mercredi 4 février 2015

Caritas Niger, Caritas Bénin et Caritas Togo ont coordonné le retour au pays natal des chrétiens béninois et togolais après les événements du 16 et 17 janvier 2015

Le Père Philippe Sanhouekoua (soutane) discutant avec les chrétiens arrivés au Bénin
Après les événements des 16 et 17 janvier 2015 à Zinder et Niamey, certains chrétiens des pays voisins ont émis le vœux d’un retour dans leurs pays natals.

Caritas Développement Niger a agi en collaboration avec les Caritas du Bénin et du Togo afin d’accueillir avec toute la dignité requise ceux qui ont décidé de retourner. Ils étaient 42 béninois et 43 Togolais à avoir bénéficié de cette assistance humanitaire durant tout leur trajet du Niger vers le Togo et le Bénin.

Selon le chargé de communication de Caritas Bénin, M. Bernard Kanmadozo, "le convoi a été pris en charge à partir de Djougou en territoire béninois via la frontière Bénin- Burkina". A chaque escale notamment à Parakou, Dassa-Zoumé, Comè, Cotonou, les rescapés ont été pris en charge. Caritas Bénin s’est occupée des béninois et la Caritas Togo a pris en charge à la frontière Bénin- Togo, les togolais qui regagnaient leur pays.

Au Bénin, la Caritas Nationale et CRS Bénin ont offert "une assistance financière symbolique en vue de leur retour en famille" note le chargé de communication de Caritas Bénin sur la page facebook de l'organisation.

C’est la première fois que les trois Caritas ont coordonné une telle action. Elles ont agi conformément à la vision commune qui fait de Caritas une Famille humaine pour aimer et servir. 

Il faut préciser que Caritas Développement Niger a apporté très tôt sur le terrain son assistance en vivres et en non vivres sur le terrain à Zinder deux jours seulement après les événements.

Aussi, avant leur départ du Niger, les autorités nigériennes ont offert toute l’assistance nécessaire pour faciliter leurs voyages. Dépuis Zinder, la police a assuré la sécurité des bus transportant les chrétiens qui ont décidé de regagner leur pays. Le centre de regroupement à Niamey a été sécurisé avant les départs sous escorte vers les frontières. La Croix Rouge nationale ainsi que d’autres associations ont participé à la prise en charge. 
À la suite des évènements , tout le Niger a condamné cette violence aveugle. Un deuil national de 3 jours a été décrété pour honorer la mémoire des 10 personnes décédées au cours des événements. Le président de la République , M. Mahamadou Issoufou, dans un message à la nation le samedi 17 janvier 2015 a condamné les violences. "Ces Églises qui sont brulées, pouvons-nous accepter qu'elles le soient au nom de notre religion ? De quel tort sont coupables les églises et les chrétiens du Niger ? Ceux qui pillent ces lieux de cultes, qui les profanent, qui persécutent et tuent leurs compatriotes chrétiens ou les étrangers qui vivent sur le sol de notre pays n'ont rien compris à l'Islam. Ils donnent de notre pays si chaleureux et de nos populations si hospitalières, une très mauvaise image. Où veulent-ils que s'en aillent nos compatriotes de confession chrétienne en décidant de détruire leurs domiciles et de s'approprier leur bien ? " a dit le président dans son discours.

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