jeudi 14 novembre 2013

Le Père Georges Vandenbeusch enlevé dans sa paroisse à Nguetchewe au Cameroon

Le Père Georges Vandenbeusch Fideï Donum, 42 ans de nationalité française Curé de la Paroisse de Nguetchewe dans le diocèse de Maraoua Mokolo au Cameroon a été enlevé dans la nuit de mercredi à jeudi au nord du Cameroun. Les ravisseurs circulant à moto parlant anglais et haoussa se sont rendus d’abord au domicile des sœurs à qui ils ont demandé de l’argent en monnaie locale ou en devises étrangères. N’ayant rien trouvé, ils se sont dirigés vers la résidence du Père Vandenbeusch qu’ils ont enlevé et amené à moto vers la frontière nigériane. 

Malgré les alertes rouges des autorités françaises qui avaient classé en zone rouge cette région du Cameroun, le Père qui a quitté à l'été 2011 sa paroisse de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine en France, avait décidé de rester. Comme lui, beaucoup de missionnaires ont aujourd’hui fait le choix de demeurer dans des zones dites "rouges " pour l'exercice de leur mission.

Commentant l’évangile du dimanche 31 octobre 2013, l’Abbé Àngel Eugeni PÉREZ i Sánchez de Barcelona, Espagne écrivait : « Aujourd'hui, nous admirons la fermeté de Jésus dans l'accomplissement de la mission qui lui a été confiée par le Père. Rien ne l'arrêtera: «Aujourd'hui et demain, je chasse les démons et je fais des guérisons» (Lc 13,32). Avec cette attitude, le Seigneur donne le ton de la conduite que devront suivre les messagers de l'Évangile face aux persécutions au cours des siècles: ne pas se plier aux pouvoirs temporels. Saint Augustin disait, qu'en temps de persécutions, les pasteurs ne doivent pas délaisser leurs fidèles: ni ceux qui souffrent le martyre ni ceux qui le survivront, tel le Bon Pasteur, qui quand vient le loup n'abandonne pas ses brebis mais au contraire les défend. Mais vu l'ardeur avec laquelle les pasteurs de l'Église étaient prêts à verser leur sang, il indique que le mieux c'est de tirer au sort ceux qui parmi le clergé suivront le martyre et ceux qui se mettront à l'abri pour ensuite s'occuper des survivants.

De nos jours, on nous informe, malheureusement assez fréquemment, qu'il y a des persécutions religieuses, des violences tribales ou des révoltes ethniques dans les pays du Tiers Monde. Les ambassades des pays occidentaux conseillent à leurs citoyens d'abandonner le pays en question et rapatrient leur personnel. Les seuls à rester sont les missionnaires et les membres des organisations bénévoles, car cela leur semblerait une trahison d'abandonner les "leurs" en temps de malheur ».

Le Père Georges a été courageux et nous prions Dieu pour qu’il soit libéré sain et sauf pour continuer sa mission de paix.

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