mardi 21 mai 2013

La Pentecôte, fête de l'unité, une réflexion du fr Vincent Kiyé


Bonjour et heureuse fête de la Pentecôte partout où vous nous lisez !
Me voici une fois de plus répondre à notre rendez-vous spirituel chaque fois que les occasions se présentent et que Dieu m'en donne la grâce.

En ce dimanche de la pentecôte, la grâce m’est donnée de vous exposer ma méditation de ce dimanche sur la pentecôte, la descente de l'Esprit Saint aux Apôtres, comme vous le savez mieux que moi. Tout a gravité autour de ces mots brefs mais riches pourtant: "… toute la maison où ils se tenaient fut remplie de l'Esprit Saint. Ils virent comme un feu qui se divisait, et sur chacun d’eux se posait une des langues de ce feu. Tous furent remplis de l’Esprit Saint et ils se mirent à parler en d’autres langues dans lesquelles l’Esprit leur donnait de s’exprimer.» (Ac 2, 2-4).

Le deuxième aspect sur lequel j’ai voulu mettre d’attention c’est le feu qui se divisa et  se posa sur chacun d’eux.  Nous avons aujourd’hui besoin d’être habité par la présence de cet Esprit pour que nous puissions nous aussi,  parler en langue, un langage qui unit tous les peuples, toutes les nations. Malheureusement, nos langues aujourd’hui, au lieu de jouer le rôle unificateur, divise les peuples de Dieu. Nos langages servent aujourd’hui d’identifier les miens de leurs, les juifs de nos juifs, les Congolais de Rwandais, des Ougandais etc, les Ivoiriens de Burkinabè, les Maliens de ceux du Nord. Nos langues servent à intensifier les divisions, à fragiliser davantage les zones, les peuples et les nations en conflits. A regarder combien nos communautés religieuses, nos communautés de vie  sont divisées, il y a de quoi avouer que nous ne nous sommes pas encore disposés de manière à nous laisser remplir par cet Esprit Saint qui inspire le langage de l’unité.

Chers frères et sœurs, en ce dimanche 19 Mai 2013, dimanche de la Pentecôte nous pouvons nous séparer sur cette interrogation pour notre méditation personnelle: Et ta maison, ma maison, sont-elles aussi remplies de l’Esprit Saint, cet Esprit qui inspire le langage de l’unité? Les disposons-nous ou bien disposons-nous nous-mêmes, pour que nos maisons en soient aussi remplies ? A Quelle condition doivent-elles être remplies de l'Esprit Saint? La réponse à ces questions me parait simple: Nous devons adopter, nous aussi, l'attitude des Apôtres, celle de l'unité afin que ta maison, ma maison, nos maisons soient à notre tour aussi, remplies de l'Esprit Saint.

Vous vous rendrez compte comme moi que l’Esprit Saint semble être favorable à l’unité : «… Jésus souffla vers eux et leur dit : “Recevez l’Esprit Saint… » (Jn 20, 22-23). Je suis convaincu que cette phrase trouve tout son sens lorsqu'elle est conjuguée à la deuxième personne du pluriel, c’est-à-dire adressée ou employée par rapport à un groupe. Que celui qui doute, essaie de l’employer à la deuxième personne de l’impératif. Tout de suite il se sentira ridicule comme moi qui ai osé ; simplement parce qu’il se rendra compte que l’Esprit Saint est toujours et déjà une réalité de la mouvance trinitaire. Même Jésus ne pouvait pas se l’approprié comme il voulait et le conférer pour des individualités égoïstes. Il est l’Esprit d’unité. Lorsque nous lisons dans la Bible, rare sont des endroits où Jésus emplois cette formule au singulier. Ainsi donc, si ton langage ne favorise pas l’unité, interroge-toi sur son origine.

Que cette célébration de la pentecôte nous donne d’être des hommes et des femmes d’unité, toujours habités par un langage d’unité en toute circonstance. Ainsi, ceux vers qui nous sommes envoyés pourront dire : ces religieux, ces religieuses sont ils tous de même pays, d’une même famille ? Sont-ils tous de notre pays ?

Etudiant Miss. d'Afrique
Fraternité Lavigerie d'Abidjan
    Côte d'Ivoire

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