », vous voilà aujourd’hui, rassemblés pour commémorer le sacrifice d’Abraham, Notre Père à tous dans la foi.
Que Dieu exauce vos prières et vous comble de ses bénédictions.
Chers amis musulmans, si nous voulons bâtir un Niger radieux et prospère, il nous faut être attentif à défendre « le bien commun qui, ne saurait être atteint sans la solidarité et l’amour fraternel. Il en est de même de la justice authentique qui, vécue dans l’amitié avec Dieu, approfondit les relations avec soi-même, avec les autres et avec la création toute entière. »
« Nous croyons chrétiens et musulmans, que l’Islam et le christianisme peuvent vivre ensemble sans haine dans le respect des croyances de chacun pour bâtir ensemble une société libre et humaine, une société de paix, de justice et d’amour. »
Enfin, nous encourageons les jeunes musulmans et chrétiens à cultiver la vérité et l’amitié fraternelle pour être d’authentiques témoins de Justice, de paix et de réconciliation pour promouvoir une culture qui respecte les droits et la dignité de chaque homme et de chaque femme.
Bonne fête de TABASKI à tous !
+ Mgr Ambroise Ouédraogo                                    
   Evêque de Maradi                                                    
Fait le 20 octobre 2012