L’engagement à la réconciliation, à
la justice et à la paix concerne en premier lieu l’Eglise elle-même. C’est
pourquoi nous nous engageons à bannir en notre propre sein toute forme de
discrimination, de division et d’injustice.
Face aux défis idéologiques et
religieux de ce temps, nous nous engageons à parler fort et à poser des
actes clairement significatifs pour que l’Eglise-Famille de Dieu se mette
réellement au service de la réconciliation, de la justice et de la paix dans
tous les pays d’Afrique.
Nous nous engageons à déployer des
efforts (en impliquant les universités catholiques et les élites chrétiennes
africaines) dans la formation humaine, doctrinale et spirituelle des laïcs,
femmes et hommes, afin qu’ils prennent leurs responsabilités au plan familial,
social, économique et politique conformément à la doctrine sociale de l’Eglise.
Nous réaffirmons la dignité du
mariage chrétien et de la famille, fondée sur les valeurs évangéliques,
capables de promouvoir la réconciliation, la justice et la paix.
Nous nous engageons à accompagner
les jeunes par une formation intégrale qui facilitera leur insertion dans la
société.
Nous reconnaissons l’importance et
le rôle des femmes dans l’œuvre d’évangélisation et de réconciliation.
Nous exhortons les responsables
chrétiens à tous les niveaux à ne pas céder à la tentation de s’accaparer
du pouvoir et d’accumuler des richesses, mais à avoir une saine relation
au pouvoir et à l’argent comme moyens de lutte pour la justice, pour la
protection de l’environnement et le développement, dans une conscience
renouvelée et un cœur converti.
Nous nous engageons à créer dans
tous les diocèses les commissions « Justice et Paix » là où elles
n’existent pas encore et à les renforcer là où elles existent en veillant à la
formation de leurs animateurs.
Nous nous engageons à « promouvoir
une Année de la Réconciliation au niveau continental » pour répondre à
l’appel du Pape dans Africae Munus (cf. nº 157). Nous confions
au Comité permanent du SCEAM la charge de définir les modalités pratiques de
cette célébration.
Nous sommes convaincus que le projet
de salut de Dieu a fait de l’Afrique une terre de paix, de sécurité physique et
alimentaire (Abraham, Jacob, Sainte Famille) ; il se continue aujourd’hui
à travers l’action évangélisatrice de l’Eglise. C’est pourquoi nous décidons
la rédaction par le SCEAM d’un plan stratégique pastoral intégrant tous les
niveaux d’Eglise (CEB, CEV, paroisse, diocèse, conférence épiscopale nationale,
régionale et continentale) pour assurer l’application d’« Africae Munus »
pour que l’Eglise-Famille de Dieu en Afrique soit effectivement au service de
la réconciliation, de la justice et de la paix.
Nous voulons prendre l’exemple du
Christ pour manifester la vérité dans l’humilité, condition indispensable pour
vivre, agir et rencontrer l’autre d’égal à égal, dans un véritable dialogue.
Dans cet esprit, nous nous engageons
dans un dialogue constant avec l’Islam en tenant compte de nos valeurs
culturelles et sociales (cf. Africae Munus n°94). Pour cela,
il est nécessaire de connaître sa propre foi et la religion de l’autre.
Nous voulons également promouvoir l’œcuménisme, le dialogue avec la
Religion Traditionnelle Africaine et les nouveaux mouvements religieux dans un
esprit d’ouverture et de témoignage.
Fait à
Kinshasa, le 14 juillet 2013
Pour l’Assemblée
plénière du SCEAM,
Gabriel
MBILINGI
Archevêque
de Lubango
Président du SCEAM
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